Un parfum de paradis.
Auteur : Craby.
Adresse : Craby@Marmotte.net
Genre : Aventure et sentiments.
Résumé : Quelques révélations et des nouveaux
méchants. Ça sera tout pour cette fois…
Spolier : Tous les épisodes qui parlent de près ou de
loin des Anciens.
Avoir lu mes précédentes fics est conseillé pour une
meilleure compréhension de l’histoire.
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Précédemment, dans Stargate SG-1 :
Exemplaires Multiples : La nouvelle équipe SG-1 se
trouve nez à nez avec plus d’une douzaine de doubles dimensionnels de
Samantha Carter, dont certaines ne sont pas bien intentionnées.
Jeunesse Oblige… : Cassandra a pour petit ami le
clone de Jack O’Neill et ça ne plait pas à maman Janet…
Et maintenant, la suite…
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Un supermarché, aux alentours de Colorado Springs :
Consterné. C’était, définitivement, la meilleure
définition pour décrire l’état d’esprit de Derek Whitman en ce moment
même. Consterné. Après avoir passé en revue toute une gamme de sentiments et
d’émotions, consterné était assurément adopté.
- Chéri, ça va ? Demanda Patsy à son mari.
- Mmm-mmm…
Le membre de SG-1 tenait dans chacune de ses mains le blister
qui contenait une figurine articulée dont les jeunes garçons raffolaient
autant. Sur celle de gauche on pouvait lire : Stargate Action
Figure : SG-Member : Air Force Officier. Et sur l’autre : Stargate
Action Figure : Jaffa Serpent Guard : First Prime.
- Personnellement, j’aime bien celle-là.
Elle présenta un autre blister : Stargate Action
Figure : SG-Member : Royal Air Force Rogue.
- Trèèèèèès drôle.
- Je trouve cela ressemblant. Dit la jeune en récupérant la figurine qui
était censée représenter son époux ou du moins sa fonction.
Derek soupira.
- M’an, c’est ça que j’veux pour mon anniversaire ! Annonça un
gamin se trouvant juste à côté d’eux.
Il désigna à sa mère l’étage le plus haut des rayons
où trônaient des emballages plus grands. Whitman ne savait pas si le gosse
voulait un Stargate with DHD ou un Goa’uld Mothership : Hat’ak
et franchement il n’en avait rien à faire.
- Ça ne leur suffisait pas de nous faire passer sous le contrôle de l’ONU ?
Il a fallu que nous devenions " plus accessibles au
public ". Je veux bien la série documentaire qui retrace l’histoire
du projet mais ça… Il secoua la tête en regardant *sa* figurine. Qu’est-ce
qu’ils vont nous pondre après ça ?
- Une série télévisée, un dessin animé, une ligne de vêtement…
- Hoooo….
- Je t’ai parlé des fans-club ?
- Romanov va en être folle de joie…
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SG-C, au même moment :
Le Major Natalia Romanov utilisa sa carte d’accès pour
ouvrir les portes de l’ascenseur. Une fois dedans, elle appuya sur un bouton
qui entama sa descente vers le niveau –28.
Les mains dans les poches, elle sifflotait l’air d’une
série TV qu’elle avait regardée la veille au soir quand l’ascenseur se
bloqua au niveau –27.
- Evidement… Pff… Qu’est-ce qui se passe encore ?
- C’est moi.
Natalia poussa un cri de surprise et se retourna
brusquement.
- Daniel ?!
- Salut.
- Mais vous êtes dingue d’apparaître comme ça ! Vous voulez me
faire faire une attaque ?!
- Natalia…
- Vous savez que Fraiser me trouve déjà trop stressée ?
- Nat…
- Ça ne va pas arranger ma tension.
- Major…
- Miria va bien ?
- Heu… Oui.
- Bien ! Vous lui passerez le bonjour.
- Natalia !
- Daniel ?
- Il faut que je vous parle.
- Je m’en doute.
- Ah bon ?
- Ce n’est pas Noël, ni mon anniversaire. Ni celui de personne d’ailleurs.
Comme vous n’êtes pas un habitué des visites de courtoisie, j’en
déduis que vous nous apportez de mauvaises nouvelles.
- Euh, non…
- Pas de mauvaises nouvelles ? Donc vous avez besoin d’un service.
- Pourquoi j’ai la nette impression d’avoir déjà eu le même genre de
conversation avec Jack ? Se demanda l’ex docteur Jackson.
- Pardon ?
- Non, rien. Natalia…
- Daniel ?
- Quand vous allez sortir de cet ascenseur, vous irez rejoindre Rachel…
- Oui, en effet, c’est ce qui était prévu. Il n’est pas nécessaire d’avoir
fait une Ascension pour savoir cela.
- J’ai l’impression que vous êtes légèrement ironique…
- Ça c’est de l’omniscience !
- Natalia, je vous en prie…
- D’accord, je ne dis plus rien.
La Russe leva les mains en guise de reddition.
- Je disais donc que vous allez rejoindre Rachel. Vous la trouverez dans une
sorte de… folie constructrice.
- Pardon ?
- Une subite envie de créer quelque chose, comme s’il elle avait été
visitée pendant la nuit par le " démon de la
création " ou la " muse de l’inspiration .
Appelez ça comme vous voulez. Le fait est que vous ne comprendrez pas où
elle veut en venir.
- C’est normal c’est la fille de sa mère. *Personne* ne comprend où
elle veut en venir.
- Mais cette fois, vous devrez convaincre Hammond et tout le reste de la
base qu’elle doit mener à bien ce qu’elle fait. L’avenir de la Terre
en dépend.
- J’étais sûre que vous diriez ça. J’ai trois questions :
Premièrement, pourquoi n’êtes-vous pas allé voir Hammond
directement ? Deuxièmement, qui ou qu’est la source d’inspiration
de Ray ? Troisièmement, où ça va nous mener tout ça ?
- Parce qu’*ils* ont décidé que ce serait vous. Quant au reste vous le
découvrirez par vous-même au moment venu.
- Ça aussi, j’étais sûre que vous me le diriez.
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Laboratoire du Capitaine O’Neill, un peu plus tard :
Le Général Hammond, le docteur Fraiser, Aris Bok, Jonas
Quinn et Natalia Romanov, regardaient dubitativement une Rachel O’Neill en
train de brasser du vent dans son laboratoire. La jeune femme courait dans tous
les sens, prenant des notes, faisant des croquis et assemblant des circuits
électroniques à des appareils dont nul, à part elle, ne savait l’utilité.
- Vous êtes sûre que ce qu’elle fait est sans danger pour la base ou
elle ? Questionna Hammond.
- Oh, vous savez, mon Général, moi je ne suis sûre de rien. C’est
Daniel qui le dit.
- Si c’est Daniel qui le dit… Ironisa Aris.
- Mon Général, je ne peux m’empêcher de trouver le comportement du
Capitaine similaire à celui de son père quand son cerveau contenait la
base de donnée des Anciens. Constata Janet.
- Ça semble plausible. Expliqua Jonas. Quand on sait que le docteur Jackson
fait partie, si puis-je dire, des Anciens, on peut émettre l’hypothèse
que ce sont eux qui "interviennent" par le biais du Capitaine.
- Je suppose que c’est encore un des effets secondaires du fait qu’elle
soit un Nexus vivant ? Demanda Aris.
