La Menace.

Auteur : Craby.

 

Adresse : Craby@Marmotte.net

 

Résumé : "Ils" arrivent…

 

Spolier : Avoir lu mes précédentes fics est conseillé pour une meilleure compréhension de l’histoire.

 

 

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Précédemment, dans Stargate SG-1 :

 

Exemplaires Multiples : La nouvelle équipe SG-1 se trouve nez à nez avec plus d’une douzaine de doubles dimensionnels de Samantha Carter, dont certaines ne sont pas bien intentionnées.

 

Jeunesse Oblige… : Cassandra a pour petit ami le clone de Jack O’Neill et ça ne plait pas à maman Janet…

 

Un parfum de Paradis : Daniel envoie SG-1 sur une planète où vit le dernier des Anciens : Seth. Celui-ci leur fait quelques révélations sur l’origine de l’humanité. Dans le même temps, l’équipe délivre, bien malgré eux, un dénommé Caïn, Ancien renégat, qui s’enfuit. Mourant, Seth annonce que Caïn va revenir avec ses semblables dans le but de détruire l’humanité.

 

Accession au Trône : Sam trouve le moyen de faire d’un symbiote Tok’ra ou Goa’uld une reine. Après avoir testé, avec plus ou moins de réussite, son procédé sur elle-même, Carter est capturée par Osiris qui veut, elle aussi, devenir une reine. SG-1 part à la rescousse…

 

Et maintenant, la suite…

 

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L’espace, à plusieurs années-lumière de la Terre :

 

 

Elle attrapa le gobelet en plastique qu’on lui tendit et but une gorgée du breuvage. Sheridan s’autorisa un sourire. Enfin une mission reposante.

 

 

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Un des ascenseurs du vaisseau Chimera :

 

Jonas, Rachel et Aris attendaient patiemment que l’ascenseur les amène à leur destination.

 

 

Aris leva les yeux au ciel :

 

 

Rachel reprit sans tenir compte de la remarque de son voisin.

 

 

 

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Un couloir du vaisseau :

 

Derek Whitman arpentait en long, en large et en travers les couloirs de ce navire. Après trois semaines enfermé ici, il commençait à les connaître par cœur. Mais que faisait-il là ? C’était justement la question qu’il se posait et aussi celle que lui avait posée le Major Romanov, il y a quelque instant. " Il faut bien quelqu’un pour surveiller vos arrières. " Avait-il répondu. Et ce n’était pas vraiment faux.

Tout avait commencé quand les Tok’ra leur avaient demandé (comprendre par là, les Terriens) de leur trouver une Porte des Etoiles pour leur nouveau nid douillet. " Pas de problème " avait répondu Hammond et les haut-gradés. D’ailleurs, pourquoi y’en aurait-il eu ? Très rapidement, le Capitaine O’Neill avait fait part de son désir de faire partie du voyage, histoire de pouvoir non seulement voir ses parents à l’arrivée mais aussi trifouiller les moteurs du vaisseau lors du chemin. Une manie qu’elle tenait de sa mère apparemment.

Puis c’était Jonas Quinn qui avait demandé à être du lot. Le verbiage interminable de O’Neill sur le naquadria du vaisseau avait déclenché une lueur d’intérêt soudaine dans les yeux du Kelownan.

Aris, tout naturellement, avait expliqué que de toute façon, quitte à rester enfermé dans cette base ou dans un vaisseau, il choisirait le vaisseau car au moins, il verrait un nouveau paysage à son arrivée. Hammond, ne voulant pas revenir sur une énième discussion sur les autorisations de sortie de la base pour les aliens, donna très rapidement son accord.

" Il faut bien que quelqu’un vous empêche de faire des bêtises. " Avait lancé Natalia Romanov. " De toute façon, je n’ai rien d’autre à faire. ". Et de quatre.

