Stargate Unlimited

Auteur : Craby.

Adresse : Craby@Marmotte.net.

Genre : Aventure et Sentiment

Saison : Le plus tard possible.

Résumé : Jack et Sam doivent s’associer à une équipe hors du commun pour une mission qui l’est tout autant.

Spolier : Oula ! Plein !

© : Il ne faut pas le dire mais j’utilise des personnages qui ne sont pas à moi. Mais bon, vu que je ne gagne pas d’argent avec j’ai le droit. Enfin, je crois… Ha si ! Y’en a quelques uns que j’ai créés et qui sont donc à moi.

Note : Certaines discussions sont en langage extraterrestre. Pour les différencier, elles commenceront par << et finiront par >>.

Remerciement : Merci à tous ceux qui m’ont envoyé un petit mot ( vous pouvez continuer ça fait toujours plaisir.

Merci à Cae pour sa relecture et ses critiques constructives.

---------------------

Précédemment dans Stargate SG-1 :

 

La Grande Évasion : Dans un futur proche, la Terre est sous le joug des Goa’ulds. Dans le but de sauver leur monde, les derniers Terriens libres, pour la plupart des anciens du SG-C, prennent d’assaut un laboratoire Goa’uld. Leur but : utiliser une machine à voyager dans le temps et changer l’histoire. Le Général Jack O’Neill, le docteur Janet Frasier et bien d’autres mourront pour permettre à Rachel O’Neill (fille de qui vous savez…) de rejoindre notre époque.

 

Le Jour ou le Futur rencontre son Passé : Rachel O’Neill arrive à notre époque et rencontre ses parents. Elle leur explique que l’intervention des humains lors d’une réunion des Grands-maîtres aura pour but de les unir contre la Terre, menant celle-ci à sa destruction. Conscients du danger et avec l’aide des Tok’Ra, les équipes SG décident de frapper fort et de prendre le risque de tuer les dirigeants Goa’ulds. Grâce à l’aide de Rachel, les Grands-maîtres seront tués mais celle-ci perdra la vie pendant la mission.

Jack et Sam briseront les barrières qui les séparent et Daniel et Janet commenceront à flirter ensemble.

 

Le Gouffre : Ce qui devait être, au début, une simple mission de sauvetage d’une scientifique Tok’Ra perdue sur une planète, soi-disant déserte, tourne au drame. Sam victime d’un système de défense anti-humain fait une chute dans un ravin. Elle retrouve la scientifique Tok’Ra, qui n’est autre que Freya/Anis mourante, suite à une chute similaire à celle du Major. Sam gravement blessée accepte de devenir la nouvelle hôte d’Anis, Freya étant mortellement touchée. De sont côté, Jack refusant d’abandonner Sam, prend la décision de devenir l’hôte du symbiote Tok’Ra Lamtash, pour pouvoir secourir celle qu’il aime. Jack, Teal’C, Jacob et le Tok’Ra K’lyn réussissent à libérer Sam prisonnière de primitifs locaux.

 

Miroir déformant : Pendant que SG-1 est en mission de sauvetage, le SG-C reçoit la visite de quatre voyageurs dimensionnels : Le docteur Carter, le Colonel Kawalski, le docteur Jackson et son épouse Sha’ré. Ceux-ci prétendent voyager de dimension en dimension pour aider les autres mondes à lutter contre les Goa’ulds en partageant les informations qu’ils ont pu récupérer lors de leurs voyages. Très vite, les voyageurs se veulent mal intentionnés et pillent les banques de données de la base. Heureusement le Général Hammond et le docteur Frasier soupçonneux, contrent leur plan. Le retour impromptu de SG-1 les empêchera de fuir.

Daniel demande à Janet de l’épouser.

 

Les Aléas du Quotidien : Sam et Jack subissent une évaluation pour savoir s’ils sont encore dignes de leurs postes vu leur statut de Tok’Ra. Sam quitte l’armée et reste attachée au projet comme scientifique. Un nouveau membre la remplace dans SG-1 : le Lieutenant Natalia Romanov, une Russe.

Jack demande à Sam de l’épouser. Elle demande du temps pour réfléchir.

 

Timeslide : SG-1, plus Sam, est envoyé à Washington pour mener une enquête sur un civil construisant une Porte des Étoiles artisanale. Sur place, la situation dégénère quand le NID intervient, tuant le civil et endommageant la pseudo-porte. Celle-ci explose et envoie toute l’équipe environs six ans en arrière au moment de la première mission sur Chulack. Pour rentrer chez eux SG-1 doit utiliser la porte de Cheyenne Mountain. Ils sont confrontés pour un bref instant à leurs doubles du passé. Ils réussissent à renter à leur époque. Bien que l’histoire ne semble pas avoir été affectée par leur aventure, Sam s’inquiète des conséquences d’un tel voyage.

Mariage de Daniel et Janet. Sam accepte d’épouser Jack.

 

Le début de la fin : Le Sacrifice d’un Ange. Pour fuir une planète sur le point d’être détruite par une supernova, SG-1 utilise un vaisseau spatial. Bombardée par des radiations toute l’équipe risque la mort. Daniel se sacrifie pour amener l’appareil à bon port. Mourrant, il subit son Ascension…

 

Le début de la fin : Nexus : Juste après l’enterrement de Daniel sur Abydos ; Sam et Jack sont agressés par un être nommé Nexus qui prétend vouloir venger les crimes qu’ils ont commis. Il laisse vingt-quatre heures pour se préparer à mourir. De retour sur Terre, Jack, Sam, Teal’C, Natalia, Jacob, K’lyn et Brat’ac décident d’affronter sur une autre planète le tout puissant Nexus. Pendant vingt-quatre heures, nos héros se prépareront matériellement et physiquement. Jack et Sam en profiteront pour se marier, Natalia et K’lyn s’uniront d’une autre manière, Jacob et Hammond se souviendront de leurs combats passés, Teal’C et Brat’ac feront le point sur leurs vies et Janet fera la paix avec elle-même.

Quelques heures avant l’expiration du délai toute l’équipe part sur la planète qui leur servira de champ de bataille.

 

Le début de la fin : Ragnarok : le combat qui oppose SG-1 à Nexus tourne vite en faveur de ce dernier. Malgré l’intervention de Thor et de quelques vaisseaux Asgards ainsi que de Daniel revenu de son Ascension. C’est ce dernier qui permettra de découvrir que Nexus n’est autre que William O’Neill, le fils de Jack et Sam dans une autre dimension. Dimension créée lors de leur voyage dans le temps. Sam et Jack livrent alors un combat psychologique avec leur enfant pour lui faire entendre raison. Ce dernier réalisant ses erreurs décide de se racheter d’une manière bien étrange : il se sacrifie pour modifier la réalité.

 

Renaissance : Le monde est "normal". SG-1 comprend Le Colonel O’Neill, le Major Carter le docteur Jackson et Teal’C. Mais quelque chose "cloche", tout le monde s'en rend compte mais n’arrive pas à trouver en quoi. Il faudra attendre la découverte, sur une autre planète, d’un étrange objet : une sorte de bloc de glace jaune contenant une jeune fille. Ramené sur Terre, l’objet augmente les incohérences : lapsus et événements soi-disant impossibles s’enchaînent, jusqu’à faire de Sam et Jack des "Goa’ulds". Très vite eux et le reste de SG-1, s’aperçoivent que rien n’est tel qu’il ne devrait l’être. Conscient que seule la jeune femme prise dans le bloc peut rétablir la réalité, SG-1 se voit obligé d’affronter le SG-C, persuadé qu’ils sont devenus fous, pour libérer une Rachel O’Neill ressuscitée pour l’occasion. Sam et Jack réussissent in extremis à libérer leur fille de sa prison de topaze rétablissant la réalité telle qu’elle l’était avant l’intervention de Nexus.

 

Devine qui vient dîner ce soir ? : Un vaisseau Goa’uld s’écrase dans le sud de l’Angleterre. SG-1 doit s’allier aux forces militaires britanniques et françaises pour prendre d’assaut l’appareil et ainsi empêcher une invasion probable. A bord de l’épave nos héros retrouveront une vielle connaissance du nom d’Aris Bok (épisode le Chasseur de Prime) et feront connaissance d’une alliée Jaffa : Kal’Auc. Les efforts conjoints de tout ce beau monde permettra d’éliminer le Goa’uld et ses gardes. Malheureusement, le Capitaine Natalia Romanov sera blessée et perdra l’enfant qu’elle attendait.

 

Trahison : Lorsque la nouvelle invention de Sam est détruite dans de mystérieuses conditions, tout porte à croire que quelqu’un au SG-C a quelque chose à cacher. Après enquête, nos héros découvrent que le docteur Frasier n’est pas celle qu’elle prétendait être. Cela fait deux ans qu’une extra-terrestre polymorphe la remplace. Envoyée, à l’origine par les Grands-maîtres Goa’ulds pour espionner la Terre, celle-ci tombera amoureuse de Daniel et n’accomplira pas sa mission. SG-1 n’a pas le temps de se remettre de la nouvelle : la fausse Janet est assassinée par le Tok’Ra K’lyn. Celui ci s’avérera être en fait le Goa’uld Klorel. Tiraillé entre son amour pour une humaine et la mégalomanie propre à sa race, il se suicidera devant les yeux de sa bien-aimée…

 

Et maintenant, la suite…

 

-----------------------

 

 

Base du SG-C, Cheyenne Mountain.

 

Daniel traversa le couloir à grandes enjambées. Les militaires qu’il rencontra durent s’écarter pour ne pas être renversés par "l’ouragan Jackson".

Arrivé devant une porte, le docteur rentra sans frapper.

 

- Docteur Jackson, mais qu’est-ce qui vous prend ? Demanda Natalia.

- C’est plutôt à moi de vous poser cette question, vous ne pensez pas ?

 

Natalia se retourna et se remit faire son sac.

 

- Cela se voit, il me semble. Je fais mes valises.

 

Daniel ferma la porte derrière lui.

 

- Alors comme cela vous abandonnez ? Vous baissez les bras ?

 

La jeune femme stoppa ce qu’elle était en train de faire.

 

- Je n’en peux plus Daniel… Chaque fois que j’arpente ces couloirs, que je vois ces lieux, c’est trop de souvenirs et de douleurs qui me reviennent. En moins d’un an j’ai accumulé plus de souffrances que dans toute une vie.

- Et vous croyez que c’est en fuyant que cela arrangera vos problèmes ? J’ai essayé la première fois, et ça n'a rien résolu. Croyez-moi, la fuite n’arrange rien, bien au contraire.

- Contrairement à vous je n’ai aucune raison de continuer. Je n’ai aucune femme ou enfant à retrouver… non, aucun enfant…

 

Des larmes commencèrent à embrumer ses yeux.

 

- Ce n’est pas ma femme que je recherche ! La mienne gît à six pieds sous terre ! Mais je dois retrouver la vraie Janet, parce que sans cela je deviendrais dingue !

- Et moi qu’est-ce qu’il me reste ! Vous pouvez me le dire ! Rien ! Absolument rien !

 

Daniel, voyant qu’elle commençait à devenir hystérique, l’attrapa aux bras.

 

- Si, il vous reste la vengeance ! Restez et vengez-vous ! Les Goa’ulds sont responsables de vos malheurs ? Alors restez et aidez-nous à les éliminer ! Vivre dans la vengeance n’est peut-être pas une solution, mais au moins vous vivrez ! Vivez et vengez-vous ! Vengez-nous !

 

Natalia tomba à genoux et se mit à pleurer. Daniel la prit dans ses bras.

 

 

---------------------

 

 

6eme étage d’un immeuble dans le centre ville de Colorado Springs.

 

- Jack, pour l’amour du ciel, détends-toi.

- Mais je suis détendu !

- Alors dans ce cas là arrête de me broyer la main.

- Désolé.

 

Jack lâcha la main de sa femme.

 

- Tu peux m’expliquer ce qui t’inquiète ? Normalement c’est à Rachel d’être nerveuse, pas à toi.

- Désolé, mais c’est la première fois que ma fille me présente sa "petite-amie". Alors excuse-moi d’être un peu nerveux.

- Belle-sœur.

- Mmmm ?

- N’oublie pas, c’est ta belle-sœur, pas ta fille.

- Oui, je sais, je sais…

- C’était juste pour voir si tu suivais.

 

Jack lui fit une grimace.

 

- Numéro cent vingt-six. Nous y sommes.

 

Sam sonna à la porte.

 

- Et n’oublie pas…

- Pas de commentaires désobligeants, je sais. Je ne suis pas un mufle.

- Bien sûr, mais parfois tu as tendance à t’emporter.

- Moi ? Donne-moi un exemple.

- Tu y tiens vraiment ?

 

La porte s’ouvrit, ne laissant pas le temps à Sam de répondre. Une jeune femme aux longs cheveux bruns d’environs vingt-cinq ans, se tenait dans l’encadrement de la porte.

 

- Bonjour, vous devez être Beth ?

- En effet. Mais entrez madame O’Neill, monsieur O’Neill.

- Salut. Lança Jack.

- Je peux prendre vos vestes ?

- Bien sûr.

- Nous avons amené ça.

 

Jack montra la bouteille de vin qu’il tenait.

 

- C’est au cas où nous aurions soif.

 

Beth "resta bête" sur la remarque de Jack.

 

- Je plaisante.

- Ho ! Bien sûr. Mais asseyez-vous. Vous désirez boire quelque chose ? Un amuse-gueule ? Tout va bien, vous n’avez pas trop chaud ou bien trop froid ? Vous savez, je peux régler le chauffage si vous voulez et…

- Hééé !!!

- Monsieur O’Neill ? Paniqua Beth.

- On se calme. Prenez le temps de respirer. Nous n’allons pas vous manger.

- Dé…désolée, je suis un peu…

- Nerveuse ? Nous avions remarqué.

- Je m’excuse monsieur, je…

- Jack.

- Pardon ?

- Jack. Monsieur O’Neill, ça me donne un coup de vieux.

- D’accord…Jack.

- C’est déjà mieux. Au sujet des vestes ?

- Oh, oui, bien sûr ! Laissez-moi vous débarrasser.

- Et Rachel ? Demanda Sam.

- Elle est dans la salle de bain. Elle finit de se préparer.

 

Se tournant vers la direction du lieu dit :

 

- Rachel ! Dépêche-toi ! Ta sœur et son mari sont là !

