Jeunesse Oblige…
Auteur : Craby.
Adresse : Craby@Marmotte.net
Genre : Aventure, sentiments et même un peu de
stupidité.
Résumé : Les tribulations d’une adolescente et de son
amoureux.
Spolier : Cassandra, Rite d’Initiation, Ecrans de
Fumées, plus un autre que je ne nommerai pas pour conserver un peu de suspense.
Bonne lecture.
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Précédemment, dans Stargate SG-1 :
Exemplaires Multiples : La nouvelle équipe SG-1 se
trouve nez à nez avec plus d’une douzaine de doubles dimensionnels de
Samantha Carter, dont certaines ne sont pas bien intentionnées.
Et maintenant, la suite…
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Maison de Janet Fraiser, samedi soir :
Janet laissa sa vaisselle pour se diriger vers la porte d’entrée.
Elle n’attendait personne et pourtant quelqu’un venait de sonner à la
porte. Peut-être une amie de Cassandra ?
- Surprise ! Lança Natalia Romanov quant Janet ouvrit.
- Major Romanov ? S’étonna la maîtresse des lieux. Teal’C ?
Juste derrière le chef de SG-1 se trouvait, en effet, le
célèbre Jaffa.
- Bonsoir à vous, Janet Fraiser. Salua l’ancien Prima, en s’inclinant
légèrement, comme à son habitude.
- Quelle bonne surprise. Mais entrez donc.
Natalia la remercia et pénétra dans la demeure. Teal’C
se retourna vers le jardin.
Le docteur put voir le fils de Teal’C caressant l’espèce
de saucisse à quatre pattes qui leur servait de chien. Sans se faire plus
attendre, le jeune homme laissa un quadrupède dépité par l’arrêt soudain
de la séance de "gratouilles" pour se diriger vers son père.
- Rya’c, tu te souviens du docteur Fraiser ?
- Bien sûr, père. Le Jaffa inclina la tête.
- Eh bien ! Dites donc, j’ai presque failli ne pas te reconnaître.
Te voilà un homme maintenant.
- En effet. Confirma Teal’C, plein de fierté.
- Mais ne restez pas dans l’entrée. Janet s’écarta et les deux hommes
rentrèrent.
- Cet animal. Demanda Rya’c. Est-ce un chien ?
- Oui, c’est Clochard.
- Clochard ? Répéta Natalia.
- En référence à la Belle et le Clochard. Mais comme c’est un mâle…
- Evidement.
- C’est une idée de Cassandra.
- Je m’en serais douté. D’ailleurs, je suppose qu’elle n’est pas
là ce soir ? Demanda Romanov.
- Bien sûr, c’est samedi. Elle avait une soirée avec des amies.
- Habitude typique d’une jeune Tauri. Nota Teal’C.
- En effet. Mais parlons plutôt de vous. Quel bon vent vous amène ici,
Teal’C ?
- Je suis venu au SG-C pour régler quelques détails sur l’aide
matérielle que la Tauri apporte aux Jaffa et Rya’c a émis le souhait de
m’accompagner. Grâce au Général Hammond, nous avons réglé les
détails administratifs très rapidement. Et comme vous n’étiez pas en
fonction à la base ce soir, le Major Romanov a eu l’amabilité de me
proposer de nous conduire à votre demeure dans le but de vous saluer.
- C’est très gentil à vous deux. Asseyez-vous.
Natalia et les deux Jaffa s’exécutèrent et prirent place
autour de la table ronde du salon.
- Je vous offre quelque chose à boire ? Je viens de faire du café si
vous voulez.
- C’est parfait pour moi. Répondit le Major.
- Et vous, Teal’C ?
- Aussi.
- Pour toi, Rya’c, j’ai du jus d’orange au frigo si tu préfères.
- Qu’est-ce que du "Ka-fé" ? Demanda l’adolescent.
- Une boisson très appréciée par les Tauri.
- Alors, je veux bien essayer ce "Ka-fé".
- Va pour quatre cafés.
Quelques minutes après, Janet apporta un plateau avec tout
le nécessaire pour déguster la boisson.
Elle ne put finir sa phrase, car le bruit sourd d’une porte
qui claque l’interrompit. Cassandra Fraiser, fille adoptive de Janet Fraiser,
déboula à grandes enjambées dans la maison. Visiblement très contrariée,
elle passa devant l’assemblée, sans les remarquer, en grommelant diverses
choses.
- Cassandra ?! Appela sa mère.
L’ado, toujours en train de bougonner, ne réagit pas et
commença à grimper l’escalier qui menait à l’étage.
Cette fois ci, elle stoppa et leva la tête vers sa mère
avec un regard interrogateur.
- Quoi ?
- Mis à part le fait que tu ais failli renverser les murs de cette maison
en claquant la porte, je te signale que nous avons des invitées.
- Hein ? Ho ! Teal’C ! Natalia !
Et elle redescendit aussi vite qu’elle avait commencé à
monter les escaliers mais avec plus de joie cette fois-ci.
Le Jaffa serra dans ses bras le petit bout de femme.
- Bonjour Cassy Fraiser.
- Ho ! Ce que ça me fait plaisir de vous voir !
- Merci pour les autres… Murmura Nat.
- Vous aussi cela me fait plaisir de vous voir. Elle sera aussi la Russe
dans ses bras.
- Ha, je préfère ça.
- Cassy, voici Rya’c, le fils de Teal’C. Expliqua sa mère.
- Salut. Elle lui fit un signe de la main.
Le Jaffa inclina la tête, visiblement intimidé par la
jeune femme.
- Maintenant que tu me sembles calmée, peux-tu me dire ce qui t’a mise de
si mauvaise humeur ? Demanda Janet.
Cassy perdit son sourire.
- Rien.
- Cela a un rapport avec le fait que tu rentres maintenant ? D’habitude
quand tu as la permission d’une heure du matin, tu en profites jusqu’au
bout.
