La Menace.
Auteur : Craby.
Adresse : Craby@Marmotte.net
Résumé : "Ils" arrivent…
Spolier : Avoir lu mes précédentes fics est
conseillé pour une meilleure compréhension de l’histoire.
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Précédemment, dans Stargate SG-1 :
Exemplaires Multiples : La nouvelle équipe SG-1 se
trouve nez à nez avec plus d’une douzaine de doubles dimensionnels de
Samantha Carter, dont certaines ne sont pas bien intentionnées.
Jeunesse Oblige… : Cassandra a pour petit ami le
clone de Jack O’Neill et ça ne plait pas à maman Janet…
Un parfum de Paradis : Daniel envoie SG-1 sur une
planète où vit le dernier des Anciens : Seth. Celui-ci leur fait quelques
révélations sur l’origine de l’humanité. Dans le même temps, l’équipe
délivre, bien malgré eux, un dénommé Caïn, Ancien renégat, qui s’enfuit.
Mourant, Seth annonce que Caïn va revenir avec ses semblables dans le but de
détruire l’humanité.
Accession au Trône : Sam trouve le moyen de faire d’un
symbiote Tok’ra ou Goa’uld une reine. Après avoir testé, avec plus ou
moins de réussite, son procédé sur elle-même, Carter est capturée par
Osiris qui veut, elle aussi, devenir une reine. SG-1 part à la rescousse…
Et maintenant, la suite…
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L’espace, à plusieurs années-lumière de la
Terre :
- Journal de bord du Général Katherine Sheridan, commandant du vaisseau l’USS
Chimera. Après un voyage de trois semaines, je ne peux que féliciter les
membres de l’équipage ainsi que les concepteurs du dernier-né de nos
chantiers spatiaux. Le Chimera se comporte à merveille et chacun des
membres d’équipage donne le meilleur de lui-même. D’après le
navigateur de bord, notre voyage vers la nouvelle base Tok’ra, pardon,
planète Tok’ra devrait durer encore cinq jours. J’espère que ceux-ci
apprécieront le fait que ce soit nous qui leur apportons une Porte des
Etoiles avec son DHD. Signalons aussi la présence de l’équipe SG-1 à
bord. Grâce à la participation du Capitaine O’Neill et de monsieur Quinn
aux opérations scientifiques, nous avons réglé avec une plus grande
efficacité les problèmes de maintenance.
- Café, madame ? Demanda un homme de bord.
- Oui, merci.
Elle attrapa le gobelet en plastique qu’on lui tendit et
but une gorgée du breuvage. Sheridan s’autorisa un sourire. Enfin une mission
reposante.
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Un des ascenseurs du vaisseau Chimera :
Jonas, Rachel et Aris attendaient patiemment que l’ascenseur
les amène à leur destination.
- Au fait, Capitaine… Commença Jonas.
- Mmmm… ?
- Le bruit court à la base que…
- Oui… ? Elle regarda Jonas interloqué. Quels ragots courraient
encore sur elle ?
- Vous… Hésita, le Kelownan.
- Oui… ? Répéta Rachel.
- Il veut savoir si comme le prétend la rumeur vous faites chambre commune
avec le docteur Sarah Gardner. Expliqua Aris avec peu de tact.
- Je fais quoi ?!
- C’est juste pour savoir. Tenta de justifier Jonas.
Aris leva les yeux au ciel :
- Tu parles…
- Apprenez, messieurs les pipelettes, que Sarah et moi ne faisons pas
chambre commune. Il est vrai que je la loge chez moi…
- Ah ? S’intéressa Jonas.
- Par pure… amitié. Expliqua Rachel O’Neill.
- Ben voyons… Murmura Aris Bok.
Rachel reprit sans tenir compte de la remarque de son
voisin.
- Elle ne savait pas trop où aller après qu’on lui ait retiré le Goa’uld
Osiris. Je vous rappelle que ça fait plus de quatre ans de sa vie qui sont
fichus en l’air à cause de tout cela. Cela m’a paru normal de lui
offrir l’hospitalité le temps qu’elle retrouve ses repères. De toute
façon, j’ai une grande maison.
- Bien sûr…
- Evidemment…
- Pourquoi j’ai la nette impression que vous ne me croyez pas ?
- …
- …
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Un couloir du vaisseau :
Derek Whitman arpentait en long, en large et en travers les
couloirs de ce navire. Après trois semaines enfermé ici, il commençait à les
connaître par cœur. Mais que faisait-il là ? C’était justement la
question qu’il se posait et aussi celle que lui avait posée le Major Romanov,
il y a quelque instant. " Il faut bien quelqu’un pour surveiller vos
arrières. " Avait-il répondu. Et ce n’était pas vraiment faux.
Tout avait commencé quand les Tok’ra leur avaient demandé
(comprendre par là, les Terriens) de leur trouver une Porte des Etoiles pour
leur nouveau nid douillet. " Pas de problème " avait
répondu Hammond et les haut-gradés. D’ailleurs, pourquoi y’en aurait-il
eu ? Très rapidement, le Capitaine O’Neill avait fait part de son désir
de faire partie du voyage, histoire de pouvoir non seulement voir ses parents à
l’arrivée mais aussi trifouiller les moteurs du vaisseau lors du chemin. Une
manie qu’elle tenait de sa mère apparemment.
Puis c’était Jonas Quinn qui avait demandé à être du
lot. Le verbiage interminable de O’Neill sur le naquadria du vaisseau avait
déclenché une lueur d’intérêt soudaine dans les yeux du Kelownan.
Aris, tout naturellement, avait expliqué que de toute
façon, quitte à rester enfermé dans cette base ou dans un vaisseau, il
choisirait le vaisseau car au moins, il verrait un nouveau paysage à son
arrivée. Hammond, ne voulant pas revenir sur une énième discussion sur les
autorisations de sortie de la base pour les aliens, donna très rapidement son
accord.
" Il faut bien que quelqu’un vous empêche de
faire des bêtises. " Avait lancé Natalia Romanov. " De toute
façon, je n’ai rien d’autre à faire. ". Et de quatre.
" J’en serai aussi ". Avait lancé
aussi sec Whitman. " Vous ? " S’étonna Romanov.
" Il faut bien quelqu’un pour surveiller vos arrières ".
Cinq sur cinq. SG-1 au grand complet partait pour l’espace.
Whitman secoua la tête. Il aurait pu passer un mois de
vacance avec sa femme, mais non, il avait préféré se lancer dans un voyage
interminable avec ses partenaires…. Avec sa partenaire ?
Impact.
Whitman perdit pied au contact de ce missile humain et finit
sur le sol froid de la coursive.
- Outch ! Major ? C’est vous ?
- Aïe ! Bien sûr que c’est moi. Qui voulez-vous que ce soit d’autre ?
Romanov passa une main dans ses cheveux pour les remettre en
arrière permettant ainsi à son visage d’être visible. Derek s’étonna d’ailleurs
que ceux-ci soient ainsi livrés à eux-mêmes. Natalia les attachait toujours
en mission. Et même en permission, ils étaient en queue de cheval.
- Je vous manquais tellement pour que vous me rentriez dedans avec tant d’enthousiasme ?
Plaisanta l’Anglais.
- Oui, euh… Non ! Je veux dire. Je vous cherchais pour aller manger
quelque chose.
- Manger ? Il est à peine… Il regarda sa montre. Midi douze ?
- Cela fait plus de deux heures que vous m’avez laissée.
- Oh… J’étais pris dans mes pensées et…
Un militaire passa et regarda avec étonnement les deux
officiers, toujours avachis sur le sol.
- Hum… Nous devrions… Suggéra le Capitaine.
- Euh oui…
- Au cas où vous ne vous en seriez pas aperçue, vous êtes sur moi.
- Oh pardon !
Le Major se releva précipitamment. Le Capitaine fit de
même. Il gémit légèrement. Il aurait des bleus au dos demain matin.
Le couple tenta de défroisser leurs vêtements. Derek leva
la tête. Natalia en profita pour remettre, une fois de plus, ses cheveux en
place avec un mouvement de la tête. Sa chevelure vola au vent. Derek trouva
cela… charmant.
Il montra du doigt la source de son étonnement.
- Ah ! Ça… Et posa la main sur son crâne. J’ai cassé mon dernier
élastique. Et vu que le personnel féminin aux cheveux long de ce vaisseau
n’est pas légion…
- Et le Général Sheridan ? C’est bien une femme aux cheveux
longs ?
- Mouais. Natalia était septique. " Excusez-moi, Général, mais
j’ai cassé tous mes élastiques. Vous n’en auriez pas un à me prêter
histoire que ma coupe de cheveux soit réglementaire ? "
Le Capitaine leva les épaules.
Il fut interrompu par une voix dans les hauts-parleurs du
Chimera.