" J’en serai aussi ". Avait lancé aussi sec Whitman. " Vous ? " S’étonna Romanov. " Il faut bien quelqu’un pour surveiller vos arrières ". Cinq sur cinq. SG-1 au grand complet partait pour l’espace.

Whitman secoua la tête. Il aurait pu passer un mois de vacance avec sa femme, mais non, il avait préféré se lancer dans un voyage interminable avec ses partenaires…. Avec sa partenaire ?

Impact.

Whitman perdit pied au contact de ce missile humain et finit sur le sol froid de la coursive.

 

 

Romanov passa une main dans ses cheveux pour les remettre en arrière permettant ainsi à son visage d’être visible. Derek s’étonna d’ailleurs que ceux-ci soient ainsi livrés à eux-mêmes. Natalia les attachait toujours en mission. Et même en permission, ils étaient en queue de cheval.

 

 

Un militaire passa et regarda avec étonnement les deux officiers, toujours avachis sur le sol.

 

 

Le Major se releva précipitamment. Le Capitaine fit de même. Il gémit légèrement. Il aurait des bleus au dos demain matin.

Le couple tenta de défroisser leurs vêtements. Derek leva la tête. Natalia en profita pour remettre, une fois de plus, ses cheveux en place avec un mouvement de la tête. Sa chevelure vola au vent. Derek trouva cela… charmant.

 

 

Il montra du doigt la source de son étonnement.

 

 

Le Capitaine leva les épaules.

 

 

Il fut interrompu par une voix dans les hauts-parleurs du Chimera.

 

 

Le Major et le Capitaine échangèrent un regard. Et d’un accord commun, ils partirent au pas de course vers la passerelle.

 

 

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Passerelle de commandement du Chimera :

 

 

Le vaisseau apparut devant le Chimera. Sa forme était plus allongée que le vaisseau terrien. Il était aussi de taille supérieure. De couleur sombre, pour ne pas dire noir, ses formes étaient plus agressives que celui des Terriens qui pourtant n’était pas déjà très aérodynamique. Il y avait, à l’arrière de l’engin, des sortes de grands ailerons ou quelque chose s’y apparentant. Les deux premiers pointaient vers le haut tandis qu’en parallèle, deux autres étaient placés sous le vaisseau.

 

 

Elle ne put finir sa phrase. Tout le Chimera fut secoué à tel point que plusieurs personne crurent qu’il allait exploser.

 

 

Un second tir toucha le vaisseau. Cette fois, la passerelle fut touchée. Plusieurs militaires trouvèrent la mort dont le Général Sheridan.

 

 

Le Chimera fit mouvement aussi vite qu’il lui était possible. L’agresseur fit feu une fois de plus. Tout l’arrière du vaisseau Tauri explosa. Ce fut une carcasse de ferraille enflammée qui rentra dans l’atmosphère de la planète.

 

 

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Plus tard :

 

Aris Bok poussa un cri de rage pour se motiver Les deux portes de fer finirent par s’ouvrir. Il souffla. Au bout de la cinquième fois, il commençait à fatiguer.

 

 

La demi-douzaine de survivants plus les trois membres de SG-1 reprirent leur progression.

 

 

A peine avaient-ils fait quelques pas que des faisceaux de lampe apparurent dans le couloir adjacent.

 

 

Elle indiqua le passage d’où elle venait. Il en sortit le Capitaine Whitman ainsi qu’un petit groupe de survivants. Ce qui amenait le nombre de rescapés à un total de vingt deux.

 

 

Elle prit le reste de son équipe en aparté.

 

 

Tous les regards se portèrent sur Romanov. Elle reprit, un ton plus bas.

 

 

Il y eut un silence.

 

 

Caïn avait rejoint les siens. Et comme l’avait prédit Seth, son frère de race, ces Anciens renégats allaient décimer l’humanité. Le Chimera risquait de n’être que le premier d’une longue liste.

Un frisson glacé les parcourut.