- C’est rien, je te dis ! Je monte dans ma chambre. C’était sympa
de vous revoir Teal’C. Salut, Nat. Bye, machin. Lança-t-elle à Rya’c
qui leva un sourcil.
Et l’ado rejoignit sa chambre au premier étage.
Janet soupira :
- Et moi qui croyais commencer à la comprendre.
- C’est l’âge ingrat. Nota Romanov.
- Elle a dix huit ans. Jusqu'à quand me fera-t-elle une crise d’adolescence ?
Demanda Janet, visiblement démoralisée.
- D’après les psy, l’adolescence est de plus en plus longue de nos
jours…
Janet s’assis et soupira de nouveau. Elle s’adressa
aux deux Jaffa :
- Désolée pour le spectacle.
- Cela ne fait rien, docteur Fraiser.
- Natalia, rendez-moi un service.
- Mmm ?
- Allez lui parler.
- Quoi ?
- Je vous en serais très reconnaissante. Vous êtes plus près de son âge
que moi. Elle vous considère comme une amie. Elle se confira à vous. Elle
vous dira peut-être des choses qui m’aideront à mieux la comprendre.
- Heu…
- Je vous en prie.
- Pff…Ok.
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Chambre de Cassandra :
Cassandra était allongée sur son lit et regardait le
plafond, les mains derrière la tête, quand on frappa à la porte.
La porte s’entrouvrit :
- Alors pourquoi tu réponds ? Demanda Natalia. Je peux entrer ?
- Ha, c’est toi ? C’est bon, rentre.
Le Major referma la porte derrière elle.
- Je suppose que c’est ma mère qui t’envoie pour me tirer les vers du
nez ?
- Heu… En fait, oui…
Natalia regarda tout autour d’elle. Rien d’exceptionnel,
en fait. Les murs étaient couverts de posters de célébrités. Un lit au
centre de la pièce, un meuble à gauche avec une chaîne hi-fi, à droite un
semblant de bibliothèque. Et bien sur, des vêtements éparpillés ici et là,
à même le sol ou posés en vrac sur une chaise.
- Alors ? Demanda la Russe.
- Alors, quoi ?
- Raconte-moi tes malheurs. Je pourrais peut-être t’aider.
- Pour que tu ailles tout raconter à ma mère ?! Non, merci !
- Et si je te promets de ne rien dire à personne ?
- Ben voyons…
- Promis. Sauf si tu me dis que tu te drogues ou te prostitues. Mais là,
ça fait cliché.
- …
- Tu ne drogues pas ?!
- Bien sûr que non ! Et je ne fais pas le trottoir non plus ! Ni
aucun scénario catastrophique que maman ou toi pourriez imaginer !
- Ha !
Natalia remercia le ciel. Elle se dirigea vers le meuble où
trônait la chaîne et une pile de cds. Nat prit le premier et regarda la
jaquette : des illustres inconnus pour elle. Finalement, la différence d’âge
qui la séparait de l’ado lui parut, d’un seul coup, immense. Natalia se
sentit vieille.
- Dans ce cas, tu peux me dire ce qui ne va pas ?
Cassy soupira.
- Un garçon…
- Hoooo… Ça, je ne l’aurais pas deviné. Ironisa-t-elle. Et qu’est-ce
qu’il t’a fait ce bourreau des cœurs ?
- C’est… difficile d’en parler.
- Je vois. C’est donc une histoire de sexe. Il veut et toi tu ne te sens
pas prête ?
- Mais non. Nous avons passé cette étape depuis longtemps.
Prise d’un doute, Romanov leva les yeux de sa pile de
cds.
- Comment ça, " Nous avons passé cette étape depuis
longtemps " ?
- Eh bien, nous avons déjà franchi le cap.
Natalia la regarda avec des yeux éberlués.
- Quoi ? J’ai dix-huit ans passés. Si j’ai envie de faire l’amour
avec un garçon, je ne vois pas où est le problème !
- Tu ne vois pas où est le problème ? Moi j’en vois un. Et il s’appelle
Janet Fraiser. C’est le genre de mère pour qui sa fille est
éternellement vierge ou du moins jusqu’au mariage !
- C’est pour ça que je ne lui ai rien dit ! Qu’est-ce que tu
crois ?
- Logique. C’est donc à moi de te…
Cassy coupa court :
- Nous nous protégions et quand nous avons décidé d’arrêter, avant
nous avons fait un test de dépistage du sida et depuis, je prends la
pilule.
- Et ta mère ne se doute de rien ? Prononça lentement et non sans mal
Romanov.
- Rien du tout.
- Ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ?
- Presque un an.
- Un an !!
- Chuuuut !
- Désolée…. Elle a une vie sexuelle plus épanouie que moi. Pensa Nat.
Je me sens non seulement vieille, mais en plus vieille fille…
Le chef de SG-1 en profita pour s’asseoir sur le bord
du lit.
- D’accord… Dans ce cas, quel est ton problème si ce n’est pas ton…
ami.
- Si, c’est bien lui.
- Ha ?
Natalia douta soudainement de pouvoir lui être utile. Il y
avait de fortes chances que l’ado allongée juste à côté d’elle ait plus
d’expérience sexuelle qu’elle.
- Un problème de fidélité, alors ?
- On peut voir ça comme ça.
- Cassy, si tu me disais ce qu’il y a une fois pour toutes.
- Disons, mon ami et moi nous étions en train de faire l’amour quand au
moment… Cassandra chercha ses mots.
- Crucial ?
- Crucial, il a prononcé le nom d’une autre.
- Ha, ouais… Comme gaffe, on ne fait pas mieux.
- Ça…
- Et tu as essayé d’en savoir plus ? C’est peut-être juste que sa
langue a fourché ? Natalia elle-même ne croyait pas à son
explication. Solidarité féminine sans doute.
- Ho, non ! Il sait faire beaucoup de choses avec sa langue, mais…
- S’il te plait, épargne-moi les détails !!
- Désolée. Mais, en tous cas, ce n’était pas une erreur !
- Alors, c’était quoi ?
- Un souvenir !
- Mmm ?