- Ou bien du fait qu’elle soit la seule parmi nous qui est le cerveau
suffisamment…
- Grand ? Proposa Nat.
- …évolué, pour entreprendre ce qu’*ils* ont en tête. Pour reprendre
vos termes, Major. Proposa Fraiser.
- Et cela nous amène où ? Questionna Hammond.
Personne ne put réponde. Rachel les coupa :
- Mon Général, j’ai besoin de ça. Elle tendit à l’officier une
feuille de papier. Vous trouverez tout en zone 51. Merci.
Et elle retourna à son bricolage.
- Permettez ? Demanda Jonas. En prenant la feuille des doigts de l’homme
en chemise bleue.
- J’en étais sûr.
- Pour ceux qui n’ont pas les sous-titres ? Demanda Romanov.
- C’est la liste de plusieurs artefacts que les équipe SG ont ramené de
misions. Tous sont identifiés comme étant de manufacture Anciens.
- Bonjour tout le monde. Général. Major. Il paraît qu’il se passe
quelque chose d’intéressant ici. Lança le Capitaine Whitman qui venait
de faire son entrée.
- Rachel, est-ce que tu sais ce que tu es en train de faire ?
Interrogea Romanov.
- Non, pas la moindre idée.
- C’est rassurant. Nota Aris.
- J’ai raté quelque chose ? Demanda Whitman.
- Il fallait arriver à l’heure…
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Au même endroit, un certain temps après :
- Alors ? Demanda le Capitaine Whitman.
- Deux cartes. Répondit Aris.
- Et vous, Major ?
- Servie.
- Oooh… Fit Derek, mi-moqueur, mi-admiratif. Deux pour moi aussi. Aris à
vous de miser.
- J’ouvre de cinquante. Annonça l’extra-terrestre.
- Je suis. Annonça Derek.
- Je suis et je relance de soixante de plus. Renchérit Natalia.
- Trop gros pour moi. Je me couche.
- Comme vous voulez Capitaine. Aris ?
- Je suis vos soixante, pour voir.
- Ok. Full aux as par les dix. Natalia posa ses cinq cartes. Faites mieux
pour voir, Aris.
- J’ai fini !!!! S’écria Rachel à l’autre bout du labo.
- Quoi ?!
- Hein ?!
- Pas maintenant ! Murmura Bok.
Les deux militaires se levèrent abandonnant leur partie de
poker. Aris soupira en voyant son carré de dames qui allait, enfin, lui
permettre de battre le Major. Il déposa son jeu sur table et rejoignit ses
compagnons.
Natalia, Derek et Aris regardaient par-dessus l’épaule de
Rachel l’étrange appareil qu’elle venait de construire : un carré
noir aux bords ondulés dont chaque côté ne devait pas faire plus de quarante
centimètres de hauteur.
- Et… C’est quoi ? Demanda Romanov.
- Je ne sais pas.
- D’accord… Et par hasard, vous ne sauriez pas à quoi cela peut servir,
Capitaine ?
- Mmmm…
Rachel souleva sa construction avec difficulté et se dirigea
vers la sortie de la pièce sans autre explication.
- Ça doit vouloir dire oui… En conclut le Capitaine Whitman.
Et les trois membres de SG-1 la suivirent.
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Niveau –9, système du générateur de la base :
- Mon Général, vous êtes sûr que c’est prudent de la laisser faire
ça ?
- Par expérience, Capitaine, vous apprendrez qu’il y a certaines choses
qu’il vaut mieux laisser faire sans intervenir.
SG-1 et Hammond regardaient Rachel O’Neill en train de
"tripatouiller" les fils électriques d’un panneau de contrôle pour
les relier à la "boite noire".
- Major, votre équipe et vous feriez bien de vous préparer.
- Il me semble, mon Général.
- Nous allons où ? Questionna Aris Bok.
- Je crois que nous n’allons pas tarder à le savoir.
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Niveau –28, Porte des Etoiles :
Quatre des cinq membres de SG-1 attendaient patiemment que
quelque chose se passe. Tous étaient équipés de leur matériel habituel voire
même plus pour certains :
- Que craignez-vous, Major, pour équiper Aris ainsi ? Jonas regarda le M-60*
qui avait été fourni à l’ancien chasseur de prime.
- Je prévois l’imprévisible, Jonas.
- Moi, il me plait. Avoua Aris en inspectant l’arme.
- Et qu’est-ce que l’on attend au juste ? Demanda le Capitaine
Whitman.
Pour réponse la lumière de la base se coupa et la porte
se mit en mouvement.
- Chevron un, enclenché !
- Ça ! Répondit le Major Romanov.
- Et, où allons-nous ?
- Voilà le facteur inconnu.
- Ok. Derek ajusta son fusil de précision, juste au cas où…
- Chevron deux, enclenché !
La porte blindée qui isolait la pièce s’ouvrit et
Rachel arriva en courant.
- Chevron trois, enclenché !
- Alors, notre destination ? Demanda Romanov.
Rachel leva les épaules en guise d’ignorance.
*
: Le M-60E4 LMG, nom complet du
M-60, est une mitrailleuse lourde (ou MachineGun, en v.o.) à la puissance de
feu supérieur au FN P-90, mais bien moins pratique et fiable. Ses munitions se
présentent sous la forme de bande de cent balles ou dans d’imposant chargeur
placé sous le canon. L’arme est équiper d’un lance-grenades en série. C’était
la minute culturelle et il n’y en aura pas d’autre…^_^
- Je l’aurais parié. Ronchonna Aris.
- Chevron quatre enclenché !
- Vous n’aimez pas les surprises, Aris ?
- Vous savez, Jonas, l’imprévisible, ça ne me dérange pas… Tant que
je m’y attends.
- Chevron cinq enclenché !
O’Neill, avec l’aide de ses compagnons militaires,
finit de s’équiper.
- Chevron six enclenché !
- En tous cas, je ne sais pas quelle est notre destination mais une chose
est sûre, je suis impatiente d’y être.
- Du calme, Capitaine, gardez la tête froide et tacher de contrôler les
"pulsions" que l’on vous envoie. Natalia avait volontairement
utilisé les termes militaires pour calmer sa subordonnée.
- A vos ordres, Major.
- Chevrons sept, enclenché !
- C’est parti. Annonça Derek.
- Non… Contredit Jonas et la Porte des Etoiles en continuant à tourner.
- Pourquoi je suis le seul ici à être surpris ? Protesta le
Britannique.
- Parce que vous êtes le seul à ne pas avoir lu tous les rapports de
mission de nos prédécesseurs.
- Chevron huit, enclenché !
Et la porte tournait encore.
- Ça, c’est nouveau. Nota Jonas.
- Chevron neuf… enclenché !
Et le vortex se forma.
Derek pour Romanov :
- Et maintenant ?
- SG-1, nous allons envoyer un MALP pour découvrir le terrain. Annonça
Hammond du haut de la salle de contrôle.
- Nous n’avons pas le temps. Annonça calmement Rachel.
Et la jeune femme partit en grandes enjambées vers l’horizon
bleu.
Mais la fille de Jack O’Neill avait déjà franchi le
Stargate.
- C’est pas vrai ! S’exclama Romanov. Si elle est vivante, je la
tuerai dès que nous l’aurons rejointe !