 

Refaisant face à nouveau à Jack et Sam.

 

- Elle va arriver.

- Oui, je crois que tout l’immeuble a dû comprendre que nous l’attendions.

 

Sam donna un coup de coude à Jack.

 

- Il plaisante. Expliqua Sam

- Du moins il essaye. Rajouta une voix sortant de ladite salle de bain.

- Rachel !

 

L’appel de Beth était plus un cri de soulagement qu’autre chose. Rachel se présentait comme la seule personne qui pouvait la sauver du terrible Ogre-Jack.

Jack et Sam eurent droit aux accolades d’usage.

 

- Bien si nous nous asseyions pour prendre l’apéritif ?

- Bonne idée.

- Alors dites-moi Beth, que faites-vous dans la vie ? Demanda Sam

- Je suis comptable dans une entreprise d’import-export.

- Et cela fait longtemps que…

 

Jack ne put finir sa phrase. Deux rayons lumineux firent disparaître le couple.

Beth resta figée ne comprenant, ni réalisant pas ce qui se passait.

Rachel s’effondra sur sa chaise et tapa plusieurs fois du poing sur la table, dans un geste de colère.

 

- Non ! Non ! Non ! C’est pas vrai ! Pas aujourd’hui ! Et pas ici !

 

 

--------------------

 

 

Ailleurs :

 

- … vous exercez ?

- Jack ?

- Sam ?

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

- Rayon téléporteur ?

- Il me semble.

- Thor ?

- Ce n’est pas la décoration habituelle dans ce cas là.

 

En effet le décor était des plus étranges. Autour d’eux ne se trouvait qu’un épais brouillard qui empêchait de voir à plus d’un mètre. Juste au-dessus d’eux, une lumière les éclairait. Il leur était impossible d’estimer la hauteur de ladite source de lumière.

 

- Il y a quelqu’un ?! Appela Jack.

 

Vu qu’aucune réponse ne lui parvint, Jack décida de faire quelques pas d’exploration. A peine avait-il fait un pas qu’il se cogna à quelque chose qui le repoussa en arrière ce qui eut pour résultat de le faire tomber.

 

- Bon, sang ! Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?

- On aurait dit un champ de force.

 

Sam s’approcha et tendit sa main.

 

- Sam attention.

- Aïe !

- Ça va ?

- Oui. Mais il semble que nous soyons prisonniers.

- Juste des invités, Samantha O’Neill. Lança une voix venue de nulle part.

- Quoi ? Mais qui êtes-vous ? Et que nous voulez-vous ? Cria Jack.

- Des amis, Jonathan O’Neill.

- Des amis qui nous kidnappent et nous retiennent prisonniers ? Avec des amis pareils nous n’avons plus besoin d’ennemis !

- Jack, calme-toi. Ne les énerve pas.

- Ne vous en faite pas Samantha O’Neill, ce genre de choses ne nous affecte pas. Répondit une seconde voix, féminine cette fois.

- Et que nous veulent nos si charmants "amis" ? Ironisa Jack.

- Vous confier le destin de votre galaxie. Répondit la voix masculine.

- Rien que ça ? C’est bon, nous avons l’habitude !

- Jack ! Arrête !

- Ben quoi, c’est vrai.

- Hum… Pouvez-vous nous expliquer en quoi avez vous besoin de nous ? Demanda Sam.

- C’est impossible. Répondit la voix féminine.

- Pourquoi cela ?

- Cela dépasse vos conceptions.

- Laissez-moi deviner : nous sommes trop primitifs ?

- En effet.

- Ben voyons…

 

Jack baisa la tête et quand il la releva ses yeux s’illuminèrent.

 

- Salutations Lamtash des Tok’Ra.

- Si vous savez qui je suis, peut-être accepteriez-vous de nous expliquer à Anis et moi-même ce qu’il en est ?

- Comme nous l’avons dit à votre hôte, vous n’êtes pas en mesure de comprendre.

- Dans ce cas là, si ce que vous nous demandez nous dépasse en quoi cela nous concerne-t-il ? Demanda Anis.

- A votre portée, un refus ou un échec condamnerait, à long ou court terme, suivant vos valeurs temporelles, la destruction de la plupart des races pensantes de votre galaxie.

 

Anis et Lamtash échangèrent un regard inquiet.

 

- D’accord, mais pourquoi nous ?

- Parce que, tous les deux êtes des pièces importantes dans le grand ordre universel.

- Ainsi que les personnes qui vous accompagneront.

- Nous serons nombreux ?

- Le nombre qu’il faudra.

- Tu parles d’une réponse.

- Acceptez-vous la quête ?

 

Jack et Sam se consultèrent du regard.

 

- Avons-nous vraiment le choix ?

 

Un nouveau faisceau de lumière les emporta.

 

 

---------------------

 

 

Un autre endroit :

 

Le couple O’Neill se matérialisa de la même manière que la fois précédente. A la différence que l’environnement n’était pas celui de leur départ. Des dunes de sable s’étendaient à perte de vue.

 

- Du sable, quelle joie, cela faisait longtemps.

- Du sable, quelle joie, cela faisait longtemps.

- Quoi ?

- Quoi ?

 

Jack et Sam se tournèrent vers cet "écho" qui semblait répéter tout ce que le Colonel disait. A leur grande surprise, ils faisaient face à eux-mêmes…

 

- Ho bravo !

- Ho bravo !

 

 

 

Les deux Jack secouèrent la tête dans l’espérance que ce geste fasse disparaître leur double.

 

- Mais vous êtes qui ?

- Bonne question ! Qui êtes-vous ?

- C’est moi qui ai demandé en premier ! Alors répondez !

- Je suis moi !

- Je vois bien que vous êtes vous, enfin moi ! Mais ça ne me dit pas qui vous êtes !

- Colonel Jack O’Neill, SG-1.

- Non ! Non ! Non ! C’est moi, Jack O’Neill !

- Ha oui ! Alors prouve-le !

- Mais moi je n’ai rien à prouver, je suis moi ! Prouve-le toi-même !

- Messieurs ! Lancèrent ensemble les deux Carter.

 

Les deux femmes attrapèrent leur Jack et le tirèrent en arrière. Chacune se mit à parler à voix basse pour que leurs doubles ne les entendent pas.

 

- Bon sang, Sam, c’est quoi ce bazar ! Des doubles dimensionnels ?

- Possible, mais je ne pense pas. Regarde les bien de plus près. Tu ne remarques rien ?

 

Jack porta son regard sur l’autre couple. Eux-mêmes étaient toujours en train de discuter tout en lançant des regards furtifs dans leur direction.

O’Neill tiqua : Son double avait des cheveux bruns, seules ses tempes commençaient à grisonner. Son visage était aussi moins marqué par les années. Quant à l’autre Sam, sa coupe de cheveux était très "armée de l’air". Et contrairement à eux, qui étaient en civil, leurs homologues portaient le treillis militaire vert et tout l’équipement qui va avec. L’uniforme de Sam arborait le grade de Capitaine.

Jack soupira :

 

- D’accord, j’ai compris. Voyageurs temporels ?

- Cela en a tout l’air.

- Nous sommes chez eux ou bien c’est eux qui sont chez nous ?

- Troisième solution.

- Nous sommes tous ailleurs ?

- Eh oui.

- Pff…

 

Le Capitaine et le Colonel s’approchèrent du docteur et du Colonel.

 

- Nous aimerions vérifier quelque chose, si vous ne voyez pas d’inconvénients ?

 

Le "jeune" Jack sortit son couteau.

 

- Hé ? A quoi tu joues ? S’inquiéta son double.

- Je veux juste vérifier si vous êtes bien humains.

 

Le couple O’Neill se regardèrent cherchant une réponse sur le visage de l’autre et puis :

 

- Les doubles robotiques. Lancèrent-t-ils en chœur.

- Vous croyez que nous sommes vos doubles robotiques c’est cela ?

 

L’autre Jack, légèrement déstabilisé :

 

- Heu... exact.

- Ce n’est pas le cas. Mais si cela peut vous rassurer…

 

O’Neill prit l’arme blanche de sont double et s’entailla la main. Il leur montra sa blessure ensanglantée. Il tendit le couteau à sa femme qui fit de même.

 

- Satisfait ? Demanda Jack

- Ça pourra aller… Mais nous ne savons toujours pas qui vous êtes.

- Nous sommes vous et vous êtes vous.

- Sans blague !

- A la différence près qu’à l’évidence quelques années nous séparent. Intervint Sam.

- Quoi ?

- Vous êtes notre passé et nous votre futur.

- Carter, est-ce que vous comprenez ce qu’elle raconte ?

- Je crois que ce qu’elle essaye de nous dire mon Colonel c’est que nous venons chacun d’une époque différente.

- Ha bon, cela explique les cheveux gris… Mais c’est possible ça ?

- Ho oui, tu verras avec le temps et le stress, tu perdras ta couleur de jeune soldat.

- Je parlais du voyage dans le temps.

 

Les deux Sam ne purent s’empêcher de sourire.

 

- En théorie, mon Colonel, avec une technologie adaptée et une quantité suffisante d’énergie...

- Mais c’est possible ?

- En théorie…

- Mais c’est possible ?

- Ça doit pas faire longtemps que vous voyagez à travers la Porte des Étoiles vous deux ?

- Un peu moins d’un an. Mais quel rapport ?

- Avec l’expérience tu sauras que tout est possible.

- Et vous ça fait combien ?

- Six ans… Commença Sam.

- Et des poussières. Rajouta son mari.

 

Le Capitaine et le Colonel se regardèrent avec un étonnement compréhensible :

 

- Ha oui, quand même.

- Je dois avouer que je ne n’imaginais pas… Commença le Capitaine Carter. En fait, je n’imaginais rien du tout.

- Dépassée, Carter ?

- Je dois avouer que oui, mon Colonel.

- Ça fait plaisir qu’il n’y ait pas que moi cette fois.

- Hum ! Pour en revenir à notre histoire, que faites-vous ici ? Demanda Jack.

- Nous venons sauver la galaxie !

- Ha, vous aussi ?

- Nous avons étés enlevés par un rayon téléporteur extra-terrestre…

- Laissez-moi deviner la suite ? Brouillard, lumière, champ de force, voix venues de nulle part, mission et de nouveau rayon téléporteur.

- Ça résume bien.

- Bien, mon Colonel… pardon, mes Colonels, que faisons-nous ?

- Je propose que nous trouvions un abri, pour commencer. Il commence à faire chaud.

- Bonne idée.

- Alors en route.

- Par où ?

- Ben…

 

Soudain, deux personnes firent leur apparition de derrière une dune :

 

- Vous voyez, j’avais bien entendu des voix et… Samantha ?

- Colonel O’Neill ?

 

Jack et Sam restèrent médusés devant les deux nouveaux arrivants. Jack avait même la bouche grande ouverte.

 

- Des amis à vous ? Demanda l’autre Colonel O’Neill.

 

Il ne lui répondit pas, trop stupéfait. Le nouveau couple arriva au niveau du quatuor. La réaction du couple O’Neill fut surprenante : Jack se précipita dans les bras de Martouf et lui donna une accolade. Sam fit de même pour Freya.

 

- Ça doit être des amis à eux…

 

Les deux Tok’Ra furent déstabilisés par un comportement qui n’était pas dans l’habitude de leurs amis.

 

- Colonel O’Neill ? Je suis, moi aussi, heureux de vous voir, mais…

 

Jack lâcha Martouf et recula pour le détailler des pieds à la tête. Et puis sans lui laisser le temps de parler ou de réagir, il reprit son étreinte.

 

- Major Carter ? Est-ce que tout va bien ?

 

Sam ne répondait pas. Elle se contentait de serrer Freya dans ses bras. Une larme lui coula sur le visage.

Martouf, qui avait enfin réussi à faire lâcher prise à Jack, le regarda et fronça les sourcils.

 

- Mais qu’est-ce que…

 

Jack qui réalisa ce que son "frère" venait de percevoir, s’empressa de lui faire signe de se taire.

 

- Chut ! Non ! Pas un mot. Nous allons vous expliquer.

 

Sam qui avait lâché Freya :

 

- Jack ! Non, n’oublie pas le paradoxe temporel.

- D’accord, je vais donc résumer, mais pour l’instant regardez.

 

Jack désigna les doubles. Martouf et Freya exprimèrent la surprise.

 

- Salut. Ça va ? Nous ne vous dérangeons pas ? Ironisa Jack.

- Colonel O’Neill, Capitaine Carter, je vous présente Martouf et Freya. Des…

- Amis. Compléta sa femme.

- Nous avions compris.

 

Martouf pour Sam :

 

- Samantha, si c’est bien vous, expliquez-nous je vous prie ?

- C’est bien moi Martouf. C’est juste que je ne suis pas celle que vous connaissez. Jack et moi venons de votre futur. Un futur où nous sommes aussi des Tok’Ra.

- Major Carter qu’est-ce qui nous prouve que vous n’êtes pas des Goa’ulds ?

- Moins fort, bon sang ! Lança Jack. Vous voulez qu’ils entendent ?

 

Il désigna le Capitaine et le Colonel qui commençaient à s’impatienter :

 

- Ne vous dérangez pas pour nous, nous adorons attendre en plein soleil.

 

Jack pour Martouf et Freya :

 

- C’est nous au début du projet Stargate. Ils ne connaissent pas les Tok’Ra, alors silence.

- Vous craignez un paradoxe temporel ?

- En effet, Freya.

- Si vous êtes des Tok’Ra, qui sont vos symbiotes ?

- Mauvaise question.

- Désolée Martouf, nous ne pouvons pas vous répondre.

- Il faut nous faire confiance. Nous devons tous sauver la galaxie.

 

Freya et Martouf se consultèrent :

 

- Très bien. Vu les circonstances particulières, je pense que nous pouvons vous croire.

- Merci ! Et pas un mot à ces deux là.

- N’ayez crainte, Colonel. Nous serons prudents.

- Bien. Juste une question. De quelle époque venez-vous ?

- Et bien, au moment de notre enlèvement Freya et moi assistions à un test qui a pour but de savoir si vous et le reste de votre équipe sont des Zatarc.

 

Sam et Jack s’échangèrent un regard qui en disait long.

 

- Un problème ?

- Non, aucun… Mentit Jack.