- Alerte générale ! Tout le monde à son poste ! Un vaisseau de
type inconnu se rapproche de nous à grande vitesse !
Le Major et le Capitaine échangèrent un regard. Et d’un
accord commun, ils partirent au pas de course vers la passerelle.
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Passerelle de commandement du Chimera :
- Oh bon sang ! S’exclama l’un des officiers du poste de
commandement lorsqu’il vit les relevés de son écran. Il est plus rapide
qu’un vaisseau Asgard !
- Et donc, largement plus que nous. Pensa Katherine Sheridan.
Le vaisseau apparut devant le Chimera. Sa forme était plus
allongée que le vaisseau terrien. Il était aussi de taille supérieure. De
couleur sombre, pour ne pas dire noir, ses formes étaient plus agressives que
celui des Terriens qui pourtant n’était pas déjà très aérodynamique. Il
y avait, à l’arrière de l’engin, des sortes de grands ailerons ou quelque
chose s’y apparentant. Les deux premiers pointaient vers le haut tandis qu’en
parallèle, deux autres étaient placés sous le vaisseau.
- Bouclier ! Ordonna le Général. Tentez de comm…
Elle ne put finir sa phrase. Tout le Chimera fut secoué à
tel point que plusieurs personne crurent qu’il allait exploser.
- Ils nous tirent dessus ! Hurla l’officier tacticien. Bouclier
inefficace ! Brèche aux ponts trois et quatre !
- Répliquez ! Cria Sheridan. Pilote, sortez-nous de là !
- Armes inefficaces !
Un second tir toucha le vaisseau. Cette fois, la passerelle
fut touchée. Plusieurs militaires trouvèrent la mort dont le Général
Sheridan.
- Hyper propulsion ! Lança le Colonel Sanders, officier en second.
- Propulsion détruite ! Annonça un homme. Encore un tir comme cela et
c’en est fini de nous.
- Colonel ! Il y a une planète toute proche !
- En avant toute ! Propulsion conventionnelle au maximum. En espérant
que nous pourrons nous cacher sur ce monde.
Le Chimera fit mouvement aussi vite qu’il lui était
possible. L’agresseur fit feu une fois de plus. Tout l’arrière du vaisseau
Tauri explosa. Ce fut une carcasse de ferraille enflammée qui rentra dans l’atmosphère
de la planète.
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Plus tard :
Aris Bok poussa un cri de rage pour se motiver Les deux
portes de fer finirent par s’ouvrir. Il souffla. Au bout de la cinquième
fois, il commençait à fatiguer.
- Bon boulot. Annonça le Capitaine O’Neill. Avec sa lampe de poche, elle
inspecta le couloir ravagé. Au moins, celui-là ne semblait pas obstrué.
En avant ! Ordonna t-elle à son petit groupe.
La demi-douzaine de survivants plus les trois membres de SG-1
reprirent leur progression.
- Comment va-t-il ? Demanda O’Neill à Jonas. Celui-ci soutenait le
Colonel Sanders visiblement dans un état de santé pas très brillant.
- Je ne suis pas médecin mais sans soins appropriés…
- Alors ne traînons pas. Et c’est valable pour tout le monde ici !
Nous restons groupés, pas de traînards !
A peine avaient-ils fait
quelques pas que des faisceaux de lampe apparurent dans le couloir adjacent.
- Major ?! Appela Rachel à la vue de son chef d’équipe.
- Capitaine O’Neill ? Est-ce que tout va bien ?
- Nous sommes vivants tous les trois ainsi que six autres membres d’équipage.
- Vous êtes seule ? S’inquiéta Aris.
- Non.
Elle indiqua le passage d’où elle venait. Il en sortit le
Capitaine Whitman ainsi qu’un petit groupe de survivants. Ce qui amenait le
nombre de rescapés à un total de vingt deux.
- Où alliez-vous ? Demanda Natalia à Rachel.
- Vers la soute. Avec de la chance, les F-302…
- Sont tous détruits. Intervint Derek.
- Nous en venons. Expliqua la Russe.
- Alors, nous avons un problème. Nota Aris.
- Sans blague ? Railla le Major.
- Ce qu’il veut dire…. Expliqua Jonas tout en posant délicatement sur
le sol son blessé… c’est que vu l’état de la planète, c’est comme
si…
- Nous allons nous en sortir ! Intervint Rachel.
Elle prit le reste de son équipe en aparté.
- Inutile d’inquiéter plus les hommes. Expliqua t-elle à Jonas
- Je comprends.
- Qu’est-ce qu’elle a cette planète ? S’inquiéta Natalia.
- Elle n’est pas viable. Expliqua Aris
- Comment cela ? S’inquiéta Derek
- Visiblement, vous n’avez pas eu l’occasion de mettre le nez dehors,
nous si. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé ici mais c’est un
véritable hiver nucléaire dehors. Informa Rachel.
- Quoi ?!!
Tous les regards se portèrent sur Romanov. Elle reprit,
un ton plus bas.
- Tu es sûre ?
- Certaine, fais-moi confiance.
- Nous somme mal partis. Conclut l’Anglais.
- Je sais. Avoua Natalia.
- Donc, si nous sortons de cette épave, c’est la mort assurée ?
- Exact, Capitaine. Mais ici ce n’est pas mieux.
- Peut-on espérer des secours ?
- C’est possible, Jonas. Mais dans quel délai ?
- Sans compter que nos agresseurs sont peut-être encore là.
- D’ailleurs, j’aimerais bien savoir qui ils sont.
- Moi, je le sais, Aris.
- Rachel ?
- Seth nous avait prévenus de leur arrivée. Personne n’en a tenu compte.
Assumons-en les conséquences.
Il y eut un silence.
- Les Bannis ? Proposa le chef d’équipe.
- Les Bannis.
Caïn avait rejoint les siens. Et comme l’avait prédit
Seth, son frère de race, ces Anciens renégats allaient décimer l’humanité.
Le Chimera risquait de n’être que le premier d’une longue liste.
Un frisson glacé les parcourut.
- Nous… Nous devons rentrer. Si ce n’est au moins pour prévenir la
Terre et tous les mondes qui abritent des humains qu’un danger bien pire
que les Goa’ulds les menace.
Personne ne fit de commentaires. Mais vu la facilité dont le
vaisseau des Bannis s’était débarrassé du leur, les chances de l’humanité
n’étaient pas très grandes.
- Je vais sortir. Expliqua Aris.
- Vous n’y pensez pas, Aris ? Vous allez mourir.
- Non, je n’ai pas l’intention de mourir. Ni ici, ni nulle part sur
cette planète. Mais pour survivre, il nous
faut un abri. Ce vaisseau est une ruine qui menace de nous tomber dessus à
tout moment.
- Mais…
L’alien leva la main pour inviter l’Anglais à se
taire.
- Laissez-moi finir. Comme vous le savez, mon peuple est plus résistant que
les autres humains. Je suis le plus apte à endurer une dose plus élevée
de radiations.
- Je vois votre raisonnement. Concéda Rachel. Mais il, y a aussi la
poussière, le vent, les orages magnétiques, le froid, peut-être même des
pluies acides.
- Je prends le risque.
- Pas moi. Annonça Rachel.
- Je crois que c’est mon choix et éventuellement celui du chef d’équipe.
Il regarda le Major Romanov. Elle fit de même.
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Une heure plus tard :
Le Major Natalia Romanov fixait l’écoutille par laquelle
Aris Bok avait quitté l’épave. C’était il y a une heure. Et depuis, pas
de nouvelles du membre de SG-1.
Une demi-heure auparavant le
dernier des blessés graves, le Colonel Sanders, avait rendu l’âme, faute de
soins appropriés. Ils n’étaient plus que dix sept. Ils auraient put être un
de plus si Aris était revenu.
Personne ne parlait. Un silence de mort régnait dans la
pièce sombre que seule une lampe torche éclairait par mesure d’économie d’énergie.
Pour eux, la disparition de l’alien faisait tomber à un chiffre proche du
zéro leurs chances de survie.
Le Capitaine Rachel O’Neill soupira. D’une voix ferme,
son supérieur prit la parole :
- Bon ! Inutile d’attendre plus. Maintenant il faut tacher de
survivre jusqu'à l’arrivée des secours.. Notre premier objectif est de
survivre jusqu'à l’arrivée des secours…
- Quels secours… ? Murmura un soldat assis sur le sol se tenant la
tête. Nous allons crever ici, c’est tout…
- Sergent… ! S’exclama le Capitaine Whitman.
Natalia leva la main pour faire signe à son subordonné
de la laisser faire.
- Ecoutez Sergent, et c’est valable pour tout le monde, des secours vont
venir. Ça prendra du temps, je vous l’accorde, mais une chose est sûre,
nous n’abandonnons pas les nôtres. Ils viendront nous chercher. Le tout
est de tenir jusque là. Est-ce bien clair ?