 

 

Personne ne fit de commentaires. Mais vu la facilité dont le vaisseau des Bannis s’était débarrassé du leur, les chances de l’humanité n’étaient pas très grandes.

 

 

L’alien leva la main pour inviter l’Anglais à se taire.

 

 

Il regarda le Major Romanov. Elle fit de même.

 

 

 

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Une heure plus tard :

 

Le Major Natalia Romanov fixait l’écoutille par laquelle Aris Bok avait quitté l’épave. C’était il y a une heure. Et depuis, pas de nouvelles du membre de SG-1.

Une demi-heure auparavant le dernier des blessés graves, le Colonel Sanders, avait rendu l’âme, faute de soins appropriés. Ils n’étaient plus que dix sept. Ils auraient put être un de plus si Aris était revenu.

Personne ne parlait. Un silence de mort régnait dans la pièce sombre que seule une lampe torche éclairait par mesure d’économie d’énergie. Pour eux, la disparition de l’alien faisait tomber à un chiffre proche du zéro leurs chances de survie.

Le Capitaine Rachel O’Neill soupira. D’une voix ferme, son supérieur prit la parole :

 

 

Natalia leva la main pour faire signe à son subordonné de la laisser faire.

 

 

Il y eut un brouhaha d’affirmation.

 

 

Pendant que les hommes se mettaient à répertorier le peu de matériel en leur possession, Jonas s’approcha de la jeune Russe.

 

 

Natalia ne dit rien et planta Jonas sur place. Derek s’approcha de Jonas :

 

 

Il se précipitèrent vers l’écoutille.

 

 

L’interpellée s’approcha et vit que les trois membres de son équipe allaient ouvrir l’écoutille.

 

 

L'issue s’ouvrit. Une nuée de poussière de cendre et de neige s’engouffra dans la salle.

 

 

Une large silhouette emmitouflée fit irruption et s’étala sur le sol.

 

 

Rachel, Derek et Jonas poussèrent aussi fort que possible et finirent par refermer l’écoutille.

 

 

Celui-ci toussa plusieurs fois en crachant et toussant tout ce qu’il avait pu respirer ou avaler dehors.

 

 

Derek et elle l’aidèrent.

 

 

 

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Quelques minutes après :

 

Aris avala une gorgée d’eau. Une des rares rations du précieux liquide en leur possession.

 

 

Le moral déjà très bas de l’équipe atteint les abysses.

 

 

 

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Une grotte :

 

 

Les dix huit survivants s’arrêtèrent.

 

 

Le Capitaine leva les mains pour montrer qu’il renonçait.

 

 

Jonas désigna une paroi de la grotte. Plus particulièrement les peintures rupestres qui s’y trouvaient.

 

 

Elle soupira et regarda ses deux subordonnés ainsi qu’Aris. Ils étaient aussi motivés par cette découverte qu’elle-même.

 

 

L’équipe s’approcha de la peinture. Chacun pencha la tête à droite ou à gauche pour essayer de mieux voir l’œuvre.

 

 

Les treize autres survivants, qui avaient vaguement suivi la conversation, tentèrent d’en savoir plus après avoir entendu les dernières paroles du Capitaine O’Neill.

 

 

Dix-huit paires d’yeux regardèrent vers le fond sombre de la grotte.

 

 

 

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Plusieurs kilomètres plus loin :

 

 

La grotte, très sombre jusqu'à présent, était maintenant éclairée par des torches.

 

 

 

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SG-C, au même moment, bureau du Général Hammond :

 

 

Sarah Gardner regarda avec attention les documents officiels que venait de lui tendre le Général Hammond.

 

 

Sarah se replongea dans les documents.

 

 

Le téléphone sonna.

 

 

Le Général posa la main sur le téléphone de telle manière que son interlocuteur n’entende pas ce qu’il disait.

 

 

Et Sarah sortit.

Hammond reprit sa conversation téléphonique.

 

 

Le visage du général se durcit.

 

 

Hammond raccrocha. Il s’enfonça dans son fauteuil et poussa un soupir.