- Vous ne verrez pas d’inconvénients que je vous demande à mon tour combien de temps nous sépare ?

- Deux ans…

- Et des poussières.

- Je vois.

- Intéressant.

- C’est pas le mot qui m’est venu à l’esprit, mais bon…

 

En attendant, le Colonel O’Neill s’était assis et jouait avec le sable. Le Capitaine Carter, les mains dans le dos, regardait les quatre Tok’Ra converser.

 

- Vous savez Capitaine, je trouve que les années vous réussissent bien.

- Pardon, mon Colonel ?

- Eh bien oui, regardez-moi, enfin l’autre moi. Il a pris un coup de vieux. Vous par contre, vous êtes toujours aussi… Voyant qu’il s’empêtrait… vous.

 

Sam, déconcertée par les propos de son supérieur :

 

- Merci monsieur. Mais je trouve que vous restez très séduisant, malgré votre âge.

- Vous me trouvez séduisant ?

- Heu… Je… Ça doit être les cheveux longs, cela m'a toujours rajeunie.

- Possible, en tout cas ce n’est pas une coupe très réglementaire. Mais vous ne m’avez pas répondu, vous me trouvez séduisant ?

 

Carter fut sauvée, par l’arrivée de son double et ceux qui l’accompagnaient :

 

- Ça y est ? Vous avez fini de faire bande à part ? Demanda O’Neill.

- Désolé, mais nous avions quelques petites choses à mettre au point ensemble.

- Du genre ?

- Des choses qui ne vous concernent pas puisqu’elles ne sont pas de votre époque.

- Vraiment ?

- Vraiment !

- Messieurs ! Lancèrent les Sam.

- Comprenez, Colonel O’Neill que le temps est quelque chose de très fragile et le fait que vous ayez en votre possession des informations qui ne doivent pas vous arriver avant un certain temps est très dangereux.

- Il a raison mon Colonel.

- D’accord, d’accord, j’ai compris je pose plus de question… En fait si, une dernière : Martouf c’est cela ?

- En effet.

- Vous êtes qui exactement ?

- Freya et Martouf sont des alliés extraterrestres.

- Je suppose que nous n’en saurons pas plus ?

- Vous supposez bien.

- Pff… Bon, vu que vous avez "l’expérience de l’âge", quelle est la suite du programme ? Demanda O’Neill à son double.

 

Jack allait répondre quand un rayon de lumière fit apparaître une nouvelle personne :

 

- Jamais deux sans trois. Fit remarquer Jack.

 

La nouvelle version de Sam qui venait d’arriver semblait, ce qui était compréhensible, extrêmement déstabilisée. Son apparence laissait supposer que son époque d’origine ne devait pas être bien éloignée du Capitaine Carter déjà présent.

Jack, voyant qu’elle ne réagissait toujours pas :

 

- Carter, est-ce que tout va bien ?

- Martouf ?

 

Cette Sam, semblait obnubilée par le Tok’Ra. Le plus surprenant était qu’elle venait de parler avec une voix de Goa’uld.

Évidement la réaction du Capitaine Carter et de son supérieur ne se fit pas attendre. Ils pointèrent leurs armes sur celle qu’ils prenaient pour un ennemi. L’autre Jack se mit dans leur champ de tir.

 

- Wo ! Wo ! On se calme vous deux !

- Qu’est-ce que ça veut dire ? Cette Carter est un Goa’uld ?

- Non, je ne pense pas.

- Quoi ?

 

Jack ne répondit pas, il se contenta de regarder sa femme et Martouf s'approcher de la nouvelle venue.

Le Capitaine Carter remarqua que le double de son Colonel était très ému. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ?

Sam et Martouf s’approchèrent de la dernière venue.

 

- Martouf, est-ce bien toi ?

- Oui c’est moi.

- Je ne pensais plus jamais te revoir.

 

Les yeux de "Sam" se remplirent de larmes. Elle tomba dans les bras du Tok’Ra.

 

- Je suis là, Jolinar, je suis là…

 

Sam s’approcha :

 

- Jolinar… Nous voudrions parler à Sam. S’il te plait…

 

Jolinar leva la tête et regarda Martouf. Celui-ci lui fit un oui de la tête. La jeune femme baissa la tête et laissa la place à Sam. Celle-ci sentit ses jambes se dérober. Martouf dut la retenir.

 

- Ho… ma tête… que… qu’est-ce qui se passe ?

- Asseyez-vous Samantha. Ça va passer.

 

Avec l’aide de son double et de Martouf, Sam s’assit dans le sable.

 

- Détends-toi Sam, tu vas avoir accès aux connaissances de Jolinar et tu vas tout comprendre.

- Mon Colonel ?

- Heu… Oui, c’est moi… Carter…

 

Sam se leva et alla voir son mari.

 

- Ça va, toi ?

- On tient le coup… Et toi ?

- Ça peut aller.

- Vous semblez troublé Colonel O’Neill. Est-ce que tout va bien ? Demanda Freya, qui s’était avancée vers le couple.

- Oui, oui, Freya. C’est juste que tout cela me rappelle certains mauvais souvenirs.

 

Freya n’en crut rien, mais elle comprit qu'elle n’aurait aucune autre explication, alors elle n’insista pas.

 

- Hé, Jack ! Appela son double.

- Quoi, encore !

- Pas ce ton avec moi je te prie ! Cette fois je veux des explications ! Pourquoi cette Carter à un Goa’uld dans la tête ?!

- Ce n’est pas un Goa’uld…

- Ha ? Eh bien, ça y ressemble drôlement !

- C’est un Tok’Ra, Ja… mon Colonel. Répondit Sam.

- Un Tok’Ra ? Qu’est-ce que c’est ? Demanda le Capitaine Carter, qui semblait sortir de sa torpeur.

- C’est la résistance.

- La résistance ?

- Un groupe de… "Goa’uld" qui se battent contre le pouvoir en place des Grands-maîtres.

- En fait, on change de nom et on recommence.

- Pas du tout ! S’énerva Sam. Contrairement aux Goa’ulds, les Tok’Ra ne prennent pas des hôtes de force et les deux vivent en parfaite harmonie.

- Vous voulez me faire croire que des gens ont accepté, volontairement, de recevoir un de ces "trucs" dans leur tête ?

- J’étais vraiment aussi têtu que cela à l’époque ? Demanda Jack à sa femme.

- Mon Colonel, il semble que j’ai accepté… dans le futur. Fit remarquer Carter.

- En fait c’est un peu plus compliqué que cela… mais bon, on va éviter de rentrer dans les détails.

- Paradoxe temporel ?

- Hé oui…

- Une question : Ce Martouf, c’est mon… futur… ami ?

 

Les deux Jack et Sam se tournèrent en direction du couple Martouf / Sam. Ces deux là semblaient être très proches.

 

- Non en fait, c’est le compagnon de son symbiote et de son précédent hôte.

- J’ai du mal à vous suivre.

- Je crois que votre double parle de moi.

 

Une nouvelle fois le quatuor se retourna. Et une nouvelle fois Jack et sa femme restèrent sidérés. O’Neill alla jusqu’à lancer une phrase du style "Nom de Dieu".

En face d’eux se trouvait une femme blonde aux yeux bleus et à la peau laiteuse.

 

- Rocha… Murmura Jack.

- Encore une amie à vous ? Demanda son jumeau.

 

Freya qui venait, elle aussi de voir Rocha s’empressa d’appeler Martouf. Sa réaction, ainsi que celle de Sam / Jolinar fut très similaire à celle de Jack et Sam.

Jack se passa la main sur le visage :

 

- Bon sang, nous allons avoir beaucoup de surprises comme celle-là ?

- Je crois que je suis la dernière, d’après nos "commanditaires".

 

Et, grande originalité, tout le monde porta son regard vers cette nouvelle voix : Assise dans le sable, une blonde aux yeux bleus, en treillis militaire, d’environs trente-cinq ans salua la foule.

 

- Rachel ?!

- Elle-même…

- Encore une amie ?

 

 

---------------------

 

 

Un peu plus tard…

 

La nuit venait de tomber sur le désert. Un campement de fortune avait était installé à partir de l’équipement du Capitaine Carter et du Colonel O’Neill. Un réchaud à gaz faisait bouillir de l’eau pour une soupe lyophilisée. Les dix "égaré du temps" étaient réunis autour du dit réchaud. Il y avait autant d’animation que dans un cimetière la nuit…

Jack remarqua que sa femme commençait à avoir froid. Il faut dire que leurs tenues civiles n’étaient guère adaptées aux rigueurs des nuits désertiques. Il aurait aimé pouvoir se coller contre elle pour la réchauffer, mais cela aurait montré à leurs doubles du passé qu’ils entretenaient une relation. Et Jack n’avait aucune envie de revivre les problèmes que provoque un paradoxe temporel.

Freya avait les même problèmes que Sam. Sa tenue était certes très sexy, bien que Jack la trouvait de très mauvais goût, mais elle ne la protégeait pas du froid.

Sam / Jolinar se tenait la tête constamment et semblait complètement ailleurs. Il était clair que Carter avait de gros problèmes pour se "mélanger" correctement avec Jolinar. En tant que Tok’Ra, chacun comprenait parfaitement tout cela. Être un hôte non volontaire, engendrait forcement des désagréments aux deux protagonistes. Le flirt constant de Rocha et Martouf juste à ses côtés n’arrangeait rien. Jack étant lui-même déboussolé par des sentiments contraires, il comprenait parfaitement ce que pouvait ressentir cette Sam.

En fait, les deux seules personnes qui s’en sortaient bien étaient son double et celui de Sam. Aucun d’eux ne connaissait les autres, mis à part lui-même et sa femme, et ils étaient les seuls à être parfaitement équipés pour ce genre de péripéties. Ça devait être cela "l’ignorance bénie".

Rachel, quant à elle imitait son père, en détaillant les autres protagonistes. Jack se demanda à quoi elle pensait. Certes, il s’agissait d’une Rachel âgée de dix ans de plus que celle qu’il connaissait mais en fait la différence d’âge ne signifiait rien. La vérité était qu’il ne connaissait pas sa fille. Le dîner qu’il venait de manquer en était la preuve. Si cette histoire… non, dès que cette histoire serait finie, il faudrait qu’il arrange cela. Peut-être que sa fille aimerait les joies de la pêche ?

O’Neill fut tiré de ses réflexions par le fait que son double se leva et alla s’asseoir à côté de Rachel.

 

- Salut.

- Jack ?

- A priori, il semble que vous me connaissez bien ?

- Oui, je pense que l’on peut dire cela.

- Bien…

- Bien…

- Donc, vous vous appelez Rachel.

- En effet…

- Rachel… ? En espérant qu’elle donne son nom de famille.

- Rachel.

- D’accord. Et vous êtes Colonel ?

- C’est marqué là. Elle montra son grade sur le scratch de son treillis.

- En effet. SG-1 ?

- C’est aussi marqué là. Elle désigna l’emblème sur son épaule.

- C’est vrai…

- Bien…

- Bien…

 

Il y eut un silence. Puis le "jeune" Jack s’adressa à l’assemblée.

 

- Bon écoutez, je sais que vous avez tous peur que si nous parlions des uns aux autres nous provoquions un paradoxe, etc., etc. Mais je suis sûr d’une chose, quelle que soit la mission que nous sommes sensés accomplir ensemble, nous ne pourrons la réussir dans un tel état d’esprit. Pour bien travailler avec quelqu’un il faut un minimum de connaissances sur cette personne. Et actuellement ce n’est pas le cas. Tout le monde cache quelque chose. Résultat, au lieu de se poser des questions qui pourraient nous faire avancer, nous passons notre temps à nous regarder en chien de faïence.

- Nous comprenons tout à fait votre point de vue Colonel, mais…

- Haaaa ! J’ai pas fini ! A mon avis, et cela n’engage que moi, parce que je ne suis pas scientifique, Dieu merci, mais si des personnes, extraterrestres ou je ne sais trop quoi, ont les moyens de tous nous réunir, je ne sais où et je ne sais quand, ils ont forcément les moyens d’empêcher tous vos bazars temporels. Non ?

 

Il y eut un silence. Tout le monde se regarda.

 

- Ça ne me paraît pas bête. Commença Rachel.

 

Une nouvelle fois, chacun chercha une réponse dans l’expression des autres :

 

- Qui commence ? Demanda Jack.

- Je pense que nous devrions suivre l’ordre chronologique. Suggéra Rachel.

- Pour ce qui est de Carter et moi, je ne vois pas ce que nous pourrions vous apprendre sur nous que vous ne sachiez déjà.

- Exact, suivant. Rocha ?

- Très bien. Colonel O’Neill et Capitaine Carter sachez que je suis une Tok’Ra.

- Vous aussi ?!

- Oui, mais laissez-moi vous présentez ma moitié.

 

Rocha baissa la tête, pour laisser place à son symbiote. Ses yeux brillèrent. O’Neill et Carter firent une grimace.

 

- Je me nomme Jolinar de Malkshur ( Ndlt : Pas sûr que ça s’écrit comme cela.).

- Heu… salut.

- J’ai une question, demanda Samantha O’Neill. De quelle période venez-vous ?

- Cela fait une semaine que je suis revenue de Netu…

- Ho…

 

Rocha réalisa que tous les visages exprimaient une tristesse compatissante. Elle porta son attention sur Martouf, celui-ci détourna la tête pour ne pas croiser son regard..

 

- Vous savez, que j’ai… ?

- Oui… murmura Sam.

 

Un sentiment de honte envahit Rocha qui baissa la tête.

Bien que les deux militaires n’étaient pas au courant des évènements auxquels ils faisaient allusion, O’Neill et Carter comprirent que ce n’était pas le moment de poser des questions.

Freya changea de sujet.

 

- Je crois que c’est à vous Capitaine Carter… Capitaine ?

- Heu… oui… J’étais avec le reste de SG-1 sur une planète dont la population se faisait attaquer par les Goa'ulds… Nous les aidions à évacuer par la Porte des Étoiles… J’ai voulu aider un autochtone blessé… je lui ai fait du bouche-à-bouche… et Jolinar est rentré en moi.

- Attendez, je croyais que les Tok’Ra ne prenaient pas des hôtes de force. S’indigna Jack.

- Situation d’urgence. Le corps de son hôte n’était plus viable…Expliqua Madame O’Neill

- Ben voyons, comme c’est facile…

- Je quitterai ce corps dès que j’aurai trouvé un hôte volontaire, Colonel O’Neill, vous avez ma parole. Lança Jolinar / Sam.

