Opération Lazare

 

 

Auteur : Craby.

Adresse : Craby@Marmotte.net

Genre : Un peu de tout.

Saison : Le plus tard possible.

Résumé : Elle est de retour…

Spolier : Mes précédents fics et les épisodes avec le NID.

© : Il ne faut pas le dire mais j’utilise des personnages qui ne sont pas à moi. Mais bon, vu que je ne gagne pas d’argent avec j’ai le droit. Enfin, je crois… Ha si ! Y’en a quelques-uns que j’ai créés et qui sont donc à moi.

Soutien logistique et moral : Effectué par la personne de Cae.

Remerciement : Merci à tous ceux qui m’ont envoyé un petit mot (Vous pouvez continuer ça fait toujours plaisir.).

 

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Précédemment dans Stargate SG-1 :

 

La Grande Évasion : Dans un futur proche, la Terre est sous le joug des Goa’ulds. Dans le but de modifier l’histoire, Rachel O’Neill remonte le temps.

 

Le Jour ou le Futur rencontre son Passé : Rachel O’Neill arrive à notre époque et rencontre ses parents. Avec SG-1 elle modifiera les événements qui ont condamné la Terre. Malheureusement cela lui coûtera la vie.

 

Le Gouffre : Jack et Sam deviennent les hôtes des symbiotes Tok’Ra, Lamatsh et Anis.

 

Miroir déformant : Le SG-C reçoit la visite de quatre voyageurs dimensionnels. Il s’avère très vite que leurs buts ne sont pas très louables. Ils seront mis en déroute par SG-1 et le Général Hammond.

 

Les Aléas du Quotidien : Pour vivre son amour au grand jour avec Jack, Sam quitte l’armée et reste attachée au projet comme scientifique. Un nouveau membre la remplace dans SG-1 : le Lieutenant Natalia Romanov, une Russe.

 

Timeslide : Un accident provoque un voyage dans le temps et tout SG-1 se retrouve à l’époque de la première mission sur Chulack. Ils doivent rentrer chez eux, sans créer de paradoxe temporel.

 

Le début de la fin : Le Sacrifice d’un Ange. Pour fuir une planète sur le point d’être détruite par une supernova, SG-1 utilise un vaisseau spatial. Bombardée par des radiations toute l’équipe risque la mort. Daniel se sacrifie pour amener l’appareil à bon port. Mourrant, il subit son Ascension.

 

Le début de la fin : Nexus : SG-1 se voit confronté un être mystérieux nommé Nexus, Doté de capacité surhumaine, il accuse Sam et Jack d’un crime mystérieux. Malgré leur évidence impuissance toute l’équipe décide d’affronter l’agresseur.

 

Le début de la fin : Ragnarok : Le combat qui oppose SG-1 et leur alliés à Nexus tourne vite en faveur de ce dernier. Même Thor et Daniel, des-Ascensionné, sont impuissants. Nexus n’est autre que William O’Neill, fils d’un Jack et Sam d’une autre dimension, dont les actes ont causé la destruction de leur monde Une guerre psychologique oppose Jack et Sam à leur fils. Celui-ci reconnaît ses erreurs et essaye de les corriger. Résultat, il modifie la réalité.

 

Renaissance : Nexus a modifié la réalité pour la rendre "meilleure". Il faudra la résurrection de Rachel O’Neill pour que tout revienne à la normale.

 

Devine qui vient dîner ce soir ? : Un vaisseau Goa’uld s’écrase dans le sud de l’Angleterre. SG-1 doit s’allier aux forces militaires britanniques et françaises pour neutraliser le Goa’uld qui s’y trouve.

 

Trahison : La vérité éclate au SG-C : Janet Frasier n’est pas Janet. Elle a été remplacée par une extraterrestre polymorphe pour espionner la base pour les Goa’ulds. N’obéissant plus aux ordres, elle sera tuée par un espion Goa’uld au sein de la Tok’Ra.

 

Stargate Unlimited : Une race extra-terrestre réunit différents protagonistes venus de d’époques diverses dont les Jack et Sam contemporains, pour les envoyer dans un voyage dans le temps et ainsi être les principaux artisans de la création de la Tok’Ra.

 

Conflit Familial : Un Asgard rebelle s’associe à un Goa’uld pour faire tomber SG-1 dans un piège.

 

Et maintenant, la suite…

 

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Maison des O’Neill, 18h 47 :

 

- Sam tu es là ? Appela Jack.

 

Il referma la porte de la maison familiale.

 

- Est-ce que tout va bien ? Hammond m’a dit que tu étais partie plus…

 

Jack ne finit pas sa phrase. Au milieu de la grande salle qui servait à la fois de salon et salle à manger, se trouvait un ange. Sam était appuyée contre un des quatre piliers qui ornaient la pièce. Sa robe de chambre en soie était ouverte de telle façon que Jack ne pouvait pas rater les sous-vêtements en dentelle noire que portait sa femme ainsi que les bas noirs assortis. L’œil expert de Jack remarqua que sa tendre épouse avait fait un passage chez le coiffeur. Un léger maquillage mettait les traits de son visage en valeur, en particulier ses yeux. " Elle n’en a pas besoin ", pensa Jack. Pour compléter le tableau de jolies boucles ornaient ses oreilles.

Derrière cette apparition divine était dressée une table pour deux personnes. Deux chandeliers diffusaient la seul lumière de la pièce.

A l’arrivée de Jack, Sam avait activé la chaîne-stéréo de la maison et à présent une douce musique romantique se faisait entendre.

 

- …tôt… Ce dernier mot s’étrangla dans la gorge du Colonel.

- Surprise. Murmura Sam d’une voix suave.

 

Elle avança vers son mari dans un déhanchement très érotique.

Soudain, Jack fut pris de panique. La date ! Quel jour étions-nous ? Et quel mois ? Son anniversaire ? Non, il est dans trois mois. Leur première rencontre ? Non plus, c’était en septembre. Leur première véritable sortie ? Holala ! Le cerveau de Jack, bouillait à chercher le pourquoi du comment. La voix apaisante de Lamtash le rassura. La date d’aujourd’hui n’était aucunement un moment important de leur vie à tous les deux, ou tous les quatre… enfin, il lui semblait.

Ce n’est que partiellement rassuré, qu’il prit sa femme par la taille. Celle-ci passa ses bras autour du cou de son époux.

 

- Eh bien, qu’est-ce qui me vaut tous ces honneurs ?

- Juste toi… et moi. Lui murmura-t-elle à l’oreille, avec une voix sensuelle.

 

L’odeur du parfum de Sam vint chatouiller ses sens.

 

- Nouveau parfum ?

- "Tentation d’Aphrodite".

- J’adore.

 

Sam posa quelques légers baisers, placés savamment sur le cou de son amant. Juste ce qu’il fallait pour faire réagir Jack.

 

- Tu as fait à manger ?