Il y eut un brouhaha d’affirmation.
- Très bien. Je veux un inventaire de l’équipement qu’il nous reste.
Ensuite, nous devrons trouver ce qu’il nous manque pour survivre ici. Elle
écarta les bras pour désigner le reste du Chimera. Enfin, il est
nécessaire de découvrir un endroit plus sûr pour attendre les secours. Au
travail !
Pendant que les hommes se mettaient à répertorier le peu de
matériel en leur possession, Jonas s’approcha de la jeune Russe.
- Je ne voudrais pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais au sujet des
secours, même s’ils arrivent, je doute qu’ils nous trouvent vu l’état
de la planète.
Natalia ne dit rien et planta Jonas sur place. Derek s’approcha
de Jonas :
- Elle le sait, Jonas, elle le sait.
- Oh… Je vois.
- Vous avez entendu ? Demanda le Capitaine O’Neill.
- Quoi donc ? Demanda l’Anglais.
- Chut ! Lança le Kelownan.
- On aurait dit… Reprit la fille de Carter.
- J’ai entendu cette fois. Confirma Derek.
Il se précipitèrent vers l’écoutille.
L’interpellée s’approcha et vit que les trois membres de
son équipe allaient ouvrir l’écoutille.
- Quelqu’un cogne contre la paroi. Expliqua Jonas.
L'issue s’ouvrit. Une nuée de poussière de cendre et de
neige s’engouffra dans la salle.
- Retournez sur vos pas ! Ordonna le Major au reste des survivants.
Inutile que ceux-ci meurent asphyxiés. Pensa-t-elle.
Une large silhouette emmitouflée fit irruption et s’étala
sur le sol.
- Fermez ! Cria Natalia aux trois portiers tout en tirant en arrière
le corps.
Rachel, Derek et Jonas poussèrent aussi fort que possible et
finirent par refermer l’écoutille.
- Aris, est-ce que vous m’entendez ? S’inquiéta la Russe. Est-ce
que ça va aller ?
Celui-ci toussa plusieurs fois en crachant et toussant tout
ce qu’il avait pu respirer ou avaler dehors.
- Je … Kof ! …survivrai. Du moins…Kof !… pour le moment.
- Vous pouvez vous relever ?
- Je crois.
Derek et elle l’aidèrent.
- Retournons avec les autres. L’air devient irrespirable par ici. Proposa
Quinn.
- Bonne idée. Approuva Rachel.
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Quelques minutes après :
Aris avala une gorgée d’eau. Une des rares rations du
précieux liquide en leur possession.
- Dites-moi que vous avez de bonnes nouvelles. Chuchota Nat.
- Nous nous sommes écrasés contre un volcan, en activité qui plus est.
- Génial.
- Et, je n’en suis pas certain vu que la visibilité est réduite, mais je
pense que nous sommes au milieu de toute une chaîne volcanique active.
Le moral déjà très bas de l’équipe atteint les
abysses.
- Mais…
- Oui ?! S’empressa de demander O’Neill.
- Mais sur ce volcan se trouve plusieurs grottes très proches de nous qui
semblent assez profondes.
- Profondes comment ?
- Assez pour nous garder à l’abri des intempéries extérieures et je l’espère
des radiations grâce à la roche. Je ne suis pas allé jusqu’au bout.
- Rachel, Jonas, est-ce que ces montagnes peuvent nous protéger des
radiations ? S’informa Romanov.
- Ça dépend de beaucoup de facteurs, y compris la composition géologique
de la roche, mais…
- …Ça ne peut pas être pire que cette passoire. Conclut le Capitaine O’Neill.
- Alors nous levons le camp. Nous prenons tous ce que nous pouvons et qui
est nécessaire pour notre survie et nous nous mettons en marche.
- Au moins, nous ne serons pas surchargés. Nota Aris à la vue du petit tas
qui formait le matériel inventorié.
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Une grotte :
- Nous allons faire une pause. Annonça le Major.
Les dix huit survivants s’arrêtèrent.
- Nous nous sommes enfoncés de combien, à votre avis ?
- Un kilomètre cinquante. A quelques mètres près. Annonça Jonas Quinn.
- Vous avez compté la distance que nous avons parcourue ? S’étonna
Derek.
- Bien sûr. Pas vous ?
Le Capitaine leva les mains pour montrer qu’il
renonçait.
- Vous avez remarqué que nous ne faisons que descendre et qu’il fait de
plus en plus chaud ? Demanda Aris.
- Il n’est pas impossible que nous soyons proches d’une coulée de lave.
Nota Rachel.
- Génial, si ce n’est pas le froid ou les radiations qui vont nous tuer,
c’est le chaud ! Ironisa l’Anglais.
- Tiens, ça c’est intéressant !
Jonas désigna une paroi de la grotte. Plus particulièrement
les peintures rupestres qui s’y trouvaient.
- C’est fascinant.
- Ca y est, il recommence. Jonas, ce n’est pas le moment.
- Je ne dirais pas cela, Major.
Elle soupira et regarda ses deux subordonnés ainsi qu’Aris.
Ils étaient aussi motivés par cette découverte qu’elle-même.
- Allez-y faites-nous part de vos conclusions. Qu’est-ce qu’ils vous
disent de beau vos dessins ?
- Peintures.
- Si vous voulez. Alors ?
- Alors ? Eh bien, si je mets à part les scènes de chasse et autres
représentations classiques… Je pense que vous devriez jeter un coup d’œil
à ça.
L’équipe s’approcha de la peinture. Chacun pencha la
tête à droite ou à gauche pour essayer de mieux voir l’œuvre.
- Je me fais des idées ou bien on dirait… ?
- Non, non, Capitaine O’Neill, c’est bien… Confirma Jonas.
- Un vaisseau spatial ?
- On dirait. Confirma Derek.
- Et si je comprends bien ces barbouillages, il se serait écrasé sur cette
planète ?
- Oui, Major.
- Et bien, au moins, nous ne somme pas les seuls. Se moqua Aris.
- Vu que la peinture n’est pas de toute fraîcheur, cet événement ne
doit pas dater d’aujourd’hui. Rajouta Jonas.
- Cela pourrait être notre chance ! S’emballa Rachel.
Les treize autres survivants, qui avaient vaguement suivi la
conversation, tentèrent d’en savoir plus après avoir entendu les dernières
paroles du Capitaine O’Neill.
- Major, est-ce que vous avez trouvé un moyen de nous sortir de là.
Demanda un Lieutenant.
- Du calme tout le monde. Ce n’est pas parce qu’il y a je-ne
sais-combien d’années, un soi-disant vaisseau se serait craché sur ce
monde que tous nos ennuis sont finis. Premièrement, il peut être n’importe
où et en plus personne ne sait dans quel état il pourrait être.
- Il est par-là. Annonça Jonas en pointant le fond de la grotte.
- Pardon ? Lancèrent en chœur les membres de l’assemblée.
- Il est par-là. Réitéra le Kelownan.
- Et comment… ?
- Et bien, là, vous avez une flèche qui indique cette direction et elle
est surplombée d’une rune qui veut dire "par-là".
- Vous comprenez… Vous savez "lire" ce truc ?
- Oui, Major. C’est du Picte. Une ancienne peuplade du Nord du
Royaume-Uni.
Dix-huit paires d’yeux regardèrent vers le fond sombre
de la grotte.
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Plusieurs kilomètres plus loin :
- C’est bon ou mauvais, ça ? Demanda un sergent quelque peu inquiet.
- C’est relatif. Expliqua Whitman, lui-même pas certain du comportement
à adopter, tout comme le reste de son équipe d’ailleurs.
La grotte, très sombre jusqu'à présent, était
maintenant éclairée par des torches.
- Ces flambeaux ne sont pas venus ici tous seuls. C’est bien la preuve qu’il
y a ou avait des habitants sur cette planète.
- Qu’il y a, je dirais, Capitaine O’Neill. Expliqua Aris Bok. Une torche
comme cela brûle pendant deux ou trois heures, pas plus.
- Très bien. Nous avançons mais tout le monde reste sur ses gardes. Si
nous tombons sur des autochtones, il y a de fortes chances qu’ils soient
quelque peu de mauvaise humeur vu l’état actuel de leur monde. Ceux qui
ont encore une arme, gardez-la en main. Mais personne ne tire sans mon
ordre. En route.
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SG-C, au même moment, bureau du Général Hammond :
- Alors, docteur Gardner, qu’en dites-vous ? Cette proposition vous
intéresse ?
Sarah Gardner regarda avec attention les documents officiels
que venait de lui tendre le Général Hammond.
- C’est, en effet, une proposition très intéressante. Mais je me demande…
- Oui ?