- Pour ce que cela vaut!

- J’ai l’impression d’avoir déjà entendu cette conversation.

- Oui, nous…enfin, vous avez tenu la même à l’époque…

 

Le Capitaine Carter porta son regard sur Rocha.

 

- Attendez, vous avez dit que son symbiote a quitté son corps ? Elle parlait de Rocha.

- La seule raison qui aurait poussé Jolinar à me quitter est que je sois mourante et que mes blessures soient trop importantes pour me soigner.

- Rocha, c’est la première fois que nous vous rencontrons en personne. Sur cette planète ce n’était déjà plus vous…

- L’Ash’rak, Rocha…

- Je vois, je n’ai pas pu lui échapper…

- Un Ash’rak ? Qu’est-ce c’est ?

- Un tueur Goa’uld.

- Charmant… Mais attendez, si cette Carter là a un symbiote, qu’en est-il de celle-là ?

- Chaque chose en son temps Jack. Intervint Rachel. Martouf, Freya, c’est à vous.

- Mais…

- Chut !

 

Le Colonel grommela. Ce qui ne put empêcher les trois Sam de sourire.

 

- Je me nomme Martouf, de la Tok’Ra, mon symbiote se nomme Lamtash.

- Ben tiens, encore un !

- Mon Colonel, voyons.

- Je suppose que vous aussi ?

- Je suis Anis, le symbiote de Freya.

 

O’Neill était excédé d’être entouré de "têtes de serpent", mais il n’était pas au bout de ses surprises.

Carter, qui s’inquiétait de son avenir :

 

- Et pour ce qui est de vous deux ?

 

Le couple se regarda :

 

- Bon, on commence par quoi ?

- Personnellement j’aimerais savoir qui sont vos symbiotes. Demanda Martouf.

- Quoi ? Lancèrent le Capitaine et le Colonel.

- J’ai un de ces trucs dans la tête !

- Vous aurez, Colonel. Cela ne vous est pas encore arrivé. Expliqua calmement Freya.

- Je vous remercie ! Ironisa t-il.

- Je vous en prie.

 

Jack et Sam baissèrent la tête et quand ils la relevèrent leurs yeux s’illuminèrent.

 

- Voyons si j’ai bien suivi. Vous devez être Jolinar.

- Non, Jack, expliqua Anis / Sam. Je suis désolée de l’apprendre à certains d’entre vous, mais Jolinar n’est plus. Elle est morte pour sauver la vie à Samantha.

- L’Ash’rak ? Demanda Rocha.

- En effet.

- Cela ne m’étonne pas de Jolinar. Elle ne veut pas de victime innocente.

- Mais dans ce cas là vous êtes qui ?! S’impatienta Jack.

- Je suis Anis…

 

Freya écarquilla les yeux. Elle chercha à se retenir à quelque chose pour ne pas tomber. Martouf la retint.

Anis, très émue :

 

- Je suis désolée Freya, je n’ai pas pu te sauver. Sam et moi nous t’avons beaucoup pleurée et te pleurons encore.

 

O’Neill regarda Carter, tous les deux dépassés par les évènements.

 

- Et vous, mon Colonel ? Demanda Carter à Lamtash / Jack.

 

Lamtash regarda Martouf.

 

- Je suis…

- Lamtash… finit Martouf.

- Oui.

- Moi aussi, alors…

 

Le Colonel fit fonctionner son cerveau à cent à l’heure pour analyser les différentes relations qui existaient entre tout ce monde.

 

- Pff…

- Je ne vous le fais pas dire, mon Colonel.

- C’est pire que n’importe quel épisode de Dallas.

- Ho oui…

- Et vous, vous avez qui dans la tête ?

- Personne, répondit Rachel.

- Non ? C’est possible ? Enfin quelqu’un de normal.

- Mon Colonel, je crois que nos homologues ont encore quelque chose à nous dire.

- Ha, pardon. Nous vous écoutons.

 

Lamtash et Anis étaient toujours "à la barre". Lamtash pris la parole :

 

- Il y a quatre mois, temps terrien, le Colonel Jack O’Neill et le docteur Samantha Carter, ex Capitaine et ex Major de Air Force, se sont unis par les liens sacrés du mariage…

 

Les deux tourtereaux montrèrent fièrement leurs alliances.

 

- Je te signale que nous aussi avons échangé les mêmes vœux.

- C’est vrai, excuse-moi, ma chérie.

- Mariés…

- "ma chérie"…

- Mon Colonel, je crois que je vais me sentir mal…

- Pas question Carter, c’est moi le plus gradé et c’est moi qui ait la priorité pour faire un malaise…Olalala…

 

Les deux soldats se regardèrent très gênés un bref instant. Très vite, ils évitèrent de croiser le regard de l’autre.

Martouf, qui semblait avoir repris un semblant de contrôle de lui-même :

 

- Mes félicitations, Samantha ainsi que vous Colonel… Ainsi qu’à Lamtash et Anis.

 

Freya, complètement à l’ouest :

 

- Oui… félicitations…

 

Le Colonel O’Neill :

 

- Pendant que nous y sommes vous allez me dire que nous avons une jolie maison, un chien et une demi-douzaine d’enfants qui gambadent dans le salon.

- Sachez, Colonel que deux Tok’Ra ne doivent pas avoir de descendance ensemble. Ils risqueraient de mettre au monde un enfant qui posséderait toute la connaissance des Tok’Ra. Cela serait bien trop dangereux pour notre race. Expliqua Rocha.

- Comment cela, toute la connaissance des Tok’Ra ? Questionna Carter

- Une mémoire génétique contenant tout le savoir des deux mille ans d’existence des Tok’Ra : qui fait quoi, où est qui, comme il le fait etc.…

- Je vois.

- Heu… en fait nous n’avons pas de chien parce que nous nous absentons trop souvent… Notre maison est très sympathique, enfin moi je l’aime bien… quant aux enfants… c’est un peu plus compliqué que cela…

 

Les deux autres Sam et l’autre Jack :

 

- Quoi ?

- Comment allons-nous vous expliquer cela ? Commença Jack.

- Nous pourrions laisser la plus apte à en parler, qu’en penses-tu ?

- J’attendais mon tour.

 

O’Neill tourna tout doucement la tête vers la gauche. Ce n’était pas possible. Il n’avait pas pu comprendre ce qu’il lui semblait avoir compris. Non, cela voudrait dire que…

Rachel le regardait avec un grand sourire :

 

- Salut pa’, salut m’an.

- Alors non, là ça fait trop… je crac…

 

Par réflexe, il tourna la tête en direction de sa subordonnée. Celle-ci s’était laissée tomber en arrière. Allongée sur le sable, elle avait les mains sur son visage.

 

- Carter, vous allez bien ?

- Pas vraiment mon Colonel, pas vraiment.

 

Jack se laissa lui aussi tomber sur le sable.

 

- Quand nous allons rentrer à notre époque, je vais avoir besoin d’un bon paquet de séances de psychanalyste pour me remettre de tout cela…

 

 

---------------------

 

 

Le lendemain, à l’aube :

 

Toute l’équipe s’était remise en marche : Le Capitaine, le Docteur Carter, et Freya ouvraient la marche. Le plus jeune des O’Neill et Martouf suivaient. A quelque pas derrière se trouvait Rocha et Sam / Jolinar. Rachel et son père fermaient la marche.

 

- Mais vous êtes sûres ?

- Colonel O’Neill, pour la troisième fois, nous ne sommes sûrs de rien. Les appareils du Capitaine Carter sont les seules formes de technologie que nous possédons. Alors, aussi peu évolués qu’ils sont, ce sont nos seules indications. Expliqua Freya.

- Mais vous êtes sûres ?

- Oui, mon Colonel. Il y a bien une source d’énergie dans cette direction.

- Merci, Carter.

- De rien mon Colonel.

- Vous voyez, ce n’était pas bien compliqué…

- Je tacherai d’être plus claire la prochaine fois. Conclut Freya.

 

Rocha pour Sam / Jolinar :

 

- Il est toujours comme cela ?

- Ho, oui !

- Comment fais-tu pour le supporter ? Il est…

- Insupportable ?

- Oui !

- Ne t’y fis pas. C’est sa manière de nous remonter le moral. Pendant que vous maugréez après lui vous ne pensez pas à la situation actuelle. Malgré les apparences, c’est un très bon chef, il est très psychologue et très humain. C’est le genre de commandant que les hommes suivent sans discuter quelle que soit la situation.

- Tu as l’air de beaucoup l’apprécier ?

- Ça ne fait pas beaucoup de temps que je le connais, mais oui j’ai appris à l’apprécier et le respecter.

- Seulement du respect ?

 

Sam se mit la main au niveau de la tête et fit la grimace.

 

- Comment fais-je pour lui dire de se taire ?

- Qu’a dit Jolinar de si pénible ?

- Rien.

- Menteuse.

- Oui.

- Alors ?

- C’est ce qu’elle a dit : Menteuse.

- Donc, il n’y a pas que du respect ? De toute façon, vu ce que vous réserve l’avenir, c’est évident qu’il y a plus que du respect entre vous.

- Bon, je veux bien avouer que je le trouve séduisant, charmant et drôle. Mais de là, à dire que je suis… enfin, de…

- A première vue c’est juste une question de temps.

 

Les deux femmes se mirent à rire.

 

- Dis-moi Rocha, comment fais-tu ? Commet faites-vous ?

- Pour tenir sachant que je vais bientôt… que nous allons mourir ?

- Oui.

- Demande à Jolinar.

- J’aimerais ta réponse, à toi.

- Depuis que j’ai rejoint les Tok’Ra, je sais qu’il y a de fortes chances que je meure de façon brutale à n’importe quel moment. Ce que l’on m’a appris ici, n’est donc pas nouveau. Au contraire, je sais que ma mort va permettre aux Tau’ri et aux Tok’Ra de se connaître. Une telle mort ne peut que me réjouir.

 

Juste devant, Jack et Martouf avançait côte à côte :

Le militaire et le Tok’Ra n’avaient pas une grande conversation. Il faut dire que Jack était quelque peu distrait. A quelques mètres de lui marchaient les trois femmes : sa subordonnée, la femme de son double et Freya. Cette dernière, rappelons-le, portait une tenue très sexy, en une matière moulante. Et O’Neill avait une vue plongeante sur le bas de son dos. Jack arrêta quelques instants son regard sur la vue. Puis se reprenant, il secoua la tête et dirigea son regard ailleurs. Il tomba sur un autre spectacle : le bas du dos de madame O’Neill. Contrairement à "sa" Carter, celle-ci était habillée en civil et sa tenue était plus moulante que l’uniforme de son second. Après quelques secondes, Jack secoua la tête pour chasser toutes ces mauvaises pensées.

 

- Quelque chose ne va pas, Colonel O’Neill ? S’inquiéta Martouf.

- Non, non, tout va bien… Dites-moi, qu’est-ce qu’il y a au juste entre vous et elle ?

- Disons que le lien qui nous unit Samantha et moi est très fort. Elle a été l’hôte de Jolinar. Elle et Lamtash se sont aimés pendant plus de cent ans, vous comprenez.

- Mais non, je ne vous parle pas de Sam, mais de Freya ou Anis, enfin elle, quoi.

- Freya ? C’est une très bonne amie et une collègue de travail, nous ne sommes pas toujours d’accord, mais nous nous respectons.

- Mais il n’y a rien entre vous ?

- Si vous entendez par-là une relation amoureuse ou physique, non.

- Étrange.

- J’ai l’impression que quelque chose vous échappe ?

- Eh bien, hier soir, quand les deux symbiotes de l’autre moi et de l’autre Carter, ont parlé, ils ont laissé entendre qu’ils étaient ensemble, au même titre que leurs hôtes.

- Je vois, vous pensiez que Lamtash et Freya avaient choisi Samantha et votre homologue comme hôtes car leurs sentiments étaient comparables à ceux des symbiotes ?

- C’est ça !

- Ce n’est pas le cas. Apprenez Colonel, que l’hôte influence le symbiote au même titre que l’inverse. Si dans le futur vous et Samantha êtes amenés à vous aimer, il est tout à fait normal que vos symbiotes tombent amoureux aussi.

- Attendez, Lamtash sera amoureux de qui, en fin de compte ? De Carter ou d’Anis ?

- Des deux, et inversement. C’est pour cela que l’on parle de relations symbiotiques.

- Donc c’est une histoire à quatre, en fin de compte ?

- On peut voir ça ainsi.

- Et ça ne vous dérange pas cette situation ? Moi je ne pourrais plus regarder Carter comme avant quand tout cela sera fini.

- Je comprends votre embarras. Chez nous c’est une chose habituelle. Ce cas de figure s’est déjà produit. Par exemple, deux symbiotes qui avaient des divergences puis qui tombent amoureux l’un de l’autre après s’être mêlés à des hôtes qui eux-mêmes s’aiment.

- J’espère que je vais trouver un psychiatre très doué…

- D’un point plus personnel, je tien à vous dire que je n’aurais pas pu espérer meilleur choix que vous comme hôte pour Lamtash… Bien que ce soit assez surprenant.

- C’est le moins que l’on puisse dire… Mais, merci.

 

Rachel et son père :

 

- Alors ?

- Alors quoi ?

- Pose tes questions, tu en meurs d’envie.

- En fait, pas vraiment. Contrairement à mon double, savoir ce qui va m’arriver et comment je vais finir ne m’intéresse pas.

- Et tu oses encore dire que Lamtash ne t’influence pas.

- J’ai juste une question.

- Vas y, je t’écoute.

- Est-ce que j’ai été un bon père ?

- Le meilleur.

- N’en fais pas trop.

 

Elle sourit.

 

- Me connaissant et connaissant mon sale caractère nous avons dû avoir des discussions houleuses de temps en temps.

- C’est arrivé, mais cela arrive à toutes les familles.

- Je suis désolé pour tout ce que j’ai pu te dire. Je suis sûr que je ne le pensais pas.

- Pourquoi me dis-tu cela ?

- Rachel, je ne veux rien savoir, mais je me doute bien que dans dix ans…

- Arrêtes, tu parles comme si tu étais…

- Dis-le : mort.