- Oui. Répondit-elle, toujours sur le même ton.

- Personnellement, je n’ai pas très faim. Si nous gardions tout cela pour plus tard ? Pour récupérer des forces, quand nous aurons "pris le dessert".

- Hooo, monsieur O’Neill… Quelle genre de proposition me faites-vous donc là ?

- Le genre de proposition que vous adorez, madame O’Neill.

- Comme vous me connaissez bien…

 

Le couple commença à s’embrasser. Leurs mains circulaient sur le corps de l’autre.

 

- Depuis combien de temps n’avons-nous pas fait… ?

- Avant-hier. Répondit Sam entre deux baisers.

- …dans la cuisine ?

- Cinq jours.

- Ne devrions-nous pas monter dans la chambre ?

- Pour perdre du temps ?

- Nous sommes d’accord. Vive la cuisine.

 

Ils se dirigèrent vers le coin cuisine. Jack souleva Sam et la fit s’asseoir sur la table. Puis il commença à retirer la robe de chambre de sa moitié.

Leurs gestes et leurs baisers devinrent de plus en plus passionnés et… une sonnerie retentit.

Jack leva la tête :

 

- Quoi encore ?!

- Laisse, ils vont s’en aller.

 

Sam attrapa les cheveux de Jack et le tira vers elle.

Une nouvelle fois la sonnette de la porte se fit entendre. Cette fois le couple l’ignora, mais celui ou ceux qui se trouvaient derrière la porte insistèrent. Aux multiples coups de sonnette, se rajoutèrent des coups contre la porte.

 

- Raaaaa ! Mais c’est pas vrai !

 

Sam soupira :

 

- Vas-y, c’est peut-être important.

- Si c’est Daniel, je le tue ! Je plaiderai la crise de folie temporaire !

 

Jack ramassa sa veste par terre. Sam remis les bretelles de son soutien-gorge et re-enfila sa robe de chambre. D’un mouvement de la main elle tenta de remettre ses cheveux en ordre.

D’un geste énervé, Jack ouvrit la porte d’entrée.

 

- Quoi ! … Vous ?!

- Jack ! J’étais sûr de t’avoir vu rentrer. Comment vas-tu ?

- Maybourn !?

- Ho, Jack ? Nous ne nous appelons plus par nos prénoms ? Tu vas me vexer.

- Écoute "Henri", je ne sais pas ce que tu veux mais…

- Tu permets que je rentre ? Je préfère éviter de rester dehors, avec tous ceux qui me recherchent…

- Je me ferai un plaisir de te livrer à la moitié d’entre eux.

- Oui, mais c’est l’autre moitié qui m’inquiète. Tu permets ?

 

Et Maybourn se faufila entre Jack et la porte pour rentrer dans la maison.

 

- Hé !

- Maybourn ?! S’étonna Sam, à la vue de l’invité.

- Sam ! Vous êtes ravissante. Jolie tenue.

 

A la remarque de Maybourn, Sam resserra sa tenue de soie.

 

- Au fait, félicitations, pour vous deux. Depuis le temps que j’attendais cela.

- Si tu es là pour nous féliciter, une carte postale aurait suffit. Venant d’Alcatraz, par exemple !

- Jack, un homme aussi cultivé que toi doit savoir qu’Alcatraz n’est plus une prison aujourd’hui.

 

Jack lui lança un regard noir.

 

- Maybourn, si vous en veniez au fait.

- Bien sûr ma chère Sam. Voyez-vous, j’ai gardé quelques contacts au sein du NID...

- Et allez, c’est reparti…

- Bref, l’une de mes relations, m’a envoyé, par E-mail, un extrait d’une surveillance vidéo, d’une des bases secrètes du NID.

- Et en quoi cela nous concerne ?

- Je pense que cela risque de vous intéresser.

 

Il sortit un cd-rom de la poche de sa veste.

Le couple se regarda.

Jack soupira.

 

 

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SG-C, le lendemain matin.

 

Toute l’équipe, ainsi que le Général Hammond, Aris Bok et Jonas Quinn était assis autour de la salle de réunion. Tous les regards étaient portés sur le grand écran de la salle.

La qualité vidéo était de très mauvaise qualité, sans parler du son qui n’était qu’un grésillement inaudible.

Différents plans de caméra de vidéo surveillance défilaient, montrant des couloirs, des pièces ou ce qui semblait être des laboratoires. Rien de très intéressant à première vue.

 

- Jack ? Qu’est-ce que nous sommes sensés voir ? Demanda Daniel.

 

L’intéressé ne répondit pas. Il se contenta de faire un petit signe de la tête à son ami pour l’inviter à continuer de regarder. Le plus étrange, c’est que la veille, il avait posé la même question à Maybourn juste avant le moment clef de la vidéo.

Jusqu'à présent, le temps d’enregistrement pour chaque caméra avait été le même passant de l’une à l’autre aléatoirement. Pendant la nuit précédente, et au bout du neuvième visionnage, Jack et Sam avait compté vint-neuf cameras et six secondes d’enregistrement pour chacune d’elle. La trentième devait être plus intéressant puisque l’enregistrement dura plus de six secondes.

Très rapidement, l’ensemble des spectateurs identifia la cellule d’une prison. D’épais barreaux séparaient deux personnes d’un probable prisonnier.

Rachel plissa les yeux :

 

- On ne voit rien du tout. C’est vraiment de très mauvaise qualité.

- Ça va s’améliorer. Expliqua Sam.

 

En effet, la camera effectua un zoom et essaya de s’ajuster. Elle se focalisa d’abord sur les deux geôliers. Deux hommes en civils, dont l’identité n’évoquait rien aux personnes présentes, si ce n’est leur tenue "d’homme en noir", apanage du NID. Ces deux hommes étaient en conversation avec leur prisonnier. La camera effectua un balayage de champ pour se fixer sur ce dernier. En fait d’un prisonnier, il s’agissait d’une prisonnière…

Daniel se leva, les mains crispées sur la table et les yeux exorbités par la surprise. Rachel et Natalia se regardèrent, chacune cherchant une réponse à leur question sur le visage de l’autre. Teal’C, à son habitude leva le sourcil. Hammond qui s’était enfoncé dans son fauteuil se pencha en avant pour vérifier que ses yeux ne lui jouaient pas des tours.

La camera zooma un gros plan sur le visage de la prisonnière. Sam usa de la télécommande pour figer l’image.

Ses longs cheveux noirs recouvrant partiellement ses oreilles pointues, ses yeux en amande, les traits fins de sa peau blanchâtre. Le doute n’était pas possible, surtout pour Daniel.

 

- Miria… Murmura t-il.

- Je sais Daniel, je me suis dit la même chose. Aussi dingue que cela puisse paraître, on dirait feu votre femme…

- Jack, expliquez-moi.

- Ils ont volé son corps Daniel. Juste avant l’incinération.