- Pourquoi moi ? Il y a des gens plus compétents que moi et qui ont un
"passif" moins chargé que le mien. J’ai quand même passé
quatre ans et demi de ma vie sous l’emprise d’un Goa’uld. J’aimerais
savoir ce qui vous a poussé à me demander de prendre la tête du
département d’histoire et archéologie du SG-C. Jonas Quinn par exemple…
- … est brillant mais n’a pas vos connaissances dans ce domaine. Sans
compter qu’il passe la plupart de son temps sur le terrain. J’ai besoin
de quelqu’un ici. Quant à vos quatre années en tant qu’Osiris, c’est
justement une des raisons qui m’a poussé à vous choisir. Vous êtes la
personne idéale pour ce travail.
Sarah se replongea dans les documents.
- Je peux réfléchir ?
- Bien sûr. Toutefois, je ne vous mentirais pas en vous disant que cette
proposition a une durée de vie limitée. Je suis moi-même sujet à des
délais.
- Je comprends. En fin de journée, cela vous va ?
- Parfait.
Le téléphone sonna.
- Excusez-moi. Il décrocha. Hammond ?
Le Général posa la main sur le téléphone de telle
manière que son interlocuteur n’entende pas ce qu’il disait.
- Je vous attends en fin de journée.
- Très bien. Merci Général.
Et Sarah sortit.
Hammond reprit sa conversation téléphonique.
- Monsieur ?
- …
- Oui, monsieur.
- ….
- Tout à fait.
- ….
Le visage du général se durcit.
- Je comprends monsieur. Cela devait arriver, en effet.
- …
- Quand cela doit-il avoir lieu ?
- …
- Si tôt ?
- …
- Je vois. Merci de m’avoir prévenu.
- …
- Au revoir, monsieur.
Hammond raccrocha. Il s’enfonça dans son fauteuil et
poussa un soupir.
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Quelque temps après :
Le petit groupe fit irruption dans une vaste grotte. Si
des torches étaient allumées ici et là, la principale source de lumière
venait d’une rivière de lave à quelque pas d’eux.
Rachel O’Neill indiqua d’un signe de la tête une
direction.
- Je crois que nous avons trouvé les habitants du coin.
Une sorte de campement improvisé fait de bric et de broc
servait de domicile à une vingtaine de personnes. Hommes, femmes et enfants
étaient recouverts de sorte de tatouages runiques.
- Des Pictes, sans doute. Expliqua Jonas.
- Ils n’ont pas l’air très content de nous voir. Nota Rachel
- Euh… Attendez. S’étonna Derek. S’ils sont vivants, cela veut dire
que l’état de cette planète…
- Est récent. Termina Natalia.
- Le vaisseau qui nous a attaqués ?
- Sans doute, Aris. Confirma le Major. Il y a de fortes chances que nous n’étions
qu’un obstacle imprévu sur sa route.
- Mais pourquoi ?
- Euh, je ne voudrais pas vous interrompre. Mais il semble que nous ayons
une visite. Expliqua Jonas tout en désignant cinq hommes armés de lance s’approcher
d’eux.
- C’est normal qu’ils soient… ? Commença le Capitaine O’Neill.
- Nus ? Demanda Jonas. Je crois que oui.
Il est vrai que hormis les tatouages qui les recouvrait
entièrement, ils étaient dans le plus simple appareil.
Les cinq Pictes arrivèrent à leur niveau. L’un d’entre
eux, sans doute leur chef, se mit à déblatérer de grandes phrases sur un ton
agressif.
- Jonas, que dit-il ?
- Aucune idée, Major.
- Comment ça " aucune idée " ? Je croyais que
vous parliez leur langue.
- Je connais leurs runes. Leur langage, c’est autre chose.
Attention !
Visiblement excédé par le comportement de ses
interlocuteurs, l’autochtone chargea le groupe, le Major Romanov en tête.
Natalia s’apprêta à réagir quand une ombre passa devant
elle. Le Capitaine Whitman attrapa la lance de l‘agresseur et d’un
croche-pied le fit tomber à terre. Toujours en possession de l’arme d’hast,
il la fit tournoyer de manière à placer l’extrémité pointue sur la gorge
de son adversaire toujours au sol.
- Capitaine, je vous remercie mais ce n’était pas nécessaire. J’aurais
très bien pu…
- Je sais Major, mais je pense que notre "ami" ici présent sera
plus sensible au fait que ce soit un homme qui l’ait battu et pas une
femme. Pour lui, cela aurait été une humiliation.
- Je vois.
- Et maintenant ? Demanda O’Neill.
Whitman retira la lance de sous la gorge du Picte. En
espérant que les quatre autres n’en profitent pas pour l’embrocher. Il
tendit sa main à l’homme à terre. Celui-ci hésita un instant en
dévisageant son vainqueur. Puis, il attrapa la main de l’Anglais qui l’aida
à se relever. Whitman lui rendit son arme. Le Picte l’accepta avec surprise.
Les cinq tatoués se mirent à converser.
- C’est bon ou mauvais, ça ? S’informa Rachel.
Le chef des Pictes leur fit signe de les suivre. Visiblement,
ils invitaient les Terriens à se joindre à eux.
- Ça a l’air bon. Nota le Major. Allons-y. Mais faites attention à ce
que vous dites ou faites. Je ne voudrais pas vexer nos nouveaux
"amis".
---------------------
Autour d’un feu :
- Ça se mange ? Demanda Derek à Jonas.
- Chez pas mauvais. Répondit le Kelownan en mâchouillant la patte que leur
avaient offerte les locaux.
A quelque pas de là :
- Major.
- Sergent ?
- Les premiers cas d’irradiation se sont manifestés. Que ce soit chez
nous ou chez les autres. Expliqua un des hommes du Chimera.
- Je sais, sergent, je sais. Discrètement, elle essuya le sang qu’elle
venait de cracher.
- Major !
- Quoi encore… ?
Elle se tourna vers un petit groupe qui se dirigeait vers
elle. Parmi eux Aris et O’Neill.
- Vous devriez venir voir ce que nous avons trouvé. C’est plutôt
intéressant.
- Et qu’est-ce…
Elle ne finit pas sa phrase. La terre trembla.
- Génial ! Nous avions bien besoin de ça !
- Je ne suis pas géologue. Expliqua Rachel. Mais vu l’activité
volcanique qui se trouve juste en dessus de nous, nous avons eu de la chance
que ce ne soit pas arrivé auparavant.
- J’ai l’impression que cette grotte va vite devenir invivable. Qu’est-ce
que vous vouliez me montrer vous deux ?
- C’est par-là.
- Capitaine Whitman ! Je vais avec Aris et le Capitaine O’Neill faire
un tour. Gardez le fort en mon absence.
- A vos ordres.
- Porter, Castleman, Jordano. Venez avec nous.
Les trois soldats acquiescèrent.
Elle se retourna vers les deux membres de son équipe.
Ils se mirent en route.
- Nous avons eu un peu de mal à rentrer car nos nouveaux amis étaient
réticents à l’idée que des étrangers pénètrent dans ce lieu.
- De quoi parlez-vous, Aris ?
- De ça.
Elle montra un escalier sculpté dans la pierre qui menait
dans une autre grotte. Deux grands braseros brûlaient de chaque côté de l’entrée.
Deux Pictes les attendaient.
- Ils vont nous laisser entrer ? S’inquiéta le soldat Castleman.
- Ils n’ont rien dit la première fois.
Romanov avança suivie par le reste du groupe. Les Pictes se
contentèrent de les saluer quand ils passèrent devant eux.
Les six Terriens débouchèrent dans une grotte beaucoup plus
modeste que la précédente illuminée par un grand nombre de braseros et de
torches. Sur les murs, on pouvait voir de nombreuses peintures rupestres.
- Ça ressemble beaucoup à ce que nous avons vu dans la grotte qui nous a
amenés ici. Nota Natalia.
- Il faudrait demander l’avis de Jonas mais je pense qu’il doit s’agir
d’un lieu de culte ou bien sacré.
- Major. Appela le soldat Jordano.
Il désigna l’entrée de la grotte. Les deux Pictes les
avaient suivis, mais ceux-ci semblaient garder leur distance. Le Major prit
bonne note de leur présence.
- Autre chose ? Demanda t-elle à son équipe.
- Oh oui ! Regardez.
Le Capitaine O’Neill en tête, ils se dirigèrent vers le
fond. A la vue de ce que voulait lui montrer son amie, Natalia leva un sourcil.
Ils faisaient face à ce qui semblait être une porte de fer où l’empreinte d’une
main humanoïde était dessinée.
- Ça c’est intéressant.
- Avant de tenter quoi que se soit, nous avons préféré vous appeler.
Le Major acquiesça de la tête, tout en fixant la
"porte".
- Est-ce que vous croyez que cela pourrait être les restes d’un
vaisseau ?
- Nous l’espérerons, Major.
Soudain sol trembla. Plus violemment que la fois
précédente. Des morceaux de pierre tombèrent du plafond.