- …

- Nous faisons tous un métier à risque. Nous savons qu’à n’importe quel moment, tout peut finir. Pour ma part, je vis ma vie, sans trop tenir compte de ce que sera demain, sinon je deviendrais dingue.

- Ho, mais tu l’es déjà un peu.

 

Ils sourirent.

 

- Comment…?

- J’ai compris ? Tu sais parfaitement garder ton calme et maîtriser tes émotions mais tes yeux sont les mêmes que ceux de ta mère : ils ne savent pas cacher tes sentiments.

- Je suis désolée…

- Tu n’as pas à l’être. Rien n'est écrit…

- … tout peut changer…

- …et nous avons notre destin entre nos mains…

 

 

---------------------

 

 

Après quelques heures de marche :

 

Le soleil devenait violent et les quelques réserves d’eau commençaient à s’épuiser.

 

- Carter, elle est encore loin votre source d’énergie ?

 

Cette dernière ne répondit pas. En tête du cortège, elle arriva en haut d’une dune. Elle leva la main pour faire signe aux autres de s’arrêter et se jeta par terre. Par réflexe tous l’imitèrent. En rampant, chacun vint se mettre à la même hauteur que le Capitaine.

 

- Mon Colonel, je crois que nous avons trouvé la source d’énergie.

- Pff…

 

L’équipe avait une vue plongeante sur une ville de type Égypte ancienne, dont le centre était une immense pyramide. Sur le dit monument, un vaisseau pyramidale Goa’uld avait atterri. Pour compléter le tableau, guère éloigné de l’appareil Goa’uld, stationnait au-dessus de la ville, un autre vaisseau d’un type parfaitement identifiable : Asgard.

Jack fit signe à son équipe de se replier. Tous s’exécutèrent.

 

- Eh bien au moins nous savons pourquoi nous sommes là. Expliqua Jack

- Ha bon ? Fit son homonyme.

- Jack, ils ne connaissent pas les vaisseaux Asgard.

- Exact. Donc pour ceux qui ne le savent pas, et comme vient de le dire Sam, c’est un vaisseau de type Asgard. Les mêmes Asgard que sur Cyméria.

- Compris.

- Ce sont des ennemis des Goa’ulds.

- Les braves gars.

- Mais dans ce cas là, que fait… Commença l’un des Capitaine Carter.

- … un de leurs appareils, ici, avec l’un de ceux des Goa’ulds ? Finit l’autre Capitaine.

- Bonne question. Pas du commerce, à mon avis.

- Vous croyez qu’un de leurs appareils a pu tomber dans les mains d’un des Grands-maîtres ? Demanda Rocha.

- C’est possible, c’est déjà arrivé. Expliqua le docteur Carter.

- Et ce n’est pas bon, je suppose ? Demanda O’Neill.

- Pas vraiment, si les Goa’ulds réussissent à mettre la main sur la technologie Asgard…

- On est mal ?

- Très mal.

- Nous savons donc pourquoi nous sommes là. Conclut Martouf.

- C’est ce que je disais.

- Quelqu’un a un plan ?

- Je suppose que personne n’a d’explosifs ?

- Ce n’était pas prévu dans la mission originale que nous devrions détruire un vaisseau Goa’uld. Expliqua O’Neill.

- Bref, nous devons prendre d’assaut une place forte ennemie avec deux M-60, deux pistolets automatique et un Zat’. Tout va bien.

- Rachel un peu d’optimisme, que diable. Nous avons vu pire.

- Non. Lança O’Neill.

- Nous si.

- Alors qu’est-ce que tu proposes ?

- Je réfléchis.

- Je t’en prie.

 

Sam / Jolinar était remontée sur la dune et avec les jumelles de son double scrutait la ville. Rocha la rejoint.

 

- Tu vois quelque chose d’intéressant ?

- Il y a deux gardes, à l’entrée de la ville. Deux gardes Horus.

- Un membre de la famille royale, donc.

- Pire que cela. Mon Colonel, vous devriez venir voir.

 

Les deux Colonel rejoignirent les deux femmes. Carter passa ses jumelles à l’un des O’Neill.

 

- Regardez l’entrée.

 

Il s’exécuta :

 

- Alors nous avons une grosse porte en bois ouverte, ce qui est tant mieux. Deux Jaffas à l’entrée, ça c’est moins bien. Par contre, beaucoup d’arrivées de civils. Elle me fait penser à Abydos cette ville, en plus petite peut-être. A part ça Carter ?

- Regardez l’emblème au-dessus de la porte d’entrée.

- L’emblème ? Quel emblème ? …. Ho c’est pas vrai !

- Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? Demanda l’autre Jack.

 

Il lui arracha les jumelles des mains et regarda lui-même dans ladite direction.

 

- C’est pas vrai !

- J’ai bien peur que si.

 

Le quatuor redescendit de leur poste pour aller rejoindre le reste de leur équipe.

 

- Alors ? Demanda Sam.

- La bonne nouvelle c’est que nous savons qui est le Goa’uld et que grâce à cela nous pouvons mieux cerner la période ou nous nous trouvons.

- La mauvaise c’est que le Goa’uld en question, c’est Râ.

- Quoi ?

- Non, pas "quoi", Râ.

- Jack !

- Vous êtes sûr ?

- Si vous voulez allez vérifier. Il tendit les jumelles à Martouf.

 

Martouf fit signe à O’Neill que cela n’était pas nécessaire.

 

- Je vous crois.

- C’est vraiment pas bon. Quelle que soit l’époque où nous nous trouvons, si le chef suprême des Goa’ulds s’empare de la technologie Asgard, la galaxie va passer un sale quart d’heure.

- C’est possible de faire sauter ce truc pyramidal même sans explosifs ? Demanda O’Neill.

- Oui, il suffit de mettre en surcharge les générateurs et bloquer les systèmes de sécurité qui régulent… Commença à expliquer Freya.

- Haaaa ! Donc vous pouvez ?

- Ne t’en fais pas, nous savons tous le faire. Jack désigna les autres Tok’Ra. C’est plus facile de tout casser que de réparer. Même moi j’y arrive.

- Attendez, si on fait exploser cet appareil à terre, la ville et tous ses habitants seront détruits. Remarqua Sam / Jolinar.

- Elle a raison. Ce qui signifie qu’il faudra nous rendre maîtres du poste de pilotage, décoller et ficher le camp avant le grand feu d’artifice…

- D’accord, mais avant il nous faudra rentrer dans la ville, et je ne vous parle même pas du vaisseau. Les Jaffas vont sentir nos symbiotes à quinze mètres.

- Ce ne sont peut être pas des Jaffas. Rappelez-vous sur Abydos, Râ n’employait pas de Jaffas.

- C’est là que Carter et moi rentrons en jeu. Si ce sont des Jaffas, ils ne pourront pas nous différencier des gars du coin. Il nous suffira de nous procurer des tenues locales puis nous créerons une diversion pour vous permettre d’entrer.

- Je viendrai avec vous. Je peux percevoir les symbiotes, mais eux ne sentent rien en moi.

- Vraiment ?

- Cadeau génétique de maman.

 

Rachel désigna Sam / Jolinar. Celle-ci fut très gênée par l’appellation "maman", tout comme l’un des Jack.

Jack pour son double :

 

- Très bien, dans ce cas là que l’un d’entre vous me donne son como, nous resterons en liaison. Il vaut mieux faire deux groupes : avec symbiotes et sans symbiotes.

- Un groupe de trois et un groupe de sept, ce n’est pas très équilibré.

- Vous trois vous représenterez l’équipe discrète. Vous garderez les armes terriennes. Comme cela, si nous sommes faits prisonniers, ils ne trouveront qu’un Zat’ en notre possession.

- Et si c’est nous les prisonniers ? Demanda Rachel.

 

Les deux Jack, en même temps :

 

- Un peut d’optimisme !

- Très bien, très bien. Mais juste une dernière remarque. Et si nous tuons Râ?

- Et ?

- Oh mon Dieu, Rachel, a raison. Quoi qu’il arrive, Râ ne doit pas mourir. Expliqua sa mère.

- Paradoxe temporel ? Demanda O’Neill

- Eh oui.

- Samantha a raison. Il faut que nous nous débrouillions pour que Râ quitte le vaisseau avant que nous le détruisions. Expliqua Martouf.

- Quitte à l’aider nous-mêmes.

- Si on m’avait dit un jour que je devrais sauver la tête d’un Goa’uld. Maugréa O’Neill.

- Je sais ce que tu ressens. Répliqua Jack.

- Je crois que nous le savons tous. Rajouta Rachel.

- Et si nous détruisions le vaisseau Asgard. Cela ne serait pas plus simple ? Demanda Carter. Comme cela, Râ survivrait. Sans compter que les pilotes du vaisseau sont peut-être retenus prisonniers.

- D’accord pour trouver d’éventuels prisonniers Asgard ou autres. Mais pour faire sauter le navire des petits gris, c’est mal parti.

- Oui, c’est comme comparer un ordinateur des années soixante-dix à un de nos jours.

- Bref, personne ne sait faire.

- Exact, Colonel O’Neill.

- Pardon, mon Colonel, mais vous avez dit des "petit gris" ?

- Ha oui, c’est vrai. Si vous tombez sur un Asgard, vous ne pouvez pas le rater. Ils sont hauts comme ça et ressemblent à l’extraterrestre de Roswell.

- En fait c’est l’extraterrestre de Roswell. Rajouta sa femme.

- En effet nous ne pourrons pas le rater. Constata le Colonel O’Neill.

- Il va falloir se procurer des tenues locales.

- Ça ne devrait pas poser trop de problèmes, vu le nombre de cortèges qui se rendent dans la ville.

- Ils doivent préparer une cérémonie quelconque, pour que toutes les tribus nomades de la région se retrouvent ici.

- Comment nous procédons, mon Colonel ?

- Ho, ce n’est pas bien compliqué, je vous rappelle que nous sommes leurs dieux, pour eux.

 

Et Jack fit briller ses yeux…

 

 

---------------------

 

 

Quelque temps après :

 

Il n’avait pas été difficile à notre équipe de "convaincre" une caravane d’autochtones de leurs céder des habits locaux. Sur "l’insistance" de certains, les nomades étaient même allés jusqu'à repartir vers leur point d’origine, en oubliant cette rencontre…

S’étant mêlé au cortège qui rentrait dans la ville, le trio formé de Jack, Sam et Rachel, s’approchait de la porte d’entrée. A quelques mètres de là, derrière eux, l’équipe des Tok’Ra s’était aussi mélangée à la progression.

Arrivant au niveau des deux gardes, O’Neill et Carter regardèrent Rachel. Celle-ci fit une grimace et lança un " Jaffa " muet. Le Colonel dissimula son visage sous sa capuche et parla dans son como, à son homologue :

 

- Attention, serpent à la porte.

- Zut. Bon nous laissons tomber. Nous allons essayer de vous rejoindre à l’intérieur d’une autre façon.

- Ce n’est pas nécessaire. Tenez-vous prêts. J’ai un plan.

- Très bien.

 

Jack attrapa son couteau camouflé, avec le reste de ses armes, sous sa longue toge. Juste à sa gauche se trouvait un quadrupède qui ressemblait à un yack. Celui-ci était chargé comme une mule, de tout un bric-à-brac très haut et visiblement très instable. Arrivées à la hauteur des deux Jaffas, Sam et Rachel se placèrent de telle manière que personne ne voyait l’action de leur coéquipier. Le Colonel usa de son arme blanche pour couper la sangle qui tenait le chargement de l’animal. Le résultat ne se fit pas attendre, tout s’effondra, du côté opposé à nos héros, juste sur le garde Horus. Celui-ci surpris, ne put esquiver et il se retrouva renverser par tout le chargement.

La réaction ne se fit pas attendre : Son collègue, qui se trouvait de l’autre côté traversa la foule pour lui porter secours. Plus furieux qu’autre chose, le garde se releva en hurlant des choses que la bienséance ne permet pas de répéter.

Profitant de la diversion, les Tok’Ra longèrent le mur, du côté opposé où se trouvaient à présent les gardes et rentrèrent dans la ville.

Les nomades avaient arrêté leur progression et ils avaient pris leurs distances avec le couple propriétaire de l’animal. Ceux-ci se jetèrent à terre pour supplier les gardes de leur pardonner. Les Horus armèrent leurs lances et firent feu, abattant les pauvres bougres.

Sous leurs déguisements, le trio dut se contenir pour ne pas intervenir. Jack serra son arme de rage. Pour le salut du plus grand nombre, certains devaient être sacrifiés essaya t-il de se convaincre pour se pardonner à lui-même son geste.

 

 

---------------------

 

 

Dans la ville :

 

La rue principale de la ville était bondée. La circulation de cette masse n’était pas facilitée par des échoppes placées des deux côtés de l’artère. Heureusement pour nos amis, cette foule devait dissuader la présence éventuelle de Jaffas, sans doute peu enclins à se mélanger au peuple. Toute l’équipe avait réussi à se retrouver et ils s’étaient regroupés dans une petite rue perpendiculaire.

 

- Bon, et maintenant, qu’est-ce que nous faisons ?

- Il faudrait que certains d’entre nous rentrent dans le vaisseau.

- D’accord, je veux bien mais comment faisons-nous ?

- Ho, c’est très simple. Il nous suffit d’utiliser la bonne vielle méthode habituelle.

- Que voulez-vous dire par-là, Colonel O’Neill ?

- Les Jaffas patrouillent toujours par groupe de deux dans la ville ?

 

 

---------------------

 

 

Un peu plus tard :

 

Deux Gardes-Anubis effectuaient une ronde dans une des rues secondaires de la ville. Les habitants, terrorisés par ces dieux à tête de Chacal, s’agenouillaient, se prosternaient ou fuyaient à leur passage.

Le duo arriva devant une intersection. Ils n’auraient même pas pris le temps de s’arrêter si quelque chose ne les avait interpellés :

 

- Psssst ! Appela quelqu’un de la rue de gauche.

 

Les deux gardes échangèrent un regard interrogateur, sous leur masque.

 

- Psssst ! Lança quelqu’un, une nouvelle fois.

 

Intrigués, les deux Jaffas s’avancèrent, armes en mains. Ils n’eurent pas le temps de s’en servir. A peine rentrés dans la rue, deux tirs de Zat’ les neutralisèrent.

 

- Ils se font avoir à chaque fois.

- Oui, il faut croire que la bêtise c’est génétique chez eux.