- Mais, c’est impossible j’ai fermé moi-même le cercueil et je ne l’ai plus quitté juste qu’à son entrée dans le four du crématorium !

- Il semble que le NID avait déjà pris possession des lieux et qu’ils aient réussi à subtiliser le corps avant qu’il ne soit brûlé…

- Ça demande une sacrée préparation… Fit remarquer Rachel.

- Malheureusement, c’est dans les moyens du NID. Constata Sam.

- Et dire que je voulais l’incinérer pour éviter que son corps ne tombe entre les mains de types dans leur genre.

- Mais cela n’explique pas comment la femme du docteur Jackson soit encore en vie.

- Si c’est bien elle.

- Je suis d’accord avec Teal’C. Colonel O’Neill êtes-vous sûr de l’authenticité de cette vidéo ? Il peut très bien s’agir d’une manipulation afin de pousser le docteur Jackson et le reste de SG-1 à commettre une erreur.

- Je ne suis sûr de rien, mon Général. Maybourn n’est pas vraiment ce que j’appelle quelqu’un de fiable. Cependant…

- Cependant… ?

- Cependant, ce qui est mauvais pour le NID est bon pour lui.

- Et il espère que nous nous en occupions pour lui ?

- C’est probable, Capitaine.

- Général Hammond, avec tout le respect que je vous dois, piège ou pas piège, il s’agit de ma femme !

- Daniel, nous n’en sommes même pas sûrs.

- Jack… Je…

- Nous avons compris Daniel. Le doute étant établi, il vous faut vérifier.

- Du calme messieurs. Ce n’est pas aussi simple que cela. D’abord nous ignorons où se trouve cette personne.

- Une base secrète dans les Everglades, en Floride.

- Toujours d’après Maybourn. Compléta Sam.

- Everglades ? Ce n’est pas des marécages, des crocodiles… ?

- Exact, Jonas.

- Drôle d’endroit pour une base.

- Au moins, ils sont certains de ne pas être dérangé…

- Général, puisque nous savons où se trouve Miria, nous n’avons plus qu’à aller la chercher !

- Et comment comptez-vous procédez ? Je doute que si vous vous rendez là-bas, les membres du NID veuillent bien vous avouer qu’ils retiennent votre femme prisonnière, en admettant que c’est bien elle. Et il n’est pas question de tenter un assaut militaire sur des installations gouvernementales.

- Quoi !

- Daniel ! Intervint Jack. Mon Général, que proposez-vous ?

- La seule chose que je peux faire c’est d’en informer mes supérieurs.

- C’est ça ! Et le temps que ces messieurs du Pentagone se décident, Miria aura été transférée Dieu sait où !

- Docteur Jackson….

- Allez au diable avec vos ordres !

 

Et Daniel sortit de la pièce précipitamment.

 

- Mon Général, il n’a pas tout à fait tort. Fit remarquer Natalia.

- Je sais Capitaine. La seule autre chose que je peux faire c’est donner un congé exceptionnel d’une semaine, à toutes les personnes ici présentes ; ainsi qu’au docteur Jackson. Bien entendu, cela signifie que je ne serai pas au courant de ce qui pourra se passer pendant ce laps de temps et qu’aucune instance officielle ne pourra vous couvrir.

- Compris mon Général.

- Merci, monsieur.

- Sauf pour vous deux, messieurs.

- Nous ? Pourquoi ça, Général ? S’étonnèrent Aris et Jonas.

  1. Parce que votre statut de réfugiés extra-terrestres est suffisamment délicat sans qu'en plus vous alliez courir la campagne sans aucune surveillance.
  2. Mais nous serons là, nous. Nota Rachel.

- Je suis désolé, mais ce n’est pas suffisant, Capitaine. Je vous rappelle que ce n’est pas une mission officielle, mais des vacances.

- Mais, vous acceptez bien que Teal’C sorte de la base. Rétorqua Jonas.

- Professeur Quinn, quand Aris Bok et vous aurez passé autant de temps dans cette base que Teal’C ce genre de questions ne se posera plus. Mais en attendant vous restez ici, un point c’est tout.

 

Jonas soupira.

 

- Très bien.

- Aris ?

- C’est compris, Général Hammond.

- Sur ceux, je vous laisse, j’ai du travail qui m’attend. Bonne chance et revenez-moi tous entiers.

 

Hammond sortit de la salle de briefing.

 

- Très bien. Tous ceux qui sont d’accord pour rentrer dans la plus parfaite illégalité, Sam et moi nous les attendons chez nous d’ici une heure.

- Je vais prévenir le docteur Jackson. Expliqua Natalia…

 

 

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Maison O’Neill, environ une heure plus tard :

 

Jack alla ouvrir la porte de l’entrée. Daniel, Teal’C, Natalia, et Rachel entrèrent. Jack les invita à le suivre :

 

- Par ici, suivez-moi.

- Où vous nous emmenez-vous Jack ?

- Vous verrez bien.

 

Jack suivi par le reste de son équipe descendirent un escalier qui les mena dans une cave. Une faible lumière venue du plafond éclairait la pièce. Tout un bric-à-brac de choses plus ou moins utiles était posé contre le mur et sur des étagères. Daniel écarta une toile d’araignée qui tentait de se prendre dans ses cheveux.

 

- Vous ne devez pas venir ici souvent. Du ménage ne serait pas du luxe.

- O’Neill, craignez-vous que quelqu’un entende ce que vous avez à nous dire ?

- Et où est Sam ?

 

Jack ne répondit pas. Il se contenta d’esquisser un sourire en coin.

 

- Jack ?

 

Ce dernier ne répondit toujours pas à Daniel. A la surprise générale des anneaux de transfert sortirent du sol poussiéreux et entourèrent SG-1. Toute l’équipe se retrouva transportée dans un endroit qu’ils identifièrent comme des tunnels Tok’Ra.

 

- Ha ! Vous voilà.

- Docteur Carter ?

- Attendez, vous avez installé des tunnels et des anneaux de transfert sous votre maison ?

- En effet, Daniel.

- Mais pourquoi ?

- Pour pouvoir prévoir une sortie de secours ou bien un refuge secret si jamais, un jour, O’Neill et le docteur Carter devaient faire face à certaines personnes mal intentionnées. C’est très astucieux.

- J’étais sûr que ça vous plairait, Teal’C.

- C’est très Tok’Ra, surtout. Fit remarquer Natalia.

- Et je peux savoir pourquoi je n’ai pas été mise au courant ? Merci la confiance ! Grommela Rachel.

- Ce n’est pas une question de confiance, c’est juste que l’occasion ne s'est pas présentée… jusque là. Répondit Jack

- Et puis, moins tu en savais, moins tu étais en danger.

- Ben voyons !

- Hum… Si nous en revenions à notre affaire.

- Très juste Daniel. Suivez-moi, c’est par ici.