- SG-1, l’énergie de la porte est en baisse. Si vous voulez la franchir,
c’est maintenant ou jamais ! Annonça Hammond.
Sa phrase était faite de telle manière qu’il laissait l’option
au quatuor de franchir le passage ou de rester sur place. Mais le choix de SG-1
était évident : Ils n’abandonneraient pas l’une des leurs.
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Ailleurs, Quelques secondes après :
- Capitaine O’Neill ! S’écria Romanov en sortant du vortex. Vous
me ferez le plaisir d’obéir à mes… !
La Russe ne finit pas sa phrase. Si Rachel était bien à
quelque pas d’elle, ce n’était pas cette dernière qui l’avait stoppée
dans son élan.
- … ordres…
- Woah… Fit tout simplement Whitman.
- Fascinant… Lança Quinn.
- Eh ben… Conclu Aris
Tout comme ses partenaires à présent, Rachel était
subjuguée par la beauté du décor qui les entourait : Sur un magnifique
tapis verdâtre d’herbes, de majestueux arbres se dressaient ici et là,
chacun semblant garder ses distances les uns vis à vis des autres. Le ciel
était bleu et des oiseaux piaillaient pour accompagner les rayons du soleil qui
chauffaient doucement les visages des nouveaux venus.
Jonas fit quelque pas et rejoignit Rachel qui était déjà
descendue d'une sorte de piédestal en marbre où était posée la Porte des
Etoiles. Le Kelownan fit quelques pas sur les galets blancs qui formaient une
sorte de chemin s’éloignant de l’anneau.
Whitman posa la main sur cette Porte des Etoiles bleutée et
plus grande que la leur. Tellement plus grande, lui sembla t-il. A son contact
une étrange sensation le remplit. Mais il était incapable de la définir.
Le Major Romanov et Aris avaient eux aussi fait leurs
premiers pas sur le chemin de galets. La jeune femme se baissa et passa la main
sur la verdure qui les entourait. Sa première impression était la bonne. Les
brins de cette "pelouse" étaient tous parfaitement aussi hauts les
uns que les autres et ce n’était pas dû au fait qu’ils avaient été
coupés comme ceci. Non, c’était leur taille normale, parfaitement identique
en tout point.
- Fascinant. Renouvela Jonas Quinn. Il regardait avec une grande attention
deux pierres du chemin, qu’il venait de ramasser. Elles ont l’air
parfaitement identiques.
- Nous avons un problème, Major annonça Aris. Celui était penché sur le
DHD local.
- Il est endommagé ?
Le reste de l’équipe s’approcha.
- Non. Répondit stoïquement l’homme. Regardez.
Aucune des glyphes du DHD ne leur était familière.
- Nous avons dû changer de galaxie... Expliqua Rachel.
- Et chacune des touches correspond sans doute aux constellations du point
de vue de cette galaxie. Poursuivit Jonas
- Donc, nous sommes coincés ici. En déduit Aris.
- Sauf si nous trouvons pourquoi nous sommes ici. Capitaine, une idée du
chemin à suivre ?
- Aucune, Major. Je suis aussi perdue que vous. Répondit Rachel.
- Eh bien suivons notre "route de briques jaunes". Et nous verrons
bien où cela nous mènera.
- Vous voulez dire " notre chemin de galets
blancs " ? Demanda Jonas à Natalia.
- Si vous préférez…
- En tous les cas, c’est le paradis, ici. Murmura O’Neill.
- Mouais… Faites attention quand même de ne pas marcher sur un serpent.
En avant.
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Peu après :
SG-1 avançait les uns derrière les autres sur le chemin
blanc. Jusque là, les seules formes de vies qu’ils avaient pu apercevoir
étaient des insectes et des petits mammifères. Rien de très communicatif, en
fait.
Romanov, en tête du cortège, leva son bras pour signifier
à son équipe de s’arrêter. SG-1 faisait face à un homme de grande stature,
à la peau bronzée, châtain aux yeux bleus, portant une sorte de toge
attachée à la taille par ce qui s’approchait d’une ceinture de cuir.
Romanov invita Jonas à prendre la parole. Il fit quelques
pas vers l’autochtone :
- Bonjour.
- …
- Vous comprenez ce que je dis ?
- …
Tapotant avec sa main sur son torse :
- Je m’appelle Jonas Quinn.
- …
- Voici mes compagnons : Natalia Romanov, Derek Whitman, Rachel O’Neill
et Aris Bok. Nous ne vous voulons aucun mal.
- …
Il sortit la "phrase type" propre à ce genre
de mission :
- Nous sommes de pacifiques voyageurs venus d’un autre monde…
- …
- La Terre ou Tauri.
- …
- Nous ne vous voulons aucun mal. Nous sommes à la recherche… Il se
tourna vers ses compagnons. Au fait, qu’est-ce que l’on cherche ?
- Vous perdez votre temps. A mon avis, il ne comprend pas un mot de ce que
vous dites.
- Capitaine, je…
- J’apprenais.
- Ho ! Il parle… Ironisa Ray.
- Vous comprenez ce que nous disons ?
- En effet.
- Et vous parlez notre langue ?
- Il semble, Jonas, il semble. Nota Romanov.
- Pourquoi n’avez-vous rien dit avant ? Questionna Aris.
- Il m’a fallu le temps d’assimiler votre langue. Elle est relativement
simple.
- Ben voyons. Grommela, pour lui, Derek.
- Hum… C’est possible. Vous êtes… ?
- Sept.
- Ben nous, nous sommes cinq. Se moqua Rachel.
- Sept… ? Seth ?! Demanda Jonas.
- Seth. Répéta l’homme.
- Il n'est pas censé être mort ? Questionna Whitman.
- Tiens, vous l’avez lu ce rapport de mission là ? Raya O’Neill.
- Arrêtez, vous deux.
- C’est peut-être une coïncidence ?
- Jonas, ça fait suffisamment de temps que je suis dans le métier pour ne
plus croire aux coïncidences.
Natalia s’adressa au dénommé "Seth" :
- Monsieur… Seth. Comme l’a dit mon ami - Elle mit sa main sur l’épaule
de Jonas Quinn - nous sommes de paisibles voyageurs pacifistes, etc., etc…
Et nous avons été…
- Envoyés ? Proposa Rachel.
- …envoyés, par - Elle regarda le reste de l’équipe - les
Anciens ?
- J’attendais votre visite.
- Ah ?
- Cela fait près de dix millions de vos années que j’attends votre
visite.
- Dix millions ?!
- Sacrée attente !
- Venez. Nous avons à parler.
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Quelques mètres plus loin :
- Comment avons-nous pu rater cela ?! S’exclama le Capitaine Whitman.
En effet, il était plus qu’étonnant que SG-1 n’ait pas
vu ce bâtiment auparavant, bien que cette définition ne semblait guère
appropriée. Il s’agissait plutôt d’une sorte de tour d’un diamètre bien
supérieur à n’importe quel immeuble terrien. D’un noir ébène, elle s’élevait
bien en dessus des nuages.
- C’est tout bonnement incroyable ! S’extasia Rachel O’Neill. Je
veux dire… C’est contre toutes les lois de la physique telles que nous
les connaissons. Sur notre monde, jamais une telle construction ne serait
réalisable.
