Petit voyage entre amies
Auteur : Craby.
Adresse : Craby@Marmotte.net
Genre : Si vous aimez l’action, c’est mal parti….
Saison : Le plus tard possible.
Résumé : Une expérience qui tourne mal, et c’est
parti pour un tour…
Spolier : Stargate : le film, Trahisons, La
Sentinelle, De l’autre Coté du Miroir, Une Dimension Trop Réelle, Les Nox et
un bon paquet d’autres épisodes…
© : Il ne faut pas le dire mais j’utilise des
personnages qui ne sont pas à moi. Mais bon, vu que je ne gagne pas d’argent
avec j’ai le droit. Enfin, je crois… Ha si ! Y’en a quelques-uns que j’ai
créés et qui sont donc à moi.
Remerciement : Un grand merci à Cae pour son
soutien, ses conseils, son aide et son travail de correction.
Merci aussi à ceux qui m’ont envoyé un message d’encouragement.
Et enfin, merci à vous de lire ce fic.
Bonne lecture.
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Précédemment dans Stargate SG-1 :
La Grande Évasion : Dans un futur proche, la Terre est
sous le joug des Goa’ulds. Dans le but de modifier l’histoire, Rachel O’Neill
remonte le temps.
Le Jour où le Futur rencontre son Passé : Rachel O’Neill
arrive à notre époque et rencontre ses parents. Avec SG-1 elle modifiera les
événements qui ont condamné la Terre. Malheureusement cela lui coûtera la
vie.
Le Gouffre : Jack et Sam deviennent les hôtes des
symbiotes Tok’Ra, Lamtash et Anis.
Miroir déformant : Le SG-C reçoit la visite de quatre
voyageurs dimensionnels. Il s’avère très vite que leurs buts ne sont pas
très louables. Ils seront mis en déroute par SG-1 et le Général Hammond.
Les Aléas du Quotidien : Pour vivre son amour au grand
jour avec Jack, Sam quitte l’armée et reste attachée au projet comme
scientifique. Un nouveau membre la remplace dans SG-1 : le Lieutenant Natalia
Romanov, une Russe.
Timeslide : Un accident provoque un voyage dans le temps
et tout SG-1 se retrouve à l’époque de la première mission sur Chulack. Ils
doivent rentrer chez eux, sans créer de paradoxe temporel.
Le début de la fin : Le Sacrifice d’un Ange. Pour fuir
une planète sur le point d’être détruite par une supernova, SG-1 utilise un
vaisseau spatial. Bombardée par des radiations toute l’équipe risque la
mort. Daniel se sacrifie pour amener l’appareil à bon port. Mourrant, il
subit son Ascension.
Le début de la fin : Nexus : SG-1 se voit confronté un
être mystérieux nommé Nexus, Doté de capacités surhumaines, il accuse Sam
et Jack d’un crime mystérieux. Malgré leur évidente impuissance toute l’équipe
décide d’affronter l’agresseur.
Le début de la fin : Ragnarok : Le combat qui oppose
SG-1 et leurs alliés à Nexus tourne vite en faveur de ce dernier. Même Thor
et Daniel, des-Ascensionné, sont impuissants. Nexus n’est autre que William O’Neill,
fils d’un Jack et Sam d’une autre dimension, dont les actes ont causé la
destruction de leur monde Une guerre psychologique oppose Jack et Sam à leur
fils. Celui-ci reconnaît ses erreurs et essaye de les corriger. Résultat, il
modifie la réalité.
Renaissance : Nexus a modifié la réalité pour la
rendre "meilleure". Il faudra la résurrection de Rachel O’Neill
pour que tout revienne à la normale.
Devine qui vient dîner ce soir ? : Un vaisseau Goa’uld
s’écrase dans le sud de l’Angleterre. SG-1 doit s’allier aux forces
militaires britanniques et françaises pour neutraliser le Goa’uld qui s’y
trouve.
Trahison : La vérité éclate au SG-C : Janet Frasier n’est
pas Janet. Elle a été remplacée par une extraterrestre polymorphe pour
espionner la base pour les Goa’ulds. N’obéissant plus aux ordres, elle sera
tuée par un espion Goa’uld au sein de la Tok’Ra.
Stargate Unlimited : Une race extra-terrestre réunit
différents protagonistes venus d’époques diverses dont les Jack et Sam
contemporains, pour les envoyer dans un voyage dans le temps et ainsi être les
principaux artisans de la création de la Tok’Ra.
Conflit Familial : Un Asgard rebelle s’associe à un
Goa’uld pour faire tomber SG-1 dans un piège.
Opération Lazare : SG-1 apprend que Miria, la femme de
Daniel est toujours vivante et qu’elle est prisonnière du NID. L’équipe se
lance dans une opération de sauvetage.
Mise au point : SG-1 libère le docteur Frasier.
Après quelques explications entre tous les membres de la famille Jackson
(Daniel, Janet, Miria et Cassandra), Janet quitte la base laissant son poste à
celle qui l’avait remplacée : Miria.
Et maintenant, la suite…
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Tunnels Tok’Ra, sous la maison de Sam et Jack :
L’appareil sur lequel travaillaient la mère et la fille
aurait semblé sortir d’une série de science-fiction pour toute personne non
affectée au projet Porte des Etoiles. En fait, malgré son attachement au dit
projet le Capitaine Romanov était complètement dépassée. De son côté le
Colonel O’Neill attendait patiemment que sa petite famille ait fini de "
faire mumuse avec leur joujou".
L’officier s’adressa à sa subordonnée qui, elle aussi,
prenait son mal en patience.
- Passionnant n’est-ce pas ? Nous sommes samedi, et qu’est-ce qu’elles
font ? La même chose que le reste de la semaine.
- Si vous voulez mon avis, c’est peine perdue. Elles sont là pour le
week-end. Remarquez, ce n’est pas moi qui vais devoir expliquer à ma
"moitié" pourquoi je n’étais pas à l’heure à la séance de
cinéma. Pas vrai Rachel ?
L’interpellée leva la tête et retira ses lunettes de
protection :
- Cinq minutes, nous avons presque fini.
- Ha ! Ha ! Fit Jack en regardant sa montre. J’ai gagné !
Ça fait onze fois.
Natalia soupira et tendit quelques dollars en billets à
Jack. Sam leva à son tour la tête.
- A quoi jouez-vous tous les deux ?
- J’avais parié que vous sortiriez plus de dix fois la phrase "cinq
minutes, j’ai presque fini" dans l’heure. Alors que Romanov était
sûre que vous vous arrêteriez à moins de dix fois. J’ai donc gagné.
- Pathétique…
- Lamentable…
- Peut-être mais c’est rentable.
- Ça dépend pour qui.
- En attendant, pendant que vous faisiez les pitres, nous, nous avons
vraiment fini.
- Alléluia ! Nous pourrons voir la dernière séance. Lança Jack.
- Il ne nous reste qu'à faire un essai.
- Ou peut-être pas… Rajouta Romanov.
- Ecoutez, vous pouvez peut-être repousser cela à, disons, lundi ? C’est
bien lundi. Non ?
- Jack, arrête de faire le pitre, et allez vous mettre derrière la vitre
de protection.
- Vous êtes vraiment sûres ? Lundi c’est pourtant un bon jour…
- Jack…
- Mardi alors ?
- Jack ! Lançaient en chœur Sam et Rachel.
- D’accord, d’accord…
- Juste pour voir, re-expliquez moi, ce qu’est ce truc. Juste pour voir si
je comprends mieux que la dernière fois. Demanda Natalia, d’un air las.
- C’est un générateur d’anomalie gravitationnelle.
- …
- Un faiseur de trou noir.
- M’oui, mais encore ?
- Le principe des trous-noirs c’est qu’ils absorbent tout ce qui se
trouve à leur portée y compris la lumière et l’énergie sous toutes ses
formes.
- Et ?
- Le but est donc d’équiper un vaisseau de conception terrienne de cette
appareil pour qu’il puisse avoir une chance contre un vaisseau Goa’uld.
- Vous voulez qu’un trou noir absorbe les vaisseaux Goa’ulds ?
- Non c’est impossible. L’énergie nécessaire pour créer une anomalie
de la taille et la densité nécessaire demanderait trop énergie. Plus que
nous sommes capables d'en faire. A la rigueur pour des Planeurs de la Mort.
- Dans ce cas là… ?
- A quoi ils servent ? C’est très simple. Ces anomalies auront deux
fonctions : Tout d’abord, absorber l’énergie, comme celle d’armes
lasers des vaisseaux mère et deuxièmement perturber leurs générateurs de
boucliers.
- Wa… Donc plus d’armes et plus de boucliers ?
- Exact. Enfin en théorie…
- Oui, comme d’habitude. Remarqua Jack.
- Eh oui.
- Juste une petite remarque. Et nos vaisseaux dans tout cela ?
Interrogea Natalia.
- Il suffira de générer l’anomalie derrière le vaisseau ennemi. Vu que
nous n’utilisons pas d’armes à énergie mais de bons vieux missiles,
ceux-ci s’écraseront sur le vaisseau opposé avant d’être absorbés
par le trou noir. Et pour nos propres boucliers, il suffira de garder une
distance raisonnable pour ne pas être affecté.
- Exact, Jack a raison.
- Et vous pouvez vraiment choisir la distance où peut apparaître cette
anomalie ?
- Nous allons voir cela tout de suite. C’est le but du test.
Jack donna un coup de coude à sa subordonnée :
- Vous avez vu, j’avais raison.
- ….
- J’avais raison. Chantonna t-il.
- Hum… Et quel taille va faire ce trou noir ?
- Celui-là ne fera pas plus de quelques centimètres. Ce générateur n’est
qu’un prototype. Et de plus je n’ai pas envie de voir ma maison partir
en morceaux.
- Oui, les voisins risqueraient de ne pas trop apprécier. Remarqua Jack.
- Sans compter que cela risquerait de faire chuter la valeur du terrain.
Rajouta Natalia.
- Au lieu de dire des bêtises, allez vous mettre à l’abri.
- Et vous deux ? Vous ne venez pas ?
- Non nous devons rester près de l’appareil pour effectuer des
modifications ou des réglages de dernière minute.
- Dans ce cas là je reste. Pas question de vous laisser seules jouer aux
apprenties sorcières.
- Mais…
- Laisse tomber, Rachel. Il ne changera pas d’avis. Expliqua Sam.
- Nat ?
La Russe pencha la tête sur le côté et regarda son amie
avec un air signifiant : "tu veux rire".
- Ok, je n’insiste pas. Tenez, mettez ces lunettes de protection.
- Tout le monde est prêt ?
- Energie Scotty. Lança Jack.
- (Soupir) C’est parti.
Sam enclencha l’appareille et celui-ci se mit à vibrer et
à émettre un bruit de… machine extra-terrestre en fonctionnement.
- Rachel, règle la distance.
- C’est fait. Distance initialisée : six mètres.
- Regardez ! S’écria Natalia.
Une sorte de vortex commença à apparaître au centre de la
pièce. La luminosité de la pièce commença à baisser au fur et à mesure que
le trou noir grandissait. La lumière n’était pas la seule chose à être
absorbée par l’anomalie. L’atmosphère de la pièce était, elle aussi,
engloutie dans le trou ce qui donnait l’impression qu’une tempête s’était
levée.
- Hé ! Je croyais qu’il ne devait faire que quelques
centimètres !
Les deux scientifiques se regardèrent, regardèrent le trou
noir, puis regardèrent Jack et Natalia.
- Laissez-moi deviner : Problème ?
- Rachel, baisse l’énergie. ! Vite.
Le vortex avait à présent atteint la taille de deux mètres
de diamètre. L’absorption de l’aire du réseau de galeries générait un
bruit assourdissant obligeant nos quatre héros à crier pour se faire entendre.
Les premiers objets non fixés au sol commençaient à être aspirés dans le
trou noir.
- Plus rien ne marche ! J’ai perdu le contrôle !
- Débranche la prise, alors ! Cria Jack.
- J’aimerais bien que ce soit aussi simple !
- Hé, je commence à avoir mal aux oreilles !
- C’est dû à la pression, elle devient énorme !