- Du grand amour qu’il a eu avant moi et qui, soit disant, faisait partie
de son passé !
- Et ce n’est pas le cas, visiblement.
- Ça non !
- Tu sais, il se peut qu’il tienne vraiment à toi mais qu’il ne puisse
pas chasser cette fille de sa mémoire. Nous n’oublions vraiment jamais
les personnes que nous avons aimées. Toi-même, tu dois bien garder des
souvenirs de tes ex ?
- Mouais…
- Et bien le souvenir et d’autant plus important et présent que la
relation a été intense. Et il est donc normal que de temps en temps, en
particulier aux instants les plus forts, ces souvenirs se manifestent. Bon
je te l’accorde, ce n’était pas vraiment au bon moment….
- En clair, ce que tu veux dire, c’est que quand il me fait l’amour, il
pense à une autre ?
- Mais non… Le ton de Natalia était désespéré.
- Cassandra Fraiser !! Hurla Janet en rentra brutalement dans la
pièce. Cassy et Nat sursautèrent. Descends immédiatement !! Tu me
dois des explications, jeune fille !!
Le visage de la doctoresse était rouge de colère. Natalia
Romanov se demanda un instant si elle n’avait pas écouté leur conversation l’oreille
collée à la porte.
Janet n’attendit pas sa fille et repartit aussi vite. Les
jeunes femmes se regardèrent chacune interrogeant l’autre du regard. Natalia
leva les épaules en signe d’incompréhension.
- Cassandra !!! Cria Janet.
Cassy se leva de son lit et partit rejoindre sa mère au
rez-de-chaussée. Nat la suivit.
Arrivée en bas, la première chose que l’adolescente vit
fut sa mère qui, les bras croisés et fulminant, lui lançait un regard
furieux.
Teal’C et Rya’c s’étaient levés de leurs sièges. Si
ce dernier comprenait de moins en moins les humains, il s’étonna de la
réaction de son père. Le visage du Jaffa
exprimait la surprise, suffisamment intensément pour inquiéter son fils.
Natalia, qui arrivait derrière Cassandra, nota la présence
d’un nouveau venu.
- Qu’est-ce que tu fais là ?! S’exclama la jeune fille à la vue
du garçon.
- Cassy, il faut que je te parle…
- Vous, taisez-vous ! Ordonna Janet. Cassandra, j’exige des
explications !
Natalia écarquilla les yeux, réalisant qu’elle avait
déjà vu ce type quelque part.
- Quoi ?! S’étonna l’adolescente.
- Ne me dis pas que ce qu’il m’a raconté est vrai ?!
Cassandra blêmit. Qu’est-ce que cet idiot était allé
raconter à sa mère ?
- Puisque je vous le dis, doc. Confirma le jeune homme.
- Jack, tais-toi ! Ordonna Cassandra.
- Jack ? Répéta Natalia. Ne me dis pas que c’est…
- Le clone de Jack O’Neill. Expliqua calmement Teal’C.
- Heu, Teal’C, j’aime pas trop le terme de "clone".
- C’est pourtant ce que vous êtes.
Jack fit une grimace ne mettant aucunement en doute ses
origines cellulaires.
- Boze moi ! S’exclama Natalia. Tu sors avec Jack O’Neill ?!
- Heu… Pas vraiment.
- Ha bon ?! Fit le "petit Jack" quelque peu vexé par la
réponse de sa compagne.
- Attends, ça veut dire que tout ce que tu m’as raconté… C’était
avec lui ? C’est… C’est… dégoûtant !
- Hé ! N’en faites pas trop !
- Parce que tu lui as raconté notre vie privée ! S’exclama O’Neill.
Janet explosa :
- Quelle vie privée ?!! Vous n’avez pas de vie privée ! Vous,
vous ne devriez pas être là et nous ne devrions pas avoir cette
conversation !
- Si vous voulez dire par là que je ne devrais pas exister…
- Je veux dire que vous n’avez pas à fréquenter, et je me contenterais
du terme "fréquenter", ma fille !!! Dois-je vous rappeler
votre âge ?!!
- J’ai dix huit ans.
- Vous savez parfaitement ce que je veux dire !!
- Vous m’avez toujours trouvé immature, ça devrait aller avec ce
corps ?
- Et vous l’êtes toujours !
- Ben alors, de quoi vous plaignez-vous ?!
- Il y a que ma fille ne doit pas fréquenter un pseudo-adolescent qui à la
mémoire et la perversité d’un quadragénaire ! C’est quelqu’un
de bien, de stable et d’innocent !
- Pour l’innocence, c’est raté…. Murmura Natalia un peu trop fort.
Tous les regards se portèrent sur la Russe.
Cassandra crut que les yeux de sa mère allaient sortir de
ses orbites. O’Neill fit un pas en arrière :
- Doc… Janet… Docteur Fraiser. Vous êtes quelqu’un de rationnel et…
Sa fille se précipita pour s’interposer entre son
"petit-ami" et sa mère.
- Maman, calme-toi, je t’en prie !
Teal’C et Natalia s’étaient rapprochés de peur que
Janet en vienne aux mains. La doctoresse inspira pour reprendre son calme.
- Ecoute, je sais que tu auras du mal à l’accepter mais nous nous aimons…
Même si parfois, il se comporte comme le pire des imbéciles….
Visiblement, la brève crise de fureur de Janet était
passée et, malgré le fait qu’elle soit toujours en colère, il s’agissait
de nouveau du docteur Fraiser que tous connaissaient.
Elle expira dans le but de se détendre.
- Et puis, il faut voir le bon côté des choses. Tenta de rattraper
Natalia. Pour une adolescente pas vraiment dans les standards, il lui
fallait bien un ami qui soit tout aussi particulier.
- Même plus. Rajouta Teal’C.
- Et, depuis combien de temps cela dure vous deux ?
- Bof… Au moins… Bafouilla Jack.
- Oui, à peu près… Confirma la jeune femme.
- Cassandra…
- Presque un an.