 

 

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Quelque temps après :

 

Le petit groupe fit irruption dans une vaste grotte. Si des torches étaient allumées ici et là, la principale source de lumière venait d’une rivière de lave à quelque pas d’eux.

Rachel O’Neill indiqua d’un signe de la tête une direction.

 

 

Une sorte de campement improvisé fait de bric et de broc servait de domicile à une vingtaine de personnes. Hommes, femmes et enfants étaient recouverts de sorte de tatouages runiques.

 

 

Il est vrai que hormis les tatouages qui les recouvrait entièrement, ils étaient dans le plus simple appareil.

Les cinq Pictes arrivèrent à leur niveau. L’un d’entre eux, sans doute leur chef, se mit à déblatérer de grandes phrases sur un ton agressif.

 

 

Visiblement excédé par le comportement de ses interlocuteurs, l’autochtone chargea le groupe, le Major Romanov en tête.

Natalia s’apprêta à réagir quand une ombre passa devant elle. Le Capitaine Whitman attrapa la lance de l‘agresseur et d’un croche-pied le fit tomber à terre. Toujours en possession de l’arme d’hast, il la fit tournoyer de manière à placer l’extrémité pointue sur la gorge de son adversaire toujours au sol.

 

 

Whitman retira la lance de sous la gorge du Picte. En espérant que les quatre autres n’en profitent pas pour l’embrocher. Il tendit sa main à l’homme à terre. Celui-ci hésita un instant en dévisageant son vainqueur. Puis, il attrapa la main de l’Anglais qui l’aida à se relever. Whitman lui rendit son arme. Le Picte l’accepta avec surprise.

Les cinq tatoués se mirent à converser.

 

 

Le chef des Pictes leur fit signe de les suivre. Visiblement, ils invitaient les Terriens à se joindre à eux.

 

 

 

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Autour d’un feu :

 

 

A quelque pas de là :

 

 

Elle se tourna vers un petit groupe qui se dirigeait vers elle. Parmi eux Aris et O’Neill.

 

 

Elle ne finit pas sa phrase. La terre trembla.

 

 

Les trois soldats acquiescèrent.

Elle se retourna vers les deux membres de son équipe.

 

 

Ils se mirent en route.

 

 

Elle montra un escalier sculpté dans la pierre qui menait dans une autre grotte. Deux grands braseros brûlaient de chaque côté de l’entrée. Deux Pictes les attendaient.

 

 

Romanov avança suivie par le reste du groupe. Les Pictes se contentèrent de les saluer quand ils passèrent devant eux.

Les six Terriens débouchèrent dans une grotte beaucoup plus modeste que la précédente illuminée par un grand nombre de braseros et de torches. Sur les murs, on pouvait voir de nombreuses peintures rupestres.

 

 

Il désigna l’entrée de la grotte. Les deux Pictes les avaient suivis, mais ceux-ci semblaient garder leur distance. Le Major prit bonne note de leur présence.

 

 

Le Capitaine O’Neill en tête, ils se dirigèrent vers le fond. A la vue de ce que voulait lui montrer son amie, Natalia leva un sourcil. Ils faisaient face à ce qui semblait être une porte de fer où l’empreinte d’une main humanoïde était dessinée.

 

 

Le Major acquiesça de la tête, tout en fixant la "porte".

 

 

Soudain sol trembla. Plus violemment que la fois précédente. Des morceaux de pierre tombèrent du plafond.

 

 

La porte émit un son de décompression. Elle s’enfonça légèrement avant de glisser sur le côté.

 

 

Les deux soldats partirent.

 

 

A peine avait-elle mis le pied de l’autre côté que la lumière fut.

 

 

En effet, le quatuor se trouvait dans une coursive très high-tech. Ce couloir s’enfonçait des deux côtés de leur position et de nombreuses portes, qui sans doute étaient à ouverture automatique, étaient placées sur le mur intérieur.