- Si nous n’arrêtons pas l’appareil nous risquons d’être tous
absorbés par l’anomalie !
En effet, la pression était devenue tellement importante
que, non seulement la pièce était presque totalement sombre, mais en plus nos
quatre amis devaient se tenir au support de la machine de crainte d’être eux
aussi engloutis.
- Rachel ! Coupe-moi ça, à n’importe quel prix !
- J’essaye, mais je n’y arrive pas !
- Alors détruis-le !
- Avec quoi ?! C’est prévu pour résister à un tir d’arme Goa’uld !
Jack tenta de se positionner tant bien que mal pour atteindre
une partie plus fragile de l’appareil. La force du vortex était devenue telle
que la moindre erreur serait fatale. Et elle le fut. Natalia, qui se tenait à
ce qu’elle pouvait, vit sa prise lui échapper et fut attirée par l’arrière.
D’une geste de réflexe, Rachel la saisit au poignet. Jack donna un autre coup
dans la plaque de métal. Malgré son poing ensanglanté, il insistait. Sam
tentait, de maintenir son mari pendant que celui-ci s’escrimait sur l’engin.
- Rachel, lâche-moi ! Ça ne sert à rien de jouer les héros !
Cria Natalia.
- Cause toujours ! Je…
Le Capitaine O’Neill ne put finir sa phrase. La main qui
lui servait à se maintenir ancrer faiblit et elle lâcha prise. Les deux jeunes
femmes disparurent dans le noir du trou.
Sam cria le nom de sa fille. Jack hurla. Ses yeux s’illuminèrent.
Il donna un violent coup de poing dans la machine. La plaque de métal céda, il
en arracha une poignée de fils. Le résultat fut immédiat : Le trou noir
disparut et la lumière revint. Jack et Sam étaient seuls dans la pièce…
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Ailleurs :
La dernière chose dont se souvenait Natalia était le regard
de son amie. Au fond de ses yeux elle avait vu une étrange lumière, comme si
elle avait vu l’univers… Les délires hallucinatoires d’une condamnée.
Sauf qu’elle n’était pas morte. Avec un mal de crâne pareil, elle ne
pouvait être que vivante.
Elle ouvrit les yeux et essaya de se situer. Elle était
allongée sur un lit de, ce qui semblait être, une cellule d’une prison
militaire. Il s’agissait peut-être d’une du SG-C, mais réflexion faite
toutes les cellules des prisons militaires américaines devaient se ressembler
et il n’y avait pas de raison logique qu’elle soit enfermée sur son lieu de
travail.
Elle se leva. Un vertige l’obligea à rester assise. Elle
constata que quelqu’un l’avait en partie déshabillée avant de la coucher.
Le reste de ses affaires civiles avait été soigneusement plié sur la table à
côté d’elle. Tout comme ses chaussures qui attendaient devant le lit.
Natalia réussit tant bien que mal à se mettre debout et commença à se
rhabiller. Elle remarqua que ses bijoux, sa montre et ses papiers étaient
manquants. Une légère douleur au bras l’arrêta. Elle constata qu’elle
avait subi une piqûre. La jeune femme espéra qu’il ne s’agissait pas d’une
injection.
Une fois habillée, le Capitaine entreprit de savoir où elle
était. Regardant par la petite ouverture vitrée de la porte elle constata que
le couloir qu’elle voyait était très ressemblant à celui du SG-C. Natalia
cogita à cent à l’heure. Il n’y avait aucune logique qu’elle soit
retenue prisonnière au SG-C, qui plus est, le dernier endroit dont elle se
souvenait n’était pas le SG-C. Le fait qu’il s’agisse d’une
manipulation du NID ou de quelque chose du même style était une possibilité
à retenir. Il faudrait qu’elle fasse attention à ce qu’elle dirait.
Romanov frappa à la vitre de la porte de sa cellule :
- Hé ! Est-ce qu’il y a quelqu’un ?
Le visage d’un militaire apparut brièvement. Si la cellule
n’était pas sous vidéo surveillance, "ils" seraient informés qu’elle
était réveillée. Elle n’avait plus qu’à prendre son mal en patience.
Le Capitaine Romanov n’eut qu’à attendre un quart d’heure.
Au bout de ce délai, la porte s’ouvrit. Deux soldats armés accompagnaient un
officier qu’elle identifia comme un Major. Par réflexe, Natalia se leva et se
mit au garde-à-vous. Le geste sembla surprendre le Major.
Natalia s’exécuta.
L’homme regarda un instant la jeune femme.
- Qui êtes-vous ?
- Capitaine Natalia Romanov. Natalia s’abstint de donner d’autres
renseignements tels que "SG-1".
- Vous êtes soviétique ?
- Heu… Russe, oui.
- Que faites-vous ici ?
- Cela dépend ce que vous appelez ici.
- Où pensez-vous être ?
- Cheyenne Mountain ?
- Que faites-vous ici ?
- Je me le demande.
- Je vais poser ma question d’une autre manière : Pourquoi
êtes-vous ici ?
- Ça aussi j’aimerais bien le savoir.
- Quel genre de technologie avez-vous utilisé pour venir ici ?
Natalia s’apprêta à répondre puis se révisa,
frappée d’un horrible pressentiment.
- J’aimerais savoir : Où suis-je exactement ?
- Ici c’est moi qui pose les questions.
- D’accord… Ecoutez, nous allons régler cela très vite. Passez un coup
de téléphone à la base de Cheyenne Mountain dans le Colorado. Le chef de
la base est le Général George Hammond, il se portera garant de moi.
- Vraiment ?
- Oui, puisque je vous le dis ! Pff…
- Intéressant…. Dites-moi : Chambre Rouge ou KGB ?
Natalia eut une réaction "Teal’Ciene".
- Vous êtes de la Chambre Rouge ou du KGB ?
- Ecoutez, je ne sais pas dans quel monde vous vivez mais…
Et ce fut le déclic…
C’était tellement évident. Un trou noir, qui est pour
certains scientifiques est un passage à travers d’autres dimensions plus
Rachel, un Nexus vivant. Secouez le tout et vous avez quoi ? Une dimension
parallèle. Seigneur ! Etait-ce le passage obligé pour tous les membres de
SG-1 ? Elle avait déjà eu droit au voyage temporel, ne pouvait-elle pas
passer l’inévitable voyage dans un monde parallèle ? Pff…
- Si je vous demande votre nom ? Non évidemment. Et puis cela ne
changerait rien. Ecoutez, j’aimerais parler au Capitaine, Major ou Docteur
Carter, choisissez. C’est la seule personne qui est apte, à mon avis, à
comprendre mes explications, et j’espère, à les croire. Ha oui, le
docteur Daniel Jackson, ça serait gentil de le prévenir lui aussi.
- Vous refusez de parler ?
- Vous ne me croiriez pas…. Bon en vrac ! Porte des Etoiles, SG-1,
Voyage dimensionnel… Ça vous va ?
C’était au tour du Major et des deux soldats de lever le
sourcil.
Les trois soldats sortirent de la pièce.
- J’espère que Rachel est dans une situation meilleure que la mienne.
Pensa la jeune Russe.
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A un autre niveau, quelques secondes après :
Le Major rentra dans le bureau.
- Mon Général, Mon Colonel.
- Major.
- Alors, Major, qu’a donné l’interrogatoire de nos
"invitées" ?
- Pour être franc, mon Général, soit elles sont folles, soit elles sont
très douées.
Le Colonel et le Général se regardèrent étonnés par la
définition que venait de donner leur subordonné.
- Pourriez-vous être plus précis, Major ?
- La jeune femme blonde prétend s’appeler, tenez-vous bien mon Colonel,
Rachel O’Neill. Et elle prétend être Capitaine dans l’armée de l’air.
- Tiens donc ? Pourtant ses papiers d’identité la présente comme s’appelant
Carter et non pas O’Neill.
- Je sais mon Général. De toute façon des O’Neill dans l’armée, il y
en a plein.
- Avec un ou deux "L" ? Non, parce que moi c’est avec deux.
Un seul, c’est un type beaucoup moins sympa…
- Colonel !
- Hum… Désolé mon Général. Continuez Kawalski.
- C’est étrange, elle m’a dit exactement la même chose.
- Quoi ?
- Elle m’a dit de faire attention et d’écrire son nom avec deux
"L" pour son rapport. Elle ne voulait pas être comparée à un
gars pas très sympathique de nos services.
- Etrange.
- Visiblement cette femme est parfaitement bien renseignée sur le
fonctionnement de notre base et son personnel. Cela en fait quelqu’un de
très dangereux.
- En effet, mon Général.
- Continuez votre rapport Major. Que vous a-t-elle dit d’autre ?
- Pas grand chose, mon Général. En fait, elle m’a paru très
désorientée et ne semblait pas savoir où elle se trouvait.
- Une méthode de défense classique après une infiltration qui a échoué.
- C’est aussi ce que j’ai pensé, monsieur. Cependant…
- Cependant ?
- Elle a demandé à vous voir mon Colonel.
- Moi ?
- Oui monsieur, elle a demandé à parler au Colonel Jack O’Neill ainsi qu’à
un certain Général Hammond.
- Hammond ? Comme le sénateur ?
- Il faut croire mon Général.
- Vous a-t-elle dit pourquoi elle voulait me parler ?
- Non, monsieur.
- Vraiment très étrange.
- Tout comme son dossier médical. Vous avez vu ses relevés ? Le
docteur Frasier n’en revient pas. D’après elle, il doit s’agir d’un
être génétiquement modifié.
- Un super-soldat soviétique ? Demanda le Major
- Sans doute.
- Pardon mon Général, mais qu’a-t-elle de si particulier ?
- Son corps génère un champ électromagnétique qui perturbe nos
appareils, de plus nous avons trouvé des traces de protéines inconnues
dans son sang. Et pour finir, certaines séquences de son code d’ADN sont
activées alors que chez un humain normal ces même séquences ne servent,
en principe, à rien.
- En effet, c’est étrange.
- Parlons de l’autre femme.
- Pour elle c’est encore pire.
- Vraiment ?
- Oui, mon Colonel, elle n’a même pas cherché à cacher son identité,
ni son accent. Elle s’est présentée comme le Capitaine Natacha Romanov
et a revendiqué son appartenance à l’URSS. Par contre elle n’a pas dit
de quel service elle dépendait.
- Et ça vous étonne ?
- Heu… Non, mon Colonel.
- Poursuivez Major.
- Oui Monsieur. Mais il n’y a pas grand chose à dire. Elle a aussi posé
beaucoup de questions sur l’endroit ou elle se trouvait. Elle n’en est
pas certaine mais elle pense bien être à Cheyenne Mountain. Un moment elle
a eu une réaction étrange, comme si elle venait de réaliser quelque
chose. A partir de là, je n’ai plus vraiment compris de quoi elle me
parlait : Elle m’a lancé en vrac une histoire de porte spatiale et
de voyage entre des dimensions.
- Un vrai film de science-fiction cette jeune fille !
- Oui mon Colonel. Pour finir, elle a exprimé le souhait de parler à un
certain docteur Daniel Jackson et une dénommée Samantha Carter.
Visiblement elle ne savait pas trop si elle était Capitaine, Major ou
Docteur dans le civil. Docteur en quoi, ça par contre elle ne l’a pas
dit.
- En astrophysique.
- Vous connaissez cette personne Colonel ?
- Oui mon Général, enfin je pense. J’ai rencontré, il y a quelque
temps, un Capitaine Samantha Carter, à Washington.
- De plus en plus étrange. Ça fait beaucoup de coïncidences.
- Sans parler que le nom de ce Capitaine est le même que celui qui est
inscrit sur les papiers d'identité du soi-disant Capitaine que nous gardons
ici.
- Dites-moi, Major, à quoi ressemble notre prisonnière ? Celle qui
dit s’appeler O’Neill.
- Blonde, yeux bleus, à peu près cette taille là. Vingt, vingt-cinq ans.
Plutôt jolie.
- A quoi pensez-vous Colonel ?
- Que hormis l’âge, la description pourrait correspondre au Capitaine
Carter. Il faudrait que je la vois pour comparer.