- Bon, le temps n’est plus à la discussion. Le Major Romanov posa sa
paume sur l’empreinte.
- Parce que vous croyez vraiment que… Commença Aris Bok.
La porte émit un son de décompression. Elle s’enfonça
légèrement avant de glisser sur le côté.
- Vous disiez ?
- Moi ? Rien.
- Porter, Castleman. Retournez au "camp de base". Dites au
Capitaine Whitman de prendre tout le monde et de venir ici. Le
" tout le monde " comprend aussi les habitants du coin.
- A vos ordres.
Les deux soldats partirent.
- Et nous ? Demanda Jordano.
- Nous allons visiter. Expliqua Romanov en franchissant la porte.
A peine avait-elle mis le pied de l’autre côté que la
lumière fut.
- Qu’est-ce que… ?
- Des détecteurs de mouvement, sans doute.
- Après tout ce temps, Capitaine ? S’informa Jordano.
- Il a raison. Confirma Aris en rentrant le dernier. Vous avez vu, c’est
en parfait état. Non seulement après un si long moment, mais aussi après
un crash.
- Vous savez ce qui est le pire ? C’est que j’ai l’impression d’être
dans Startrek.
En effet, le quatuor se trouvait dans une coursive très
high-tech. Ce couloir s’enfonçait des deux côtés de leur position et de
nombreuses portes, qui sans doute étaient à ouverture automatique, étaient
placées sur le mur intérieur.
- Star quoi ? Demanda Aris.
- Je vous expliquerai. Répondit Rachel en tapotant l’épaule de son
coéquipier, trop contente de pouvoir, enfin, dire cette phrase qui lui
avait été servie si souvent.
Sans que rien ne le laisse prévoir, une sorte de rayon de
lumière orange passa sur chacun d’entre eux.
- C’était quoi ça ? S’inquiéta Jordano.
- Capitaine ?
- Je ne suis pas sûre, Major.
Un deuxième rayon, bleu cette fois-ci, passa en s’attardant
plus longtemps sur chacun membre du groupe.
- Capitaine ? Réitéra le Major Romanov.
- Je pense que le premier doit être une sorte de sonde. Mais pour ce qui
est du second…
- C’est un traitement anti-radiation et pathogène à large spectre.
Expliqua l’ancien chasseur de prime.
- Vous connaissez ? S’étonna Natalia.
- Non, c’est marqué là.
- Pardon ?
- Quoi ?
- Hein ?
Aris regardaient une sorte d’écran incrusté dans une
paroi.
- En effet, c’est marqué… Constata Rachel.
- C’est moi ou l’américanisation de la galaxie va vraiment très
vite ?
- Je vous demande pardon, Major ?
- Elle a raison, c’est écrit en anglais.
- Une civilisation humaine issue d’un peuple d’origine anglophone ?
Proposa Jordano.
Rachel, Natalia et Aris échangèrent un regard.
- Possible mais… Aris, ce truc est apparut quant ?
- Quand le soldat Jordano a demandé ce qu’il s’était passé, Major.
- Donc, c’est un système vocal ?
- Il semble.
Natalia se frotta le menton avec sa main signe qu’elle
réfléchissait.
- Je me demande si…
- Demande quoi ? Demanda Jordano.
- " Que vient-il de nous arriver ? " (En russe dans
le texte). Demanda Natalia à haute voix.
Et l’anglais du texte laissa place à de caractères
cyrilliques.
- Oh… Fit Rachel.
- Major, je suis perdu. D’où vient ce vaisseau ?
- Je sais que ça paraît dingue mais je pense qu’il ne faut pas demander
de " où ? ", mais de " quand ? ",
Jordano, de " quand ? ".
- Le futur ? S’étonna le soldat. En effet, c’est dingue.
- Vous savez, à force, y a plus rien qui nous surprend. Avoua Rachel
blasée.
- Un vaisseau terrien venu du futur qui se serait écrasé sur cette
planète ? C’est de la science fiction. Le voyage dans le temps, c’est
impossible ! Lança le militaire.
- Ah oui ? Et moi je suis là comment ? Demanda le Capitaine O’Neill.
- Mais… Balbutia l’homme. Comment ?
- Chaque chose en sont temps. Vous parliez de science fiction…Ordinateur…
Mode vocal enclenché. Tenta Romanov.
- Mode vocal enclenché. Répéta une voix synthétique.
- Ceux qui ont fait cet engin ont un sacré sens de l’humour, c’est de
plus en plus du Startrek. Murmura la Russe. Ordinateur, combien de formes de
vie à bord de cet appareil ?
- Quatre formes de vie sont présente à bord.
- Juste nous… En déduit O’Neill.
- Ordinateur, où sont passés les membres d’équipages de ce
navire ?
- Le dernier membre d’équipage de l’I.S.S. Excalibur est décédé le
17 août 2061.
Natalia siffla d’admiration.
- 2061 ?
- Date actuelle ? Demanda Rachel.
- 14 avril, 3710. Répondit l’ordinateur.
Ils firent un calcul rapide :
- 1649 ans que ce truc est sous terre ?! S’exclama Jordano.
- Ordinateur, quelle est la cause de la mort des membres d’équipage ?
- La plupart des membres d’équipage sont morts suite à l’atterrissage
brutal de l’I.S.S. Excalibur.
- Quelle était la mission de l’I.S.S. Excalibur ?
- Cette information est classée confidentielle.
- Quel est l’état de l’I.S.S. Excalibur ? C’est peut être notre
chance. Murmura Ray.
- L’I.S.S. Excalibur est parfaitement opérationnel. Les systèmes de
maintenance et de régulation ont réparé les dégâts produits lors du
crash.
- Yes ! C’est bon pour nous. S’exclama O’Neill.
- Du calme. Ordinateur, le vaisseau peut-il décoller ?
- Information insuffisante. L’officier scientifique doit rentrer les
données des détecteurs dans la base de données de l’ordinateur.
- La passerelle ?
- Sans doute.
- Comment nous y rendons-nous ?
- Ordinateur, quel est le chemin de la passerelle ?
Des flèches lumineuses apparurent sur le sol.
La terre se mit à trembler une fois de plus. Mais cette fois
ci, non seulement les secousses ne s’arrêtèrent pas mais Natalia et les
siens peinèrent à tenir debout.
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A l’extérieur du vaisseau, dans la grotte :
- Allez ! Allez ! Hurla le Capitaine Whitman tout en faisant des
gestes de grande amplitude pour indiquer aux autres la direction du
vaisseau.
La terre tremblait. Le plafond commençait à s’effondrer
et du magma s’insinuait par des fissures ici et là. Plus grave, la rivière
de lave qui coulait à quelques pas s’apprêtait à déborder menaçant de les
engloutir tous.
Des femmes criaient, des enfants pleuraient, mais tous se
dirigeaient vers la "grotte sacrée" en emportant tout ce qu’ils
pouvaient parmi leurs maigres possessions. Le
temps n’était plus aux croyances pour les Pictes mais à la survie. Derek et
Jonas avaient eu du mal à convaincre ces autochtones de se réfugier dans la
caverne. Sans doute qu’ils craignaient la colère de leurs dieux. Cette
secousse tellurique avait fait tomber leurs dernières hésitations : les
dieux leur pardonneraient sans doute cette entorse au protocole car il s’agissait
de sauver la vie de leurs fidèles.
- Par ici ! Allez, vite ! Commanda Jonas aux premiers Pictes qui
rentrèrent dans le vaisseau.
Les autres soldats terriens s’efforçaient d’aider l’évacuation,
portant matériel et aidant les personnes ayant du mal à se déplacer.
- Jonas ! Où est Whitman ?! Cria Romanov pour se faire entendre.
- Il est resté en arrière ! Expliqua le Kelownan.
- C’est pas vrai ! Capitaine O’Neill, je vous confie le bébé.
Elle repartit en courant vers l’endroit que tous le
monde essayaient de fuir.
- Attendez-moi ! Cria Jonas Quinn lui emboîtant le pas.
Revenu sur leur point de départ, le duo vit une femme qui
hurlait en regardant par delà la rivière de lave, qui à présent, coupait la
vaste grotte en deux. De l’autre côté, Derek Whitman tenait fermement un
petit paquet emmitouflé qui hurlait tous ce qu’il pouvait.
- Bozeh Moï ! Lança Natalia au vu de la scène.
Franchir le torrent de lave semblait être un exploit
irréalisable.
Jonas regarda aux alentours, cherchant désespérément une
solution :
- Capitaine ! Là ! Hurla t-il en désignant une direction.
A un endroit, plusieurs îlots de pierre étaient encore
émergés de la lave. C’était très dangereux mais vu la situation, il
fallait tenter le coup.
Whitman se dirigea vers le lieu dit. Toujours en serrant
précieusement son "trésor", il prit son élan et sauta sur le
premier rocher. Natalia retint son souffle. L’atterrissage fut réussi.