- On ne va pas s’en plaindre.

- Ha ça non !

- Messieurs ! Lancèrent les trois Sam et Rachel.

 

Les deux Jack se firent une grimace pour exprimer le fait que leur humour était vraiment incompris…

 

- Très bien, j’y vais avec Martouf. Je connais le vaisseau de Râ et nos deux Lamtash auront les compétences pour le faire décoller et exploser en l’air.

- Colonel O’Neill, je pense être plus apte que vous ou Martouf pour le sabotage du cœur du réacteur du vaisseau.

 

Plusieurs regards sceptiques se portèrent sur Freya.

 

- Heu… oui, sans doute, mais… comment je vais vous dire cela…

- Vous auriez des difficultés à dissimuler certaines choses. Fit remarquer Rachel.

 

Tout en disant cela, elle mit ses mains au niveau de sa propre poitrine, dans le but de faire comprendre à la jolie Tok’Ra de quoi elle parlait.

 

- Ho… Fit Freya.

- N’est-ce pas ?

- Disons que je n’ai rien dit.

- Par contre deux gardes peuvent parfaitement escorter une potentielle nouvelle recrue pour le harem de Râ. Une jeune femme aux yeux et aux cheveux d’une couleur hors du commun pour l’endroit.

 

Rocha désigna Rachel.

 

- Pourquoi, il faut que ce soit toujours moi qui finisse dans le harem du dieu local ? Ça devient pénible à force !

- Très bien, à trois nous devrions y arriver.

- Et nous pendant ce temps ? Demanda le Capitaine Carter.

- Nous faisons du tourisme Carter, en espérant trouver quelques gardes errants aussi efficaces que ceux-la. Parce que si les choses tournent mal, il vaut mieux, premièrement, être armés et deuxièmement avoir le moins possible d’adversaires en état en face.

- Compris, mon Colonel.

 

Jack, tout en enfilant son armure Jaffa :

 

- Voyez aussi si vous ne pouvez pas gagner la confiance et l’aide de villageois. Si la situation nous échappe, une petite révolte pourrait nous être utile.

- Tu veux que l’on fasse la révolte d’Abydos, quelques années en avance ? Lui demanda son double.

- Seulement si cela est nécessaire.

- Nous pouvons essayer.

 

Jack et Martouf, firent faire le morphing à leur casque.

 

- Kree ! Esclave ! Lança Jack. Il poussa Rachel avec sa lance.

- Hé ! Doucement !

- Désolé. Je répétais mon rôle.

- Bonne chance vous trois.

- Ne t’en fais pas Sam, tu me connais.

- C’est bien ce qui nous fait peur. Répliquèrent les trois Sam, en même temps.

- Hé ! S’indignèrent les deux Jack.

 

 

---------------------

 

 

Peu après :

 

Jack, Martouf et Rachel s’approchaient du temple. Évidement les indigènes s’écartaient devant eux.

Sans que rien ne le laisse prévoir le ciel se couvrit et de nombreux éclairs strièrent les nuages. Une femme pointa son doigt vers les hauteurs et cria une phrase.

 

- Qu’a-t-elle dit ? Demanda Rachel à ses geôliers.

- Je ne suis pas sûr. Je ne connais pas ce dialecte. Expliqua Martouf.

- Ho, j’ai une petite idée, regardez.

 

Martouf et Rachel levèrent la tête et purent voir un vaisseau-mère Goa’uld transpercer la barrière grisonnante des nuages.

 

- Génial, nous avions bien besoin de ça. Et maintenant qu’est-ce que l’on fait ?

 

Jack hésita quelques secondes.

 

- Bon, changement de programme. Ce n’est plus une mission de sabotage mais de renseignements. Il faut à tout prix que nous en sachions plus avant de pouvoir agir.

- Je suis d’accord avec vous Colonel O’Neill.

- Très bien messieurs, alors allons-y.

 

Et le trio se mit en route.

Ils arrivèrent devant l’entrée du temple où était posé le vaisseau de Râ. Les deux gardes Horus en faction à l’entrée ne posèrent aucune question au commando.

Jack, Martouf et Rachel arrivèrent finalement au centre du temple où se trouvaient les anneaux de transfert. Ils se placèrent à l’endroit adéquat et Martouf enclencha le système de commande de son costume. Les anneaux se mirent en marche et téléportèrent nos espions dans l’antre du Goa’uld.

Sur place un garde les attendait :

 

- Qui est cette femme ? Et que fait-elle là ?

- Notre seigneur nous a envoyés chercher une femme qui avait les yeux couleur du ciel et les cheveux comparables au sable. Nous lui obéissons. Expliqua Martouf.

- Que veut-il faire d’elle ?

- Qu’en savons-nous ? Tu n’as qu’à aller lui demander. Répondit O’Neill.

- Très bien, passez. Mais dépêchez-vous, l’invitée de notre seigneur est là, et il vaut mieux pour nous tous que ce genre de personne ne croise pas sa vue.

- Très bien, nous nous pressons.

 

Et ils s’éloignèrent.

 

 

---------------------

 

 

Un peu plus loin, dans un couloir désert :

 

- A votre avis, de qui parlait-il ? Demanda Rachel

- Aucune idée, sans doute un autre Grand-maître.

- Probablement. Rajouta Martouf. A mon avis, le mieux serait de les trouver pour en être sûr.

- Dans quelle partie du vaisseau sont-ils, à votre avis ?

- Sans doute la salle centrale, nous n’en sommes pas très loin, suivez-moi.

 

 

---------------------

 

 

Au même moment, dans la ville :

 

Le reste de l’équipe avait réussi à lier connaissance avec un des habitants. La chance, le hasard ou autre chose, avait voulu que Rocha et Sam / Jolinar connaissent le dialecte local, ce qui avait considérablement facilité les choses.

L’homme bien que méfiant et hésitant avait vu en la présence de toutes ces femmes aux couleurs de cheveux si étranges et toutes les mêmes, un signe des dieux et leur avait offert l’hospitalité. Visiblement pauvre, l’homme répondant au nom de Fariok, était prêt à offrir tout ce qu’il possédait.

 

- Carter, faites-moi plaisir, expliquez-lui que nous ne sommes ni des dieux, ni leurs messagers.

- Pardon, mon Colonel ?

- Pas vous, l’autre.

- C’est ce que je me tue à faire, mon Colonel.

- Et bien insistez.

- Venez voir. Appela Freya.

 

La Tok’Ra se tenait dans l’encadrement d’une ouverture dont la seule séparation de la pièce où ils se trouvaient était un rideau.

 

- Quoi encore…?

 

Freya rentra dans la pièce suivie par Rocha et Sam O’Neill.

Fariok essaya de faire comprendre à ses invités qu’il ne fallait pas rentrer ici.

 

- Capitaine, que dit-il ?

- Il dit que nous ne devons pas entrer car l’endroit est envahi par des mauvaises âmes.

- Ben voyons.

 

N’ayant que faire des avertissements, le reste de l’équipe rentra dans la pièce. Celle-ci était en tout et pour tout meublée d’une paillasse où était allongée une femme. Recouverte d’une simple couverture elle semblait souffrante et fiévreuse. Les trois femmes qui étaient rentrées en premier étaient déjà autour d’elle pour essayer de savoir de quoi elle souffrait.

Fariok se mit à parler.

 

- Il dit qu’il s’agit de son épouse. Traduit Carter. Il pense que les dieux l’ont maudite pour ses propos blasphématoires. Mon colonel, je crois qu’il espère que nous puissions l’exorciser.

- L’exorciser ?! Mais cette femme est malade, et non pas maudite ou victime de je ne sais trop quel sortilège !

- Je sais mon Colonel, mais ça il ne le sait pas.

- Alors, expliquez-lui.

 

Pendant que Sam se lançait dans des explications, tout le reste de la troupe s’était rassemblé autour de la malade. Rocha tentait de la rassurer en lui parlant.

 

- Alors mesdames ? Quel est le diagnostic ?

- Je dirais que c’est une pneumonie. Expliqua Freya.

- Et elle est bien avancée. Rajouta le docteur Carter.

- Tenez.

 

Le Capitaine Carter sortit une seringue de sa trousse d’urgence.

 

- Des antibiotiques, ça ne pourra pas lui faire du mal.

- Dans son état j’ai peur que cela ne suffise pas.

- Je sais, mais c’est tous ce que nous avons.

- De toute façon, nous ne devons pas faire plus. Lança Freya.

- Je vous demande pardon ? S’offusqua O’Neill.

- Toujours les lois des paradoxes temporels.

 

Sam / Jolinar rentra à son tour avec le mari de la malade.

 

- J’ai réussi à lui faire comprendre que sa femme n’est pas damnée mais juste malade.

- Bon boulot, Carter.

- Merci, messieurs. Le problème est qu'il voudrait savoir si nous pouvons l’aider.

 

Tout le monde se regarda. Le Capitaine répondit à son double :

 

- Je crains que non.

 

Fariok, vit à la mine déconfite de ses nouveaux amis qu’il avait sa réponse. Il sortit de la pièce.

 

 

---------------------

 

 

Dans le vaisseau de Râ.

 

Les deux Tok’Ra et l’humaine avaient réussi à rejoindre la salle principale du vaisseau, là où se trouvait le trône de Râ. Ils s’étaient dissimulés, tant bien que mal, derrière une sorte de paravent ou ils pouvaient observer sans être vus.

Râ fit son entrée dans la pièce. Il était escorté par quatre Jaffas ainsi que par une dizaine d’enfants. Le dieu s’assit sur son trône. Il fit signe à un des Jaffas qui se trouvait devant l’entrée principale. L’esclave ouvrit la porte.

Une femme pénétra dans la pièce. Habillée de riches atours égyptiens, elle ne devait pas être âgée de plus de vingt ans.

 

- << Salut à toi, ô puissant Ra.>> Dit-elle avec une voix de Goa’uld.

- << Je te salue, Anta.>>

 

Rachel interrogea ses compagnons du regard.

 

- C’est sa fille. Murmura Martouf. Elle a disparut de la scène, il y à presque deux mille ans.

- C’est un Grand-maître ?

- A l’époque, oui…

 

- << Tu voulais me voir, je suis là. Que me veux-tu ? >>

- << Que tu répondes à certaines questions.>>

- << Je t’écoute.>>

- << Certaines rumeurs courent comme quoi, tu ferais répandre le bruit que nous ne somment pas des dieux, et que tu entretiendrais des relations d’égalité avec les esclaves.>>

 

Anta sourit.

 

- << Je pense en effet qu’il n’est pas nécessaire de se comporter comme des dieux esclavagistes mais plutôt comme des sauveurs.>>.

- << Des sauveurs ? Explique-toi.>>

- << Regarde les habitants de cette planète. Ils meurent de faim et de maladie. Nous avons les connaissances et les pouvoirs de rendre ce monde florissant. Je suis convaincue qu’en échange, ces habitants nous seraient fidèles. >>

- << Et que crois-tu que je fasse ? Grâce à moi, ils vont vivre. >>

- << Ils te suivront parce qu’ils ont peur de toi et de tes pouvoirs, les miens me suivront par ce qu’ils m’aiment et ont confiance en moi >>.

 

Râ se mit à rire.

 

- << Vraiment ? Auront-ils aussi confiance en toi quand tu prendras un hôte parmi eux pour le symbiote d’un de tes Jaffas, voire même pour toi ? >>

- << Il suffit de trouver des volontaires. Je suis sûre que des hôtes potentiels seront volontaires pour devenir nos hôtes quand ils sauront que nous accepter permettra de soigner des maladies ou des blessures qui normalement leur seraient fatales. >>

- << Les humains préfèrent mourir que de devenir l’un des nôtres et tu le sais. Pour eux, cela signifie perde leur âme. >>

- << Dans ce cas il suffira de leur montrer qu’ils ne perdent rien du tout >> Anta venait de parler avec sa voix humaine.

- << C’est très intelligent de ta part. Tu veux dominer par la ruse et non pas par la force >>.

- << Je crois que vous n’avez pas compris qui je suis, seigneur Râ. >> Rajouta Anta, toujours avec sa voix normale.

 

Râ se redressa de surprise.

 

- Mon Dieu, c’est l’hôte… Murmura Rachel.

 

- << A quel jeu joues-tu ? ! >>

- << Anta et moi pensions que vous aviez compris. A présent les Goa'ulds ne sont plus obligés de prendre des hôtes de force. >>

- << Quelle folie est-ce là ? ! Je n’ai que faire de l’avis de ce véhicule qui me sert de corps ! Je suis le tout-puissant Râ ! Je suis le dieu suprême et je ne laisserai personne, même pas ma fille, mettre mon pouvoir en péril pour des esclaves inférieurs ! Gardes !! >>

 

Les quatre Jaffas présents dans la pièce pointèrent leurs armes sur Anta.

 

- << Râ, à quoi joues-tu ? Je suis un Grand-maître. Tu ne peux…>> S’indigna Anta.

- << Silence, femme ! A présent tu n’es plus rien ! Mes Jaffas te conduiront en cellule jusqu'à ce que je décide de ton sort. >>

- << Crois-tu que mes Jaffas, dans mon vaisseau vont laisser faire cela ? >>

- << Sache qu’au moment ou je te parle ton vaisseau est à présent mien. Mes troupes s’en sont déjà emparés. Tu n’es plus rien. Tu n’as ni armée, ni territoire. Tout ce qui était à toi est à présent à moi. >>

- << Les autres seigneurs ne te laisseront jamais faire ! >>

- << Emmenez-la >>

 

Les Jaffas attrapèrent la Goa’uld et la tirèrent hors de la pièce.

 

- << Tu me le paieras Râ, tu entends ?! Tu me le paieras ! >>

 

La porte de la salle se referma étouffant les cris d’Anta.

 

- Eh bien au moins nous savons pourquoi Anta a disparu de la circulation. Murmura Jack.

- Oui, mais vous avez entendu ses propos ? On aurait dit…

- Je sais. Ce qui m’incite à me poser beaucoup de questions…

 

Jack fut interrompu par un flash de lumière dans la salle. A quelques pas de Râ venait de se matérialiser un petit être gris aux yeux globuleux.

Les trois amis reprirent leur poste d’observation.

 

- << Il semble que tu ais quelques problèmes à contrôler ton empire, finalement. >> Commença l’Asgard.