- Tenez, regardez déjà là-dessus.
Le Général tendit les papiers d’identité de Rachel.
O’Neill regarda la photo.
- Il y a une ressemblance, c’est indéniable.
- J’aimerais bien savoir ce que cela veut dire.
- Moi aussi mon Général, moi aussi. Deux femmes qui apparaissent
mystérieusement en pleine zone de tir de missiles nucléaires en pleine
période de crise, c’est très suspect.
- Que faisons-nous mon Général ? Demanda Kawalski.
- Pour l’instant nous les gardons en cellule, sous haute surveillance. Je
vais contacter Washington pour en savoir plus sur cette Rachel O’Neill. J’essaierai
de faire venir Samantha Carter ici, elle pourra peut-être nous éclairer
sur ces mystérieuses personnes. Je vais aussi me renseigner sur ce docteur
Jackson. Voir de qui il s’agit et quel lien il peut avoir dans cette
affaire.
- Avec votre permission, j’irai voir cette jeune femme qui tient à tout
prix à me parler. Je pourrais peut-être obtenir quelques renseignements.
- Très bien. Mais faites attention que ce ne soit pas elle qui obtienne
quelque chose de vous.
- Entendu, Général.
- Rompez, Monsieur.
- A vos ordres.
Et les deux officiers sortirent du bureau du Général
West.
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Cellule de détention de Rachel, quelques minutes
après :
La porte s’ouvrit et O’Neill rentra dans la cellule. Deux
gardes voulurent l’accompagner mais il leur ordonna de rester dehors. Quand
son "père" rentra Rachel se contenta de s’asseoir sur sa couchette.
- Alors… Capitaine… O’Neill. C’est bien ça ?
- Si vous mettez deux "L", oui. Répondit-elle avec le sourire.
- Il parait que vous vouliez me voir ?
- Et bien en fait, oui est non. Je voulais vous voir avant que je réalise
où j’étais, bien que je n’ai rien contre le fait que vous soyez là.
Cependant, je pense à présent que vous n’êtes pas la meilleure personne
pour comprendre ce que je pourrais vous expliquer.
- Vraiment ?
- C’est trop… scientifique.
- Ho…
- Je pense que si vous pouviez contacter Samantha Carter, elle serait plus
apte à comprendre mes explications.
- Essayez quand même.
- Très bien, mais je vous aurai prévenu. Alors, je me nomme donc Rachel O’Neill.
Je viens d’une dimension parallèle ou si vous préférez d’une des
myriades de réalités potentielles qu’engendre chacune de nos actions au
cours du temps. Le monde d’où je viens est à la fois semblable et
différent, c’est bien la Terre à la même époque mais légèrement
différente ou altérée, si vous préférez. Je suis ici, j’entends par
"ici", dans cette dimension, à cause d’une expérience qui a
mal tourné et j’aimerais bien rentrer chez moi…
- …
- Vous n’avez peut-être pas tout compris… Ça je le comprends. Et
encore, c’était la version "grand public"… Vous devriez
demander au Major Carter de venir, nous gagnerions du temps.
- Hum… heu… oui, sans doute. Une personne compétente vous verra
bientôt, vous pourrez lui parler de vos trucs dimensionnels et de votre
porte de l’espace autant que vous le désirez.
Rachel sourit. Elle venait d’avoir la confirmation que
Natalia était ici et vivante.
- Parlez-moi donc de vous, "Capitaine".
- Je suppose que vous voulez en savoir plus sur moi à cause de mes
résultats d’analyse très particulières.
Jack, surpris :
- En effet.
- Là aussi, c’est compliqué. Il faut savoir que je suis à la fois une
anachrone temporelle et un Nexus vivant. Ce qui a tendance à faire de moi
quelqu’un de très… particulier.
Jack ferma les yeux un instant pour essayer de dissiper le
mal de crâne que tout ce discours de scientifique engendrait.
- Très bien… Et que faites-vous ici ?
- Je vous l’ai dit. C’est le résultat d’un accident et franchement j’aimerais
bien rentrer chez moi.
- Et si vous sortez d’ici, comment avez-vous l’intention de vous y
prendre, pour… "rentrez chez vous" ?
- Pour l’instant, je n’en ai aucune idée. Mais dès que je le saurai,
je vous le ferai savoir, promis.
Jack s’approcha de la porte de sortie.
- Ha ! Au fait, Colonel. C’est "Porte des Etoiles" et pas
"Porte Spatiale".
O’Neill regarda une dernière fois la prisonnière et
sortit de la cellule.
Rachel pour elle-même :
- Et je te réserve d’autres surprises pour ta prochaine visite.
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Bureau du Général West, plusieurs heures plus tard :
- Vous vouliez me voir mon Général… Ho !
- Colonel, vous connaissez le Capitaine Carter.
- Heu… Oui, mon Général. Capitaine Carter.
- Mes respects, mon Colonel.
- Grâce à certaines relations que j’ai à Washington, j’ai pu obtenir
que le Capitaine nous rejoigne dans les plus brefs délais, et cela malgré
la situation mondiale actuelle.
- Alors, dites-moi Capitaine, vous qui êtes au cœur d’un des organes du
pouvoir de notre pays, quelles sont les nouvelles exactes de la situation
avec les Soviétiques ?
- Pas très bonne mon Colonel, je dois l’avouer. Les troupes Russes sont
toujours présentes en Allemagne. Les force militaires des pays européens
sont en marche elles aussi. Il paraîtrait même que Cuba pointerait de
nouveaux des ogives nucléaires sur nous. Et pour finir le téléphone rouge
entre la Maison Blanche et le Kremlin est coupé. Les conseillers du
président Kinsey estiment que nous devons frapper avant que les Russes ne
le fassent.
- Et qu’en pense le Président ?
- Je ne sais pas monsieur, je ne suis pas à la Maison Blanche.
- Je vois. Alors espérons que nos dirigeants prendront les bonnes
décisions.
- En effet Colonel. Et vues les circonstances actuelles, il est de notre
devoir de savoir ce que font deux espionnes potentielles dans une base de
missiles nucléaires. Capitaine, ces deux jeunes femmes ont demandé à vous
voir. Nous ignorons pourquoi mais il semble que d’après leurs dires vous
soyez la seule personne à pouvoir comprendre le but de leur présence. A
vous d’éclaircir cela, si vous le pouvez.
- Je ferai de mon mieux monsieur.
- Je n’en doute pas. Le Colonel O’Neill vous servira de guide. Vous
pouvez disposer.
- A vos ordres, monsieur.
- Pardon, mon Général, mais au sujet de l’autre personne, Jackson, je
crois. Des nouvelles ?
- Il existe beaucoup de docteur Daniel Jackson, si vous pouviez en apprendre
plus sur cette personne, cela réduirait considérablement le champ de nos
recherches.
- Compris mon Général.
- Disposez.
Sam et Jack sortirent de la pièce.
Sans dire un mot ils arpentèrent les couloirs. C’est O’Neill
qui cassa le silence en premier :
- Cela me fait plaisir de te revoir Sam, tu m’as manqué.
- …
- J’ai voulu t’appeler. Vraiment.
- Pourtant tu ne l’as pas fait.
Jack s’arrêta :
- Tu sais bien que ce n’est pas aussi simple.
- Oui, je sais, ta femme.
- Entre autre, oui. Mais je voulais te dire que ce ne fut pas qu’une
simple nuit… Pour moi, elle était particulière.
- Particulière, dans le sens que le président et tous les chefs d’état-major
étaient juste à l’étage en dessous ? Ou particulière parce que j’étais
trop stupide et naïve pour réaliser que je ne serais que la femme d’une
nuit d’un haut gradé qui avait envie de s’encanailler avec une jeune
idiote pour tromper l’ennui qu’il ressent avec sa femme !
- Sam…
- Colonel, le protocole veut que vous m’appeliez par mon grade et mon
nom ! Et je vous rappelle que nous sommes en service et qui plus est
sur un dossier sensible.
Sam se remit en marche en grandes enjambées sous le regard
attristé de son ancien amant.
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Cellule de Natalia :
La porte s’ouvrit et le Capitaine Carter et le Colonel O’Neill
rentrèrent. Jack referma la porte derrière lui.
- Vous avez fait vite.
- Comment cela ?
- Il vous faut au moins six heures d’avion depuis Washington. On rajoute
à cela le temps de vous prévenir plus le temps de vous préparer. Je
trouve donc que vous avez fait vite.
Sam, surprise :
- Comment savez-vous que j’étais à Washington ?
- Parce que je vous connais très bien. Pas aussi bien que ma collègue que
vous gardez à quelques pas d’ici, mais je vous connais.
- Comment savez-vous que votre collègue se trouve près d’ici ?
- Je n’en étais pas sûre, mais vous venez de confirmer.
- Très bien, Capitaine Romanov, c’est cela ? Si vous me disiez
pourquoi vous vouliez me voir.
- Asseyez-vous, ça risque d’être long. Vous aussi Colonel. Ne craigniez
rien je ne vais pas vous sauter à la gorge pour vous étrangler.
Les deux militaires s’exécutèrent.
- Bon pour faire au plus simple, si je vous parle de dimensions parallèles
ou bien de mondes alternatifs vous me répondez quoi ?
- Science-fiction ?
- Albert Einstein ?
- Vous voyez Colonel c’était pour cela que je voulais lui parler. J’étais
sûre qu’elle, elle me comprendrait.
- Capitaine, une petite explication ?
- C’est Albert Einstein qui le premier à parler des théories des
multiples dimensions.
- Ha ?
- Eh bien, grande nouvelle, Samantha, c’est plus du théorique.
- Comment cela ?
- Mon amie et moi venons d’une dimension alternative.
- Mais… Mais comment ?
- Heu… là, c’est plus compliqué. Disons que suite à une expérience
qui a mal tourné nous avons passé à travers une sorte de mini trou noir,
ce qui nous a fait débarquer ici. Notez que je me pose toujours la
question : comment avons-nous pu nous retrouver ici alors que nous
étions à l’origine dans une cave d’une maison située à quelques
kilomètres d’ici ? Peut-être est-ce dû à l’importance de cette base
pour nous. A moins que ce soit une coïncidence.
- Attendez ! Attendez ! C’est tout bonnement impossible !
- Ha ! Merci ! S’exclama Jack.
- Je veux dire qu’il est possible qu’un trou noir soit un passage entre
deux ou plusieurs dimensions mais aucun être humain ne pourrait supporter
un voyage travers un tel phénomène. La pression exercée par l’énorme
densité du trou aurait dû vous réduire en poussière !
- Je ne suis pas scientifique mais le fait d’être accompagnée pendant
son voyage par un Nexus vivant doit modifier quelque peu les lois de la
physique en vigueur.
- Pardon ? Mais de quoi vous parlez ?
- De qui, pas de quoi. Je parle de ma collègue. C’est un Nexus vivant, un
passage vivant entre plusieurs dimensions.
- C’est…
- Aux limites des lois et connaissances actuelles de la physique
quantique ?
- Oui !
- Je sais, c’est ce que vous avez dit la première fois.
- Quoi ?!
- Enfin, chez moi, votre double dimensionnel.
- Carter, vous comprenez quelque chose ?
- Colonel, si elle dit vrai, cela va…
- Bouleverser vos connaissances en astrophysique ? Continua Natalia.
- Exact !
- Ça aussi vous l’avez déjà dit.
- Ecoutez jeune fille…
- Capitaine.
- Très bien : Ecoutez "Capitaine", le Capitaine Carter
semble prête à vous croire mais pour ma part il me faut des preuves.
- Je le conçois parfaitement… Eh bien vous en aurait d’ici quelques
heures. L’entropie en cascade risque de m’affecter.
- La quoi ?
- L’entropie en cascade, mon Colonel. Le fait qu’elle soit étrangère
à cette dimension en fait une sorte de corps étranger, comme dans un
organisme humain.
- Et les "anti-corps" de cette dimension vont vouloir m’éliminer.
- Vous voulez dire que… Dame Nature va vouloir se débarrasser de vous
parce que vous ne faites pas partie de l’immense construction qu’elle a
faite ?
- C’est une façon assez poétique de présenter la chose, mais oui.