Aris se pencha vers Jonas :
- C’est fascinant ? Interrogea t-il.
La bouche entrouverte et le regard porté vers le ciel, le
jeune alien émit un son en guise d’acquiescement.
- C’est chez vous ? Demanda Natalia à Seth.
- En quelque sorte.
- Je n’aimerais pas être la femme de ménage qui s’occupe de ça…
Derek tapota sa boussole avec deux doigts. L’aiguille
semblait être prise d’une sorte de folie et tournait sans s’arrêter :
- Visiblement, cet endroit possède son propre champ magnétique.
- Ah, c’est ça ! Réalisa O’Neill. Je me demandais d’où
venaient les picotements que je sentais tout le long de ma colonne
vertébrale.
- Nous y sommes.
Le groupe arriva au pied de la tour. Seth désigna une table
en bois entouré de bancs qui se trouvaient à quelques mètres de la
gigantesque arche qui semblait servir d’entrée à l’édifice, avec, en
guise de porte un "rideau de lumière".
Toute l’équipe prit place.
Natalia prit la parole :
- C’est gentil chez vous. Mais vous êtes seul ?
- En quelque sorte. Disons que mon frère vit ici.
- Votre frère ? Et vous ne nous le présentez pas ?
- Caïn n’est pas visible.
Whitman et Romanov échangèrent un regard :
- Caïn ?! Répéta Derek. Vous êtes LE Seth d’Abel, Caïn et
Seth ?
Il acquiesça.
- Ho… mon… Dieu…
- C’est le cas de le dire.
- Quitte à passer pour un inculte une fois encore, serait-ce trop demander
d’avoir une explication histoire que nous aussi nous soyons tout
chamboulés ?
- Rassurez-vous Aris, je suis aussi perdue que vous. Avoua l’Américaine.
- J’ai lu quelques choses à ce sujet sur votre planète, mais si c’est
cela, il y aurait des conséquences… Le Kelownan cherchait ses mots.
- Bibliques. Finit le Capitaine Whitman. Des conséquences bibliques.
Aris soupira, ne comprenant toujours pas de quoi ils
parlaient.
- Aris, savez-vous ce qu’est la Bible ? Demanda Derek.
- Humm… N’est-ce pas un de ces ouvrages qui fait allusion aux paroles d’une
pseudo-divinité de la Tauri ?
- Ha ! Ça ?! Fit Rachel. Et quel rapport avec ce monsieur ?
Elle désigna Seth, toujours impassible qui écoutait
avec patience ses hôtes.
- Heu… Je ne suis pas très portée religion. Avoua Natalia. Mais en gros,
la Bible raconte que "Dieu" créa le monde et tout ce qui en
découle puis il créa un couple d’humains appelés Adam et Eve. Toujours
d’après la Bible, ils furent placés dans un endroit paradisiaque nommé
Eden, qui ressemble d’ailleurs beaucoup à ce lieu, avant d’en être
chassés.
- Pourquoi ? S’étonna O’Neill.
- Une histoire de pomme et de serpent. Expliqua Whitman.
- Le fait est que le couple fut chassé de leur paradis pour être ramenés
à la dure réalité du monde réel.
- Quel rapport avec monsieur ? Aris désigna Seth.
- J’y arrive. Le couple eut trois enfants : Caïn, Abel… et Seth.
- Qui n’a rien à voir avec le dieu égyptien du même nom. Précisa le
Capitaine Anglais.
- Est-ce que votre frère Caïn a tué Abel ? Lança Jonas.
- En effet.
- Woa…
- Ces débats théologiques sont passionnants mais vous aviez des choses à
nous dire ? S’impatienta le Major.
- Oui.
- Et ?
- Je connais votre race.
- Et que savez-vous sur nous ? Interrogea le la fille de Carter et O’Neill.
- Que vous êtes un peuple belliqueux et autodestructeur.
- Hé !
- Après tout, vous avez été créés comme cela…
- Pardon ?
- Je suis Seth, frère d’Abel l’assassiné et de Caïn l’assassin. Je
suis sans doute le dernier des Anciens présent sur ce plan d’existence….
Et j’ai créé votre race…
Silence de consternation.
- Pardon ?!! S’exclama Natalia.
- Vous avez fait quoi ?! Rajouta Rachel sur le même ton.
- Vous… vous parlez par métaphore ? S’inquiéta Jonas.
- Non.
- Ok. Vous êtes un Ancien, sans doute le dernier et vous avez créé notre
race. Récapitula Romanov. Donc vous êtes notre "papa" à
tous ? Ne le prenez pas mal mais… Pour qui vous prenez-vous ?!
Un dieu ?!
- Si vous espérez notre adoration, c’est raté !! Rajouta Rachel.
Tous les membres de SG-1 avaient mis leurs mains sur leurs
armes. Généralement pour eux, un bon dieu était un dieu mort.
- Belliqueux et autodestructeur… Répéta Seth
- Et nous nous aimons comme ça ! Ajouta Whitman.
- Je n’ai jamais prétendu être divin, ni vouloir être considéré comme
tel. Vous êtes ici pour apprendre et moi pour vous instruire.
Les équipiers se consultèrent du regard. Jonas prit la
parole :
- Nous nous excusons. Mais nos tendances belliqueuses, comme vous dites,
remontent à la surface quand on nous taquine sur certains sujets.
- Je ne suis pas offensé.
- Bien, dans ce cas là, expliquez-vous. Demanda le Major.
- Par où commencer… Comme notre nom l’indique notre race est très
ancienne. Si ancienne d’ailleurs que notre vrai nom à été perdu dans
les âges. Pour l’histoire, nous sommes les Anciens. Notre empire s‘étalait
dans toute votre galaxie et au-delà. Nous entretenions des relations
amicales avec certaines des races que nous côtoyions…
- Les Asgards, les Nox et les Furlings. Nous connaissons. Nous sommes nous
même alliés avec les Asgards.
- Une grande race, comme les deux autres. Malheureusement ce n’était pas
le cas de tous les peuples. Un jour, il y a de cela des millions de vos
années, nous avons découvert une nouvelle race… Leur véritable nom fut,
lui aussi, perdu dans les méandres du temps, ils furent appelés les Wraith…
- Ce fut la guerre ?
Seth acquiesça.
- Une guerre qui dura des milliers de vos années, sans vaincu ni vainqueur…
- Jusqu’au jour où ils ont trouvé le moyen de vous exterminer en
masse ? Proposa Jonas.
L’Ancien approuva.
- Une maladie. Ils ont créé un mal contre lequel votre
fabuleux système immunitaire était sans défense ?
Pour la première fois, Seth exprima un semblant de
surprise :
- Vous êtes bien renseigné, Jonas Quinn.
- Pendant des années, des siècles, vous avez essayé de trouver un remède
pour vous sauver mais n’avez jamais réussi. Continua Romanov.
Vous avez même tenté de remonter dans le temps pour empêcher la
propagation du mal.
- Vous êtes surprenante.
- Cela fait une dizaine de nos années que des Terriens voyage dans toute la
galaxie grâce à la Porte des Etoiles. Nous nous sommes faits des amis et
des ennemis, avons fait quelques découverte sur les autres races de la Voie
Lactée, y compris la vôtre.
- Je comprends.
- Nous savons aussi qu’à la fin, les derniers survivants de votre race se
sont élevés et ont quitté ce plan d’existence.