- << Je n’ai aucun problème. Comme tu as pu le constater, elle ne posera plus aucun problème, elle est à présent neutralisée. >>.

- << Possible, mais ses idées restent, surtout tant qu’elle est en vie. De plus, sa disparition va faire que les autres Grands-maîtres vont se poser des questions. >>

- << Je n’ai que faire de leur avis. Je suis Râ… !! >>

- << Le dieu suprême, etc.… etc.… Oui je sais, j’ai entendu. Cependant, ton empire est un peu trop instable pour le moment, pour que les conditions de notre accord soient appliquées. C’est pourquoi, j’ai décidé de repousser notre association à plus tard. >>

- << Quoi, tu oses parler ainsi à Râ ?! >>. Ses yeux se mirent à briller.

- << Ho ! Pas de ça avec moi. Veux-tu ? Restructure ton empire et je reviendrais. D’ici là…>>

 

Et l’Asgard disparut dans un rayon téléporteur.

Voyant qu’il n’était plus nécessaire de rester là, Jack fit signe à son équipe de se replier.

 

 

---------------------

 

 

Maison de Fariok :

 

- Regardez ! S’exclama Le docteur O’Neill.

 

Tout le monde se précipita aux fenêtres. Ils purent voir le vaisseau Asgard prendre de l’altitude et quitter la planète.

 

- Vous croyez que c’est en rapport avec nos amis ?

- C’est… Commença le Capitaine Carter.

- … possible. Finit le docteur Carter.

 

Le spectacle passé, tous retournèrent à leurs occupations. Seule Samantha, resta à regarder le vaisseau pyramidal de Râ. Ses pensées étaient pour son mari et sa fille.

Une main se posa sur son épaule. Sam tourna la tête et vit Jack.

 

- Ils vont revenir, ne vous en faites pas.

 

Sam lui fit un petit sourire.

 

 

---------------------

 

 

Vaisseau de Râ :

 

Jack, Rachel et Martouf s’étaient réfugiés dans une salle vide du vaisseau.

 

- Alors, qu’en pensez-vous ? Demanda Rachel.

- C’est vraiment très étrange. J’ignorais qu’à une période les Asgards ont voulu s’allier avec les Goa’ulds. Colonel, vous qui les connaissez bien, qu’en dites-vous ?

- Que Thor va m’entendre quand je rentrerais. Mais, je ne suis pas prêt à condamner une race pour les erreurs d’un seul. Si cela se trouve, c’est le vilain petit canard de la famille.

- C’est vrai qu’il n’avait pas la manière habituelle des siens pour s’exprimer. J’avais plutôt l’impression… de t’entendre.

- Moi ?

- Je pense que votre fille veut dire que sa façon de s’exprimer était plus humaine qu’Asgard.

- Plutôt, oui. Mais en attendant, nous ne savons pas qu’est-ce que nous devons faire.

- Je crois que si au contraire. Expliqua Jack

- Anta ? Demanda Rachel

- Vous voulez que nous la libérions ?

- Exact.

- Mais comment être sûrs que nous sommes là pour elle ?

- J’ai ma petite idée la dessus. Je vous expliquerais en cours de route. Venez.

 

 

---------------------

 

 

Toujours le vaisseau de Râ, une heure plus tard :

 

- Plus vite, bon sang ! Plus vite.

 

Les tirs des armes des Jaffas sifflaient aux oreilles de Jack.

Malgré les ordres du Colonel, Martouf avait du mal à progresser plus vite, obligé de soutenir Anta, blessée. Jack ouvrait la route et Rachel les couvrait.

 

- Jack, nous sommes encore loin des anneaux ?! S’écria Rachel.

 

La réponse de Jack fut couverte par les tirs des armes des deux camps.

Après une progression laborieuse, ils finirent par arriver à la salle des anneaux. Jack pénétra en premier suivi par Martouf et sa blessée. C’est sur eux que, les deux gardes dissimulés des deux cotés du passage d’entrée, se jetèrent. Rachel aurait voulu les aider mais elle était obligée de continuer de tirer dans le couloir d’accès, pour empêcher qu’ils soient submergés par les Jaffas de Râ.

Jack réussit à repousser son adversaire. Tous les deux se relevèrent en même temps. Leurs regards se portèrent sur les deux lances qui avaient volé au loin. Celui qui attraperait une arme en premier prendrait un avantage certain. Le Jaffa se précipita, voyant que son adversaire ne le suivait pas il entrevit la victoire. Malheureusement pour lui, elle lui échappa quand Jack sortit le Zat’ de son dos et fit feu deux fois sur lui. Le garde s’écroula mort.

De son côté Martouf était dans une situation plus délicate. Bien que tous les deux à terre, son adversaire était armé et tentait de pointer sa lance sur le Tok’Ra. Une épreuve de force les opposait dans le but d’en dévier l’extrémité. Martouf vit dangereusement l’arme de son opposant devenir menaçante pour lui quand quelqu’un attrapa le Jaffa par derrière. La fille de Râ, bien que gravement blessée par un tir perdu, semblait vouloir aider ses sauveurs. Cette aide inespérée pour Martouf lui permit de neutraliser son adversaire. Ce dernier effort fit perdre conscience à Anta.

 

- Quand vous aurez fini de vous amuser, nous pourrons peut-être y aller ! Hurla Rachel

 

Elle avait à peine finie sa phrase qu’un tir la toucha au bras droit. Elle partit en arrière.

 

- Rachel ! S’écria son père tout en se portant à son secours

- Ha la vache ! Ça fait mal !

- Tu peux marcher ?

- Colonel ! Cria Martouf déjà en place dans les anneaux avec Anta.

 

Il aida Rachel à se relever et tous les deux se jetèrent in extremis dans le cercle de téléportation évitant ainsi l’assaut des Jaffas.

Arrivés dans le temple, les deux gardes qui gardaient l’entrée firent face aux anneaux et à leurs nouveaux arrivants.

 

- Pssst ! Fit Jack, toujours sur le sol.

 

Les deux Jaffas regardèrent dans sa direction.

 

- Vous avez le bonjour de Toutankhamon.

 

Et il fit feu avec son Zat’ deux fois. Les gardes s’écroulèrent.

 

- Tu peux m’expliquer… ?

- Ils ne connaissent pas encore les Zat’, à cette époque.

 

Le quatuor sortit du temple.

 

- Il faut retrouver les autres, lança Martouf.

- D’abord nous devons semer nos poursuivants dans les ruelles de la ville.

- Rachel a raison, allons-y.

 

Et ils se lançaient dans une des ruelles.

 

- Nous ne passerons pas facilement inaperçus, sans compter que Râ va sûrement faire mettre cette ville à sac pour nous retrouver.

- Je sais, Martouf ! Je sais !

 

 

---------------------

 

 

Maison de Fariok, une demi-heure plus tard :

 

Le Capitaine Carter surveillait par la fenêtre l’agitation extérieure.

 

- Ça y est, les voilà !

 

Notre commando, guidé par le Colonel O’Neill rentra dans la maison à toute allure.

Sam prit son mari dans ses bras et Rocha tomba dans ceux de Martouf.

 

- Rachel tu es blessée ?!

- Ce n’est rien, ce n’est que superficiel.

- Il faut te soigner, sinon cela pourrait s’infecter.

- Qui est-ce ? Demanda Freya en désignant la Goa’uld.

- Anta, fille de Râ. Emprisonnée pour avoir voulu changer les mœurs des Goa'ulds.

- Quoi ?!

- Une patrouille se dirige par ici ! Lança Carter, toujours à son poste d’observation.

- Pff… quelqu’un a une idée ?

- Nous sommes perdus…

- Autre chose ?

- << Par ici ! >> Appela Fariok. Il venait de lever une trappe dissimulée sous un tapis.

- Qui c’est celui là ? Demanda Jack.

- Fariok, nous sommes chez lui. Répondit son double. Allez, tout le monde en bas.

 

Tout le monde s’empressa d’obéir. Fariok referma derrière le dernier et remit le tapis. Quelques secondes plus tard la maison était envahie par des Jaffas qui mettaient tout à sac. Une fois leur œuvre finie, ils quittèrent la demeure. L’équipe put ressortir de leur cachette.

 

- Comme quoi, les vieux trucs sont les meilleurs. Fit remarquer Rachel.

- Bon sang quel foutoir.

- Ou est notre ami ?

- << Fariok, où êtes-vous ? >> Appela Rocha.

- << Ici. >>

 

Tout le monde se rendit dans la pièce où se trouvait Fariok et sa femme. Celui-ci saignait à la lèvre.

 

- << Vous êtes blessé ? >>

- << Ce n’est rien. Comment va votre amie ? >>. Il désigna la Goa’uld.

- Comment va-t-elle ?

- Sans sarcophage ou médaillons, je doute qu’elle puisse s’en sortir.

- Qu’est-ce que nous en avons à faire c’est un Goa’uld. S’étonna O’Neill. Sans vouloir vous vexer.

- Dois-je vous rappeler que nous ne sommes pas des Goa’ulds.

- O.k., vous n’êtes pas des Goa’ulds, mais elle si.

- C’est plus compliqué que cela, Colonel O’Neill.

- Vraiment ? Et en quoi ?

- Martouf ne répondit pas. Il rejoint l’autre Colonel O’Neill au chevet de l’épouse de Fariok.

- Martouf ?

- Jack ?

- Wo ! Wo ! Wo ! Je vois ou vous voulez en venir. Non mais ça ne va pas la tête ! S’indigna le Colonel.

- Jack, laisse-les faire. Dit calmement Rachel.

- Rachel, vous voulez en faire un hôte pour ce Goa’uld ? S’étonna le Capitaine Carter.

- Et vous vous dites différents des Goa'ulds !

- Je dois avouer ne pas comprendre pourquoi, non plus. Rajouta Freya.

- Parce qu’elle est la meilleur chose qui nous soit arrivée depuis longtemps.

- Nous pensons que c’est la raison de notre venue ici : sauver le symbiote.

- Sauver un Goa’uld. Ça me ferait bien mal !

- Je te l’ai déjà dit c’est plus compliqué que ça. Insista Rachel.

- En quoi c’est plus compliqué, bon sang !

- J’aimerais bien le savoir aussi.

- Idem ici.

- Colonel O’Neill, vous ne pouvez pas en faire un hôte sans sa permission.

- Je sais Rocha. Je compte sur vous pour lui expliquer.

- Lui expliquer quoi ! Qu’elle vivra mais ne sera plus maîtresse de son corps et de sa vie et qu’elle va commettre des choses tellement horribles qu’on n’ose les nommer !

 

Fariok, voyant que le ton commencer à monter.

 

- << Rocha, que se passe t-il ? >>

- << Nous avons peut-être le moyen de sauver votre femme. >>

- << Vraiment mais c’est merveilleux ! Mais quel est le problème ? >>

- << Vous savez, tout à l’heure nous avons parlé des Goa'ulds. >>

- << Oui vous m’avez dit que Râ et les autres dieux étaient en fait des sortes de serpents qui rentrent dans un humain et qui prennent contrôle de son corps. >>

- << C’est ça. Vous voyez cette femme. Elle montra Anta. C’est une Goa’uld >>

- << C’est une déesse ?! Mais les dieux… >>

- << Son immortels ? Non, ils ne le sont pas. Le parasite qui est dans leur corps leur permet de soigner la plupart des blessures. Mais sans leur appareil qui se trouve dans leur pyramide, ils peuvent mourir comme n’importe qui. >>

 

L’homme semblait déboussolé.

 

- << Ça va ? >>

- << Ou… oui… mais pourquoi me dites-vous tout cela et quel rapport avec ma femme ? >>.

- << Comme je l’ai dit le symbiote… le serpent, si vous préférez, peut soigner le corps des humains… comme la maladie de votre femme. >>

- << Rocha, vous voulez que je donne ma femme à un de ses démons en échange de sa vie ! >>

- << C’est du moins l’idée d’un de mes amis >>

- << Mon épouse préférera mourir et moi aussi que de voir son âme maudite ! >>

- << Calmez-vous, je vais donner votre réponse à mes amis. >>

 

Rocha s’éloigna de Fariok.

 

- Alors ?

- Alors, il est contre, évidemment.

- Ha ! Je savais que ce type était sensé !

- Jack…

 

Sam / Jolinar était penchée sur l’épouse de Fariok et lui tenait le même discours que Rocha. Quand elle eut fini elle se releva.

 

- Elle préfère mourir.

- Très bien l’affaire et close !

- Non l’affaire n’est pas close, Jack ! Bon sang cette femme est sans doute une Tok’Ra !

- Colonel O’Neill, je suis désolée mais il n’y a aucun Tok’Ra du nom de Anta.

- Exact, Freya a raison. Mais si ce symbiote n’est pas un Tok’Ra au sens propre du terme, elle en a tout le comportement. Expliqua Martouf

- Quoi ?

- Nous l’avons vue laisser parler son hôte et tenir des propos que nous n’entendons pas dans la bouche d’un Goa’uld d’habitude. Rajouta Rachel.

- Et l’idée ne vous est pas venue que c’était peut-être un coup monté ?

- C’était devant Râ, pas devant nous.

- Ha ?

- Vous nous faites prendre un sacré risque, mon Colonel.

- Mais quel risque, Carter ? De toute façon si nous ne faisons rien ils seront morts tous les trois d’ici peu de temps. Autant essayer d’en sauver deux.

- Bon admettons. Mais je doute qu’avec tout ce qu’on leur a expliqué sur les Goa’ulds ils changent d’avis.

 

Jack désigna le couple d’autochtones.

 

- Il suffirait que nous leur montrions…

- Avant laissez-nous, à Rocha et moi, le soin de préparer le terrain.

- Faites Carter.

 

Sam / Jolinar s’accroupit, à nouveau, au niveau de la malade.

 

- << Est-ce que vous m’entendez ? >>

 

La femme entrouvrit les yeux.

 

- << Oui… Murmura t-elle.>>

- << Nous avons du nouveau. >>

- << Comment cela ? >>

- << Vous savez le démon, le Goa’uld dont je vous ai parlé ? >>

- << Ou…oui ? >>

- << Il faut que vous sachiez qu’il en existe un petit groupe parmi eux qui ne se comporte pas comme des dieux tyranniques. >>

- << Je ne comprends pas >>.