- Quoi ?! Un an ! Et vous attendiez quoi pour me le dire ?!
Le mariage ?!
- Dites-vous qu’ils auraient pu attendre au moment du premier enfant…
Regard noir de Janet à Natalia.
- Je crois que je vais me taire, moi.
Janet soupira.
- Bon… Je suppose qu’il va falloir que je me fasse à l’idée d’un
Jack O’Neill dans la famille.
- T’es géniale ! Cassy serra sa mère contre elle.
- Par contre, j’ai une question. Que faites-vous là, Jack ?
- Mmm ?
- Un samedi soir, tout couple d’adolescents "normaux" ne passe
pas sa soirée avec la mère d’un des deux parties.
- Heu…
Jack semblait bien embêté.
- Ce qui nous ramène au problème de départ. Expliqua Cassy.
- Pas tout à fait. Intervint Romanov.
- Comment ça ? Demanda l’adolescente.
- C’est simple, au sujet du… Regardant Janet… problème.
- Ce n’est pas vraiment un problème. Intervint Jack.
- Ha, si ! C’en est un ! Répliqua Cassandra. Tu as quand même
eu un mot malheureux !
- Heu… Janet, vous ne voudriez pas aller…
- Non, non, non. Continuez, Major. Ça m’intéresse.
L’officier russe jura mentalement.
- Cassy, tu connais la situation de "Jack" avec… la personne.
- Tout le monde est au courant. Sauf qu’à l’époque de sa…
"création", il n’était pas avec elle.
- Justement ! Il est éternellement frustré !
- Hé ! Protesta O’Neill. Romanov, ça va pas ?!
- Bon d’accord, ce n’est peut-être pas le bon terme…
- Les fantômes du passé nous hanterons toujours si nous ne les exorcisons
pas… Intervint le docteur. Cassy, si tu veux qu’il l’oublie, tu dois
apprendre à patienter et lui donner toute l’affection dont tu es capable.
Mais comprends bien que la "relation" du Colo… de Jack avec
"elle" a duré plus de six ans. Il lui faudra du temps pour la
ranger dans un recoin de sa mémoire. Sans compter qu’il n’est pas du
genre à exprimer ses sentiments facilement.
- Tu… tu as compris de qui nous parlions ?
Elle se contenta de sourire.
- Ben, moi je n’ai rien compris. Avoua Rya’c.
- Bienvenue parmi les humains. Annonça Le Major Romanov au jeune Jaffa.
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Un peu plus tard, sur le perron de la maison :
Les lèvres des deux adolescents se séparèrent.
- Nous devrions nous disputer plus souvent. J’adore nos réconciliations.
Cassandra sourit.
- Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? Questionna O’Neill.
- Je t’inviterais bien à rester pour que nous fêtions notre
réconciliation d’une manière plus…
- Physique ?
- Physique. Mais je doute que ce soit très sage. Margés les apparences,
notre histoire reste encore en travers de la gorge de ma mère.
- Ça… La connaissant, il va falloir être très patient avant de pouvoir
espérer sa "bénédiction".
La porte de la maison s’entrouvrit. Quelqu’un se racla la
gorge avant de l’ouvrir en entier permettant au couple de reprendre une
posions plus politiquement correcte. Du moins au yeux de Janet Fraiser.
- Maman… Se plaignit Cassandra à l’apparition de sa mère.
- Je ne faisais que la tenir par la taille. Annonça derechef Jack pour sa
défense.
- Du calme, jeune gens, je ne suis pas ici en temps qu’accusateur.
- Je crains le pire… Murmura Cassandra.
Janet n’entendit rien ou fit mine, du moins, de ne rien
entendre.
- J’aimerais juste savoir si vous allez l’intention de retourner à la
soirée où vous étiez ? Si cette soirée a vraiment existé.
- Elle existe vraiment. Confirma Jack tout en omettant le fait qu’ils n’y
étaient pas restés très longtemps. Ils avaient préféré s’orienter
vers d’autres activités…
- Mais vu que mon "couvre-feu" est dans deux heures, je ne vois
pas vraiment l’intérêt d’y retourner… Nota Cassy.
- Eh bien, disons que pour… excuser ma perte de contrôle de tout à l’heure,
je te… je vous donne deux heures de plus.
- Vrai ?
- Oui, oui. Seulement il y a une petite condition…
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Voiture du jeune Jack O’Neill, quelques minutes plus
tard :
- " Mais j’ai confiance en vous. " Ben voyons !
- Cassy…
- Non, mais reconnais-le. Nous nous sommes faits avoir ! Elle nous a
collé un chaperon !
- Qu’est-ce qu’un chaperon ? Demanda Rya’c assis à l’arrière
de la voiture.
- Rien ! Répondit sèchement Cassandra.
- Du calme, il n’y est pour rien.
Cassy soupira.
- Désolée, Rya’c. Un chaperon c’est quelqu’un qui est chargé de
surveiller quelqu’un pour s’assurer qu’il ne fait pas de bêtises.
- Nous, en l’occurrence. Compléta Jack.
- Je vois. Mais sans vouloir me montrer offensant, je trouve que votre mère
n'a pas une très grande confiance en vous.
- Je crois que c’est plutôt en moi qu’elle n’a pas confiance.
Expliqua O’Neill.
- Nous n’allons pas tarder à arriver. Donc je répète une dernière
fois : pas d’allusion à Chulak, aux Goa’ulds, aux Jaffa ou à quoi
que ce soit d’autre du même genre. Pour tout le monde, tu es le fils d’un
ami de la famille originaire d’Afrique du Sud. Compris ?
- Compris.
- Et défense d’enlever la casquette. Rajouta O’Neill. Si jamais quelqu’un
voit ton emblème, tu lui dis que c’est une sorte de tatouage tribal. Ce
qui n’est pas tout à fait faux d’ailleurs.
- Bien. Cependant j’aimerais vous rappeler que je n’ai aucune
connaissance de vos rituels pendant ces rassemblements de jeunes Tauri.
- Hein ?