- Encore un effort… Murmura la Russe.
Mais la tache se compliquait vu qu’il n’était plus
possible à l’Anglais de prendre de l’élan. Il recula autant que possible
et s’apprêta à tenter son saut quand sa cible s’immergea dans la lave.
Ce fut d’abord de la stupéfaction que l’on put lire sur
le visage du Capitaine, puis la résignation. Cette fois, les jeux étaient
faits.
- Jonas, attrapez ! Cria t-il. Tiens-toi bien bébé, ça va secouer un
peu.
Dans un lancer aussi précis que possible, Derek lança le
couffin vers son équipier. Celui-ci l’attrapa en se laissa tomber au sol pour
amortir le choc. L’enfant pleurait tout ce qu’il pouvait, mais il était en
vie. Sa mère, sans se soucier de Quinn, récupéra sa progéniture et partit en
courant rejoindre ses congénères.
Derek eut un petit sourire et lui fit signe de la main en
guise d’adieu.
Jonas, à peine relevée, attrapa Natalia par la taille et la
tira en arrière. Ils finirent sur le sol mais évitèrent d’être écraser
par un pan de plafond qui s’écroulait.
- Venez !
- Je ne le laisserai pas !
- C’est déjà trop tard !
- Non !
- Il est déjà mort ! Venez, vous dis-je ! Ordonna l’alien. Il
n’aurait pas voulu que vous finissiez ainsi !
Elle hésita un instant. Puis, tirée par Jonas, Natalia
s’enfuit pour éviter roche et lave.
---------------------
Vaisseau Excalibur :
- Fermez ! Cria Jonas, en rentrant en dernier.
Aris referma l’écoutille de la même manière qu’elle
fut ouverte.
- Où est le Capitaine Whitman ? Demanda t-il.
Romanov ne répondit pas et partit dans la direction qu’indiquaient
les flèches lumineuses sur le sol.
Quinn secoua la tête.
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Passerelle de commandement :
La porte automatique s’ouvrit et laissa rentrer le Major
Romanov. Le Capitaine O’Neill et un autre soldat étaient déjà sur place.
L’endroit était une salle assez vaste en forme de
demi-sphère. Natalia distingua très vite les différentes fonctions de chaque
place : au centre, légèrement surélevé, le siège du commandant de
bord. En arrière et encore plus en hauteur se trouvait deux pupitres de
commande. Celui à gauche de la porte d’entrée où se trouvait déjà Rachel
devait être le poste dit "scientifique", là où l’on gérait les
détecteurs et autres formes de scanner. En parallèle, à droite le pupitre de
la "tactique", là où se gérait les systèmes d’armements et de
défenses du vaisseau. Enfin, en contre bas, juste en face des trois écrans
accroché au mur, le pupitre et le siège du navigateur et pilote. Malgré ses
années d’avance, ce vaisseau terrien gardait la configuration de ses
prédécesseurs.
- Rapport. Ordonna le major d’une voix froide.
- Alors, sur le plan technique, si j’ai tous bien compris comment marche
cet engin, nous devons pouvoir décoller.
- Malgré la montagne qui est en dessus de nous ?
- Affirmatif, Major. Confirma le Lieutenant qui aidait O’Neill. Nous
devrons pousser les moteurs à fond et nous servir des boucliers comme…
- Chasse-neige ? Proposa Rachel.
- J’allais dire bulldozer, mais ça me va. Bref, il faudra utiliser les
boucliers pour pousser tout ça, mais c’est faisable.
- Dans combien de temps ?
- Houla ! Fit Rachel. Pas trop vite. Nous sortir de là est une chose
mais piloter cet appareil en est une autre.
- C’est vrai, Major. Confirma le Lieutenant. C’est comme si l’on
passait d’une vielle Ford-T au dernier modèle de cette année.
- Je vois. Le principe est le même mais il vous faut vous familiariser avec
les améliorations.
- C’est ça ! Répondirent les deux officiers en chœur.
- Bien, dans ce cas là ne perdez pas de temps. Personnellement, j’aimerais
bien rentrer et je suis sûre que je ne suis pas la seule.
- A vos ordres.
- Heu… Major, où sont les autres ? Questionna Rachel. J’apprécierais
un coup de main de leur part.
- Jonas doit être en salle des machines. Quant à Aris, il cherche un coin
pour loger les Pictes.
- Et le Capitaine Whitman ?
Romanov se raidit.
Elle sortit, laissant ses deux subordonnés sous le choc.
---------------------
Salle des machines :
- Jonas ? Où en êtes-vous ? C’est quoi ce truc ? S’étonna
Romanov.
La grande pièce qui se nommait, à juste titre, salle des
machines avait pour centre un large cylindre dont l’intérieur brillait d’une
lumière jaune-orangée.
- Un "bébé soleil". Expliqua Jonas en sortant d’on ne sait
où.
- Un quoi ?!
- C’est la meilleure définition que j’ai trouvé. Mais j’en parlerais
au Capitaine O’Neill pour le nom. C’est la source d’énergie du
vaisseau.
- Une sorte de réacteur nucléaire ?
- Autant comparer une pile d’un volt cinq à un réacteur nucléaire,
justement. Pour être franc, je n’ai aucune idée de la façon dont les
ingénieurs ont fait ce truc. Tout ce que je peux vous dire c’est que ça
dépasse de loin tous ce que nous connaissons. C’est au moins du niveau
des Asgards, si ce n’est des Anciens. Et ça doit avoir une durée de vie
d’au moins quelque million d’années.
- Ce qui explique pourquoi le vaisseau est encore opérationnel.
- Venez voir, j’ai quelque chose à vous montrer.
Ils se dirigèrent vers un mur et Jonas ôta une plaque de
fer et désigna un lot de circuits complexes.
- Vous voyez ça.
- Et ?
- Pur produit Asgard.
- Vous êtes sûr ?
- Certain. Et-ce n’est pas tous. Par ici.
Ils grimpèrent au niveau de la passerelle qui surplombait et
faisait le tour de la pièce. L’alien montra de nouveaux composant à son chef
d’équipe.
- Je peux me tromper, mais ça c’est Tollan.
- Tollan ?! Mais c’est…
- Impossible ? C’est aussi ce que je me suis dit.
- Les Asgards auraient pu…
- Nous offrir leur technologie ? J’y ai pensé aussi.
- Mais les Tollans….
- Sont tous morts et de toute façon ne nous auraient rien donné de leur
vivant.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? S’inquiéta la Russe.
- Et bien, il faudrait une inspection en profondeur de ce vaisseau, mais je
suis prêt à parier, que ce vaisseau "Terrien" ne doit pas avoir
beaucoup de pièces d’origine de votre monde.
Silence.
- Bon. Admettons. Mais pour le moment ce n’est pas notre premier souci.
Tant qu’il peut nous renvoyer chez nous, je me contenterais de savoir qu’il
vole. D’ailleurs, rassurez-moi, il vole ?
- Ho oui ! Il vole. Et sans doute plus vite que nous ne pouvons l’imaginer.
- Ça me va. Rendez-vous sur la passerelle de commandement. Le Capitaine O’Neill
va avoir besoin de vous pour faire voler cet oiseau.
- J’y vais. Au fait, vous savez qu’il y a des interphones dans ce
vaisseau ?
- Je sais.
- Oh… Euh… Vous auriez pu vous en servir pour me prévenir de rejoindre
le Capitaine.
- Je sais. Mais un commandant doit connaître les moindres recoins de son
navire, Jonas.
- Je comprends. Major…
- Oui ?
- Est-ce que…ça va ?
- Ça ira, Jonas, ça ira. Merci.
---------------------
Infirmerie du vaisseau :
- C’est vraiment très intéressant.
- Si vous le dites, Sergent.
Natalia fit son entrée.
- Que se passe t-il, Aris ?
- Major ! Aris semblait soulagé de voir sa coéquipière. Je vous
informe que j’ai visité les couloirs et salles de ce vaisseau en long, en
large et en travers sans trouver personne. Ni cadavre de membres de l’équipage.
Il semble que le système d’entretien soit particulièrement efficace et
je l’en remercie, car je me voyais mal, en plus, m’attribuer le rôle de
fossoyeur. Suivant vos ordres, les autochtones sont consignés dans des
quartiers du navire. Vu leur état émotionnel, je ne vous promets pas que
lesdits quartiers restent dans l’état où ils les ont trouvés.
- Ce qui est normal quand on sait qu’ils viennent de rentrer dans un lieu
qui transforme la nuit en jour. Tant qu’ils n’en sortent pas.
- J’en doute. Vu leur connaissance en électronique, je ne pense pas qu’ils
puissent forcer leur serrure. Quant à plier des murs en trinium…
- Parfait.
- Ah ! J’allais oublier.
Aris Bok sortit de derrière son dos une arme : un
pistolet.