- J’ai une question. Comment avez-vous réussi à amener les cristaux qui vous ont servi à construire ces tunnels hors de la base ?

 

Sam et Jack se regardèrent surpris par la question de Daniel.

 

- Tout simplement en les sortant de la base après chacune des journées que nous avons passées sur la planète de nos confrères.

- Bravo pour la sécurité…

- Parce que vous, vous êtes fouillés à chaque fois que vous sortez de la base ?

- Et je suppose que vous ne vous êtes pas contentés de sortir des cristaux ?

- Tout juste Capitaine.

 

Le couloir finit par déboucher sur une pièce.

 

- Bon sang !

 

Tout un côté du mur était recouvert d’armes et matériel Tok’Ra de toutes sorte : Zat’, gants, grenades, communicateurs etc.…

 

- Vous nous préparez une guerre ?

- Ce n’est pas ce que nous nous apprêtons à faire Capitaine, la guerre au NID ?

- Moi, cela me convient.

 

Daniel s’approcha du mur et commença à s’équiper avec le matériel.

 

- Moi aussi. Expliqua Teal’C.

 

Le Jaffa alla imita le docteur.

 

- Mesdemoiselles ?

 

Natalia et Rachel se regardèrent et d’un commun accord elles imitèrent les deux hommes.

 

- Juste une question : Comment nous rendons-nous en Floride avec tout ça?

- Ayez confiance petit scarabée.

- Vu comme ça se présente, je crains le pire…

 

 

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Quelques temps après, dans le ciel d’Amérique :

 

Le petit bimoteur filait à vive allure en direction de la Floride. Les passagers étaient entassés dans le petit espace qui leur était attribué.

Un trou d’air secoua à nouveau le fragile avion.

 

- Teal’C, est-ce que tout va bien, vous me semblez… pâle ?

- Je vais très bien, Capitaine Romanov. Mentit Teal’C.

 

Un nouveau trou d’air fit faire un bond à l’appareil. Teal’C se cramponna à ce qu’il pouvait.

 

- Teal’C, ne me dites pas que vous avez le mal de l’air ?

- Je ne suis absolument pas malade… C’est juste que j’ai une confiance limitée en cet appareil…

- Allons ne me faites pas croire que le grand Teal’C, qui a voyagé à travers les confins de la galaxie a peur d’…

 

Jack donna une claque sur la tête de son copilote :

 

- Henri, si tu ne la fermes pas j’ouvre la porte et je te balance par-dessus bord et sans parachute !

 

Henri Maybourn avait de la chance d’être en plein vol sinon le Jaffa l’aurait étranglé de ses mains.

 

- D’accord, ce n’était pas très malin de dire ça. Désolé Teal’C.

- Jack, si tu m’expliquais encore une fois pourquoi nous l’avons emmené avec nous, histoire que j’essaye d’y croire.

- Quel caractère ! Tout le portrait de son père !

- Henri, tu veux voir le plancher des vaches plus tôt que prévu ?!

 

L’ex-Colonel se mit à rire.

 

- Il peut nous être utile, Rachel. Expliqua Sam

- Comme la peste !

- Jeune fille, vous me blessez.

- Il faut avouer que sans lui nous n’aurions pas pu avoir cet avion et de ce fait nous aurions mis beaucoup plus de temps pour nous rendre dans les Everglades. Expliqua Natalia.

- Je ne préfère même pas savoir où il l’a eu cet engin.

- Eh bien…

- Elle a dit qu’elle ne voulait pas savoir et nous non plus ! Lança Jack.

- Très bien.

- Et maintenant silence, je ne veux plus vous entendre !

 

 

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Floride :

 

Les deux pick-up freinèrent et s’arrêtèrent. SG-1 et Maybourn sortirent des véhicules.

 

- Nous y sommes presque. Regardez, c’est là-bas.

- Charmante petite ville C’est quoi son nom ?

- Forest-Ville, deux mille cinq cent quatre âmes. Enfin c’est ce qu’ils disent là dedans. Daniel, montra son guide touristique.

- Et ces deux mille et quelques types, sont tous du NID ?

- Bien sûr que non, Jack.. La ville compte deux cents membres du NID, dont la moitié sont des chercheurs qui passent leur temps dans des laboratoires. Le reste de l’organisation est mélangé à la population locale, histoire de passer plus facilement inaperçu. La plupart des citoyens de ce paisible bourg ignore totalement ce qu’il se trame chez eux

- "Pour que le peuple vive heureux, le peuple doit ignorer ce qu’il se passe autour de lui."

- Exact, Capitaine.

- Ben voyons…

- Colonel Maybourn, où se trouve Miria ?

- Ça, docteur Jackson, je l’ignore. Il va falloir chercher.

- Parce que votre "informateur" n’a pas pris la peine de vous dire où se trouve leur base ?!

- Tout ce que je sais c’est qu’elle se trouve sous la ville. A partir de cela…

- Génial !

- Je précise aussi que nous sommes tous des têtes connues et que…

- Que s’ils nous reconnaissent, il est clair que nous risquons d’avoir des problèmes. Conclut Rachel.

- Ce genre de difficultés était prévisible. N’est-ce pas pour cela que nous nous sommes armés ?

- Exact Teal’C, mais je préfèrerai éviter de faire tourner cette opération en un bain de sang inutile. Je suis prêt à parier que la plupart des types du NID ne savent pas ce qu’ils font exactement ici.

- C’est probable, O’Neill.

- Cela ne nous dit toujours pas où commencer à chercher. Il n’y a peut-être que deux mille cinq cent habitants mais cela fait quand même une sacrée superficie à couvrir. Sans compter que je me vois mal rentrer chez les gens en leur disant "Salut, désolé de vous déranger, mais c’est bien ici que se trouve la base du NID ?".

- Ça ne sera pas nécessaire. Lança Sam.

 

Celle-ci s’était assisse dans le véhicule et avait allumé son ordinateur portable. Sur le toit de la voiture était posée une mini antenne parabolique qui était reliée à sa machine.

 

- Sam ?

- Pendant que vous discutiez, je me suis connectée à certains satellites qui sont pointés sur la Terre.

- Vous avez les codes pour… ? Demanda Natalia.

- Non.

- Vous les avez piratés, Sam ? Vous m’épatez. C’est le retour à la vie civil qui vous donne ce genre de culot ? Demanda Maybourn moqueur.

- Non c’est le mariage. Répondit-elle sur le même ton.

 

Maybourn regarda Jack avec un petit sourire.

 

- Pas un mot.

- Je n’ai rien dit.

- Il vaut mieux pour vous.

- Que dit votre appareil, docteur Carter ? Demanda Teal’C.

- Eh bien, j’ai fait braquer plusieurs types de satellites sur la ville et j’attends d’avoir une réponse.

- Ne risquez-vous pas de vous faire repérer et que l’on remonte jusqu’à vous.