- En effet.
- Mais pas vous ?
- Non, je suis resté en arrière, volontairement.
- Pourquoi ?
- Parce que je savais qu’un jour vous découvririez le moyen de venir ici
pour en savoir plus sur vos origines.
- En fait… Natalia hésita. Devait-elle en dire plus ? Nous n’avons
rien découvert. Du moins pas tout seul.
- Comment cela ?
- Les Anciens, ceux qui se sont élevés, nous ont donné le "mode d’emploi".
L’Ancien s’adressa à Rachel :
- J’ai cru que vous, qui avez atteint le sommet de votre évolution, y
étiez parvenue seule.
- Moi ?
- Oui, car j’ai du mal à comprendre pourquoi mes semblables auraient
décidé d’intervenir sur votre plan.
- Certains des membres de notre race ont Ascensionné. Expliqua Derek.
- Surprenant. Compte tenu du fait que vous n’êtes pas arrivés ici de
vous-même, vous Elever ne devrait être à votre portée.
- Nous avons été aidés. Avoua Quinn.
- Je comprends.
- Hé ! Hé ! Hé ! C’est quoi cette histoire d’"évolution
finie" me concernant ?
Seth sembla déçu.
- Que faites-vous là ? Vous ne savez rien. Vous n’êtes pas prêts
à être ici.
- Visiblement, certains semblent ne pas être de cet avis. Nota Aris.
- J’attends mes explications !
- Capitaine, du calme. Ça ne sert à rien de vous énerver. Rappela à l’ordre
le Major Romanov. Cependant, elle n’a pas tort, elle mérite des
explications et nous aussi.
- C’est très simple, vous représentez tout le potentiel de votre race.
Vous êtes l’aboutissement de milliers d’année d’évolution.
- Heu… Non. Je suis beaucoup de choses, entre autre un Nexus vivant…
Seth se permit de sourire pour la première fois.
- Le fait de communiquer avec toutes les dimensions est une des bases de vos
talents. Il vous permet d’accéder à toutes formes d’énergies
existantes. De ce fait, vos talents sont presque sans limites. Vous pouvez
transcender l’essence même de l’univers.
- Hum… ? Fit le britannique quelque peu perdu.
- Elle peut modifier la réalité. Expliqua Jonas.
- William… Murmura Romanov.
- De quoi William ? Répéta Rachel. Qu’est-ce que mon pseudo-frère
à voir la dedans ?!
- Il avait modifié la réalité. Juste avant
de mourir, il a changé le monde pour le rendre "meilleur" suivant
son point de vue. Répondit Nat. C’est ta présence et ton retour qui ont
remis les choses en place.
- Nous avons cru que le fait que vous soyez devenue un Nexus à sa place
était dû à un transfert d’énergie de lui à vous… Commença Jonas.
- Mais en fait l’événement n’a fait qu’activer un potentiel latent
qui dormait dans mes gènes… Je suis une sorte de… mutante ? Rachel
était désespérée. Encore une fois, le peu de stabilité qui l’entourait
s’effondrait.
- Et pourquoi ne contrôle-t-elle rien de ses … "supers
pouvoirs" ?
- Parce qu’elle n’est pas prête. Votre race n’est pas prête. Mais le
cerveau de votre amie est suffisamment évolué pour mettre ses capacités
en sommeil, le temps qu’elle soit mature.
- Et ça prendra combien de temps ? S’empressa de demander la blonde.
- Le temps qu’il faudra.
- Tu parle d’une réponse.
- Pour en revenir à un autre sujet : En quoi avez-vous créé la race
humaine ?
- Bonne question, Aris.
- Il y a un peu plus de dix millions d’années, alors que nous étions
victimes de la maladie propagée par les Wraith et que toutes les solutions
tentées pour combattre ce fléau avaient échoué, un groupe de quatre…
Appelons cela généticiens, dont j’étais à la tête, a tenté une autre
approche qui, jusque là, n’avait pas été expérimentée. Nous avions
découvert que la maladie s’attaquait à certaines parties bien
spécifiques de notre physiologie qui n’étaient pas présentes chez nos
lointains ancêtres. A partir de certaines de nos cellules que nous avions
des-évoluer, nous avons donc créé une race entière d’"ancêtre
des Anciens".
- Quoi ? Mais pourquoi ?
- Une armée, Jonas. Une armée bon marché, créée pour se battre à leur
place. Et qui plus est, immunisée à la saleté qui les tuait.
- Pas tout fait, Major. Le but premier était de trouver un remède au mal.
Mais très vite, l’utilisation de cette race nouvellement conçue a porté
sur des buts militaires.
- Mais cela n’a pas marché comme vous l’espériez ?
- Non. Nous n’avions pas prévu que nos soldats soient autant belliqueux
et autodestructeurs. Ni qu’ils manifesteraient une envie d’indépendance.
- Qu’avez-vous fait ?
- Ce que l’étique nous obligeait à faire. Nous avons abandonné le
projet d’utiliser vos ancêtres comme combattants.
- Et ils ne vous ont pas permis de vaincre la maladie ?
- Non. Très vite des variantes sont apparues dans leur ADN. Ils étaient
bel et bien immunisés mais leur évolution avait pris une direction
différente de la nôtre.
- Pourtant nous nous ressemblons.
- Les variantes sont minimes.
- Mais suffisamment importantes pour que l’humanité devienne
"moi" et pas "vous" ? Questionna Rachel.
- Oui.
- Et les Wraith ? Que sont-ils devenus ? J’ai pas mal parcouru
la galaxie et je n’ai jamais entendu parler d’eux.
- Ils ne sont plus une menace, Aris Bok.
- Vous les avez eus finalement ?
- On peut dire cela.
- Juste un détail. Comment avez-vous pu échapper, vous, à la maladie
durant tout ce temps ?
- C’est très simple, Capitaine Whitman. Jusqu’à présent, cette
planète était parfaitement isolée de toutes bactéries et autre virus qui
me soient fatals.
- Jusque présent ?
- Oui. Car à présent que vous êtes ici, je
vais mourir.
Silence.
- Oh…
- Ne soyez pas affligés. Cet événement était inévitable. Et la mort n’est
pas une fin en elle-même mais le commencement de quelque chose de bien plus
grand que vous ne pouvez imaginer.
- Combien de temps…?
- Le temps qu’il faudra.
- Vous aimez bien ce genre de phrase ? Ça évite de donner des
réponses exactes. Pas vrai ?
- Major ?
Jonas, comme le reste de l’équipe s’étonnèrent du
ton de leur officier commandant.
- C’est bien joli vos petites histoires mais il y a juste une petite
incohérence. Vous dites que ça fait quelque chose comme dix millions d’année
que vous êtes là ?
- En effet.
- Je ne suis pas experte en religion, bien au contraire, mais je sais
compter. La Bible existe depuis, grosso-modo deux mille ans et le Judaïsme
ou les religions du même genre depuis quoi ? Trois mille ans ?
Plus ? De toute façon, cela ne fait dix millions d’année ! Et
bien que la mémoire humaine soit formidable, je doute que votre
"souvenir" ou votre "parole", appelez ça comme vous
voulez, ait pu survivre pendant dix milles millénaires !
Le reste de l’équipe attendait la défense de Seth
suite aux accusations de Romanov.