- D’où ça sort ?
- De l’armurie.
Natalia éjecta le chargeur de l’arme et regarda ses
munitions.
- Comme vous pouvez constater, pas d’arme à énergie, bien qu’il y ait
des zat’. Il y avait aussi des fusils d’assaut de type qui me sont
inconnus. Mais je ne suis pas un expert en
armement terrien. Un problème ? Demanda t-il en voyant la Russe
plisser le front.
- Ce sont des balles en Trinium avec une pointe de naquadah.
- Et ce n’est pas bien ?
- Si, si. Disons que c’est assez étrange quand on sait que
"normalement" ce genre de munitions ne devrait être accessible qu’à
la fin de cette année.
- Logique puisque ce vaisseau vient du futur.
- Logique, oui… Et pour ce qui est de cette infirmerie, quelque chose d’intéressant ?
- Sergent ! Appela Aris.
- Oui, monsieur Bok ? Major.
- Sergent.
- Allez-y, Sergent. Expliquez au Major ce que vous m’avez dit.
- Et bien, je ne suis pas médecin, mais j’ai quelques bases.
- Et ?
- Vous voyez cette appareil ?
- L’espèce de scanner ?
- Ce n’est pas un scanner. Enfin si, mais pas seulement ça.
- Au fait sergent, au fait.
- Je crois, je pense, il me semble que c’est un…
"régénérateur".
- Un quoi ?
- Un régé…
- Oui, j’ai compris, mais que voulez-vous dire par-là ?
- Cet appareil a les mêmes principes qu’un sarcophage Goa’uld.
Aris et Natalia échangèrent un regard inquiet.
- Enfin, je ne dis pas que ça ressuscite quelqu’un. Il faudrait essayer,
et personnellement, je ne suis pas volontaire pour me suicider juste par
curiosité.
- Vous dites que cet engin a les mêmes avantage qu’un sarcophage. En
a-t-il les inconvénients ?
- Aucune idée. Je ne suis pas ingénieur.
- Pff… Bon que personne ne touche à cette machine, ni à aucune autre se
trouvant ici d’ailleurs. Vous m’avez compris Sergent, c’est un
ordre !
- Compris, Major. Pas de problème.
- Bien. Aris, venez avec moi, nous sommes attendu sur la passerelle.
---------------------
La passerelle, quelques heures après.
- Commandant sur la passerelle. Annonça le Lieutenant à l’entrée de
Natalia.
- Où en somme-nous ? Demanda t-elle.
- Avec l’aide de Jonas, le Lieutenant et moi-même avons fait quelques
découvertes intéressantes dans les banques de données du vaisseau.
Expliqua Rachel.
- Du genre ?
- Et bien, la plupart des informations, genre journal de bord sont
verrouillées. Sans doute un protocole en cas de "naufrage".
- Etrange, j’aurais pensé que ce genre d’informations serait, au
contraire, accessible facilement. Au cas où si quelqu’un trouverait ce
vaisseau, comme c’est le cas.
- Sauf en cas de guerre. Précisa Aris.
- En guerre ? Les Terriens du futur sont en guerre ? S’étonna
Natalia. Contre qui ?
- Aucune idée. Bien que certains détails me laissent à penser qu’ils
sont en guerre… O’Neill hésita.
- Oui ?
- Contre tout le monde.
- Pardon ?
- I.S.S. Excalibur. C’est I.S.S., c’est pour Empire StarShip. Vaisseau
Spatial de l’Empire.
- L’Empire ? Quel Empire ?
- L’Empire Terrien, bien sûr ! Expliqua Rachel.
- Nous sommes devenus des conquérants ? Nous, les Terriens ?! C’est
une blague ?!
- Il semble pourtant que si. Avoua Jonas, bien embêté.
- Bozeh Moï… Mais comment…Comment en sommes-nous arrivés là ?
Natalia était désemparée.
- Euh… Du calme. Fit Jonas. J’ai une théorie qui pourrait, peut-être,
l’expliquer.
- Elle ne tient à rien votre théorie, monsieur Quinn.
- Faut avouer… Avoua Jonas.
- Laissez le dire Lieutenant.
- Merci, Major. Voilà… Tout à l’heure en salle des machines, je vous
ai montré des composants d’origine Tollan…
- Oui. Et… ?
- Et bien, ne sont-ils pas tous morts et leur planète un champ de
ruine ?
- Si et alors ?
- Comment des Terriens du futur peuvent s’être procurés la technologie d’un
peuple mort depuis des lustres ?!
- Un des leurs a survécu, il y avait des "restes" technologiques
sur leur planète ou bien sur une autre planète. Proposa Aris.
- Pour un survivant, c’est possible. Avoua Quinn, mais j’ai vu leur
planète, il n’y a plus rien, un vrai désert. Les Goa’ulds n’ont pas
lésiné sur le bombardement. Quant à trouver leur technologie sur un autre
monde, je vous rappelle que l’on parle des Tollan, le peuple le plus
autarcique qui existe.
- Jonas, je commence à avoir mal au crâne. Allez au fait,
voulez-vous ?
- Bien sûr. Ce que je veux dire, c’est qu’il se peut, je dis bien
" peut " que ce vaisseau, non seulement, vienne du
futur, mais en plus d’une dimension parallèle.
Silence.
- Je vous l’avais dit que c’était dingue. Annonça le Lieutenant.
- C’est une théorie. Précisa Jonas.
- Qui tient principalement que de la technologie Tollan fait partie de ce
navire ?
- Euh… oui…
- C’était juste pour vérifier que j’avais tout compris. Juste une
question.
- Major ?
- Est-ce que cela change quelque chose de savoir d’où vient cet
appareil ?
- Euh non.
- Ah ! Merci, vous me rassurez. Alors en route, nous rentrons. Aris,
vous maîtrisez le poste tactique ?
- Bien. Jonas, la console scientifique. Lieutenant, allez en salle des
machines, au cas où. Capitaine O’Neill…
Natalia s’assit sur le fauteuil de commandement. Le
Lieutenant quitta la salle.
- …prenez la barre. Voyons voir si vos talents de pilote sont à la
hauteur de ce challenge.
- Je relève le défi, Major.
Rachel s’assit au poste de pilotage.
- Capitaine, décollage. Exécution !
- A vos ordres.
- Boucliers levés. Annonça Aris.
- C’est parti.
Le vaisseau se mit à trembler.
- Les boucliers et l’intégrité de la coque tiennent bon. Précisa Jonas.
Les générateurs sont o.k. Tout va bien.
- Accrochez vos ceintures, éteignez vos cigarettes, relevez les tablettes
se trouvant devant vous, nous décollons. Plaisanta Ray.
Il y eut un bruit énorme venant de l’extérieur,
signifiant que la pierre cédait sous la poussée des machines.
- Jonas, vous pouvez mettre ces écrans en marche ?
- Il suffit de demander.
Et les trois écrans donnèrent une vue sur l’extérieur.
SG-1 pouvait voir le vaisseau s’élever à travers la tempête.
- Nous sortons de l’atmosphère. Expliqua Jonas.
- Cet appareil est une vrai petite merveille ! S’exclama Rachel O’Neill.
Il pourrait se piloter les yeux fermés.
- Avec le pilotage automatique, ce n’est pas dur… Se moqua Aris.
- Capitaine, calculez une route vers la Terre.
- A vos ord…
- Major ! Appela Jonas. Trois écho-radars se dirigent vers nous à
toute vitesse.
- Je les ai. Confirma Aris. D’après nos détecteurs à longue portée,
ils sont lourdement armés.
- Aris, rassurez-moi, ce sont les nôtres ?
- J’ai bien peur que non.
- Oh flûte… Elle ferma les yeux quelques secondes, en espérant qu’en
les réouvrant, ils auraient disparu.
- Que faisons-nous ? Demanda le Kelownan.
- Capitaine, en hyperespace, sortez de nous de là. Vite !
- Très bien.
Le vaisseau s’engouffra dans le vortex bleu.
- Ils nous suivent. Annonça Aris Bok.
- Que quelqu’un me rassure, nous allons plus vite qu’eux ?
- J’ai peur que non, Major. Expliqua Jonas Quinn. A cette allure, ils nous
rejoindront dans… douze heures. Ils ne sont que légèrement plus rapides
que nous. Précisa t-il.
- Arrivée dans le système solaire ?
- A cette allure ? Dix sept heures et quelques minutes.
- Que fait-on, Major ?
- Aris, quel est notre armement ?
- Et bien, nous avons des disrupteurs phasiques et des missiles à énergie
ionique.
- Phasers et torpilles… Murmura Natalia. On s’y croirait presque…
- Major ?
- Jonas, je veux parler à l’équipage.
- Allez-y.
- Hum… Ici le Major Romanov, il est de mon devoir de vous informer que
nous sommes poursuivis par trois appareils hostiles, sans doute des Bannis.