- Combien de temps vous reste-t-il ?
- Normalement, je ne peux pas rester plus de quarante huit heures avant que
les premiers effets ne se fassent sentir. Passer ce délai… Boum !
- Vous semblez connaître le sujet.
- Disons que c’est des circonstances que certaines de mes connaissances,
dont vous deux, ont connues.
- Nous ?
- Nos doubles, Colonel. Conclut Sam.
- Exact.
- D’accord c’est une belle histoire. Mais je n’ai toujours pas l’ombre
d’une preuve.
- C’est vrai.
Natalia se mit à réfléchir.
- La Porte des Etoiles, ça ne vous dit rien ? Un grand anneau de…
métal, avec neuf chevrons, des étranges symboles dessus. Vous avez dû le
trouver en Egypte. Non ?
- …
- Oui, évidemment même si vous voyez de quoi je parle vous ne me le diriez
pas. Visiblement j’ai l’air d’être l’ennemi, ici.
- …
- Comme j’ai répondu à pas mal de questions je ne pourrais pas avoir
quelques réponses à mon tour ?
- Demandez toujours.
- Vous m’avez traitée de Soviétique, j’en déduis que l’URSS est
toujours présente. Exact ?
- Exact. Répondit Sam
- Donc nous sommes en pleine guerre froide ?
- Ça risque même de devenir une guerre chaude.
- Capitaine !
- Pardon, mon Colonel mais cela n’a rien de top-secret.
- Dans ce cas là, je comprends pourquoi vous êtes si méfiant avec moi. Je
suis le stéréotype même de l’espionne dans une base militaire… qui a
de fortes chances d’être pleine d’ogives nucléaires…
- J’ai une question, chez vous, j’entends par-là dans votre dimension,
qu’est-ce que vous faites ?
- Je suis affectée à la base de Cheyenne Mountain, dans le Colorado, bref
ici.
- Une Russe dans une base de missiles américaine ?
- Carter !
- Non, chez moi il n’y a plus de missiles. Il faut dire qu’il n’y a
plus d’URSS, non plus donc plus de guerre froide. Forcement ça aide.
- Dans ce cas là, quelle est votre fonction ?
- Je fais partie d’un projet top-secret appelé Porte des Etoiles…
- Encore ce truc ! C’est quoi au juste ?
- Il s’agit de l’utilisation d’un appareil extra-terrestre pour
voyager sur d’autres planètes à des milliers d’années-lumière.
- Ben voyons ! Et vous avez rencontré des petits hommes verts ?
- Non, des gris. Des gris Roswell, pour être exacte. Et je peux même vous
dire que votre double les aime bien.
- Vous avez trouvé le septième chevron ? Murmura Sam.
- Ha ! Enfin une réaction.
- Que… ? Capitaine Carter ! Je ne sais pas de quoi vous parlez,
mais je vous ordonne de vous taire !
- Mon Colonel, je pense… je suis persuadée que cette femme dit la
vérité !
- Je ne veux pas le savoir !
- Ecoutez je vous propose un marché : Nous vous apprenons deux ou
trois trucs sur la Porte des Etoiles et en échange vous mettez tout en
œuvre pour nous aider à rentrer chez nous.
- Carter, venez sortons d’ici.
- Mais…
- C’est un ordre !
Les deux militaires s’apprêtèrent à sortir quant
Natalia les arrêta :
- Au fait, comment vont vos affaires de cœur entre vous deux ?
Jack et Sam s’arrêtèrent et se mirent à dévisager la
jeune Russe qui leur faisait face avec un petit sourire de satisfaction.
- Vous devriez aller parler à Rachel, je suis sûre que ce sera une
conversation très intéressante sur beaucoup de points…
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Cellule de Rachel, peu après :
La porte s’ouvrit et une fois encore, Sam et Jack firent
leur entrée.
- Ha quand même, j’ai failli attendre.
- Bonjours je suis…
- Samantha Carter, je sais. La seule chose que je ne savais pas c’était
votre fonction ou grade. C’est chose faite à présent.
- Capitaine… O’Neill. Nous allons jouer carte sur table. Votre
collègue ou amie…
- Collègue et amie.
- Votre collège et amie nous a expliqué que vous êtes des voyageurs d’une
autre dimension et que vous êtes là à cause d’un accident.
- Exact, mais je vous l’ai dit aussi.
- Elle nous a dit aussi que vous seriez un Nexus vivant, ce qui, selon elle,
serait la raison de votre survie lors de votre voyage. Est-ce vrai ?
- Je confirme.
- Pouvez-vous nous en dire plus ?
- Asseyez-vous, ça risque d’être long…
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Quelques minutes plus tard :
Le Colonel O’Neill et le Capitaine Carter sortirent de la
cellule de la prisonnière. Visiblement ils avaient du mal à encaisser ce qu’elle
venait de leur apprendre.
- Mon Dieu… Murmura Sam. C’est tout bonnement…
- De la science-fiction ! Tu ne vas pas me faire croire que tu as cru
à cette histoire ? C’est très bien monté, je te l’avoue, mais je
n’y crois pas un instant.
- Jack, c’est plus compliqué que ça…
- Ho non ! C’est, au contraire, très simple. Les Soviétiques se
sont très bien renseignés sur nous deux, ils ont même dû avoir vent de
notre liaison. Je ne sais pas comment, je te l’accorde, mais il est clair
que le but de cette femme, de ces femmes, est de nous déstabiliser !
- Mais pourquoi… ?
- Je ne sais pas encore, mais je vais trouver, ça je te le promets.
Sam s’appuya contre le mur et passa sa main dans ses
cheveux dans l’espoir d’y voir plus clair.
- Colonel… Jack… Il y a certains détails que tu ne connais pas…
- Pas convaincue ? Très bien, viens avec moi.
- Quoi ?
- Viens te dis-je.
- Mais où ?
- Puisque cette "visiteuse" prétend être notre fille venue du
futur et de je ne sais quel monde parallèle, il suffit de faire un test de
paternité. Nous lui avons pris du sang lors de son apparition ici. Il
suffira de faire la même chose pour nous deux et nous serons vite fixés.
O’Neill tira Sam l’obligeant à le suivre.
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Infirmerie de la base :
- Docteur vous êtes là ?
- Ici Colonel. Que puis-je pour vous ?
- Docteur Frasier, voici le Capitaine Carter.
- Docteur.
- Capitaine.
- Et en quoi puis-je vous être utile ?
- Vous vous souvenez l’an dernier quand le Major Samuels vous a
"ennuyé", j’ai usé de mon influence auprès du général pour
qu’il soit muté ailleurs et vous m’avez dit que vous aviez une dette
envers moi.
- Oui, en effet.
- Et bien c’est le moment de payer votre dû.
- Je vous écoute.
- Vous avez toujours les échantillons sanguins des deux
prisonnières ?
- Bien sûr.
- Dans ce cas vous allez nous faire une prise de sang au Capitaine et à
moi-même. Ensuite vous effectuerez des tests de comparaison entre nous deux
et celle qui dit s’appeler Rachel O’Neill.
- Très bien et je suis censée chercher quoi, au juste ?
- Un lien familial. Expliqua Sam.
- Plus exactement un test de paternité et de maternité.
- Je vous demande pardon ?
---------------------
Bureau du Général West, quelques heures plus tard :
Jack rentra dans le bureau de son supérieur à son
étonnement, Sam était déjà là, assise sur un des fauteuils en cuir faisant
face au général.
- Vous vouliez me voir mon Général ?
- En effet Colonel. Asseyez-vous.
Jack obtempéra, non pas sans lancer un regard
interrogateur au Capitaine.
- Comme vous le savez Colonel j’ai lu attentivement les rapports que le
Capitaine Carter et vous m’avez faits parvenir. Bien que l’histoire que
raconte ces demoiselles soit fort passionnante, rien ne m’a semblé
plausible, ni réel. Cependant le Capitaine semble être d’un autre avis.
Jack sentit un malaise monter en lui. D’une commun accord
avec Carter, ils avaient omis de préciser que le Capitaine Rachel O’Neill
aurait des liens familiaux avec eux deux. Est-ce que Sam en aurait parlé au
Général ?
- Comment cela mon Général ?
- Le capitaine Carter m’a fait part de son travail au Pentagone sur un
projet top-secret appelé Porte des Etoiles. Ce projet aurait été abordé
dans vos conversations avec les deux prisonnières.
- Heu… En effet mais pour moi c’est de…
- La science-fiction ? Oui je suis aussi de votre avis, mais le
Capitaine Carter et ses supérieurs en ont un autre.
- Ha bon ? Demanda Jack, un peu perdu.
Sam prit la parole.
- Mon Colonel, le projet Porte des Etoiles tel que nous le connaissons est
depuis de nombreuses années un cul-de-sac. Nous n’arrivons pas à
progresser. Visiblement ces deux militaires semblent en savoir beaucoup sur
le sujet…
- Wo ! Wo ! Wo ! Une minute Carter ! C’est quoi au
juste une Porte des Etoiles ? Pas un machin extra-terrestre pour aller
sur d’autres planètes comme l’ont dit la blonde et la Russe ?
- Si, mon Colonel, nous pensons en effet que c’est le cas.
- C’est ce que je disais c’est de la science-fiction !
- Colonel, je…
A ce moment la, le téléphone du général sonna.
- Allô ?
- …
- Oui, ils sont là.
- …
- Très bien, je vais lui dire.
Il raccrocha.
- Le docteur Frasier m’informe que les résultats si importants et si
urgents que vous avez demandé sont arrivés, Colonel.
- Ha bon ? Demanda Jack avec inquiétude. Eh bien je passerai la voir
dès que cette réunion sera fini.
- Ce ne sera pas utile, Colonel.
- Comment cela ?
- Elle me charge de vous dire que les résultats sont positifs et qu’ils
confirment vos doutes.
- Ho, Seigneur !
Sam lâcha un soupir et afficha un petit sourire que l’on
pourrait qualifier d’ironique.
- Sans vouloir être indiscret Colonel qu’est-ce qui est donc si important
pour ne pas pouvoir attendre ?
- Mon… taux de cholestérol. Le docteur confirme, j’en ai trop. Eh oui,
il va falloir que je me mette au régime.
Le Capitaine Carter dut se forcer pour ne pas sourire.
- Vraiment ?
- Hé oui, vous savez, à mon âge.
- Admettons. Pour en revenir à notre affaire, les généraux du Pentagone m’ont
ordonné d’envoyer nos deux pseudo-Capitaines sur une base du
Nouveau-Mexique où elles pourront peut-être être utiles.
- Nouveau-Mexique ? Ne me dites pas que nous allons à côté de
Roswell ?
- Exactement Colonel, en pleine Zone 51.
- C’est plus de la science-fiction, c’est la quatrième dimension…
---------------------
Un avion militaire en route pour le
Nouveau-Mexique :
Escortées d’un petit groupe de soldats ainsi que du
Colonel O’Neill et du Capitaine Carter, Natalia et Rachel étaient en route
pour la zone 51.
Assise côté hublot, Rachel avait la tête penchée en
arrière. Elle gardait les yeux fermés. Sam vint s’asseoir sur le siège qui
lui faisait face.
- Ha, quand même.
- Quand même quoi ? Demanda Sam.
- Je demandais quand est-ce que tu te déciderais à venir me parler.
- Je suis si prévisible ?
- Disons que je te connais.
- Ce n’est pas tout à fait moi.
Rachel leva la tête, ouvrit les yeux et porta son regard
sur sa "mère".
- C’est vrai… Je suppose que tu as un bon nombre de questions à me
poser.
- En effet, mais je ne sais pas par quoi commencer…
- Par le début. Répondirent-elles de concert.
Elles rirent.
- Parlons donc de ma vie… ma mort…. Jack…
- Ho, Jack, c’est un sujet… Comment cela "ma mort" ?
- Laisse donc, c’est des détails et de toutes façons c’est trop
compliqué.
- Très bien, alors parlez-moi donc de vos parents.
- Lesquels ? Les biologiques ou bien les adoptifs ?
- Heu… ? Là, je suis perdue.
- Ceux de la ligne temporelle où j’ai grandi ou ceux de celle où je vis?