- Je passe par le SG-C. Au pire, ils remonteront jusqu’à là-bas. J’espère juste que le Général ne m’en voudra pas trop quand il verra débarquer tout le gratin du Pentagone en attente d’explications.

- Le vieux George, va en prendre pour son grade. Se moqua Maybourn.

- Hé !… Un peu de respect !

- Ça y est, j’ai quelque chose.

- Quoi donc ?

 

Tout le monde s’approcha de Sam.

 

- Il y a des installations souterraines bien plus vastes que l’on peut trouver dans ce genre de ville et qui requiert une quantité importante de courant électrique… sous le commissariat de police.

 

Jack soupira.

 

- Je suppose que cela veut dire que tous les policiers de la ville sont du NID.

- Pas tous, mais au moins les plus influents.

- Contrôler ceux qui représentent la loi permet de contrôler la ville. Les Goa’ulds utilisent les même méthodes. Il est aussi probable que les politiciens de la ville sont sous le joug du NID. Expliqua Teal’C.

- Qu’est-ce que nous faisons ? Nous prenons le commissariat d’assaut ?

 

 

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Commissariat de Forest-Ville :

 

Dans le bâtiment, chacun s’affairait à ses occupations : Prise de déposition, interrogatoire, etc.… Le poste de police n’était constitué que d’un seul étage. En fait ce n’était qu’une seule et vaste pièce à laquelle étaient rattachés quelques bureaux secondaires constitués avec des éléments préfabriqués.

Une porte donnant sur l’arrière du bâtiment s’entrouvrit. Par l’entrebâillement sortit une petite sphère de métal chromé qui roula sur le sol sous les yeux étonnés des quelques policiers qui assistaient à la scène. Avant que l’un d’entre eux ne réagisse, le globe émit un sifflement sonique et un flash lumineux qui neutralisa l’ensemble du personnel de la pièce qui s’écroula inconscient.

A peine la "grenade" eut fini de faire son office que la porte de derrière s’ouvrit et SG-1 rentra dans la pièce. Sans dire un mot, Jack fit un signe à sa fille. Celle-ci retira son sac à dos et en sortit un étrange appareil de conception extraterrestre. Elle le plaça sur un des bureaux et elle l’activa. L’appareil semblable à une pyramide se mit à émettre des lumières clignotantes de plusieurs couleurs avant de se stabiliser sur jaune.

 

- C’est bon. Expliqua Rachel. Si le commissariat est sous surveillance audio-vidéo, ils sont à présent aveugles et sourds.

- Teal’C, bloquez la porte d’entrée principale. Je préfère éviter qu’un civil débarque à l’improviste. Ça ne stoppera pas quelqu’un qui voudra vraiment entrer mais au moins ça les ralentira.

- Très bien, O’Neill.

- Parfait. Henri, maintenant où allons-nous ? Demanda Jack.

 

Celui-ci ne répondit pas au Colonel, il se contenta de pointer son arme sur Jack et tira. Le tir du Zat’ frôla O’Neill et toucha un policier armé qui sortait des toilettes.

 

- Non mais ça va pas ?!

- De rien Jack, ce fut un plaisir de vous sauver.

- Ne me refaites jamais ça !

- Messieurs ! Intervint Daniel.

 

Il y eut un petit silence.

 

- Colonel Maybourn, le Colonel vous a posé une question, il me semble. Intervint Natalia.

- Si vous voulez bien me suivre.

 

Henri Maybourn rentra dans l’une des seules pièces non faites en matériaux pré-fabriqués, hormis les cellules des prisonniers.

 

- Les toilettes des femmes ? Henri ?!

- Je suis désolé mais je n’y suis pour rien. Je ne suis pas responsable de toutes les idées tordues du NID.

- Parfois, je me demande.

 

Toute l’équipe suivit Maybourn.

 

- Que devons-nous chercher au juste ?

- Un système d’ouverture d’une éventuelle porte secrète.

 

SG-1 et Maybourn commencèrent à sonder les murs des WC à la recherche d’un éventuel "activateur secret". Teal’C quant à lui, surveillait que personne ne vienne interrompre ses coéquipiers et que les policiers inconscients continuent à profiter d’un repos bien mérité.

 

- Je crois que j’ai quelques chose. Appela Natalia.

 

Les murs de la pièce étaient recouverts de carreaux en faïence blanche. Le Capitaine Romanov appuya sur l’un d’eux et celui-ci pivota pour laisser apparaître un appareil qui ressemblait à un lecteur de carte magnétique.

 

- Bon travail Capitaine.

- Merci mon Colonel.

- Mon cher Jack, j’espère que dans tout votre attirail du parfait petit extra-terrestre, vous avez de quoi ouvrir ça ? Sam ?

- Ça ne sera pas nécessaire.

- Vraiment ?

- Puisqu’elle vous le dit.

 

Sam sortit des WC. Sous le regard de ses collègues, y compris Teal’C, elle commença à fouiller les policiers par terre.

 

- Ma femme est géniale.

- C’est seulement maintenant que vous vous en apercevez ? Se moqua Daniel.

 

Les deux hommes se mirent à imiter le docteur Carter sur d’autres policiers inconscients.

 

- Mais que cherchez-vous ?

- Ça. Répondit Sam.

 

Elle montra sa trouvaille : Un passe magnétique.

 

- Il faut bien que certains d’entre eux puissent l’ouvrir cette porte. Souffla Rachel à l’oreille de Maybourn, sur un ton de victoire.

 

L’ex Colonel fit la grimace.

SG-1, au complet, cette fois, se retrouva à nouveau dans les toilettes des dames. Sam mit la carte magnétique dans la fente réservée à cet usage. L’encadrement d’une porte se dessina sur le mur en carreau. Celui-ci s’enfonça légèrement dans le mur avant de se séparer en deux et de s’ouvrir comme une porte automatique. L’ouverture nouvellement formée donnait sur un ascenseur ou plutôt un monte-charge.

 

- J’ai l’impression que si nous rentrons là-dedans, nous allons servir de cible au tir au pigeon une fois arrivés en bas.

- Il y a des chances. Quelqu’un a une idée à proposer ?

- C’est possible. Expliqua Natalia.

 

 

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"En bas" :

 

Dans un couloir, six hommes attendaient que l’ascenseur finisse sa descente. Leurs armes étaient pointées sur la porte de celui-ci. En bons professionnels qu’ils étaient, les six membres du NID se retinrent de canarder l’intérieur du monte-charge quand celui se révéla être vide. Encore une fois, l’effet de surprise fut déterminant : Déconcertés par l’absence de passagers, les gardes ne remarquèrent que trop tard la "grenade" chromée posée sur le sol de l’ascenseur. Quand celle-ci s’activa les six hommes s’écroulèrent, inconscients.

A peine le dernier "homme en noir" eut touché le sol que la trappe qui se trouvait sur le plafond de l’ascenseur s’ouvrit et Teal’C en sortit. Il fut suivi par Jack puis le Capitaine Romanov.