- Alors ?
- Alors, Capitaine Whitman, le Major Romanov a raison.
- Il avoue le bougre !
- Votre race ne se souvient pas de moi en temps que personne. Mais il
possible que l’on vous ait parlé de moi.
- Qui est ce "on" dont vous parlez ?
- Les trois autres généticiens qui étaient avec moi, au début.
- Vous n’êtes pas seul depuis dix millions d’années ?
- Non, Jonas Quinn.
- Est-ce qu’il faut que l’on vous tire les vers du nez à chaque fois ou
vous allez nous raconter ! S’énerva Derek.
- Il y a un peu plus de deux millénaires le premier est parti, le second l’a
suivi quelques siècle après, puis vint le troisième. Ce qui fit de moi le
dernier habitant de cet endroit. Caïn excepté.
- Et ils sont partis où, si ce n’est pas trop indiscret ? Interrogea
Rachel.
- Sur votre monde, la Tauri, comme vous l’appelez.
- Hoooo… Fit Whitman. Avec la chance que l’on a…
- Ce sont sans doute des figures emblématiques. Termina Romanov.
- J’ignore si leur nom vous dira quelque chose.
- Dites toujours, je sens que nous sommes dans un jour de veine. Ironisa la
Russe.
- Le premier à partir fut le jeune Siddhârta, puis ce fut Jéhovah et
enfin Mahomet.
Natalia laissa tomber sa tête sur ses bras croisés.
- Oh, pitié. Achevez-moi !
- C’est la journée. Annonça l’anglais.
Aris et Rachel portèrent un regard interrogateur à
Jonas :
- Mmmm..., je crois qu’il s’agit de…
- Bouddha et Jésus-Christ. Quant à Mahomet,
lui, il n’a pas changé de nom, au moins. Termina le Capitaine Whitman.
- Ok, maintenant je vous crois, Seth. Mais d’un point de vue purement
personnel, je pense que vos copains auraient dû rester ici. Ça serait
peut-être moins le foutoir sur notre monde.
- Leurs actions ont été néfastes ?
- Disons qu’ils avaient de bonnes intentions mais que ces dernières ont
été perverties par les humains.
- C’est dans votre nature. Je vais vous laisser quelques minutes, le temps
que vous vous remettiez de vos émotions. N’hésitez pas à vous promener
dans le jardin, je l’ai toujours trouvé apaisant.
L’Ancien se leva et se dirigea vers la tour. SG-1 se
retrouva seul.
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Quelques instants après, au même endroit :
- Je ne sais même pas pourquoi je suis surprise. Expliqua Natalia Romanov.
Quand on sait que les religions "mortes" ont été crées par des
aliens, il n’y rien d’étonnant d’apprendre que les croyances
actuelles ont les même origines.
- M’oui. Approuva Derek Whitman. Dans un sens, je trouve même que cela
donne une certaine "normalité" aux croyances humaines.
- Et maintenant qu’est-ce que l’on fait ? Demanda Rachel O’Neill.
- Vu qu’il nous est impossible de repartir sans que Seth nous aide, nous
sommes coincés juste à son retour. Alors profitons-en et faisons ce qu’il
nous a dit et visitons.
- Bonne idée, Major. Approuva Jonas. J’aimerais bien voir cette tour de
plus près.
- Ok, mais faites attention à ce que vous touchez et évitez de provoquer
une catastrophe.
- Je vais avec lui, je le surveillerai.
Aux paroles de Rachel, Nat fit la moue. Elle avait un doute
sur lequel des deux éléments de son équipe était le plus "à
risque".
- Pour ma part, je vais aller visiter ces jardins.
- Je viens avec vous, Major. Si vous le permettez.
- Ok. Aris, vous vous joignez à nous ?
- Non merci. Je vais rester ici. Au moins si Seth revient, il trouvera
quelqu’un.
- Très bien. Nous restons en contact radio. L’endroit semble calme mais
on n’est jamais trop prudent. A tout à l’heure.
Et l’équipe se scinda.
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Toujours au même endroit :
Aris regarda ses équipiers s’éloigner. Il se retrouva
seul. Ce quasi-silence brisé uniquement par le chant des oiseaux avait des
vertus apaisantes.
Le regard de l’ancien chasseur de prime fut attiré par
quelque chose. Quittant le banc où il était assis, Aris fit quelque pas et
arriva devant une petite cascade dont l’eau semblait être d’une pureté
inégalable. Il s’agenouilla et en récupéra dans le creux de sa main.
Portant le liquide à sa bouche, il s’empressa de le jeter quand il réalisa
que ce n’était pas de l’eau qu’il tenait mais un liquide rouge. Du
sang ! Bok se releva précipitamment et fit quelque pas en arrière. La
jolie source crachait à présent du sang. La mare entière était
ensanglantée. Dans l’espoir de chasser cette vision d’horreur, il ferma les
yeux et agita la tête. Quand ils les ré-ouvrit, tout était redevenu normal.
Aris essuya son front transpirant. Il s’étonna d’ailleurs
de la réaction de son corps. Il avait vu des choses monstrueuses dans sa vie et
une mare de sang, bien que fort désagréable à contempler, n’en faisait pas
partie. Sa réaction était disproportionnée. Le pire étant qu’il n’arrivait
que difficilement à reprendre son calme. Qu’est ce que cela signifiait ?
L’extraterrestre saisit son arme et la pointa dans la
direction de la voix qu’il venait d’entendre mais il était seul. Il se
retourna tout aussi rapidement du côté opposé espérant voir cette seconde
personne qui lui parlait. Mais là encore, il ne vit personne. Une troisième
voix lui chuchota quelque chose à l’oreille. Aris donna un coup de crosse
dans le vide. Seul. Il était définitivement seul. Et pourtant… Soit quelqu’un
se jouait de lui, soit il devenait fou. Ou bien il se passait quelque chose d’anormal
ici. Tout en restant en position défensive, Aris activa sa radio :
- Aris Bok à SG-1. Me recevez-vous ? A vous.
- …
- Aris Bok au reste de l’équipe. Me recevez-vous ?
- …
- Ici Aris, est-ce que quelqu’un m’entend ?
Des grésillements furent son unique réponse.
Il était clair à présent que quelque chose clochait ici.
Une panne de radio générale semblait être une coïncidence de trop. Il devait
retrouver le reste de son équipe. Le Capitaine O’Neill et Jonas Quinn ne
devaient pas être très loin de lui, puisqu’il devait l’étudier (quoi ?????).
Aris se mit en route.
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Au pied de la tour, deux ou trois minutes après :
Aris se releva. Pas de doute, ils étaient venus jusqu’ici
puis s’étaient séparés. Les traces le montraient clairement. Mais pourquoi
s’étaient-ils enfoncés dans le jardin ? La seule façon de le savoir
était de les retrouver. A gauche pour Jonas et à droite pour Rachel.
Connaissant ses partenaires, il rattraperait plus facilement le Kelownan que la
Terrienne. Il partit vers la gauche.
Aris se mit à pister Jonas. Et pas de doute, Quinn tentait
bien, aussi inexpérimenté soit-il dans le domaine, de camoufler ses traces.
Mais Aris Bok était un maître en chasse à l’homme. Jonas ne lui
échapperait pas. Qui pouvait bien essayer de fuir son coéquipier ? Lui ou
quelqu’un d’autre ?