- Ho ! Eh bien commençons par le commencement, si vous le voulez
bien ?
Rachel eut un soupir de mélancolie à la pensée de
souvenirs douloureux.
- Je n’ai presque pas connu ma mère, j’étais très jeune quand elle
est morte. Je n’en ai que de brefs souvenirs. Mon père, c’était… c’était
un des chefs de la résistance. Il était Général et moi Capitaine. Il
était plus mon supérieur qu’autre chose. A tel point que quand j’ai
été faite prisonnière par l’ennemi, il a préféré me laisser sur
place plutôt que tenter de me libérer pensant que je serais plus utile
comme informatrice de l’intérieur qu’à ses côtés.
- Je comprends que vous lui en vouliez.
- Il a fait un choix. En me sacrifiant, il a permis de sauver de nombreuses
vies qui elles même ont pu en sauver d’autres. Chaque guerre fait ses
victimes. J’en faisais partie, comme mon père à sa manière.
Sam ne put s’empêcher d’avoir mal pour la jeune femme
qui se trouvait en face d’elle. Elle laissa quelques secondes de silence pour
que la tension retombe.
- Et vos parents actuels ?
- Quand on dit que la guerre change les gens, on ne s’imagine pas à quel
point. Les Jack et Sam que j’ai découverts en remontant le temps sont
merveilleux. Ils m’ont acceptée, tout naturellement, comme si j’étais
vraiment le fruit de leurs entrailles. Pour la première fois j’ai trouvé
la paix intérieure et une famille…
Une nouvelle fois, Sam laissa un bref instant de silence.
- Vous pouvez m’en dire plus sur eux ? Comment se sont-ils
rencontrés ? Sont-ils mariés ? S’ils sont heureux ?
- Ils se connaissent depuis environ huit ans, cela fait un an et demi qu’ils
sont mariés. Et, oui, je pense qu’ils sont heureux. Ho, je ne dis pas que
de temps en temps il n’y a pas de l’orage, mais dans l’ensemble, je
pense que c’est ces sept ans de non relation qui les ont rendus très
proches, plus que beaucoup de couples.
- Sept ans de non-relation ?
- Ha oui, pardon. Leur première rencontre a eu lieu au début du programme
Porte des Etoiles. Et quelle rencontre, ce fut mémorable. Tu lui as…
pardon, elle lui a proposé un bras de fer pour prouver qu’elle valait
autant, si ce n’est plus, qu’un homme.
- Bonne méthode, je penserai à la ressortir.
- Ensuite ils ont fait équipe pendant sept ans. Sept ans de flirts et de
sous-entendus interminables et quasi insupportables.
- A cause de la loi de non-fraternisation ?
- Tout juste.
- Et qu’est-ce qui a changé ?
- Moi.
- Mon double est tombée enceinte ?
- Non, j’ai débarqué à leur époque et j’ai été le facteur de
déclenchement : Puisqu’ils ne pouvaient pas s’aimer en public, ils
s’aimeraient en secret.
- Je… Je crois que je n’aurais pas pu.
- Mais elle n’a pas pu. Au bout de quelques temps, d’un commun accord,
Sam a quitté l’armée et elle a rejoint le projet comme scientifique
civile.
- Woa… Est-ce qu’ils… Est-ce qu’ils ont des enfants ? Je veux
dire, d’autres enfants ?
- Non, mais ça c’est un sujet assez compliqué.
- Il… Jack n’en veut pas ? La voix de Sam trembla en posant cette
question.
- Ce n’est pas ça. Disons que pour faire simple, certains évènements
font qu’ils ne doivent pas avoir d’enfants. Sauf accident, je risque de
rester fille unique.
Le regard de Samantha se posa sur O’Neill, assis
quelques sièges en avant.
- Ne t’en fait pas, il t’aime.
- Comment en être sûre ?
- Parce que c’est votre destin...
---------------------
Quelques sièges plus en avant :
Jack regardait à travers le hublot les nuages qui
défilaient :
- Un Penny pour vos pensées.
- Mmmm ?
Jack tourna la tête. Natalia était devant lui.
- Que puis-je pour vous, jeune fille.
- Permettez que je vous tienne compagnie ?
Sans attendre la réponse, elle s’assit à côté de O’Neill.
- Je vous préviens, je ne suis pas d’humeur. Qu’est-ce que vous
voulez ?
- C’est le manque de nicotine qui vous rend si charmant ?
- Comment… ?
- J’observe. La façon dont vous bougez vos doigts nerveusement laisse à
penser que vous avez l’habitude de tenir une cigarette.
- Bien vu.
- Ça fait combien de temps ?
- Trois mois, six jours et trois heures. Un enfer.
- J’imagine.
- Vous n’êtes pas venue me voir pour me parler de ma dépendance à la
nicotine, je suppose ?
- Non, en effet, je suis là pour vous parlez d’amour.
- Pardon ?
Jack eut un mouvement de recul. Natalia ne put s’empêcher
de rire.
- Du calme, je ne vous fais pas des avances. Je faisais allusion à une
certaine blonde douée pour les sciences.
- Ho ! Ne me parlez pas de scientifiques.
- Oui, je sais, vous ne les aimez pas. Un jour il faudra vraiment essayer de
savoir d’où vient cette animosité envers tous ceux qui sont titrés
comme professeur ou bien docteur. Un psychiatre vous dirait sans doute que
cela est dû à un complexe d’infériorité qui remonte à votre enfance.
- Merci docteur Freud pour la séance, mais je peux me passer de vos
conseils. Si c’est tout ce que vous avez à me dire vous pouvez retourner
à votre place.
- Non, désolée, j’ai encore deux ou trois choses à vous demander.
- Pff… Très bien, je suppose que je n’aurai pas la paix tant que je ne
vous aurai pas satisfaite, alors je vous écoute.
Natalia prit un air beaucoup plus sérieux. Elle désigna
l’alliance du Colonel.
- Depuis combien de temps êtes-vous êtes marié ?
- Presque dix-neuf ans.
- Avec Sarah ?
- En effet, je vois que vous êtes bien renseignée. Les Soviétiques ont un
bon système d’espionnage.
- Désolée, mais ce renseignement est cent pour cent d’origine
américaine. Oubliez cinq minutes votre antipathie communiste envers moi.
Surtout que je n’ai rien à voir avec vos communistes, ni avec aucun
communiste d’ailleurs.
- …
- Pour en revenir à mes questions : Des enfants ?
- Non…
- Tiens ? J’aurais cru. Vous n’avez jamais eu envie ?
Jack, sur un ton beaucoup plus énervé :
- Ecoutez, si vous voulez tout savoir, il y a quelques années ma femme a
fait une fausse couche et il y a eu des complications, résultat elle ne
peut plus avoir d’enfants.
- Ho… Désolée. Sincèrement.
- Si vous saviez ce que j’en ai à faire de vos excuses ! Maintenant
laissez-moi !
Natalia laissa une seconde de silence.
- Charlie…
- Quoi ?
- Charlie. C’est le nom du fils du Jack O’Neill de ma dimension. Ou
plutôt c’était son nom. A l’age de dix ans, il s’est tué en jouant
avec l’arme de service de son père. Après cela, le Colonel est tombé au
plus bas il a même pensé à mettre fin à ses jours m’a-t-on dit.
- J’y ai pensé aussi…
- Vous avez beaucoup en commun. Ce qui est normal vu que vous êtes son
double dimensionnel. Cependant il y a une énorme différence entre vous
deux. Lui, il a retrouvé le goût de vivre grâce à une personne. Elle est
devenue sa bouée de sauvetage.
- Qui ?
- A votre avis ?
- Ce n’est pas possible. Ça ne peut pas marcher.
- Ecoutez, je ne sais pas l’état de vos relations avec votre femme et
généralement je suis pour la paix des ménages. Peut-être que je prêche
plus pour l’intérêt de mes amis que pour des étrangers, mais je suis
certaine d’une chose : Il n’est jamais trop tard pour refaire sa
vie…
---------------------
Une poignée de minutes après :
Juste après le départ de Sam, Natalia vint s’asseoir à
côté de Rachel.
- Alors ? Demanda Rachel.
- Alors, si jamais l’armée ne veut plus de moi je pourrais toujours me
reconvertir dans les agences de rencontres.
- Il va lui parler ?
- Normalement.
- Bien.
- Tout cela c’est bien joli, mais ça ne nous dit toujours pas comment
nous allons rentrer chez nous. Personnellement je ne souhaite pas trop m’attarder
dans une dimension où ils sont à deux doigts de la troisième guerre
mondiale.
- Je te rassure, moi non plus. Mais nous sommes en face d’un gros
problème. Même si le temps ne nous manquait pas, ce qui n’est pas le
cas, nous ne pourrions reproduire le phénomène qui nous a amenées ici,
faute de matériel adéquat.
- Car ledit matériel n’est pas trouvable sur cette planète ?
- Exact. Donc la seule solution qu’il nous reste est d’employer la Porte
des Etoiles…
- … dans le but de, soit trouver le matériel nécessaire sur d’autres
mondes, soit de trouver quelqu’un qui utilise une technologie qui serait
capable de nous ré-expédier à la maison.
- Ce qui limite considérablement le choix. Les Asgards sont injoignables.
- Les Tollans, ce n’est pas mieux. En considérant qu’ils existent
encore ici.
- Va savoir où sont les Tok’Ra…
- Il nous reste… les Nox.
- Les Nox ? Houla ! C’est très aléatoire. Il faut espérer,
non seulement, que la Porte des Etoiles de leur monde soit accessible,
contrairement à notre dimension, que nous nous souvenions de leurs
coordonnées et que nous les convainquions de nous aider… C’est pas
gagné…
- Oui, sans compter qu’il nous faut convaincre nos "hôtes" de
bien vouloir nous laisser utiliser leur porte.
- Pfff…
- Ouais, pfff…
---------------------
Au même moment, vers l’avant de l’appareil, dans la
partie généralement réservée aux hôtesses et stewards :
Sam fouillait dans les placards, recherchant visiblement
quelque chose.
Sam sursauta.
- Jack… Colonel, vous m’avez fait peur… Je cherche de quoi faire un
café.
- Ici.
Jack ouvrit un placard et sortit des filtres à café
ainsi qu’un paquet de café.
- Donnez-moi un F-18 et je serai capable de vous en décrire le moindre
recoin, mais ce genre d’appareil… Expliqua le Capitaine.
- A force de voyager dans ce genre de soupières volantes, on finit par les
connaître.
Sam sourit. Elle se mit à la préparation du café pour fuir
le regard de son ancien amant. Jack soupira à la tentative de fuite de Carter.
Il tira le rideau qui séparait l’alcôve où ils se trouvaient du reste de l’avion.
Ainsi il espérait pouvoir discuter en toute intimité.
O’Neill posa ses mains sur les épaules de Sam. Elle
frémit à ce contact manquant de renverser le sachet de café qu’elle tenait.
- Sam…
- Mon Colonel, je vous rappelle que vous êtes marié.
- Sur le papier seulement. Cela fait des années qu’il n’y a plus rien
entre ma femme et moi. Je passe plus de temps sur le terrain ou dans des
bases militaires que chez moi. Et quand j’y suis l’ambiance est telle
que la plupart du temps je dors sur le canapé… Et après on s’étonne
que j’ai des problèmes de dos.
Sam ne fit qu’esquisser un sourire mais Jack le
remarqua.
- La dernière fois que j’ai été bien avec une femme, c’était il y a
un an… C’était avec toi.
Sam ne disait rien. Elle se tenait dos à Jack, les mains
crispées sur la tablette où reposait la cafetière.
- Regarde-moi, s’il te plait.
Jack obligea Sam à se retourner. Elle baissa la tête,
toujours dans une tentative de fuite de son regard.
Jack lâcha Sam et se mit à tirer désespérément sur son
alliance. Mais les années passant, ses doigts avaient forci, compliquant
considérablement l’action.
Devant la scène qui se déroulait devant ses yeux Sam fut à
la fois joyeuse, effrayée et amusée.