- Il ne sait pas danser. Expliqua Jack.
- Ha !… Ho, ça ne peut pas être pire que pour la plupart d’entre
nous de toute manière…
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Au même moment :
Alors que Jack, Cassandra et Rya’c roulaient en direction
de leur "party", une mystérieuse voiture s’était mise à les
filer.
L’un des deux occupants du véhicule sortit son téléphone
portable et composa un numéro.
- Monsieur ? Cette fois, ils sont tous les deux ensemble.
- …
- C’est à dire, monsieur, qu’il y a un imprévu. Un troisième gamin s’est
joint à eux.
- …
- Afro-américain. Il est arrivé chez les Fraiser avec, sans doute, son
père, un grand noir, baraqué, ainsi que la Russe.
- …
- Très bien.
- …
- Je vois.
Il raccrocha.
- Alors ? Demanda le conducteur.
- On y va. Sédatif pour le couple et Taser pour l’autre. Le boss veut les
trois.
- Le black aussi ?
- Oui.
- Alors, go.
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Un peu plus tard :
Quant Jack ouvrit les yeux, il dut se mettre la main devant
le visage pour se protéger de la lumière venue du plafond. Encore abruti par
les sédatifs que lui avaient injectés ses agresseurs, il se redressa
difficilement. O’Neill se contenta de s’appuyer contre le mur tout en
restant assis sur le lit où il se trouvait allongé quelque seconde auparavant.
Il regarda tout autour de lui et s’aperçut que Rya’c était debout juste
devant lui et qu’il le regardait.
- Est-ce que ça va ?
- J’ai connu mieux… Jack avait la bouche pâteuse.
- Que s’est-il passé ?
- Tu ne te souviens pas ? Un autre véhicule nous a fait quitter le
sentier et ensuite ses passagers nous ont agressés avec des armes que je ne
connais pas. Cassandra Fraiser et toi êtes tombés tout de suite. Pour moi,
ils ont utilisé une arme qui m’a envoyé une décharge…
- Mmm… un taser, sans doute.
- Un quoi ?
- Et où est Cassy ?
Rya’c montra un autre lit dans la cellule où était
allongée l’adolescente. Avec l’aide du jeune Jaffa, Jack se dirigea vers sa
petite amie et s’accroupit devant elle.
- Cassy ? Chérie, tu m’entends ?
Devant l’absence de réaction, il tapota la joue de sa
compagne.
- Debout, Belle au bois dormant…
- Mmm… Jack ?
Cassy entrouvrit les yeux.
- Oui, c’est moi. Je suis Charmant n’est-ce pas ?
Elle lui sourit.
- Aide-moi à me relever au lieu de dire des bêtises.
Les deux garçons s’exécutèrent.
- Hooo… Gémit Cassy. Doucement ça tourne.
- Ça va passer.
- Qu’est-ce qu’on fait là ?
- Vous ne vous souvenez pas ? redemanda Rya’c.
- Nous avons été kidnappés. Coupa court O’Neill.
- Kidnappés ? Mais pourquoi ?
- Bonne question. Nota Rya’c.
Jack s’abstint de rajouter quoi que ce soit. Il fixait un
demi-cercle noir collé au plafond. Il fit un petit signe pour saluer ceux qui
devaient se trouver devant l’écran de cette caméra. En montrant ainsi qu’il
avait remarqué la présence du mouchard, il espérait voir arriver leurs hôtes
dans les plus brefs délais.
Dix minutes plus tard, la porte de métal de leur cellule s’ouvrit.
Un homme à la musculature développée, vêtu d’un costume gris anthracite et
d’une paire de lunettes de soleil, entra dans la pièce. Sa main droite tenait
un pistolet mitrailleur. Il s’écarta de l’encadrement de la porte d’entrée
pour faire place à un homme en fauteuil roulant. Visiblement très âgé, sa
santé devait être sur le déclin. Une perfusion d’un liquide blanc l’alimentait.
Son fauteuil était poussé par une bimbo blonde habillée en infirmière. O’Neill
nota qu’il ne manquait plus qu’à mettre une couverture à carreaux sur les
genoux du vieil homme pour avoir la caricature du vieux milliardaire
excentrique.
- Jeunes gens, soyez les bienvenus. Annonça l’homme d’une voie cassée
par l’âge.
- Bienvenus ? Répéta Jack.
- Je sais, je sais, les méthodes de mes employés sont quelques peu
brutales.
- Brutales ? Vous avez bousillé ma voiture, nous avez drogués ou
assommés, kidnappés et séquestrés. Je crois que brutales n’est pas
vraiment la définition de vos méthodes.
- Je vous l’accorde, monsieur O’Neill. Sachez que votre voiture vous
sera entièrement dédommagée par un modèle neuf de valeur supérieure.
Tout comme tous vos biens qui auraient pu être perdus ou détériorés. J’ai
aussi l’intention de vous rétribuer financièrement le temps de votre
séjour ici. J’en ai les moyens.
Vieux milliardaire excentrique…
- C’est votre moyen de recruter du personnel ? Se moqua Cassy tentant
de cacher sa peur.
L’homme voulut rire, mais se mit à tousser aussitôt. L’infirmière
voulut l’aider mais un geste de la main du malade la stoppa. Il reprit :
- En quelque sorte, mademoiselle Fraiser. Disons, que je doute que vous
seriez venu de vous-même avec une invitation conventionnelle.
- Et quel genre de "job" nous proposez-vous ?
- C’est très simple, monsieur O’Neill. Comme vous pouvez le constater,
je suis en forte mauvaise santé…
- Nous y arrivons… Murmura Jack, pour lui-même, voyant parfaitement où
tout cela aller les mener.
- Et… ? Demanda Rya’c.
- Eh bien, jeune homme, je compte sur vous pour m’aider à prolonger ma
vie.
- Ben voyons… Vous ne seriez pas de la famille d’Adrian Conrad par
hasard ? Se moqua Jack.
L’homme eut un rictus qui ressemblait à un sourire.