 

- Romanov, je ne dirai plus jamais de mal de votre cinéphilie.

- Franchement, je n’étais pas sûre que cela fonctionne.

- Moi non plus. Rajouta Teal’C.

 

Sa remarque lui valut le regard étonné du couple.

 

- Vous deux. Surveillez si la voie est libre. Moi je vais voir pourquoi les autres mettent temps de temps à venir.

 

Alors que Teal’C et Natalia commencèrent leur avancée dans le couloir. Jack leva la tête vers la trappe. C’est à ce nomment là que quelqu’un passa, justement, par ladite trappe. Grâce à ses réflexes il put éviter Maybourn qui s’étala sur le sol en poussant un juron. L’ancien membre du NID soufflait sur ses mains dans le but de soulager la douleur due aux brûlures.

 

- Bon sang, mais à quoi tu joues ?! T’as fini de faire l’imbécile ?

- Je te signale que moi je ne suis ni un "super soldat", ni un Jaffa, ni un Tok’Ra. Et descendre le long d’un câble d’ascenseur, ce n’est plus de mon age ! D’ailleurs, cela ne l’a jamais été.

- Je vous jure, on n’est pas aidé…

 

Une tête blonde apparut par la trappe.

 

- Maybourn, vous avez fini faire l’imbécile ? Demanda Rachel. Qui m’a donné un empoté pareil ?!

- Tel père, telle fille… Murmura Maybourn, tout en soupirant.

 

 

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Quelques instants plus tard, dans une autre partie du complexe.

 

Le silence de la pièce fut rompu par le déclenchement d’une alarme qui retentit dans toute la base. Les deux gardes en faction dans la salle se regardèrent, inquiets. Allongée sur la couchette de sa cellule, Miria ne bougea pas et garda les yeux fermés, elle se contenta d’esquisser un sourire.

Brutalement la porte de la pièce s’ouvrit et un homme rentra d’un pas rapide.

 

- Agent With, Agent Lowel, préparez la prisonnière à être transférée.

- A vos ordres, monsieur.

- Un problème monsieur Sullivan ? Demanda Miria, ironiquement. Votre base tellement secrète ne le semble plus.

 

Excédé par les paroles de l’extraterrestre, Richard Sullivan, poussa un de ses hommes pour l’inciter à accélérer.

 

- Dépêchez-vous !

 

Miria se leva et s’assit sur sa couchette. Elle toisa Sullivan du regard :

 

- Je croyais que je devais cesser de rêver et que personne ne me sauverait ? Dit-elle, ironiquement.

 

L’Agent du NID ouvrit la grille de la cellule de la prisonnière. Les trois hommes pointèrent leurs armes sur elle. Sullivan lui fit signe, avec le bout de son arme, de sortir.

 

- Messieurs, au premier coup fourré de sa part vous avez le droit de tirer. De toutes façons ses capacités de régénération devraient la sauver… en principe. Lowel, passez-lui les menottes.

 

L’agent s’avança prudemment vers Miria. Visiblement, celle-ci lui inspirait une grande crainte.

 

- Dépêchez-vous !

 

Miria, qui semblait amusée par la situation regarda l’humain dans les yeux. Terrifié l’homme fit un pas en arrière. Une goutte de sueur coula sur son front.

 

- C’est pas vrai ! Donnez-moi ça !

 

Sullivan arracha les menottes des mains de son subordonné et attrapa un des poignets de Miria. Celle-ci affichait toujours un sourire.

 

- Je vais te faire passer l’envie de sourire !

- J’en doute et je pense qu’eux aussi.

 

Miria regarda par-dessus l’épaule de Sullivan. Celui-ci comprit trop tard. Il voulut se retourner, mais trois tirs de Zat’ neutralisèrent le trio du NID. Sam, Daniel et Maybourn se trouvaient dans l’encadrement de la porte.

Pour le Docteur Daniel Jackson et Miria d’Ancidia, les yeux dans les yeux, le temps s’arrêta.

 

 

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Pendant ce temps :

 

- Repliez-vous ! Repliez-vous ! Ordonna l’homme.

 

Les sept membres du NID se retranchèrent dans une vaste salle, visiblement une sorte de laboratoire de chimie. Chacun se positionna derrière un meuble ou un appareil suffisamment grand pour le dissimuler ou du moins le protéger.

A la vue de tous les appareils et les produits sensibles et volatiles, l’agent Muldon se dit que le choix de son supérieur pour cette pièce n’était peut-être pas très judicieux. Son sentiment fut confirmé quand un double tir de Zat’ sur les néons du plafond les firent exploser produisant des arcs électriques. Comme il était prévisible, la combinaison d’étincelles plus les solutions chimiques donnèrent un gros "boum". Les sept membres du NID volèrent à travers la pièce.

SG-1 rentra dans la pièce :

 

- Teal’C, j’avais dit vivants. Dans quel état vous me les avez mis ?!

- Ils sont vivants, O’Neill. Répondit calmement le Jaffa.

 

Jack regarda ce qui restait des membres du NID et constata que certains bougeaient encore et que les autres gémissaient de douleur.

Teal’C sortit de la pièce.

 

- Ne jamais mettre un doute la parole d’un Jaffa… Constata Rachel.

 

 

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Ailleurs :

 

- Docteur Jackson, il serait temps d’y aller. Lança Maybourn.

- Daniel… Rajouta Sam.

 

Miria et Daniel réussirent à décrocher leurs lèvres.

 

- Ho ! Comme tu m'as manqué !

- Je te croyais perdue. Mais comment est-ce possible ?

- Plus tard les explications voulez-vous ? Notre petite attaque surprise ne va pas les déstabiliser longtemps. Ils vont vite se réorganiser et il vaudra mieux être loin à ce moment là.

- Vous avez raison, nous…

- Attention !

 

Miria hurla pour prévenir ses amis. Toujours dans les bras de Daniel, elle était la seule à être face à la porte d’entrée. Les membres de SG-1, y compris Maybourn, ayant leurs regards fixés sur l’alien, celle-ci fut la seule à voir l’homme apparaître dans l’entrée de la pièce, armé d’une arme automatique, il "sulfata" la pièce. Miria eut le temps de tirer son mari. Le couple s’étala sur le sol. Daniel sentit la chair de sa jambe droite se faire transpercer par une balle. Sam eut moins de chance, trois balles la touchèrent : deux dans le dos et une dans la cuisse. Elle s’écroula. Le hasard voulut que Henri Maybourn soit épargné par le tir. Il ne laissa pas à leur agresseur le temps de corriger cela. Il tira deux fois avec son Zat’ et l’homme en noir rendit son dernier souffle.

 

- Daniel ! Sam ! Cria Miria.

- C’est pas vrai ! Lança Maybourn.

 

Daniel, motivé par la douleur, poussa un juron. Miria déchira le pantalon de son époux pour voir l’étendue de la blessure.