Etant dans l’incapacité de les distancer malgré les performances de
notre vaisseau, j’ai décidé que nous allions les affronter… J’ai
conscience des risques mais nous n’avons pas le choix. J’espère que l’effet
de surprise plus la technologie d’avant-garde de l’Excalibur nous
donnera un avantage… tenez-vous bien car nous risquons d’être secoués.
Elle fit un geste à Jonas qui coupa la communication.
- Aris, levez les boucliers et préparez notre armement. Capitaine, sortez
de l’hyperespace et faites demi-tour pour faire face à l’adversaire.
Nous passons en tactique de guerre.
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SG-C, bureau du Général Hammond :
On frappa à la porte.
- Entrez. Lança George Hammond.
Un officier rentra dans le bureau.
- Mon Général, nous venons d’apprendre que le vaisseau Chimera n’a pas
envoyé son rapport journalier. Je me suis dit que cela vous intéresserait
de le savoir vu que SG-1 est à bord.
- Est-ce que cela peut être dû à une panne du réseau de
communication ?
- Si c’est le cas cela vient de leur coté, monsieur.
- Je vois. Merci, lieutenant.
L’homme sortit.
- Dans quel pétrin se sont-ils fourrés cette fois ci …?
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Dans l’espace, l’Excalibur :
- Accrochez-vous ! Annonça Rachel.
En guise de demi-tour, c’est un looping qu’avait
effectué le Capitaine O’Neill.
- Ooooh… Gémit Jonas sentant son cœur et son estomac se retourner.
- Aris, les missiles sur le navire du centre, tir de couverture avec les
disrupteurs sur les deux de côté ! Ordonna Romanov. Feu !
Aris s’exécuta.
Les deux appareils Bannis, des cotés, tentèrent une manœuvre
dans le but de s’éloigner de celui du centre, mais l’effet de surprise
était pour les Tauri. Les "torpilles" firent toutes mouche,
provoquant de sérieux dégâts à la cible.
- Touché ! Fit Rachel pour elle-même.
- Aris, quelle est leur situation ? Questionna le Major.
- Cible principale sérieusement endommagée mais encore opérationnelle.
Dégât mineur sur les deux autres.
- Les deux des flancs font feu ! Annonça Jonas.
L’Excalibur trembla sous l’impacte des tirs.
- Dommages superficiels, les boucliers tiennent.
- Inversez les cibles, Aris, cette fois ci. Torpilles sur les deux de côté
et finissez celui endommagé avec les phasers. Commanda Natalia.
Aris s’exécuta. Trois rayons de lumière mirent à mort l’appareil
ennemi déjà bien mal en point. Le navire Bannis de gauche reçut ces deux
missiles sur le flan lui provoquant de sérieux dommages. Celui de droite devait
avoir un meilleur pilote ou était plus chanceux car un des missiles le rata et
l’autre ne lui provoqua que des dommages superficiels.
Les Bannis répliquèrent. Un des tir passa les boucliers de
l’Excalibur.
- Il s’adapte à nos boucliers Annonça Aris.
- Je vais tenter de modifier leurs fréquences pour leur rendre leur
efficacité. Expliqua Quinn.
- Faites vite !
- Je fais ce que je peux, Major !
- Capitaine, placez nous entre les deux navires, avec un peu de chance un de
leurs tirs perdus touchera l’autre.
- A vos ordres !
- Aris, cible unique, le vaisseau endommagé. Feu de toutes les armes !
Les trois vaisseaux déchaînèrent un véritable
spectacle de lumière dans le vide spatiale. Un engin Bannis explosa.
Un autre tir des alien fit mouche sur l’Excalibur.
- Jonas ! ?
- Je fais ce que je peux, ils se sont réadaptés à mes modifications.
- Nous avons un problème, le système de tir des "torpilles" est
hors service. Avoua Aris.
- Génial, manquait plus que ça !
- Major, regardez, il bat en retraite.
En effet le vaisseau commença à s’éloigner et très vite
disparut dans le vortex d’hyperespace.
- Nous le suivons ? Questionna O’Neill.
- Non. Qu’ils aillent au diable. Ça suffit pour aujourd’hui. Capitaine,
mettez le plus de distance entre nous et ici, avant qu’ils n’aient l’idée
de revenir avec des renforts. Cap sur la terre.
- Avec joie, Major.
Et l’Excalibur prit la route de la terre.
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Plus tard SG-C, bureau du Général Hammond :
- Alors, docteur Gardner, qu’avez vous décidé ?
Sarah lui tendit les papiers qu’il lui avait donnés
quelque temps auparavant.
- Lu et approuvé. Annonça t-elle.
Hammond lui serra la main.
- Bienvenue au SG-C, docteur Gardner.
- Merci.
Quelqu’un frappa à la porte du bureau. Avant que le
général ne puisse dire quoi que ce soit, elle s’ouvrit. Un "homme en
noir" fit son entrée. Très vite, il s’écarta du passage pour laisser
entrer une femme. Habillée d’un tailleur gris, assez chic, son teint laissait
deviner des origines hindoues.
- Général Hammond ? Excusez cette entrée, mais je suis la
secrétaire adjointe au Nations Unies. Je me nomme Devi Bannerjee, je suis
votre remplaçante.
Stupéfaite, le docteur Sarah Gardner dévisagea le Général
George Hammond. Celui-ci se contenta de soupirer.
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Colorado Springs :
Le soleil se couchait sur la ville.
Devant le patio de la maison, Natalia Romanov inspira
fortement, puis expira. Elle sentit la présence du reste de son équipe à
quelque mettre derrière elle. Ils avaient tenu à l’accompagner dans cette
épreuve.
Prenants son courage à deux mains, elle appuya sur la
sonnette. Il n’y eut que quelques secondes avant que la porte ne s’ouvre,
mais cela lui sembla une éternité.
- Natalia ? S’étonna Patricia Whitman à la vue de la Russe. Que se
passe… ?
Elle remarqua les trois autres membres de SG-1. Trois ?
Mais où était le cinquième, son mari ? Son visage se décomposant.
- Non… Le mot s’étrangla dans sa gorge.
- Je suis désolée. Murmura Natalia en baissant la tête.
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SG-C, deux heures après :
- Major. Salua un soldat qui avait reconnu, le chef de SG-1, malgré sa
tenue civile.
Celle-ci ne prit même pas la peine de regarder ou répondre
à l’homme. Elle accéléra le pas et rentra dans ses quartiers. Elle ferma la
porte à clef et s’adossa à la porte.
Cette fois, elle était seule, vraiment seule. Alors, le
militaire laissa place à la femme. Elle se laissa glisser jusqu’au sol,
replia ses jambes, cacha sa tête entre ses genoux et se mit à pleurer. Elle
pleura une bonne partie de la nuit avant de tomber un sommeil sans rêve.
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L’espace, bien loin de la terre :
Le vaisseau Bannis endommagé fut rejoint par un autre de
taille bien plus considérable. Les deux appareils se collèrent l’un à l’autre
sur le côté.
Ce que des humains auraient appelé une écoutille s’ouvrit
permettant un passage entre les deux navires.
Deux "hommes" en armure noire rentrèrent en
premier et se placèrent des deux côtés du passage. Un troisième, bien moins
armuré, mais tout aussi impressionnant, portant une sorte de cape, fit son
apparition. Un autre de ses semblables l’accueillit en s’inclinant :
- << Soyez le bienvenu Warlord >> .
- << Où est-il ? >> Demanda froidement le Banni.
- << Par ici. >>
Il indiqua une direction. Les deux Bannis ainsi que les
deux gardes se mirent en route.
- << Seigneur Asmodée, je ne saisis pas pour quelle raison le
Très-Haut a ordonné que…>>
- << Tu n’as pas à le savoir ! Caïn a ordonné, nous
obéissons ! >>
- << Certes, veuillez me pardonner de mon impudence. Nous y sommes.
>>
Ils arrivèrent devant une porte à double battant qui s’ouvrit.
Asmodée fit signe à ses hommes de rester là. Ceux-ci se placèrent de chaque
côté de l’entrée.
- << C’est lui ? >>
- << Oui, Warlord. >>
- << Préparez le pour le transfert. A mon arrivée à notre
forteresse, c’est le Grand-Inquisiteur qui se chargera de lui,
personnellement. >>.
- << Oui, Warlord. >>
Le subordonné se retira.
Asmodée fit une grimace en contemplant l’humain qui
flottait dans un liquide réparateur qui soignait ses brûlures et blessures.
Malgré ses paroles, il se demandait, lui aussi, ce que Caïn pouvait vouloir à
cet humain. Il n’avait qu’à le tuer comme tout le reste de son engeance,
une bonne fois pour toute.
S’il avait été conscient, Derek Whitman se serait sans
doute posé la même question…
Fin de l’épisode.