Certains diront qu’elle craqua, d’autres qu’elle eut
une révélation ou encore qu’elle attendait le bon moment. Le fait est que
Sam n’attendit pas que Jack ait fini sa tentative, quasi désespérée, d’ôter
son alliance. Elle l’attrapa au cou et le tira vers elle pour l’embrasser.
Un baiser si intense que Jack fut un instant déstabilisé. Un instant
seulement, car il s’empressa de répondre à son étreinte.
---------------------
Zone 51 :
L’avion venait d’atterrir. Le colonel O’Neill et le
Capitaine Carter avançaient en tête vers le groupe de militaires qui était
chargé de les recevoir. Rachel et Natalia les suivaient, chacune d’entre
elles était escortée par deux soldats.
- Colonel O’Neill ? Je suis le Colonel Maybourn. Bienvenue en Zone
51.
- Merci Colonel.
Rachel et Natalia échangèrent un regard avec un petit
sourire :
- Plus ça change…
- Plus c’est la même chose.
O’Neill pour Maybourn :
- Colonel voici le Capitaine Carter.
- Nous nous connaissons Colonel. Le Capitaine est déjà venue ici.
- Tiens donc, vous m’en direz tant.
- Je suppose que ce sont les deux personnes dont on m’a parlé ?
Demanda Maybourn, en désignant les deux femmes.
- En effet.
- Salut Henri. Lança Rachel.
- Ca boum ? Rajouta Natalia.
- Vous le connaissez ? Interrogea O’Neill.
- En quelque sorte. Répondit Rachel.
- Vous parlez du double dimensionnel du Colonel Maybourn ?
- Exact Capitaine. Répondit Natalia à la question de Sam.
- De quoi parlez-vous ?
- Nous allons vous expliquer Colonel.
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Hangar de la Zone 51.
La grosse porte de métal s’ouvrit donnant accès à une
vaste pièce sombre au centre de laquelle trônait la Porte des Etoiles. Un
grand nombre de militaires et de personnes en blouse blanche s’activaient
autour.
- Alors ?
- Alors quoi ?
- Alors comment ce truc marche ?
- C’est très simple Colonel O’Neill, il suffit d’entrer une liste de
sept symboles correspondant aux coordonnées d’une autre planète pour qu’un
vortex d’entrée s’ouvre.
- Malheureusement nous n’avons que six des sept symboles. Lança une voix.
- Colonel O’Neill, mesdames, voici le Lieutenant Claire Tobias. C’est
notre experte en la matière, après le Capitaine Carter.
Rachel se pencha vers Natalia et lui murmura :
- Tobias ? Ce n’est pas… ?
- Si, un des traîtres du NID. Je crois qu’elle est morte chez nous.
Maybourn se tourna vers nos deux amies.
- Capitaines, seriez-vous en mesure de nous aider ?
- Si vous parlez du septième symbole… Mais qu’est-ce que… ?!
- Quoi ?
Visiblement Natalia venait de voir quelque chose et se
dirigea dans la direction de sa découverte. Des soldats voulurent l’arrêter
mais le Colonel O’Neill leur fit signe de ne pas bouger.
- Ça alors. Vous avez un DHD ? S’étonna Rachel en voyant ce que sa
partenaire avait remarqué.
- Je vous demande pardon ? Interrogea le Lieutenant Tobias.
- Ça. L’appareil qui permet de composer les coordonnées manuellement.
Nous appelons cela un DHD.
- Nous l’avons récupéré à Berlin à la fin de la deuxième guerre
mondiale.
- Tiens ? Chez nous, ce sont les Russes qui l’ont eu, puisque ce sont
eux qui sont arrivés les premiers à Berlin. Expliqua Natalia.
- Ici. Les Russes n’ont jamais mis les pieds en Allemagne. Enfin, jusqu'à
ces derniers temps.
- Donc pas de mur de Berlin ?
- Je ne sais pas ce que c’est, mais non.
- Chez nous à la fin de la guerre l’Allemagne fut partagée en deux. Une
moitié sous le contrôle soviétique et l’autre sous la tutelle
américaine. Nous nous sommes retrouvés avec deux états allemands.
- Pas ici. Il n’y a qu’un seul état allemand. Mais croyez-moi, nous n’avons
pas été forcement gagnants. Les Soviétiques n’ont pas vraiment été
heureux de, justement, ne pas avoir le droit de rentrer en Allemagne puisque
nous y étions déjà. Depuis nos relations avec eux n’ont fait que se
dégrader. Résultat, ils viennent d’envahir l’Allemagne et menace le
reste de l’Europe. Nous sommes à quelques heures d’une troisième
guerre mondiale. Expliqua Jack.
- Pff… En 1989, le mur de Berlin a été détruit. Cela a sonné le glas
du communisme en URSS.
- Tout cela est bien beau. Mais si nous en revenions à la raison de votre
présence ici. En l’occurrence nous expliquer comment faire marcher cet
appareil.
- Très bien, Colonel Maybourn. Alors parlons "affaire". Qu’est-ce
que cela nous apporte à toutes les deux ?
- Je crois que vous n’êtes pas en position de négocier, jeunes femmes.
- On parie ?
- Hé ! On se calme ! Maybourn, ce n’est pas en leur parlant
comme ça que vous obtiendrez leur coopération.
Jack se retourna vers les filles :
Elles échangèrent un regard d’un commun accord :
- C’est très simple. Franchir la Porte des Etoiles.
- C’est tout ? S’étonna le Colonel Maybourn.
- C’est tout.
- Et qu’est-ce que vous espérez trouver de l’autre côté ?
- Tous simplement une race suffisamment évoluée pour nous aider à rentrer
chez nous.
- Mais ne risquez-vous pas d’errer longtemps avant de trouver quelqu’un
ou quelque chose capable de vous aider ? S’inquiéta Sam.
- Nous avons quelques adresses.
- Vous connaissez une race d’extra-terrestre qui serait capable de
franchir le tissu de l’espace-temps ? Demanda Tobias. C’est
incroyable !
- Et moi je vous propose autre chose. Commença Maybourn. Vous nous dites
tout ce que nous voulons savoir et je m’arrange pour que vous ne finissiez
pas vos jours dans une cellule de haute sécurité. Et je vous préviens
nous avons les moyens de vous faire parler.
Natalia ne put s’empêcher de rire.
- Ça fait très cliché. C’est moi la Russe. Ce genre de réplique c’est
plutôt pour moi.
- Elle a raison Maybourn, vous êtes ridicule. De toute façon vous n’avez
aucun droit sur ces personnes. Elles sont sous ma responsabilité.
Jack s’adressa à sa "fille" et son amie.
- Votre proposition me semble acceptable. Vous restez ici le temps de nous
briefer sur ce truc et ensuite vous irez où bon vous semble.
- Colonel O’Neill vous allez laisser partir deux femmes qui représentent
à la fois une menace et une porte de sortie pour notre pays. Et je pense
que le Pentagone sera de mon avis.
- Le Pentagone est trop occupé à préparer sa guerre avec les Russes pour
avoir le temps pour s’occuper d’une histoire qu’ils doivent
considérer comme une vaste plaisanterie. Et la seule menace que je vois
ici, c’est vous.
- Et paf ! Lança Rachel, en signe de victoire.
- Mesdemoiselles, plus vite vous nous aurez dit ce que vous savez plus vite
vous repartirez.
- Très bien. Dites à vos hommes de s’éloigner de la porte.
Le Lieutenant Tobias fit s’écarter tout le personnel.
Natalia et Rachel s’approchèrent du DHD :
- Vas-y ma grande, c’est toi la banque de donnée ambulante.
- Je vais me contenter de leur donner le septième symbole avec les
coordonnées de la planète qu’ils possèdent déjà.
- Abydos ?
- Juste.
Natalia commença à composer les coordonnées. La porte
se mit à tourner.
Sam se pencha vers Jack :
- Jusque là nous ne sommes jamais allés plus loin que le sixième symbole.
- Et qu’est-ce qu’il doit se passer ?
Sam n’eut pas le temps de répondre à Jack. Le vortex se
forma puis, comme à son habitude, se stabilisa pour former l’horizon bleuté.
Tobias se pencha pour regarder les coordonnée sur le DHD.
- C’était donc celui-là le septième symbole ?
- Eh oui. Avec le docteur Daniel Jackson vous auriez déjà trouvé depuis
longtemps.
- Qui ça ?
- Celui qui, dans notre monde, a trouvé le septième symbole. Un conseil
vous devriez l’engager. Il vous sauvera sans doute la vie si vous vous
lancez dans des explorations.
- Où est-ce que cela mène ? Demanda Maybourn.
- Sur une planète qui répond au nom d’Abydos. Elle est peuplée par des
descendants d’humains de l’ancienne Egypte. Ils vivent d’ailleurs
comme il y a cinq mille ans.
- Des humains ? Sur une autre planète ?
Les filles soupirèrent.
- Nous devrions nous asseoir, ça risque d’être assez long…
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Une salle de réunion dans la Zone 51 :
Natalia venait de finir ses explications.
- Eh bien, quelle histoire.
Le Lieutenant Tobias s’enfonça dans son fauteuil. S’adressant
Maybourn :
- Mon Colonel, ne devrions-nous pas leur montrer l’engin ?
- Quel engin ? Demanda O’Neill.
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Sous la Zone 51 :
Deux énormes portes de métal s’ouvrirent. Devant les yeux
des Capitaines Carter, O’Neill, Romanov, du Lieutenant Tobias et des Colonels
Maybourn et O’Neill apparut une immense salle où se trouvait la carcasse d’un
vaisseau spatial.
- Mon Dieu, c’est incroyable… Murmura Sam.
- Incroyable… Je crois qu’il n’y pas de qualificatifs assez forts pour
décrire ça… mais qu’est-ce que c’est au juste ?
- C’est un vaisseau Asgard. Ou du moins ce qu’il en reste. Expliqua
Natalia.
- Nous l’avons trouvé à Roswell, en quarante-neuf. Jusqu’à ce que
vous arriviez nous ignorions d’où il venait.
- Vous voulez peut-être voir les pilotes ? Demanda Tobias.
- Quoi ! Vous avez les pilotes ?
- Venez.
Maybourn et Tobias amenèrent le quatuor devant une autre
porte blindée. Bien que de taille plus modeste, elle était tout de même très
impressionnante. Il fallut une identification rétinienne de la part du Colonel
Maybourn pour que le système d’ouverture automatique fonctionne.
Le groupe rentra dans une petite pièce où se trouvait une
sorte d’aquarium à bulles où flottait les corps de deux Asgards.
- J’ai l’impression d’être dans "Independence Day ". Lança
Natalia.
Sam s’approcha. Fascinée par ce qu’elle voyait, elle
posa la main sur la vitre espérant ainsi être plus proche des deux créatures,
voire même, peut-être, percevoir quelque chose.
- Ils sont là depuis la fin des années quarante ? Demanda Jack.
- Oui, mon Colonel. Répondit Tobias.
- Ils sont morts sur le coup ? Demanda Rachel.
- En fait seul celui de gauche est mort. Celui de droite a encore des
réactions de vie. Expliqua Maybourn fièrement.
- Quoi ?!! S’étonnèrent presque toutes les personnes présentes.
Rachel réagit au quart de tour :
- Répétez-moi ça ?! Vous voulez dire qu’il est vivant ?
- En effet.
Rachel attrapa Maybourn au col.
- De quel droit gardez-vous un être vivant et pensant de la sorte ?!
- Jeune fille, voulez-vous bien me lâcher !
- Rachel ! Ordonna Natalia. Lâche-le.
A contre cœur, elle obtempéra. Le Colonel ré-arrangea
son nœud de cravate.
- Colonel Maybourn, je crois que l’on vient de vous poser une question. Répondez.
- Allons Colonel O’Neill. Ce que peut nous apprendre cette créature vaut
bien ce petit sacrifice. Et puis de toute façon elle n’est même pas
humaine.
- Pas humaine ! S’exclama Rachel.
Si les yeux de Rachel, Sam, Natalia et Jack avaient été des
armes, Maybourn aurait été transpercé par des dizaines de balles.
- Maybourn, vous allez me faire le plaisir de libérer ce pauvre gars.