Aris s’arrêta. Il n’était plus seul. Et ce n’était
pas les "voix" qu’il avait repérées. Sa cible se trouvait à onze
heures. Malgré tous ses efforts, il ou elle ne parvenait pas à passer
inaperçu à ses sens expérimentés. Se pouvait-il qu’il s’agisse de
Jonas ? Dans le doute, Aris Bok passa la bandoulière de son M-60
par-dessus sa tête et posa l’arme sur le sol. Il déplia son Zat.
Pas de réponse. Mais la personne qui était cachée
derrière un arbre se déplaça vers un autre en courant.
- Jonas Quinn, que se passe-t-il ? Interrogea Aris qui avait bel est
bien identifié son coéquipier.
Comme réponse, Bok reçut une rafale de P-90. Il ne l’évita
que de justesse car il avait vu le jeune alien sortir de sa cachette pour tirer.
- Jonas !!! Qu’est- ce qui vous prend ?!!
Le nommé ne répondit pas et se contenta de courir vers
une autre position.
Aris se releva.
- Jonas, je n’ai pas envie de vous faire du mal !
Nouveau tir de P-90. Aris plongea de nouveau mais cette fois
avec quelques secondes de retard. Les balles déchirèrent sa chair. Il resta à
terre.
Au bout de quelques secondes, Jonas sortit de sa cachette et
s’approcha d’Aris. Le polyglotte de SG-1 avait les yeux injectés de sang et
les traits du visage déformés par la haine.
Aris qui, évidemment, faisait le mort profita de l’occasion
pour zater Jonas qui s’effondra.
- En temps normal, jamais vous ne vous seriez fait avoir. Mais qu’est-ce
qu’il vous arrive ?
Il s’approcha de son compagnon inconscient, en se tenant
les côtes, lieu d’impact du tir.
Le P-90 cracha sa rafale. Les projectiles transpercèrent la
jambe d’Aris. Il cria de douleur tout en s’effondrant sur le sol. Jonas n’était
pas inconscient. Visiblement, son état de folie lui avait donné une
résistance hors du commun aux décharges de l’arme Goa’uld.
Quinn se releva. Sous l’impact du coup, le blessé avait
lâché son Zat. Aris était à présent sans défense face à la mort. Jonas,
avec un sourire de folie, pointa son arme sur sa cible.
S’il avait été plus près de lui Aris Bok aurait pu
tenter un balayage pour faire tomber son adversaire mais celui-ci gardait
ses distances. Fou mais pas stupide. Seul un miracle pouvait le sauver. Un
miracle ou un ange.
Une tornade blonde percuta Jonas en poussant un cri de folie
qui laissait entendre son état mental. Sous l’impact du choc, le duo fut
projeté sur le sol. Rachel utilisa le corps de Jonas pour amortir le coup. Ce
dernier fut déstabilisé. Le Capitaine, toujours sur son adversaire, leva le
bras droit. Aris vit le couteau de survie qu’elle tenait et assista au
mouvement du bras de haut en bas qui se termina par l’entrée de la lame dans
la chair de Quinn. Celui-ci hurla de douleur.
Rachel s’apprêta à réitérer son geste pour achever sa
proie.
Ray, toujours à cheval sur Jonas, porta un regard noir et
empli de folie en direction d’Aris, toujours à terre.
Elle leva de nouveau son arme pour frapper Jonas, à présent
dans les vapes.
- O’Neill !! Vous êtes un soldat !! Pas un assassin !!
Le Capitaine regarda Aris et sourit de toute son
instabilité. Elle porta son couteau au niveau de son propre visage et essuya le
sang de sa victime sur ses joues. Affublée de ses peintures de guerre, elle
quitta son siège humain et se dirigea vers Aris.
L’extraterrestre comprit mieux l’expression Terrienne
" Tomber de Charybde en Scylla ".
Mais le Capitaine sembla se désintéresser de sa nouvelle
cible. Elle se retourna semblant entendre quelque chose . Puis elle partit
en courant comme si elle répondait à un appel.
Aris réussit à se relever. En boitant, il se dirigea vers
son compagnon inconscient. A son grand soulagement, il était en vie. Le coup du
Capitaine O’Neill n’avait pas dû frapper d’organes vitaux. Certes, la
perte de sang avait été importante mais, bien que ses compétences en premiers
soins soient limitées, Aris estima que Jonas devrait survivre.
Après avoir pansé la plaie du Kelownan, Aris s’occupa de
ses propres blessures. Il lui fallait récupérer sa mobilité. Non seulement il
devait retrouver le Capitaine O’Neill mais aussi le Major Romanov et le
Capitaine Whitman. Il avait un mauvais pressentiment pour ces deux là. S’ils
avaient le même comportement que les deux autres, ils avaient déjà eu le
temps de s’entretuer dix fois. Et pas question de demander de l’aide à
Seth. Il ne lui faisait pas confiance. Il se pouvait que tout cela soit de sa
faute. Ou bien, tout SG-1 était victime d’une maladie, peut être une
variante de celle qui attaquait les Anciens. Dans ce cas là, cela expliquait
pourquoi il n’était pas affecté : Sa race était naturellement plus
résistante que les Terriens. Dans tous les cas, il
lui fallait trouver le reste de SG-1.
Aris dissimula Jonas derrière un buisson et le recouvrit
avec quelques feuilles et branches qu’il trouva ici et là. Au moins, si
Rachel ou quelqu’un d’autre le cherchait, ils auraient un peu plus de mal à
le trouver. Bok pensa un instant à l’attacher mais se ravisa, pensant que
Jonas pourrait avoir besoin de sa liberté en cas d’agression. Et blessé
comme il était, il n’irait pas très loin même s’il reprenait conscience.
Il récupéra ses armes et en boitant, il partit à la
recherche de son chef et de son second.
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Deux tirs de zat avait suffit pour neutraliser le couple d’officier.
Aris les attacha à un arbre grâce aux liens de plastique prévus pour cet
usage.
Trois de neutralisés, plus qu’une. Et vu la direction qu’elle
avait prise, ce n’était pas difficile de savoir quelle était sa destination.
Ça tombait bien, Aris voulait parler à Seth.
Il partit le plus vite possible vers la tour.
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La tour :
Il aurait voulu arriver plus rapidement à destination mais
sa jambe lui faisait de plus en plus mal et sa progression s’en faisait
sentir. Quoi qu’il en soit, il était arrivé à destination.
Aris contemplait le rideau de lumière qui servait de porte.
Prudemment, il approcha sa main et celle-ci la traversa. Il la retira. Inspirant
profondément, le seul membre encore normal de SG-1 fit un pas en avant et
franchit le passage.
La sensation fut la même que quand il passait la Porte des
Etoiles. Aris ressortit dans une immense pièce éclairée par des lumière dont
il ignorait la source. Mais cela n’était pas le plus inquiétant. Trois
autres personnes étaient présentes. Si deux lui étaient familières, le
troisième par contre lui était inconnu.
- Caïn je présume ? Demanda t-il tout en pointant son M-60 sur l’Ancien.