 

 

Sans que rien ne le laisse prévoir, une sorte de rayon de lumière orange passa sur chacun d’entre eux.

 

 

Un deuxième rayon, bleu cette fois-ci, passa en s’attardant plus longtemps sur chacun membre du groupe.

 

 

Aris regardaient une sorte d’écran incrusté dans une paroi.

 

 

Rachel, Natalia et Aris échangèrent un regard.

 

 

Natalia se frotta le menton avec sa main signe qu’elle réfléchissait.

 

 

Et l’anglais du texte laissa place à de caractères cyrilliques.

 

 

Natalia siffla d’admiration.

 

 

Ils firent un calcul rapide :

 

 

Des flèches lumineuses apparurent sur le sol.

 

 

La terre se mit à trembler une fois de plus. Mais cette fois ci, non seulement les secousses ne s’arrêtèrent pas mais Natalia et les siens peinèrent à tenir debout.

 

 

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A l’extérieur du vaisseau, dans la grotte :

 

 

La terre tremblait. Le plafond commençait à s’effondrer et du magma s’insinuait par des fissures ici et là. Plus grave, la rivière de lave qui coulait à quelques pas s’apprêtait à déborder menaçant de les engloutir tous.

Des femmes criaient, des enfants pleuraient, mais tous se dirigeaient vers la "grotte sacrée" en emportant tout ce qu’ils pouvaient parmi leurs maigres possessions. Le temps n’était plus aux croyances pour les Pictes mais à la survie. Derek et Jonas avaient eu du mal à convaincre ces autochtones de se réfugier dans la caverne. Sans doute qu’ils craignaient la colère de leurs dieux. Cette secousse tellurique avait fait tomber leurs dernières hésitations : les dieux leur pardonneraient sans doute cette entorse au protocole car il s’agissait de sauver la vie de leurs fidèles.

 

 

Les autres soldats terriens s’efforçaient d’aider l’évacuation, portant matériel et aidant les personnes ayant du mal à se déplacer.

 

 

Elle repartit en courant vers l’endroit que tous le monde essayaient de fuir.

 

 

Revenu sur leur point de départ, le duo vit une femme qui hurlait en regardant par delà la rivière de lave, qui à présent, coupait la vaste grotte en deux. De l’autre côté, Derek Whitman tenait fermement un petit paquet emmitouflé qui hurlait tous ce qu’il pouvait.

 

 

Franchir le torrent de lave semblait être un exploit irréalisable.

Jonas regarda aux alentours, cherchant désespérément une solution :

 

 

A un endroit, plusieurs îlots de pierre étaient encore émergés de la lave. C’était très dangereux mais vu la situation, il fallait tenter le coup.

Whitman se dirigea vers le lieu dit. Toujours en serrant précieusement son "trésor", il prit son élan et sauta sur le premier rocher. Natalia retint son souffle. L’atterrissage fut réussi.

 

 

Mais la tache se compliquait vu qu’il n’était plus possible à l’Anglais de prendre de l’élan. Il recula autant que possible et s’apprêta à tenter son saut quand sa cible s’immergea dans la lave.

Ce fut d’abord de la stupéfaction que l’on put lire sur le visage du Capitaine, puis la résignation. Cette fois, les jeux étaient faits.

 

 

Dans un lancer aussi précis que possible, Derek lança le couffin vers son équipier. Celui-ci l’attrapa en se laissa tomber au sol pour amortir le choc. L’enfant pleurait tout ce qu’il pouvait, mais il était en vie. Sa mère, sans se soucier de Quinn, récupéra sa progéniture et partit en courant rejoindre ses congénères.

 

 

Derek eut un petit sourire et lui fit signe de la main en guise d’adieu.

 

 

Jonas, à peine relevée, attrapa Natalia par la taille et la tira en arrière. Ils finirent sur le sol mais évitèrent d’être écraser par un pan de plafond qui s’écroulait.