- << Ce que j’essaye de vous faire comprendre c’est qu’il existe un groupe de Rebelles Goa'ulds qui lutte contre les faux dieux comme Râ. Ces Goa'ulds ne prennent jamais de force un hôte et ils vivent en parfaite harmonie avec celui-ci. C’est comme si vous aviez deux personnes dans le même corps qui se le partagent, tout en se partageant leurs connaissances et leur savoir. >>

- << Ils ne… sont pas damnés ? >>

- << Non, en fait, on pourrait dire qu’ils ont deux âmes.>>

- << Cette femme est l’un d'eux ? >>

- << En effet. >>

- << Mais vous venez de me dire que c’est un faux dieu qui prendrait mon corps et mon âme. >>

- << Heu, oui… Écoutez pour être franche avec vous je ne suis pas sûre que ce soit une "gentille", mais certains de mes amis le pensent, et je leur fais confiance. >>

- << Je ne vous crois pas, aucun dieu ne peut se rabaisser au niveau des mortels. >>

 

Sam se releva.

 

- Capitaine ?

- Elle ne pense pas que les Tok’Ra puissent exister.

- Fariok, a du mal à nous croire aussi.

- Démonstration ?

- A-t-on vraiment le choix ?

- Par précaution…

 

Le Colonel O’Neill alla se placer devant l’unique porte de sortie.

 

- << Fariok, regardez-nous. Que pensez-vous que nous sommes ? >>

- << Que voulez-vous dire ? >>

- << A votre avis, qui sommes-nous ? >>

- << Je pense que vous venez des terres du Nord. Pourquoi ? >>

- << En fait nous venons de beaucoup plus loin. >>

 

Rocha fit un signe au reste de la bande. Et six paires d’yeux s’illuminèrent. Effrayé et complètement déboussolé, Fariok se précipita dans les bras de sa femme.

Jolinar :

 

- << Fariok, les Goa'ulds qui se battent contre Râ et les siens c’est nous. Et nous avons besoin de votre aide, à tous les deux. >>

 

L’homme regarda l’assemblée avec des yeux plein de doute.

 

- << Et… et si je refuse ? >>

- << Alors, votre femme mourra tout comme celle-ci et son symbiote. >>

 

Le couple se regarda. La femme fit un oui de la tête à son mari.

 

- << Que devons-nous faire ? >>

 

Les hommes allongèrent Anta à côté de la malade. Visage contre visage.

 

- << Votre amie est encore vivante ? Demanda Fariok. >>

- << A peine. Il faut faire vite.>>

- << Que dois-je faire ? >> Demanda sa femme entre deux toux.

- << Embrassez-la. >>

- << Quoi… ? >>

- << Je sais que cela peut vous paraître déplacé, vulgaire, etc.… mais je manque de temps pour vous expliquer >>.

 

Jack pour son double :

 

- Vous êtes sûr que le serpent va comprendre ce qu’il doit faire ?

- Oui, il réagira par réflexe. De plus, même si son hôte est inconscient, le symbiote, lui, a parfaitement entendu notre conversation. C’est pour cela que je ne suis pas rentré dans les détails, au cas où il connaissait notre langue.

 

Malgré le dégoût du geste, l’épouse de Fariok, s’approcha de la bouche d’Anta. Alors qu’elles allaient rentrer en contact, le symbiote effectua le transfert.

L’ancien hôte d’Anta mourut sur le coup. Les yeux de son nouvel hôte s’illuminèrent une fois, avant que celle-ci ne perde conscience.

 

- << Que lui arrive-t-il ? >> Demanda Fariok, très inquiet.

- << Ne vous en faites pas, c’est normal. Il faut à présent que le symbiote soigne le corps de votre femme. Durant ce laps de temps elle restera inconsciente. Elles vont en profiter pour faire connaissance. >>

- << Je… je comprends. Combien de temps cela prendra-t-il ? >>

- << Tout dépend de l’état de santé de votre femme. Il faut attendre. >>.

 

 

---------------------

 

 

Une heure plus tard :

 

L’état d’Anta était toujours le même. Nos voyageurs temporels attendaient patiemment.

Une voix que les deux Jack reconnurent se fit entendre dans toute la ville.

 

- Que dit-il ? Demanda le Colonel O’Neill.

- Que si la prisonnière qui s’est échappée ainsi que ceux qui l’on aidée ne lui sont pas livrés, il fera exécuter dix habitants toutes les heures.

- Ho mon Dieu…

- C’est pas vrai…

- Quels…

- Il nous tient. Même si nous quittons la ville, il fera exterminer tous les villageois en guise d’avertissement.

- Je vais y aller. J’emmènerai avec moi le corps de Anta, cela devrait le calmer.

- Non, Colonel O’Neill, c’est à moi d’y aller. Pensez que vous avez une famille.

- C’est très courageux de votre part Martouf, mais c’est moi qui irai. Je suis blessé et dans tous les cas je vous ralentirais.

- Pas question, j’ai dit que j’irai. Rajouta Jack

- Bon je vais couper court, c’est moi qui irai. Comme je n’ai pas de symbiote je pourrais passer pour un villageois un peu trop…

- Stupide ? Je te rappelle que tu ne parles pas la langue locale. Lui fit remarquer son double.

- Toi non plus !

- Oui, mais moi je parle le Goa’uld.

- Ben justement comme ça, je ne pourrais rien leur dire !

- Alors ça ne sert donc à rien que tu y ailles !

- Je vous dis que c’est moi qui suis blessé et c’est donc à moi d’y aller.

- Personne n’ira à nul part !! Cria Samantha O’Neill.

 

Silence stupéfié

 

- Personne ne se sacrifiera ! Nous allons trouver une solution ! Est-ce que c’est bien clair !

- Votre… amie… a raison. Dit une voix de Goa’uld

 

Tout le monde se tourna vers l’origine de la voix. Ils purent voir qu’Anta avait repris conscience. Son mari se pressa vers elle.

 

- << Est-ce bien toi mon amour ? >>

- << Oui, mon époux, je suis bien là. Mais à présent nous somme deux en une. >> Dit-elle d’une voix normale.

- << L’important c’est que tu ailles bien. >>

- Hum…. Excusez-moi. Vous parlez notre langue ?

- Oui, grâce à Anta. Elle vous a écoutés parler pendant mon sommeil. Elle trouve que ce n’est pas une langue difficile à maîtriser.

- Si vous le dites.

- J’aimerais savoir qui vous êtes ? Rares sont les Goa'ulds qui osent tenir tête aux Grands-maîtres. Des visages comme les vôtres, je m’en souviendrais.

- Disons que nous aimons l’anonymat.

- Bien que nous soyons discrets nos points de vues restent similaires aux vôtres. Comme vous l’avez compris nos hôtes sont des volontaires.

- Alors je ne suis pas seule.

- Hé non.

- Mais il risque de ne pas rester grand monde si nous ne trouvons pas un moyen de partir.

- Nous pouvons sortir d’ici très facilement. La plupart des demeures de notre ville possèdent des passages souterrains qui communiquent et qui donnent derrière les remparts de la ville.

- Mais si nous nous enfuyons par ces tunnels, nous laissons à Râ la possibilité de massacrer la population.

- Si je pars et que je laisse Râ perpétrer ces menaces, j’agirais contre mes convictions. Je vais donc aller me livrer.

- C’est très courageux de votre part Anta, mais personnellement je n’ai pas envie que mon mari, ma fille et un de mes amis aient risqué leurs vies pour vous délivrer pour que vous mouriez en martyr.

- << Épouse, il faut que tu quittes notre ville. Le dieu Râ recherche l’esprit qui est en toi. >>

- << Je sais époux, mais si je fuis, il massacrera tous les nôtres.>>

- << Nos amis ne peuvent donc rien faire, pour nous aider ? >>

- << Non, Fariok, nous sommes nous aussi impuissants. >> Répondit Sam / Jolinar.

- << Et si nous leur donnions l’ancien corps de l’âme d’Anta ? >>

- << C’est ce que nous voulons faire Fariok, nous… choisissons lequel d’entre nous va l’emmener à Râ.>> Expliqua Jolinar.

- << C’est à moi de l’emmener. >>

- << Non ! >> S’écria Anta.

- << C’est très héroïque de votre part, mais ce n’est pas à vous de le faire. >>.

- << Bien au contraire. J’ai prié les dieux pour qu’ils sauvent ma femme en échange de quoi je leur ai promis ma vie. Si je ne meure pas, les dieux reprendront sa vie >>.

- << Époux, non ! >>.

- << Je le dois. >>

- Carter, qu’est-ce qu’il se raconte, bon sang ! Traduisez.

- Fariok veut emmener l’ancien hôte d’Anta à Râ.

- Dites-lui que ce n’est pas à lui de faire cela.

- C’est déjà fait, mais il pense que si au contraire.

- Au risque de paraître insensible, je pense qu’il a raison. Fit remarquer Freya.

- Quoi ?! Lancèrent les deux Jack.

- Il n’aura pas d’informations compromettantes à donner à Râ et il n’aura pas besoin de se faire passer pour un villageois puisqu’il en est un.

- Non mais ça va pas la tête !

- Ça m’énerve de dire ça, mais je pense qu’elle a raison. Rajouta Jack

- Mais vous êtes tous dingues, avec vos serpents dans la tête !

 

Le Colonel O’Neill regarda tous les membres de son équipe. Tous les regards se détournèrent.

Jack chercha du soutien de la part de son subordonné. Celle-ci lui fit ses "yeux de cocker"

 

- Carter ?

- Mon Colonel, tout à l’heure nous avons causé la mort de deux villageois pour rentrer dans le village. Ni vous, ni aucun d’entre nous ne le voulaient mais nous savions que c’était la seule solution.

- Comme maintenant…

 

Rocha se retourna vers ses hôtes :

 

- << Très bien, je vais vous expliquer deux ou trois choses au cas où si on vous questionne comment vous avez réussi à rentrer dans le vaisseau. >>

- << Très bien. >>

- << Fariok… >>

 

Des larmes coulèrent sur le visage d’Anta.

 

- << Chut ne pleure pas ma bien-aimée, je veux me souvenir de toi avec un sourire >>.

- << Je te jure de détruire tous les Grands-maîtres, Râ en premier.>>

 

Le Colonel O’Neill s’approcha de Fariok, il lui tendit un objet vert, strié, de forme ovale.

- Carter, expliquez-lui, qu’est-ce que c’est et comment on s’en sert. S’il veut en finir avant que Râ et les siens ne le capturent, il n’aura qu’à l’utiliser.

 

Sam / Jolinar traduisit et expliqua l’utilisation de la grenade.

 

- Au moins, s’il explose en mille morceaux, il ne pourra pas être ressuscité avec un sarcophage… Murmura Jack…

 

 

---------------------

 

 

Environ une heure plus tard :

 

Quelque part au pied des remparts, le sable qui recouvrait le sol sembla être aspiré vers le bas. Quand il eut fini de couler, il laissa apparaître une ouverture. Les uns après les autres, les Sam, les Jack, Martouf, Freya, Rachel, Rocha et Anta en sortirent.

 

- Nous ferions mieux de ne pas rester ici trop longtemps.

- Allons derrière ces dunes, nous serons à l’abri.

 

Quelques minutes après, ils étaient tous derrière ladite dune.

 

- Fariok, mon époux, tu seras vengé, j’en fais le serment.

- Écoutez Anta… Commença Sam

- Ne m’appelez plus ainsi. Anta est morte.

- Et comment doit-on vous appeler à présent ? Demanda O’Neill.

- Je vais prendre le nom de mon hôte : Je suis Égérie

 

Tous les Tok’Ra se regardèrent avec des visages étonnés. Seuls Jack et Martouf échangèrent un regard pour dire " Nous avions trouvé ". L’autre Jack et sa subordonnée étaient une fois encore perdus. Ils regardèrent Rachel. Celle-ci leur fit un geste pour faire comprendre qu’elle aussi était perdue.

 

- Ici, sur l’âme de mon époux décédé je jure de me battre contre Râ, jusqu'à ce que la galaxie soit libérée de la domination Goa’uld.

- Se battre contre Râ ? Murmura Sam à l’oreille de son mari.

- Eh oui "Contre Ra"…

- "Tok’Ra"… Finit Martouf.

- L’histoire est en marche….

 

Égérie se retourna vers ses nouveaux compagnons :

 

- Venez mes amis, j’ai fait cacher un petit vaisseau à quelques kilomètres de là, en prévoyance d’une traîtrise de la part de Râ. Nous nous en servirons pour quitter la planète.

- C’est généreux de votre part mais je pense qu’il va falloir que nous nous quittions ici.

- Vraiment ? Mais pourquoi ?

- Disons que nous avons notre propre moyen de transport.

 

Jack avait à peine fini sa phrase que des rayons de lumière firent disparaître toute l’équipe, laissant Égérie seule.

 

- Efficace comme moyen de transport…

 

 

---------------------

 

 

Ailleurs :

 

- Retour à la case départ.

 

Les neuf membres de ce voyage se retrouvèrent réunis dans un lieu brumeux avec une lumière braquée sur eux, venue du dessus.

 

- Y a quelqu’un ?

- Félicitations à vous, vous avez parfaitement réussi votre mission. Répondit une voix venue de nulle part.

- Heu… merci.

- Et maintenant qu’attendez-vous de nous ? Demanda Freya.

- Rien. Vous allez repartir d’où vous venez tels que vous en êtes partis.

- Quoi ?! Mais attendez nous avons encore des questions à…

 

Un éclair de lumière mit fin à la conversation.

 

 

---------------------

 

 

6eme étage d’un immeuble dans le centre ville de Colorado Springs.

 

- Et cela fait longtemps que vous y travaillez ?

- Un peu moins d’un an. En fait c’est mon premier travail sérieux.

- Heu… alors espérons que cela dure.

- Oui, que cela dure. Rajouta Sam.

- Ça va ? Vous allez bien tous les deux ? Vous me semblez bizarre.

- Hein ? Ho oui, tout va bien.

- Heu… Oui, désolée, j’étais ailleurs.

 

Rachel, voyant quel n’obtiendrais rien de plus n’insista pas.

Une idée traversa l’esprit de Jack :

 

- Dites-moi, mesdemoiselles, est-ce que vous aimez la pêche ? Parce que je possède un chalet qui se trouve juste à côté d’un lac, où on pêche des poissons gros comme ça…

Fin de l’épisode…