- "Pauvre gars" ? Allons Colonel, vous plaisantez. De toute
façon, je n’ai aucun ordre à recevoir de vous. Dans cette base c’est
moi qui commande.
Les deux hommes s’affrontèrent du regard.
Leur joute fut interrompue par l’arrivé d’un
sous-officier. Celui-ci était essoufflé et semblait très nerveux :
- Colonel Maybourn ! Colonel Maybourn !
- Du calme Sergent, que se passe-t-il ?
- Ça y est monsieur, c’est la guerre !
- Quoi ?!
- Ils l’on fait. Les Soviétiques ont envahi la France, la Belgique et la
Suisse. Nous leur avons ordonné de se retirer mais ils ne l’ont pas fait.
Alors… Alors, nous avons… ils ont… les missiles, monsieur…
- Ho, mon Dieu…
- Monsieur, cette base est une des cibles. Le Pentagone nous laisse une
durée de vie d’environ… Il regarda sa montre… Moins de vingt minutes.
- Qu’attendez-vous pour sonnez l’alarme ?! Que tout le personnel de
la base rejoigne les abris !
Maybourn quitta la salle sans se soucier de ses invités.
- Venez, suivez-moi. Rejoignons les bunkers. Invita le Lieutenant Tobias.
- Attendez. Ça ne sert à rien. Répliqua Natalia.
- Quoi ? Ecoutez nous n’avons pas vraiment le temps !
- Justement. D’ici quelques minutes cette planète ne sera plus qu’un
immense désert radioactif. Nous enterrer ne fera que retarder l’inévitable
fin.
- Alors que proposez-vous ?
- Quittons cette planète. Proposa Rachel.
- Exactement, utilisons la Porte des Etoiles pour nous sauver.
- C’est de la folie ! S’exclama Tobias. Nous ignorons où nous
allons atterrir !
- Nous, nous le savons. Rétorqua Rachel.
- Colonel, Samantha, faites-nous confiance.
- C’est de la folie, vous êtes dingues ! Je préfère tenter de
survivre avec les miens que de mourir Dieu sait où !
Et Claire Tobias quitta la pièce, au pas de course.
Sam et Jack se consultèrent du regard.
- Vous êtes vraiment sûres de vous ? Demanda Sam.
- Je ne vous mentirai pas, il se peut qu’il y ait des variantes entre nos
deux dimensions, ce qui peut donner des différences entre nos points d’arrivée.
Mais ne vaut-il pas mieux mourir en essayant de survivre que d’attendre
les bras croisés que la mort vienne à nous ?
- Vous savez Romanov, une phrase comme celle-là, j’aurais pu la dire.
- Vous l’avez dite.
- Alors ne perdons pas de temps.
- Attendez ! Ordonna Rachel.
Elle se précipita vers son "père" et lui prit
son arme.
La jeune femme fit feu sur la vitre de "l’aquarium"
où se trouvaient les deux Asgards. Sous l’impact des balles, elle se brisa,
répandant son contenu sur le sol. Rachel et Natalia se penchèrent sur le corps
de l’Asgard, sois-disant, toujours en vie.
- Est-ce que vous m’entendez ?
Pour toute réponse le petit être gris se contenta de
cligner de yeux.
- Il est vivant ! Ecoutez, je ne sais pas si vous m’entendez, mais
nous allons tenter de vous ramener chez vous. Nous allons rendre visite aux
Nox...
L’Asgard cligna des yeux.
- …par la Porte des Etoiles.
- Vous lui expliquerez plus tard. Dépêchons-nous. Ordonna O’Neill.
Rachel souleva le petit corps.
- Prenez l’autre aussi.
- Mais il est mort. S’étonna Sam.
- Elle a raison Sam. Expliqua Jack. Personnellement, j’apprécierais que l’on
me ramène le corps d’un des membres de ma famille disparu.
Le Colonel prit dans ses bras l’autre Asgard.
Les quatre militaires remontèrent de quelques niveaux et
traversèrent une partie de la base sans croiser aucune forme de gêne. Les
seules personnes qu’ils rencontrèrent furent quelques hommes ou femmes si
pressés qu’il ne s’intéressèrent même pas à eux.
Ils arrivèrent devant l’anneau de Naquada. Le Capitaine
Romanov entra les coordonnées de la planète des Nox, puis elle prit l’Asgard
des bras de Jack :
- Vu que vous n’avez pas l’habitude, il vaut mieux que vous ayez les
bras libres.
- Et c’est parti. Lança Rachel. Nous nous retrouvons de l’autre côté…
enfin, j’espère.
Son "paquet" et elle traversèrent le vortex.
- Vous venez ? Demanda Natalia.
Jack et Sam regardèrent une dernière fois en arrière. Ils
firent leur adieu au monde qui les avait vus naître et grandir. Un monde qui,
il y a juste quelques heures était le centre de leur univers.
- Prête ?
- Avec toi, j’irai jusqu’en enfer.
- C’est déjà fait… Murmura Natalia.
Ils se prirent la main, inspirèrent et franchirent le
vortex, laissant derrière eux un monde sur le point de mourir. Natalia leur
emboîta le pas.
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Planète des Nox :
Rachel était sortie du vortex depuis quelques secondes et
elle attendait le reste de ses compagnons :
- Mais qu’est-ce qu’ils font, bon sang ?
Sam et Jack firent leur apparition, la main dans la main.
Natalia les suivait.
- Holala… Je crois que je vais vomir… Gémit Sam.
- Je… je suis gelé… Murmura Jack.
- Ça va passer. Avec l’habitude on ne ressent plus rien. Ça devient
même agréable. Expliqua Natalia.
Jack et Sam regardèrent le spectacle qui se présentait
à eux.
- Alors c’est ici la planète des E.T. ?
- C’est très beau.
Alors que le quatuor contemplait le panorama, une sorte de
cri animal suivi d’un battement d’ailes passa au-dessus d’eux. Par
réflexe, ils se retournèrent et levèrent la tête, mais personne ne vit rien.
- Ne cherchez pas. Il est invisible.
- Qu’est-ce que c’était au juste ?
- Un volatile local.
- Mais comment se fait-il que nous ne voyons rien ? Il a la capacité
de se camoufler ? Demanda Sam, avide de renseignements sur ce nouveau
monde.
- Non, en fait ce sont les habitants de la planète qui le rendent
invisible. Expliqua Rachel.
- Comme beaucoup d’autres choses autour de nous. Continua Natalia.
- Du genre.
- Une ville volante.
- Quoi ?
- Nous vous expliquerons en cours de route. Nous ferions bien de nous mettre
en marche, je m’inquiète pour l’état de nos petits amis gris.
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SG-C, dans notre dimension :
Le docteur Miria Jackson passa devant le laboratoire du
docteur Carter. Un bruit de verre brisé attira son attention. Elle s’arrêta.
Un autre son, plus sourd cette fois-ci, se fit entendre. Inquiète, Miria frappa
à la porte. Pour seule réponse, elle perçut un bruit de vaisselle cassée. Le
docteur ouvrit la porte et passa la tête dans la pièce.
- Sam, vous êtes là ? Est-ce que tout va bien ?
Quelque chose vola à travers la pièce et vint se briser sur
le mur, à quelques centimètres de Miria. Après avoir eu un mouvement de
recul, le doc. ouvrit la porte du laboratoire en grand. Ce qui fut jadis un
palais des sciences n’était à présent qu’un champ de bataille.
Pratiquement l’ensemble des appareils high-tech de la salle avait été
réduit en morceaux. Et visiblement, le docteur Carter semblait bien décider à
finir ce qu’elle avait commencé. Armée d’une barre de métal elle s’escrimait
à réduire en morceaux un imposant appareil dont Miria ne connaissait pas l’utilité.
- Sam !! Mais arrêtez !! Qu’est-ce qui vous arrive ?!!
Sam ne prit même pas la peine d’arrêter ce qu’elle
faisait pour répondre à Miria.
- Ne vous en mêler pas ! C’est entre moi et ces foutues
machines !
- Sam je vous en prie, arrêtez ! Ça ne sert à rien !
- Maudite science ! Et que je sois maudite aussi, moi et mon
orgueil ! Je les ai tuées !
- Sam, vous n’y êtes pour rien ! C’était un accident !
Mais Sam n’avait que faire des explications de Miria. Elle
donna un coup de barre de métal sur la pauvre machine qui cracha des
étincelles.
Le docteur Jackson ayant laissé la porte du laboratoire
ouverte, celui-ci n’était à présent plus insonorisé. De ce fait, plusieurs
gardes armés arrivèrent, alertés par le bruit. Dès qu'elle vit les deux
militaires, Miria leur fit signe de ne pas rentrer. Neutraliser Sam par la
violence n’était pas ce dont elle avait besoin. De plus, Miria doutait de l’efficacité
des deux soldats pour maîtriser une Tok’Ra en pleine fureur, tout armés
soient-ils.
Les deux militaires qui n’avaient, visiblement, que faire
des ordres ou conseils d’une extra-terrestre pseudo-médecin s’apprêtèrent
à rentrer dans le labo. Heureusement pour eux, une puissante main noire se posa
sur leurs épaules pour les stopper. Visiblement, Teal’C semblait penser comme
le docteur.
- Sam, je vous en prie reprenez-vous. Tout détruire n’arrangera rien.
- …
- Anis, si vous m’entendez, faites quelque chose. Parlez à Sam.
A ces mots, le docteur Carter se tourna vers Miria et ses
yeux se mirent à briller :
- Et que voulez-vous que je lui dise ?! Que ce n’est pas de sa
faute ?! Que c’était un accident ?!
- Oui !
- Foutaises ! J’ai créé cette machine ! Je l’ai expertisée
en leur présence ! Je n’ai pas réussi à l’arrêter !! Elles
sont mortes par notre faute !!
- Sam… Anis, vous devez garder espoir. Ne confondez pas "mortes"
et "présumées mortes". Et qui plus est nous sommes bien placées
pour savoir que rien n’est définitif. Combien de fois avez-vous vu mourir
Apophis pour le voir réapparaître quelque temps après ? Moi-même,
je suis "morte" jadis et pourtant je vous parle aujourd’hui.
Rachel aussi est revenue du royaume des morts. Sam ne perdez pas espoir,
jamais !
Sam laissa tomber sur le sol son arme contondante sur le sol.
Elle-même s’appuya contre le mur et se laissa glisser sur le sol. Miria s’approcha
d’elle et la prit dans ses bras. Sam pleura de nombreuses minutes…
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Planète des Nox, dans une autre dimension :
- Nous allons encore marcher longtemps ? Demanda Jack. Ce n’est pas
que je n’aime pas les ballades mais l’état de notre copain gris
commence à m’inquiéter.
- Je sais Colonel. Pour être franche, moi aussi. Mais je dois avouer que
nous avançons à l’aveuglette. Répondit Romanov.
- Comment cela "à l’aveuglette" ?
- Ce n’est pas à nous de les trouver mais à eux de nous trouver.
Expliqua Rachel.
- Je crois que c’est fait.
Carter désigna de la tête une direction. Les regards
convergèrent et ils virent sortir de derrière les arbres un jeune garçon avec
une étrange chevelure.
Sam s’approcha de lui et s’accroupit pour être à sa
hauteur :
- Bonjour.
- Bonjour.
- Je m’appelle Sam, et toi ?
- Néfréyu.
- Bonjour Néfréyu. Est-ce que tu pourrais nous mener à tes parents ?
Nous aurions besoin de leur parler.
Le garçon ne répondit rien, il se contenta de regarder Sam
ainsi que le reste du groupe. Puis sans prévenir, il partit en courant.
- Hé ! Mais où va-t-il ? Se demanda Jack.
Néfréyu s’arrêta quelques mètres plus loin et fit un
signe de la main à nos amis pour qu’ils le suivent.
- Suivons-le.
- Vous êtes sûre, Romanov ?
- Oui, mais si vous voulez vous pouvez attendre ici que le temps passe
Colonel.
Et le groupe se mit en marche.
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Cabane des Nox, un peu plus tard :
Guidés par Néfréyu, Sam, Rachel, Jack, Natalia ainsi que
les deux Asgards arrivèrent à une cabane de bois où vivaient trois autres
aliens.