- Je ne suis pas assez stupide pour me faire implanter le symbiote
extraterrestre que porte votre ami. Je suis peut-être mourrant mais pas
désespéré.
O’Neill ne sut pas ce qui l’inquiétait le plus. Le fait
que cet homme connaisse très bien le sujet "Adrian Conrad" ou bien
que leur présence ici ne soit pas due à la présence de Rya’c parmi eux.
- Alors qu’est-ce que je vous veux ? Reprit l’homme au fauteuil
roulant, coupant court les pensées d’O’Neill. C’est très simple, je
veux savoir comme vous existez.
- Moi ? S’étonna le jeune Jack.
- Oui.
- Eh bien, papa et maman n’ont pas été sages et neuf mois plus tard…
- Amusant que vous disiez cela…
- Ha ?
- Pour quelqu’un qui n’a ni père, ni mère…
Jack ferma les yeux et soupira :
- D’accord…
- Jack ? Questionna sa petite amie.
- C’est moi qu’il veut.
- Mais pourquoi ? Demanda Rya’c.
- Il ne veut pas soigner son corps, il veut en fabriquer un autre.
- Il veut… Il veut se cloner ?!
- En effet, jeune fille. Et votre ami est le seul cas viable de clonage
humain réussi. J’entends par la qu’il ne souffre pas de
dégénérescence physique ou mentale.
- Si je vous dis que je ne connais absolument pas mon… "mode d’emploi"
et que c’est valable pour eux aussi. Jack désigna ses deux compagnons de
cellule.
- Je réponds que je vous crois. Mais ce n’est pas de vos connaissances
dont j’ai besoin.
- J’étais sûr que vous diriez cela.
- Vous n’allez quand même pas le disséquer ?! S’offusqua
Cassandra.
- Bien sûr que non, nous ne sommes pas des barbares.
- Alors que voulez-vous, bon sang ?!
- C’est très simple, mademoiselle. Si votre ami veut bien coopérer pour
différents tests sur sa personne dans le but d’en apprendre plus sur sa
"conception", vous tous recevrez un grand nombre de dollars pour
compensation et serez logés dans le faste et le luxe pendant votre séjour.
- Et si nous ne sommes pas d’accord ?
Rya’c venait de poser LA question.
- Votre accord, à miss Fraiser et vous, n’est pas demandé. Tout dépend
de monsieur O’Neill.
- Et si monsieur O’Neill vous dit d’aller vous faire voir ? Jeta
Jack
- Alors ce serait regrettable. Je serais obligé d’exercer sur vous un
chantage en menaçant l’intégrité de vos deux infortunés compagnons.
- En clair, c’est marche ou crève.
- Je ne l’aurais pas dit ainsi mais c’est votre interprétation. Je vais
vous laisser réfléchir à tout cela, au calme. Si vous prenez une
décision, faites-moi signe. Mais ne traînez pas trop. Comme je l’ai dit,
je suis mourrant et le temps me manque.
Le milliardaire fit un signe à sa nurse. Celle-ci fit
sortire le fauteuil de la salle.
- Hé ! Appela Jack.
- Oui ?
- Vous ne nous avez pas dit votre nom.
- En effet.
Et ils sortirent. L’homme en costume referma la porte
en fer derrière lui.
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Une demi-heure plus tard :
Un des deux hommes armés qui avaient accompagné Cassandra
jusqu'à ses nouveaux appartements referma la porte laissant seule l’adolescente.
Le décor était digne d’un hôtel de luxe, tout y était
délibérément grand : Le lit, la table en bois massif, le bar, la
bibliothèque avec une montagne de livres, la télé… Elle était prête à
parier qu’elle trouverait un bain à remous, un sauna et toute une panoplie de
gadgets dans la salle de bain.
Son premier réflexe fut de se diriger vers les rideaux qui
devait cacher une immense baie vitrée. Elle les écarta d’un geste vif et
sans surprise trouva en face d’elle un mur de brique qui obstruait la
fenêtre. Une prison dorée, voilà où elle était.
Pourquoi Jack avait-il accepté la proposition de ce
type ? Question stupide. Pour les sauver, Rya’c et elle. Elle inspira
profondément. Elle ne pleurerait pas. Non, elle ne craquerait pas. La pièce
était sans-doute sous surveillance vidéo et elle ne ferait pas ce plaisir à
ses geôliers. Elle devait garder le contrôle. Elle était avec Jack O’Neill.
Le grand Jack O’Neill, celui qui s’était sorti de moult aventures et
embûches. Et une fois encore il les sortirait de là. Il la sortirait de là…
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Même endroit, plusieurs heures plus tard :
Un bruit. Cassandra ouvrit les yeux. Elle s’était
endormie. La porte s’ouvrit. D’un bond, elle se redressa et fit face à l’entrée.
Comme à l’habitude, ce fut un des gorilles qui rentra en premier. Il était
suivi d’un Jack pâlichon soutenu par une infirmière.
- Jack ! S’écria Cassandra.
Ce dernier fit un mouvement du bras pour obliger la femme en
blouse blanche à le lâcher.
Chancelante, il se dirigea vers sa petite amie et la prit
dans ses bras.
- Reposez-vous, monsieur O’Neill. Cette nuit fut éprouvante pour vous.
Nous reprendrons demains après-midi. Bonne nuit.
Et l’infirmière et l’homme d’arme sortirent.
A peine la porte fut fermée que Jack manqua de s’écrouler
par terre.
- Jack ?!
- Ça…Ça va… Juste, un vertige. Aide-moi, veux-tu ?
Avec l’aide de Cassy, le clone d’O’Neill s’allongea
sur le lit. Son amie lui passa la main sur le front.
- Mon Dieu, mais qu’est-ce qu’ils t’ont fait ?
- Il m’ont pris du sang, de la moelle osseuse, du liquide encéphalique,
fait passer des tests de réflexe… de Q.I….
O’Neill s’était endormi. Cassandra se blottit contre
lui.