 

 

Elle hésita un instant. Puis, tirée par Jonas, Natalia s’enfuit pour éviter roche et lave.

 

 

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Vaisseau Excalibur :

 

 

Aris referma l’écoutille de la même manière qu’elle fut ouverte.

 

 

Romanov ne répondit pas et partit dans la direction qu’indiquaient les flèches lumineuses sur le sol.

Quinn secoua la tête.

 

 

 

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Passerelle de commandement :

 

La porte automatique s’ouvrit et laissa rentrer le Major Romanov. Le Capitaine O’Neill et un autre soldat étaient déjà sur place.

L’endroit était une salle assez vaste en forme de demi-sphère. Natalia distingua très vite les différentes fonctions de chaque place : au centre, légèrement surélevé, le siège du commandant de bord. En arrière et encore plus en hauteur se trouvait deux pupitres de commande. Celui à gauche de la porte d’entrée où se trouvait déjà Rachel devait être le poste dit "scientifique", là où l’on gérait les détecteurs et autres formes de scanner. En parallèle, à droite le pupitre de la "tactique", là où se gérait les systèmes d’armements et de défenses du vaisseau. Enfin, en contre bas, juste en face des trois écrans accroché au mur, le pupitre et le siège du navigateur et pilote. Malgré ses années d’avance, ce vaisseau terrien gardait la configuration de ses prédécesseurs.

 

 

Romanov se raidit.

 

 

Elle sortit, laissant ses deux subordonnés sous le choc.

 

 

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Salle des machines :

 

 

La grande pièce qui se nommait, à juste titre, salle des machines avait pour centre un large cylindre dont l’intérieur brillait d’une lumière jaune-orangée.

 

 

Ils se dirigèrent vers un mur et Jonas ôta une plaque de fer et désigna un lot de circuits complexes.

 

 

Ils grimpèrent au niveau de la passerelle qui surplombait et faisait le tour de la pièce. L’alien montra de nouveaux composant à son chef d’équipe.

 

 

Silence.

 

 

 

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Infirmerie du vaisseau :

 

 

Natalia fit son entrée.

 

 

Aris Bok sortit de derrière son dos une arme : un pistolet.

 

 

Natalia éjecta le chargeur de l’arme et regarda ses munitions.

 

 

Aris et Natalia échangèrent un regard inquiet.

 

 

 

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La passerelle, quelques heures après.

 

 

Natalia était désemparée.

 

 

Silence.

 

 

Natalia s’assit sur le fauteuil de commandement. Le Lieutenant quitta la salle.

 

 

Rachel s’assit au poste de pilotage.

 

 

Le vaisseau se mit à trembler.

 

 

Il y eut un bruit énorme venant de l’extérieur, signifiant que la pierre cédait sous la poussée des machines.

 

 

Et les trois écrans donnèrent une vue sur l’extérieur. SG-1 pouvait voir le vaisseau s’élever à travers la tempête.

 

 

Le vaisseau s’engouffra dans le vortex bleu.

 

 

Elle fit un geste à Jonas qui coupa la communication.

 

 

 

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SG-C, bureau du Général Hammond :

 

On frappa à la porte.

 

 

Un officier rentra dans le bureau.

 

 

L’homme sortit.

 

 

 

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Dans l’espace, l’Excalibur :

 

 

En guise de demi-tour, c’est un looping qu’avait effectué le Capitaine O’Neill.

 

 

Aris s’exécuta.

Les deux appareils Bannis, des cotés, tentèrent une manœuvre dans le but de s’éloigner de celui du centre, mais l’effet de surprise était pour les Tauri. Les "torpilles" firent toutes mouche, provoquant de sérieux dégâts à la cible.

 

 

L’Excalibur trembla sous l’impacte des tirs.