- Pour une race très avancée technologiquement, je m’attendais à mieux.
- Ne te fis pas aux apparences. C’est juste qu’ils aiment vivre ainsi.
Le Nox qui semblait le plus âgé s’avança vers
eux :
- Soyez les bienvenus.
- Merci. Répondit Natalia. Nous venons de la planète Terre, la Tau’ri.
Et nous avons besoins de votre aide. Enfin surtout ces deux là. Elle
désigna les deux Asgards.
- Veuillez les déposer ici.
Le Nox désigna un autel en bois.
- L’un d’entre eux est mort, suivant nos critères du moins, l’autre n’est
pas très en forme. J’ignore si vous pouvez le ressusciter car cela fait
pas mal de temps qu’il est dans cet état
- Nous allons nous y employer.
Les deux Asgards furent donc déposés sur l’autel.
- Il vaut mieux que nous reculions. Conseilla Rachel.
- Pourquoi, c’est dangereux ?
- Normalement non mais nous risquerions de les déranger.
- Regardez bien, il paraît que c’est assez impressionnant.
Sous le regard éberlué de Jack et Sam, les Nox et les
Asgards disparurent un instant.
- Incroyable !
- N’est-ce pas ?
- Regardez le petit gris, il bouge ! S’exclama Jack.
En effet le premier des Asgards, celui qui était encore
vivant se leva de l’autel. Il cligna des yeux et regarda autour de lui.
Les regards se portèrent sur l’Asgard toujours allongé.
Même son "frère" attendait une réaction.
- Il devait être mort depuis trop longtemps… Constata Rachel.
- Mauvaise langue ! Regardez !
Très lentement l’Asgard se releva et s’assit à
côté se son semblable.
Les quatre humains exprimèrent leur joie par des cris et des
accolades. Réaction qui ne manqua pas de laisser perplexe les deux "petits
gris".
- Nous vous remercions de votre aide.
- De rien… heu… Aucun de vous n’est Thor, je suppose ? Demanda le
Capitaine Romanov.
- Non, je suis Sif, commandant en second de la flotte Asgard. Voici l’officier
scientifique de mon vaisseau : Balder.
- Voici Samantha Carter, Jack O’Neill, Rachel O’Neill et quant à moi je
suis Natalia Romanov.
- Nous vous remercions de l’aide que vous nous avez portée mais nous nous
étonnons du fait que vous connaissiez Thor.
- Nous connaissons aussi Frayer, Heimdall et Loki. Enfin, pour ce dernier
nous aurions préféré éviter de le connaître…
- Je le conçois. Bien que cela reste étonnant que des Terriens aient
connaissance de ces noms ainsi que des habitants de cette planète.
- Disons que nous ne sommes pas vraiment du coin.
- …
- Nous allons vous expliquer, mais je vous préviens… Commença Natalia.
- … c’est une longue histoire. Finit Rachel.
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Dans notre dimension, un bar de Colorado Springs :
- Je vous trouve enfin.
- Salut Jackson, ça boum ?
- Dites-moi Jack, vous croyez qu’en vous saoulant vous irez mieux.
- Bof ! J’vous dirai ça demain. Pour l’instant je suis pas encore
saoul… Pas tout à fait du moins...
Daniel prit une chaise et s’assit en face d’O’Neill. Il
attrapa la bouteille de scotch, pratiquement vide, qui était posée sur la
table.
- De l’Ecossais ? Connaissant vos origines, j’aurais pensé que
vous vous réfugieriez dans de l’alcool irlandais.
- Cet incapable de barman n’en avait qu’une et je l’ai déjà finie. J’ai
dû me rabattre sur cette infection écossaise.
- C’est votre deuxième bouteille ?
- Ouais.
- Et vous êtes encore debout ?
- Faut qu’je boive pour deux, je vous le rappelle.
- C’est vrai, je n’y pensais plus.
- Elle est bien bonne celle-là, mon petit Daniel ! Vous ne pas
pensez ? Ça c’est mon rôle, à moi ! Comme quand j’oublie de
penser et que cela tue deux gamines innocentes ?!
- Jack, vous n’y êtes pour rien.
- Ha ouais ?! Dans ce cas, c’est la faute à qui ? Au
destin ? A pas de chance ? A Sam ?
- Jack, il ne faut pas en vouloir à Sam, ce n’est pas de sa faute, c’était
un accident.
- Mais je n’en veux pas à Sam ! C’est à moi que j’en
veux ! J’ai encore perdu un gosse, et c’est ma faute…
Daniel ne répondit rien, il fixait Jack. Jack, lui fixait
son verre. Seul le brouhaha ambiant se faisait entendre.
- Ça date de quand la dernière fois que vous vous êtes saoulé ?
Demanda l’archéologue.
- Heu… Pff… Ça remonte à l’époque où j’ai appris la mort de
Rocha. Je me suis beurré à l’alcool de Betazed. Une vraie cochonnerie ce
truc, j’ai mis plus de trois jours à me remettre.
- Heu… Jack, ce n’était pas vous, mais Martouf.
- Mmmm ? Ha ? Pareil… Pourquoi est-c’que vous me demandez ça
de toute façon ?
- Parce que j’étais en train de me dire que pour ma part ça remonte à
un sacré bout de temps et que malgré le fait que vous ayez déjà
ingurgité deux litres, vous gardez une sacrée longueur d’avance sur moi.
- Comprends pas.
- Barman ! Une autre bouteille ! Cria Daniel.
Le serveur s’approcha.
- Pardon monsieur, mais vu l’état de votre ami, je ne pense pas que ce
soit sérieux. Déjà que je ne comprends pas comment il fait pour tenir
debout après avoir bu tout ça.
- Chuis un extra-terrestre. Expliqua Jack.
Le barman ne fit pas attention à la réponse.
- Ne vous en faites pas, il ne boira pas seul.
Daniel vida dans un verre ce qui restait de scotch dans
la bouteille.
- Santé !
- Santé, Dany-boy !
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Planète des Nox :
Jack et les filles, accompagnés d’un des Nox, arrivèrent
devant la Porte des Etoiles.
- Et vous êtes sûrs que grâce à la porte vous allez pouvoir nous
renvoyer chez nous ?
- Les enfants doivent apprendre à faire confiance à leurs aînés.
Répondit le Nox.
- Je déteste ce genre de réponses. Maugréa Rachel.
- Et vous deux, qu’allez-vous faire ? Demanda Natalia.
- Nous ne savons pas trop.
- Les Asgards semblent être d’accord pour nous donner un coup de main.
Peut-être qu’ils vont nous trouver un coin sympa pour que nous nous y
installons. A moins que nous nous lancions à l’aventure à travers la
porte.
- C’est dangereux, mais je suis sûre que cet univers se portera mieux si
vous y mettez de l’ordre.
- Merci. Vous qui avez l’habitude de voyager à travers ce truc. Vous avez
des conseils à nous donner ? Demanda O’Neill.
- Mmm… Si vous rencontrez, un jour, un Jaffa du nom de Teal’C, essayez
de vous en faire un ami, c’est un élément sûr.
- Très bien, autre chose ?
- Idem pour Aris Bok et Jonas Quinn.
- Bok et Quinn ? O.k.
- Essayez aussi de trouver les Tok’Ra, la résistance. Vous serez la
meilleure chose qui leur sera arrivée.
- Ha ?
- Faites-nous confiance.
- Par contre si un jour vous allez sur une planète où vit une certaine
Laira. Partez vite. Ça vaudra mieux pour tous les deux. Idem si vous
rencontrer une race appelée les Tollan, bien que je doute qu’ils
veuillent vous parler.
- Idem pour les Aschens. Eux, par contre, il faudra les fuir comme la peste.
Ne leur faites pas confiance, à aucun prix… Mon Dieu, il y aurait
tellement à vous dire.
- Laissez-nous donc faire nos propres expériences. Cela vaudra mieux.
- Sans doute Capitaine.
- Il est temps pour vous de partir. Lança le Nox.
- Très bien.
- Nous reverrons-nous ? Demanda Sam.
- J’aimerais te dire que nul ne sait de quoi est fait demain, mais je
crains que se soit un adieu définitif.
- Je vois. Alors bonne chance à vous deux.
- Bonne chance à toi aussi maman.
Les deux femmes se donnèrent l’accolade.
- Colonel O’Neill.
- Capitaine Romanov.
- Merci pour tout.
- Merci à vous aussi.
Le Nox leva la main et l’horizon de la porte se forma sans
l’apparition, au préalable, d’un vortex.
Un dernier regard en arrière et un dernier geste d’adieu
et les deux femmes franchirent le vortex.
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SG-C, dans notre dimension :
- Attention ! Arrivée d’un voyageur non autorisé !
Hammond arriva dans la salle de contrôle.
- Sergent, pourquoi n’avez-vous pas fermé l’Iris ?
- J’essaye mon Général mais les commandes refusent d’obéir.
Le général prit le micro pour s’adresser au militaire qui
se trouvait en salle d’embarquement :
- Tenez-vous prêt à tirer à mon signal.
Telle une âme en peine le docteur Carter venait de rentrer
en salle de contrôle. Elle n’avait même pas cherché à savoir ce qui se
passait et n’avait non plus pas essayé de rétablir les commandes de l’Iris.
Elle se contenta d’attendre les mains dans les poches, tel que Jack l’aurait
fait s’il avait été là.
- Mon Général que se passe-t-il ?
Miria venait d’entrer, à son tour, dans la pièce.
- Nous n’allons pas tarder à le savoir docteur.
Deux personnes furent éjectées du vortex et s’étalèrent
sur la plate-forme d’embarquement.
- Outch ! C’est le plus mauvais voyage de ma vie ! Protesta
Rachel en levant la tête.
- Ne tirez pas ! Ordonna Hammond.
La porte d’accès de la salle s’ouvrit et une tornade
blonde passa en courant devant les gardes. Sam se précipita sur sa fille et
la prit dans ses bras.
- Vivantes ! Vous êtes vivantes ! C’est un vrai miracle.
Des larmes de joie coulaient sur ses joues.
Hammond et le docteur rentrèrent à leur tour dans la
salle.
Natalia se leva, se mit au garde-à-vous et salua son chef.
Miria, qui n’avait visiblement rien à faire du protocole, passa devant
Hammond et prit Natalia dans ses bras.
- Vous êtes vivantes ?
- Il semble bien, oui.
- Mais comment ?
- C’est une très longue histoire…
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Un bar de Colorado Springs :
- Vous savez, pour un type qui n’a pas l’habitude de boire vous… vous m’impressionnez.
- Merc… Mer… Ouais… Bégaya Daniel.
O’Neill versa ce qui restait de la bouteille dans son
verre.
- Y a plus…
- Déjà ?
- Ouais.
- Zut !
Le téléphone portable du Colonel sonna. Les deux hommes
se regardèrent bêtement.
- Je crois qu’c’est vous.
- Moi ? Mais j’fais pas "bip-bip".
- Pas vous ! Votre po… Votre prot… Votre téléphone !
- Haaaaa !!!
Jack réussit, avec grande difficulté, à sortir son
portable.
- Capitaine Kirk à l’inter, j’écoute !
- …
- Ben oui, c’est moi. Qui voulez-vous que ce soit ?
- …
Jack secoua la tête pour se remettre les idées en
place.
Il raccrocha. Le Colonel avait l’air complètement
éberlué et garder la bouche ouverte.
- Qu’est-ce qui voulait ? Faut sauver le monde ? Demanda Daniel.
Jack ne répondit rien. Il regardait dans le vide en
gardant la bouche ouverte.
Des larmes apparurent dans les yeux d’O’Neill. Devant
la rareté de la chose, Daniel dégrisa.
- Jack, qu’est-ce qu’il se passe ?
- Elles sont revenues Daniel. Elles sont vivantes…
- Quoi ? Mais comment ?
- Elles sont arrivées par la Porte des Etoiles.
Les deux hommes se regardèrent, un instant. Puis un sourire
apparut sur leurs visages. Et l’ambiance si morose qui régnait à l’instant
tourna à l’hilarité générale.
Fin de l’épisode.