Jack O’Neill ne pourrait pas les sortir de là. C’était
une évidence à présent… C’était à elle de faire quelques chose. Mais
que pouvait faire une simple ado américaine moyenne ? Pas grand chose. Et
c’était sans doute ce que se disaient les kidnappeurs. Mais elle n’était
pas une américaine moyenne, elle n’était pas une Terrienne…
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"Appartement de Rya’c", au même moment :
Rya’c avait fini son Kelno’reem depuis quelques minutes
déjà, mais il était resté en tailleur sur la moquette de sa chambre. Il se
souvenait des paroles de son père et de Brat’ac qui l’encourageaient à
garder son calme et un esprit lucide dans une situation pareille. Pour le jeune
Jaffa, le fait qu’il soit le seul "vrai" guerrier du trio, lui
donnait la responsabilité de trouver un moyen de sortir d’ici.
Malheureusement, son inspection des lieux ne lui avait pas permis de trouver un
moyen de s’évader. La seule sortie était par cette porte qui lui faisait
face. Il avait bien réussi à casser un morceau de pied de la table en bois qui
se trouvait dans la pièce pour s’en servir comme une éventuelle arme
improvisée, mais jusqu'à présent il ne voyait pas comment cela pourrait lui
servir.
Soudain, un bruit venant de la porte attira son attention.
Ses kidnappeurs venaient lui rendre visite.
" Un Jaffa meurt libre " disait son
père. Très bien, s’il devait mourir, ce ne serait pas sans avoir tenté de
gagner sa liberté.
Rya’c se plaça contre le mur, juste à côté de la porte.
Il tenait fermement son pied de table.
La porte s’ouvrit.
Une ombre apparut.
Rya’c frappa.
L’homme, qui fut touché au ventre, eut le souffle coupé
et se plia en deux.
Le Jaffa en profita pour porter un second coup, cette fois-ci
sur le dos de sa cible. Celui-ci s’écroula inconscient.
Rya’c regarda avec une certaine admiration son gourdin
toujours intact. Il ne savait pas qui était ce "Louis Seize", mais il
faisait des meubles très résistants. Cependant, il serait sans doute mieux d’avoir
un armement plus efficace. Le fils de Teal’C fouilla sa victime et trouva une
arme Tauri. L’adolescent regarda quelques instants l’objet. Cela ne semblait
pas très compliqué, il suffisait d’appuyer sur ce qu’il appelait la
gâchette pour faire feu.
Armé, le Jaffa referma la porte de la chambre, enfermant
ainsi sa victime. Puis il partit dans les couloirs.
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Chez Cassy et Jack, un certain temps après :
La porte de la chambre s’ouvrit. L’homme vit que O’Neill
était allongé sur le lit. Mais où était la fille ?
La réponse eut lieu quant un vase, estampillé Ming, s’écrasa
sur son crane. Mais cette fois, le coup de Cassandra ne fut pas assez fort pour
l’assommer, tout au plus le distraire. L’adolescente, voyant que son attaque
n’avait pas eu beaucoup d’effet, tenta de placer un coup de pied dans l’entrejambe
de sa cible.
- Pas deux fois dans la même journée ! S’exclama l’homme.
Il bloqua le pied de Cassandra et le repoussa. Celle-ci s’étala
sur le sol en poussant un cri.
Il ne put finir sa phrase. Quelqu’un l’avait attrapé au
cou et serrait pour l’étrangler. D’un mouvement, il se dégagea d’O’Neill
qui vint s’étaler à côté de Cassandra. Celle-ci, qui n’en démordait
pas, chargea courageusement sur son adversaire. Exaspéré, l’homme voulut
dégainer son arme, mais il réalisa qu’il ne l’avait plus. De toute façon,
il n’en avait pas besoin pour calmer ce bout de femme. Il attrapa la jeune
Fraiser par les poignets pour la neutraliser.
- Lâchez-moi, grosse brute ! Ordonna Cassy tout en lui écrasant le
pied.
- Mais vous allez vous calmer, oui ?! Je viens vous aider ! O’Neill,
dites-lui de se tenir tranquille !
Jack leva péniblement la tête :
- Quoi …?
- Si vous voulez nous aider, lâchez-moi ?! Cria Cassy.
Celui-ci obéit en la repoussant.
- Arrêtez de crier, vous allez rameuter toute la maison !
- Qui êtes-vous ? Demanda Jack en essayant de se relever.
Avant de répondre, il jeta un rapide coup d’œil dans
le couloir.
- Agent Barrett. National Intelligence Departement.
- Le N.I.D est dans le coup ? Cela ne devrait pas m’étonner plus que
ça…. Barrett ? Votre nom m’est familier.
- Mon chemin a croisé celui de votre ex-partenaire ou plutôt la partenaire
du Colonel O’Neill.
- Ouais, ça me revient. Vous aviez aidé Carter à m’innocenter quand j’étais…
quand Jack avait été accusé du meurtre de Kinsey.
- C’est ça.
Cassy aida Jack à se relever.
- Vous avez décidé d’arrondir vos fins de mois en nous vendant au plus
offrant ?
- Je n’ai rien à voir avec le fait que vous soyez là. Bien que le NID en
soit en partie responsable.
- Ça, je l’aurais parié. Faites un résumé rapide.
- Vous vous souvenez du groupe d’hommes qui, justement, avait commandité
l’assassinat du sénateur ?
- …
- C’est l’un d’eux qui vous en enlevés.
- Ils sont sortis de prison ? Demanda Cassandra.
- Non, mais Gustave Brant, votre hôte, n’était pas là le jour de l’arrestation
de ses complices, ce qui fait qu’il est toujours libre.
- Si vous êtes là, c’est que vous savez qu’il est dans le coup. Alors
pourquoi ne l’arrêtez-vous pas ?
- Manque de preuves, Cassy. Expliqua Jack. Je suppose qu’un de ses petits
copains l’a balancé en échange d’une remise de peine mais cela ne doit
pas suffire à le coincer.