L’homme mesurait dans les deux mètres. D’une corpulence
d’athlète, sa peau pâle jurait avec la noirceur de ses cheveux et de ses
yeux. Il portait uniquement un pantalon noir dont Aris ne put définir la
matière. Sur tout son torse musclé, une étrange rune était dessinée avec
quelque chose qui, visiblement, n’était pas de la peinture rouge…
Caïn soulevait du sol avec sa main droite Rachel O’Neill
qu’il tenait au niveau de la gorge. Celle-ci semblait incapable de se dégager
de la poigne de fer de l’Ancien qui la maintenait sans aucune difficulté.
Juste à côté d’eux, allongé sur le sol dans une mare de
sang, gisait Seth.
- Lâchez-la ! Ordonna Aris en le menaçant de son arme.
- Si tu veux. Caïn esquiva un sourire.
Il y eut un bruit sec. Les bras de Rachel cessèrent de s’agiter
et sa tête prit une orientation peu conforme à ses habitudes.
Aris jura et dans un cri de rage fit feu. L’arme cracha ses
balles.
Caïn, dans un calme olympien, se contenta de tendre la paume
de son autre main vers son assaillant. Celui-ci n’en crut pas ses yeux. Les
balles ralentirent avant de se stopper net en vol.
L’Ancien baissa la main et les balles tombèrent par terre.
Sans effort, il jeta le cadavre de Rachel qui rebondit contre le mur, telle une
poupée désarticulée avant d’atterrir sur le sol.
Caïn avança vers Aris. Ce dernier était comme la souris
devant le serpent, incapable de bouger. Arrivé devant le membre de SG-1, l’homme
s’adressa à lui :
- Comme la femme m’a délivré, je ne te tuerai pas. Du moins pas
maintenant.
Il continua à avancer laissant un Aris tétanisé. Ce
dernier se reprit :
- Vous… Vous nous avez manipulés ? Pourquoi ? Pourquoi ne
pas nous avoir obligés de vous délivrer tout simplement si vous en aviez
le pouvoir ?
- Parce que c’est plus amusant comme cela.
Et Caïn disparut à travers le rideau de lumière.
Aris se précipita vers Rachel. Il constata qu’il n’y
avait plus rien à faire. Il porta son attention vers Seth.
L’alien constata que l’Ancien était blessé par des
impacts de balles. Visiblement Rachel avait du récupérer ses armes avant de
venir ici.
- Votre amie… ?
- Morte.
- Non… aidez-moi.
Seth se traîna vers le cadavre de Rachel et y imposa les
mains. Il ne se passa rien les quelques première seconde et puis, soudain,
Rachel ouvrit les yeux en inspirant à fond. Elle se mit à tousser.
- Doucement. Fit Aris.
- Je… J’étais morte ?
- En effet. Confirma son ami. Vous vous souvenez ce qu’il s’est
passé ?
Elle acquiesça :
- C’est comme dans un rêve, mais… Oui, je me souviens. Mon Dieu, qu’est-ce
que j’ai fait ?! Jonas !
- Il est vivant.
- Oh merci.
Seth se mit à tousser.
- Hé ! Ça va aller ?
- Holala, je ne l’ai pas raté.
- Je n’en ai plus pour longtemps. Je vais bientôt partir.
- Nous avons les moyens de vous soigner.
- Ecoutez-moi, j’ai encore beaucoup à vous apprendre. J’ai péché par
orgueil. Je pensais être suffisamment fort pour bloquer l’influence de
Caïn sur vos esprits, mais ce n’était pas le cas. Tout ce qu’il se
passe est ma faute. Vous devez repartir chez vous et prévenir les habitants
de votre galaxie que les Bannis vont revenir.
- Les Bannis ?
- Cela… Cela remonte à un temps très éloigné. A une période où notre
peuple était encore jeune. Un petit groupe a refusé de suivre nos
préceptes et a quitté notre civilisation. Au fil… Au fil des siècles,
ce groupe est devenu un empire… Une force avec qui compter. Ils nous ont
déclaré la guerre. Nous les avons vaincus et bannis bien plus loin que
vous ne pouvez l’imaginer. Caïn… Caïn, leur meneur, fut capturé et
enfermé ici. Maintenant qu’il est libre et que les Anciens ne sont plus
là, ils vont revenir… Ce sont des conquérants, des annihil… ani…
- Hé !
Du sang se mit à couler de la bouche de Seth.
- Attendez, comment rentrerons-nous chez nous ?! S’empressa de
demander Rachel.
Seth posa son index et son majeur sur le front de la
jeune femme.
La main de Seth tomba sur le sol.
Et Seth laissa place à une forme de lumière qui s’éleva.
O’Neill acquiesça.
La terre se mit à trembler.
- Il faut partir d’ici. D’ici peu, cette planète ne sera plus qu’un
lac de magma en fusion.
- Quoi ?!
- Ce monde a été terra-formé. Et c’est Seth qui en maintenait la
cohésion.
- Et Caïn ?
- Il est déjà loin. Récupérons les autres et filons.
---------------------
Au pied de la tour :
Les deux membres de SG-1 franchirent le rideau de lumière et
se retrouvèrent dans le jardin. Un vent fort s’était levé et des nuages
parsemés d’éclairs recouvraient à présent le ciel. Le sol trembla de
nouveau.
- Où sont-ils ? Cria Rachel pour se faire entendre à cause du vent.
- Par-là ! Venez !
Le Capitaine soutint Aris. Ils prirent la direction du
lieu où se trouvait Jonas.
---------------------
Emplacement présumé de Jonas :
- Jonas ! Appela Ray.
- Là ! Indiqua Aris Bok.
Le Kelownan était assis appuyé contre un arbre. Il
était conscient.
- Jonas, comment vous sentez-vous ?!
Il fit un geste de la main pour indiquer
" couci-couça ".
Elle s’exécuta.
Il y eut une explosion au loin.
- Activité volcanique ! Expliqua t-elle.
- Allons-nous-en !
---------------------
Après quelques minutes :
- Continuez tout droit ! Ordonna Aris. Je vous rejoins à la
Porte !
- Quoi ?!
- J’ai attaché le Major et le Capitaine dans cette direction !
Rachel hésita.
- Ok ! C’est bien parce que Jonas est blessé ! Ils pourront
vous aider à marcher ?! Ils ne sont pas blessés !
- Non, je les ai laissés en pleine forme !
- Alors go !
Et Aris partit sur la gauche.
- Qu’est-ce que vous ne voulez pas que nous voyons ? Pensa tout haut
Rachel
- Quoi ?! Demanda Jonas.
- Rien ! Allons-y !
---------------------
Porte des Etoiles :
Rachel avait ouvert la porte. Visiblement, Seth lui avait
donné le mode d’emploi.
- Mais que font-ils ?!
- Là ! Indiqua Jonas.
Le trio arrivait aussi vite que possible, Natalia et Derek
soutenant Aris. Derrière eux, la terre s’ouvrait vomissant de la lave.
Rachel se tourna vers la porte et tapa sur son G.D.O.
- Jonas, allez-y !
- Je vous attends de l’autre côté !
Et il franchit la porte.
Aris, soutenue par Rachel, franchit le vortex à son tour.
Devant la Porte, le Capitaine anglais et le Major russe
regarderaient en arrière et assisteraient à la chute de la
tour.
Le Derek Whitman passa la Porte. Natalia Romanov lui emboîta
le pas.
Fin de l’épisode.