 

 

Aris s’exécuta. Trois rayons de lumière mirent à mort l’appareil ennemi déjà bien mal en point. Le navire Bannis de gauche reçut ces deux missiles sur le flan lui provoquant de sérieux dommages. Celui de droite devait avoir un meilleur pilote ou était plus chanceux car un des missiles le rata et l’autre ne lui provoqua que des dommages superficiels.

Les Bannis répliquèrent. Un des tir passa les boucliers de l’Excalibur.

 

 

Les trois vaisseaux déchaînèrent un véritable spectacle de lumière dans le vide spatiale. Un engin Bannis explosa.

Un autre tir des alien fit mouche sur l’Excalibur.

 

 

En effet le vaisseau commença à s’éloigner et très vite disparut dans le vortex d’hyperespace.

 

 

Et l’Excalibur prit la route de la terre.

 

 

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Plus tard SG-C, bureau du Général Hammond :

 

 

Sarah lui tendit les papiers qu’il lui avait donnés quelque temps auparavant.

 

 

Hammond lui serra la main.

 

 

Quelqu’un frappa à la porte du bureau. Avant que le général ne puisse dire quoi que ce soit, elle s’ouvrit. Un "homme en noir" fit son entrée. Très vite, il s’écarta du passage pour laisser entrer une femme. Habillée d’un tailleur gris, assez chic, son teint laissait deviner des origines hindoues.

 

 

Stupéfaite, le docteur Sarah Gardner dévisagea le Général George Hammond. Celui-ci se contenta de soupirer.

 

 

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Colorado Springs :

 

Le soleil se couchait sur la ville.

Devant le patio de la maison, Natalia Romanov inspira fortement, puis expira. Elle sentit la présence du reste de son équipe à quelque mettre derrière elle. Ils avaient tenu à l’accompagner dans cette épreuve.

Prenants son courage à deux mains, elle appuya sur la sonnette. Il n’y eut que quelques secondes avant que la porte ne s’ouvre, mais cela lui sembla une éternité.

 

 

Elle remarqua les trois autres membres de SG-1. Trois ? Mais où était le cinquième, son mari ? Son visage se décomposant.

 

 

 

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SG-C, deux heures après :

 

 

Celle-ci ne prit même pas la peine de regarder ou répondre à l’homme. Elle accéléra le pas et rentra dans ses quartiers. Elle ferma la porte à clef et s’adossa à la porte.

Cette fois, elle était seule, vraiment seule. Alors, le militaire laissa place à la femme. Elle se laissa glisser jusqu’au sol, replia ses jambes, cacha sa tête entre ses genoux et se mit à pleurer. Elle pleura une bonne partie de la nuit avant de tomber un sommeil sans rêve.

 

 

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L’espace, bien loin de la terre :

 

Le vaisseau Bannis endommagé fut rejoint par un autre de taille bien plus considérable. Les deux appareils se collèrent l’un à l’autre sur le côté.

Ce que des humains auraient appelé une écoutille s’ouvrit permettant un passage entre les deux navires.

Deux "hommes" en armure noire rentrèrent en premier et se placèrent des deux côtés du passage. Un troisième, bien moins armuré, mais tout aussi impressionnant, portant une sorte de cape, fit son apparition. Un autre de ses semblables l’accueillit en s’inclinant :

 

 

Il indiqua une direction. Les deux Bannis ainsi que les deux gardes se mirent en route.

 

 

Ils arrivèrent devant une porte à double battant qui s’ouvrit. Asmodée fit signe à ses hommes de rester là. Ceux-ci se placèrent de chaque côté de l’entrée.

 

 

Le subordonné se retira.

Asmodée fit une grimace en contemplant l’humain qui flottait dans un liquide réparateur qui soignait ses brûlures et blessures. Malgré ses paroles, il se demandait, lui aussi, ce que Caïn pouvait vouloir à cet humain. Il n’avait qu’à le tuer comme tout le reste de son engeance, une bonne fois pour toute.

S’il avait été conscient, Derek Whitman se serait sans doute posé la même question…

 

 

Fin de l’épisode.