 

- La balle a traversé, mais il faut faire un garrot pour éviter l’hémorragie. Colonel, comment va Sam ?

- Ce n’est pas brillant.

- Ça… ça devrait aller…. Murmura Anis. Je vais… arranger… ça…. Je crois que… je… vais… tourner de… l’œil… Et elle perdit connaissance.

- Aidez-moi. Ordonna Maybourn. Nous devons partir.

- Ce n’est pas conseillé. Dans son état elle pourrait en mourir.

- Écoutez "docteur", si nous restons là nous sommes tous morts ! Alors nous n’avons pas vraiment le choix. J’espère juste que la bestiole qu’elle a dans la tête est aussi douée qu’elle le prétend. Docteur Jackson, vous pouvez marcher ?

- Ca ira de toute façon je ne ressens rien dans ma jambe.

- C’est le choc. La douleur viendra plus tard. Expliqua Miria.

- Aidez-moi.

 

Miria et Maybourn attrapèrent Sam sous les bras. Ils s’apprêtèrent à sortir de la salle quand une balle siffla et manqua de toucher l’ancien Colonel.

 

- En arrière !

 

Le groupe obéit.

 

- Cinq hommes, peut-être plus. Expliqua Maybourn.

- Que faisons-nous ?

- Attendons Jack et les autres. Ils nous sortiront de là.

- Le temps qu’ils nous trouvent, et s’ils nous trouvent, nous avons le temps de nous faire tuer au moins quinze fois.

- Remplacez-moi. Ordonna-t-il à Miria.

 

Celle-ci vint le remplacer pour soutenir Sam.

 

- Qu’avez-vous en tête ?

- Je vous couvre. Préparez-vous à foncer.

- Quoi ! Mais vous allez vous faire tuer ! Ce n’est pas vraiment le jour pour devenir un héros !

- Mais je n’ai pas l’intention de le devenir, mon cher docteur ! Dès que vous serez passés, je vous suivrai !

- Et si vous n’y arriviez pas ?

- J’espère bien que vous reviendrez me chercher. Les morts héroïques, je vous laisse cela.

- Daniel, il faut faire vite, Sam s’affaiblit !

- Tenez-vous prêts ! A mon signal… Go !

 

Henri Maybourn se découvrit légèrement et se mit à tirer dans le couloir. Miria et Daniel, soutenant Sam se précipitèrent dans un couloir adjacent aussi vite que leurs blessures leur permettaient. Quelques mètres plus loin, Daniel jeta un regard en arrière et constata que personne ne les suivait.

 

- Par où ? Demanda Miria.

 

Daniel hésita, ce complexe souterrain était un vrai labyrinthe.

 

- Par ici, enfin je crois…

 

Ils s’engagèrent dans l’un des passages qui s’offrait à eux et eurent à peine fait quelques pas qu’apparurent devant eux deux hommes du NID.

 

- Mauvais choix. Demi-tour !

- Arrêtez-vous ! Hurla un des poursuivants.

- C’est ça cause toujours. Lança Daniel pour lui-même.

 

Ils répartirent sur leurs pas, dans une tentative désespérée pour distancer leurs poursuivants.

Un tir de semonce leur passa au dessus.

 

- Halte !

 

Daniel et Miria s’arrêtèrent.

 

- Retournez-vous.

 

Ils obtempérèrent. Les deux hommes s’avancèrent vers eux.

 

A ce moment là, une voix féminine mielleuse mais artificielle, se fit entendre par des haut-parleurs :

 

- Attention ! Attention ! Le complexe subit une attaque de niveau neuf. Comme le veut la procédure en vigueur dans ce cas là, toutes les installations seront détruites dans trois minutes. Veuillez donc évacuer la base dans le calme et la discipline, merci… Ceci n’est pas un exercice.

 

Les deux membres du NID échangèrent un regard, regardèrent leurs trois prisonniers, et d’un commun accord détalèrent à toute allure laissant sur place Daniel, Sam et Miria.

 

- Nous avons de la chance.

- C’est relatif. Il nous reste trois minutes pour trouver la sortie.

- Nous avons vu pire.

- Sûr !

- Nous venons juste de nous retrouver. Je ne veux pas te perdre.

- Toujours autant optimiste ! Lança une voix derrière eux.

- Jack !

- Contente de vous voir, Colonel O’Neill. Lança Miria, soulagée.

 

Jack ne répondit rien, à celle-ci. Sans doute était-il trop préoccupé par l’état de sa femme. Il la souleva dans ses bras.

 

- Suivez-moi. Daniel, où est Maybourn ?

- Il est resté en arrière pour nous couvrir….

 

Jack fut surpris.

 

- Quoi ?… Bon, venez.

 

Miria fut obligée d’aider Daniel pour marcher sa jambe commençait à lui faire défaut. Ils suivirent Jack.

 

- Attention ! Attention ! Le complexe subit une attaque de niveau neuf. Dans deux minutes toutes les installations seront détruites. Veuillez donc évacuer la base dans le calme et la discipline, merci… Ceci n’est pas un exercice.

- Ça va, ça va, nous avons compris. Maugréa Jack. Sam… Anis… Est-ce que tu m’entends ?

 

Son épouse, toujours inconsciente ne répondit pas. Jack était inquiet par la quantité de sang que celle-ci avait perdu.

Ils arrivèrent à l’ascenseur. Jack posa Sam par terre.

 

- Attention ! Attention ! Le complexe subit une attaque de niveau neuf. Dans une minute toutes les installations seront détruites. Veuillez donc évacuer la base dans le calme et la discipline, merci… Ceci n’est pas un exercice.

- Remontez tous les trois. Les autres vous attendent en haut.

- Mais et vous ? Demanda Miria

- Vous allez chercher Maybourn ?

 

Jack ne répondit pas. Il appuya sur le bouton de l’ascenseur qui ferma la porte de celui-ci. Daniel eut juste le temps de faire un signe de la tête à Jack pour lui souhaiter bonne chance.

O’Neill partit au pas de course dans le couloir quand une explosion le propulsa en arrière sur ses pas. Sonné, il se secoua la tête.

 

- Hé ! Il me restait une minute !

 

L’explosion venait d’obstruer le couloir. De nouvelles explosions secouèrent le complexe. Le seul chemin qui s’offrait à lui étant condamné, le Colonel O’Neill dut prendre la décision de retourner sur ses pas pour prendre à son tour l’ascenseur avant que celui-ci ne soit plus utilisable.

Jack écrasa plusieurs fois le bouton d’appel, dans l’espoir d’accélérer la descente de l’ascenseur.

Il y eut une violente explosion. Le plafond au-dessus de lui s’écroula. Lamtash bénit ce réflexe qui lui permit d’activer à temps son champ de force, arrêtant les débris. La double porte de fer s’ouvrit enfin et Jack se jeta dedans et appuya sur le bouton qui le mena à la surface.