- Exact, d’où ma présence. J’avais ordre d’infiltrer l’organisation
pour accumuler des preuves.
- Kidnapping, séquestration, et torture, cela devrait suffire à le mettre
lui et son équipe à l’ombre pour un certain bout de temps, non ?
- Largement suffisant, mademoiselle. Confirma Barrett.
- Faut-il encore que vous puissiez sortir d’ici.
- Quoi ?
L’homme au fauteuil roulant, poussé par son infirmière et
encadré de deux gardes du corps se présentait devant la porte.
- Ne me dites pas que vous n’avez pas neutralisé les systèmes de
surveillance avant de commencer votre plan d’évasion ? Demanda O’Neill.
- Bien sûr que si. S’offensa Barrett.
- Ho, ne lui en veuillez pas, jeune homme. Monsieur Barrett a parfaitement
bien travaillé. En fait, notre présence n’est dû qu’au fait que mes
hommes cherchaient votre ami le Jaffa.
- Rya’c s’est évadé ? Demanda Cassandra.
- J’allais y arriver… Expliqua l’agent du N.I.D.
- Que devons-nous faire de lui ? Demanda un des gorilles à Gustave
Brant.
- Débarrassez-moi de lui.
- Et les gamins ?
- Juste à présent ils ont parfaitement respecté leur part du contrat.
Donc, ils restent là.
Le garde du corps indiqua la sortie à Barrett.
L’agent poussa un soupir et commença à se diriger
vers la sortie.
Jack, qui tenait la main de sa petite amie, sentit que
celle-ci lui écrasait les phalanges. Il porta son regard sur elle et vit que
non seulement son visage exprimait l’effort mais qu’en plus elle saignait du
nez.
- Cassy ? Murmura Jack avec inquiétude.
Jack eut la réponse à sa question quand l’arme de l’homme
qui menaçait Barrett "glissa" de ses mains pour finir dans les bras
de l’agent du NID. Celui-ci, par réflexe, attrapa l’arme.
Il y eut un bref instant d’hésitation des deux côtés
suite à cet événement "paranormal".
Le premier à réagir fut l’agent du NID qui tira tout
simplement sur l’ancien possesseur de l’arme. Touché à bout portant, l’homme
fut projeté en arrière et s’écroula sur le sol.
Le second garde du corps pointa son arme sur Barrett et s’apprêta
à faire feu quand quelqu’un venu de derrière effectua un plaquage. Rya’c
et le gorille firent une entrée fracassante dans la chambre.
Débarrassé de cette menace, l’homme en noir du NID porta
son attention et son arme sur Gustave Brant. Il commit l’erreur d’oublier l’infirmière.
Celle-ci d’un mouvement de jambe le désarma puis le frappa à l’abdomen, ce
qui eut pour conséquence de le faire reculer.
Rya’c neutralisait définitivement son adversaire en lui
donnant deux coups dans la tête avec l’aide de la crosse de l’arme qu’il
n’avait pas réussi à faire fonctionner.
Il y eut un coup de feu. L’infirmière-ninja reçue une
balle dans la jambe. Jack, qui avait perdu patience, avait pris l’arme de l’adversaire
de Rya’c et avait fait feu(tiré pour éviter la
répétition de feu). La femme tomba à terre.
Gustave Brant, voyant que la situation lui échappait,
utilisa le petit moteur de son fauteuil pour "prendre ses jambes à son
cou". Il avait à peine fait quelques mètres dans le couloir que le moteur
se mit à fumer et générer des étincelles avant de rendre l’âme. Cassandra
était juste derrière lui, la main tendue dans sa direction et le regard
concentré.
Barrett eut vite fait de rejoindre l’infirme.
- Vous nous laissiez déjà, monsieur Brant ?
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Quelques heures plus tard :
Le jour venait de se lever. Les forces du NID encerclaient la
propriété de Gustave Brant. Des arrestations en masse avaient lieu.
De leur côté, Jack et Cassandra recevaient les premiers
soins d’une équipe médicale.
- … et j’ai vu que je pouvais de nouveau manipuler les champs
magnétiques. Expliqua Cassandra à son petit ami.
- Alors finalement Nirrti a réussi, elle a fait de toi un… truc.
- Un Oktar ? Il semble que oui. Par contre, je suis incapable de te
dire comment. Tout ce que je sais, c’est qu’un jour, j’ai réalisé
que je pouvais de nouveau faire bouger des objets ferreux et agir sur les
champs magnétiques.
- Mais pourquoi tu ne m'as rien dit ?
- ‘chez pas… Je pense que j’avais peur d’être prise pour une… une
bizarrerie.
- Tu dis ça à moi ? Le clone !
- Mmm…
- Il faudra quand même demander à ta mère de vérifier que tu n’ais pas
d’effets secondaires cette fois-ci.
L’agent Barrett et Rya’c les rejoignirent :
- … et vous tirez là pour armer le pistolet. Expliqua le membre du NID au
Jaffa, tout en mettant en pratique ses explications sur son arme.
- Cela est bien compliqué. Constata Rya’c. Je comprends pourquoi je n’ai
pas su m’en servir.
- Si cela peut vous rassurer, la plupart des Terriens n’aurait pas été
plus capable que vous.
Barrette s’adressa au couple :
- Ça va aller, vous deux ?
- Ça va. Une nuit normale pour un couple normal…
Rya’c leva un sourcil.
- Heu, pour les tours de magie de Cassy, est-ce que vous pourriez oublier
ça dans votre rapport ? Si cela pouvait rester notre secret à tous
les quatre.
- Si cela peut vous faire plaisir. Je devrais pouvoir m’arranger.
- Merci.
- Je vous ramène ? Proposa Barrett.
- Ho, c’est pas vrai ! Firent en chœur O’Neill et Fraiser.
- Qu’y a-t-il ?
- Ma bagnole est morte !
- Ma mère va me tuer, j’ai raté le couvre-feu !
Fin de l’épisode.
(Note : Le clone de Jack O’Neill est tiré de l’épisode
7.03 - Fragile Balance.)