A son grand soulagement les mécanismes furent assez solides pour résister aux explosions et le mener à la surface. Il débarqua dans les toilettes des dames et inspira une grande bouffé d’air libre. Jamais il ne fut aussi content de sentir les odeurs de ces genres d’endroits.

O’Neill se dirigea vers la sortie des WC. A sa grande surprise ce ne fut pas son équipe qui l’accueillit mais le bout des canons de plusieurs armes automatiques : Sept M-16 tenus par des militaires le tenaient en joue.

 

- Posez votre arme par terre, doucement.

 

Jack s’exécuta. Un rapide coup d’œil, lui donna un rapport sur la situation : Tout le commissariat était rempli de militaires. Certains d’entre eux surveillaient des membres du NID qui avaient tenté de fuir l’explosion de leur base ainsi que les "policiers" locaux, qui semblaient commencer à se remettre de l’attaque de SG-1. SG-1, justement était à quelques pas de là à genoux, les mains sur la tête. Au soulagement de Jack, un médecin militaire donnait les premiers soins à sa femme.

Un officier portant le grade de Major s’approcha d’O’Neill.

 

- Qui êtes-vous ? Demanda t-il.

 

Jack baissa les mains ce qui valut un ajustement des armes des militaires qui le tenaient en joue.

 

- Colonel Jack O’Neill, US Air Force. Et vous Major ?

- Major Baldwin, Armée de terre des États Unis. Que signifie tout cela "Colonel" ?

 

L’officier avait insisté sur le "Colonel", prouvant visiblement qu’il ne croyait pas Jack.

 

- Je crois que tout ceci vous dépasse un peu. Disons qu’avec mon équipe nous avons fait du ménage.

- Du ménage ? Votre équipe ? Drôle d’équipe d’ailleurs.

 

En disant cela, il regarda Miria dont l’apparence singulière ne pouvait que l’étonner.

 

- Et vous qui êtes-vous ? Demanda t-il à Miria.

- Un docteur… Vous pouvez m’appeler… Lazare.

- Lazare ?

- Oui vous savez : Morte et Ressuscitée.

- Ben voyons…

- Puisqu’elle vous le dit. Rajouta Daniel.

- Et vous aussi vous êtes médecin ?

- Non. Répondit Teal’C. Je suis plutôt une sorte de spécialiste…

- Spécialiste en quoi ?

- En ce qu’il est spécialisé. Répondit Rachel.

 

Le Major se tourna vers un de ses subordonnés.

 

- Lieutenant St Jones !

- Major ?

- Embarquez-moi cela aussi. Nous ferons le tri à la base.

- A vos ordres.

- Juste une question, comment êtes-vous arrivés jusqu’à nous ? Demanda Jack.

- Les satellites. Expliqua Rachel. Dans la précipitation, Sam a oublié de les remettre en position. Vu qu’ils étaient tous braqués sur ce bâtiment…

- Évidemment…

- Désolé, les plus grands génies commettent des erreurs…

 

Les soldats commencèrent à leur mettre des menottes. Sam fut évacuée sur un brancard. A la surprise du médecin et au soulagement de sa famille, elle commençait à émerger.

 

- C’est quoi ces trucs ? Demanda le Major à O’Neill, en montrant un Zat’ et le gant Goa’uld qui venait d’être retiré de la main gauche du Colonel.

- Ho, ça… Des colifichets et un sèche-cheveux.

- Vous ferez moins le malin à la base. Emmenez-les.

- Ça ira mieux quand j’aurai téléphoné….

 

 

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Quelques jours plus tard, au SG-C :

 

Alors qu’il avançait dans l'un des nombreux couloirs de la base, le Colonel O’Neill fut appelé par un soldat.

 

- Mon Colonel !

- Mmmmm ?

 

L’homme arriva en grandes enjambées devant son supérieur, le salua puis il lui tendit quelque chose.

 

- Cela vient juste d’arriver avec le courrier. J’ai pensé que c’était important et qu’il valait mieux vous l’apporter rapidement.

- Merci.

- Mon Colonel.

 

Le soldat se retira.

Jack étudia ce qu’il venait de recevoir : Il s’agissait d’une carte postale qui lui était adressée particulièrement, à l’adresse du SG-C, chose peu courante. Aucun texte n’était inscrit, ni aucune signature. Jack tourna la carte. Au dos on pouvait lire "Visitez Alcatraz" sur une photo aérienne de l’ancien pénitencier. Jack eut un sourire en coin :

 

- Sacré Maybourn, tu es increvable…

 

O’Neill rangea la carte postale dans une des poches de sa veste et reprit son chemin. Ses pas le menaient à l’infirmerie. Sur place, Daniel était allongé sur un des lits :

 

- Salut Daniel. Alors comment va cette jambe ?

- Ça peut aller. Mais ça irait encore mieux si vous vouliez bien utiliser votre médaillon de soins pour m’arranger ça.

 

Jack, changeant de sujet :

 

- Sam, va bien. Elle gambade à nouveau. Elle ne gardera aucune séquelle de ses blessures.

- Tant mieux.

- N’est-ce pas ?

- Et Miria ?

- Consignée dans ses quartiers. Ce n’est pas encore la grande liberté, mais au moins elle est bien traitée. Et puis nous, nous ne nous amuserons pas à nous servir d’elle comme cobaye pour des soi-disant expériences qui seront potentiellement bénéfiques pour le bien-être de l’humanité.

- Que va-t-il lui arriver ?

- Pour l’instant les grandes instances s’interrogent. Le Général Hammond plaide en sa faveur pour qu’elle suive le même chemin que Teal’C et qu’elle nous donne un coup de main.

- Et vous lui en avez parlé ? Elle est d’accord ?

- Oui et oui.

- Bien.

- Bien.

 

Silence.

 

- Jack ?

- Mmmm ?

- Autre chose ?

- Eh bien… oui. En fait, nous avons parlé d’autre chose.

- Comme ?

- La raison qui me pousse à ne pas soigner votre jambe.

- Jack !

- Daniel ?

- Au fait, je vous prie ! Quel rapport avec ma jambe ?

- Le fait que je ne veux pas que vous participiez à notre prochaine mission.

- Quoi ? Mais pourquoi ?

- Pendant son incarcération, Miria a eu le temps de réfléchir. Et quand je lui ai dit que nous n’avions pas trouvé Janet sur les planètes dont elle nous avait fourni les coordonnées avant sa "mort", elle n’a pas été vraiment surprise. Votre femme avait d’abord pensé que le doc. serait envoyée sur une autre planète que celle qui lui avait servi de centre de formation.

- Jack voulez-vous dire que… ?

- Oui Daniel, d’après Miria, Janet n’a pas dû bouger de la planète où elle a été emmenée lors de son enlèvement… Daniel, nous savons où elle est et nous allons la chercher…

 

 

A suivre…