Génération
Auteur : Craby.
Adresse : Craby@Marmotte.net
Genre : Aventure et sentiments.
Saison : Le plus tard possible.
Résumé : Tous le monde est réuni pour le grand final.
Spolier : Quelque allusion ici et là. Il est conseillé
(mais pas nécessaire) d’avoir lu mes fics précédentes pour tous comprendre.
Vous trouverez aussi quelques clichés tirés de Starteck,
Starwars et même Independence Day.
© : Pas à moi, pas de sous et même si j’en avais, je
doute que la MGM veuille bien me vendre les droits de Stargate. Quoique, ne
dit-on pas que tout s’achète ?
Remerciements : Un grand merci à Cae pour son
soutien, ses conseils, son aide et son travail de correction.
Merci aussi à ceux qui m’ont envoyé un message d’encouragement.
Et enfin, merci à vous de lire ce fic.
Bonne lecture.
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Précédemment dans Stargate SG-1 :
La Grande Évasion : Dans un futur proche, la Terre est
sous le joug des Goa’ulds. Dans le but de modifier l’histoire, Rachel O’Neill
remonte le temps.
Le Jour où le Futur rencontre son Passé : Rachel O’Neill
arrive à notre époque et rencontre ses parents. Avec SG-1 elle modifiera les
événements qui ont condamné la Terre. Malheureusement cela lui coûtera la
vie.
Le Gouffre : Jack et Sam deviennent les hôtes des
symbiotes Tok’Ra, Lantash et Anis.
Miroir déformant : Le SG-C reçoit la visite de quatre
voyageurs dimensionnels. Il s’avère très vite que leurs buts ne sont pas
très louables. Ils seront mis en déroute par SG-1 et le Général Hammond.
Les Aléas du Quotidien : Pour vivre son amour au grand
jour avec Jack, Sam quitte l’armée et reste attachée au projet comme
scientifique. Un nouveau membre la remplace dans SG-1 : le Lieutenant Natalia
Romanov, une Russe.
Timeslide : Un accident provoque un voyage dans le temps
et tout SG-1 se retrouve à l’époque de la première mission sur Chulack. Ils
doivent rentrer chez eux, sans créer de paradoxe temporel.
Le début de la fin : Le Sacrifice d’un Ange. Pour fuir
une planète sur le point d’être détruite par une supernova, SG-1 utilise un
vaisseau spatial. Bombardée par des radiations, toute l’équipe risque la
mort. Daniel se sacrifie pour amener l’appareil à bon port. Mourrant, il
subit son Ascension.
Le début de la fin : Nexus : SG-1 se voit confronté un
être mystérieux nommé Nexus. Doté de capacités surhumaines, il accuse Sam
et Jack d’un crime mystérieux. Malgré leur évidente impuissance, toute l’équipe
décide d’affronter l’agresseur.
Le début de la fin : Ragnarok : Le combat qui oppose
SG-1 et leurs alliés à Nexus tourne vite en faveur de ce dernier. Même Thor
et Daniel, des-Ascensionné, sont impuissants. Nexus n’est autre que William O’Neill,
fils d’un Jack et Sam d’une autre dimension, dont les actes ont causé la
destruction de leur monde Une guerre psychologique oppose Jack et Sam à leur
fils. Celui-ci reconnaît ses erreurs et essaye de les corriger. Résultat, il
modifie la réalité.
Renaissance : Nexus a modifié la réalité pour la
rendre "meilleure". Il faudra la résurrection de Rachel O’Neill
pour que tout revienne à la normale.
Devine qui vient dîner ce soir ? : Un vaisseau Goa’uld
s’écrase dans le sud de l’Angleterre. SG-1 doit s’allier aux forces
militaires britanniques et françaises pour neutraliser le Goa’uld qui s’y
trouve.
Trahison : La vérité éclate au SG-C : Janet Fraiser n’est
pas Janet. Elle a été remplacée par une extraterrestre polymorphe pour
espionner la base pour les Goa’ulds. N’obéissant plus aux ordres, elle sera
tuée par un espion Goa’uld au sein de la Tok’Ra.
Stargate Unlimited : Une race extraterrestre réunit
différents protagonistes venus d’époques diverses dont les Jack et Sam
contemporains, pour les envoyer dans un voyage dans le temps et ainsi être les
principaux artisans de la création de la Tok’Ra.
Conflit Familial : Un Asgard rebelle s’associe à un
Goa’uld pour faire tomber SG-1 dans un piège.
Opération Lazare : SG-1 apprend que Miria, la femme de
Daniel, est toujours vivante et qu’elle est prisonnière du NID. L’équipe
se lance dans une opération de sauvetage.
Mise au point : SG-1 libère le docteur Fraiser.
Après quelques explications entre tous les membres de la famille Jackson
(Daniel, Janet, Miria et Cassandra), Janet quitte la base laissant son poste à
celle qui l’avait remplacée : Miria.
Petit Voyage entre Amies : Suite à une expérience
qui tourne mal, Natalia et Rachel se retrouvent propulsées dans une dimension
parallèle au bord de la troisième guerre mondiale…
Vampires : SG-1 visite une planète dominée par des
créatures s’assimilant au mythe terrien des vampires.
Voir Venise et Mourir : Lune de miel mouvementée
pour Jack et Sam.
Assimilation : Une équipe SG ramène d’une
planète une sorte de pollen alien qui prend le contrôle du personnel de la
base à l’exception des membres extraterrestres du SG-C. Aris Bok et le
docteur Miria Jackson restent le seul espoir de la Terre.
Histoire de Tok’Ra et de Jaffa : Sur une lointaine
planète, Teal’C, Brat’ac, Jacob Carter, Rya’c, Rak’Nor et Kal’Auc
enquête sur la disparition d’un espion Tok’Ra. Ils se retrouvent face aux
malversations d’un Goa’uld et à l’aide inespérée de sa reine.
Et maintenant, la suite…
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Heure H -50h00.
Espace, à plusieurs années lumière de la terre :
Une impressionnante flotte de vaisseau Hat’ak
avançaient dans l’espace. Au commandement de cette armada un Goa’uld que
tous croyait mort depuis longtemps.
- Mon seigneur, nous arriverons dans l’orbite de la Tauri dans vingt
heures. Annonça le pilote du vaisseau-mère où siégé le Goa’uld.
- Parfait… C’est le temps qu’il reste à vivre aux habitants de ce
monde.
Son unique oeil visible s’illumina.
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Heure H -42h35.
SG-C, infirmerie :
Seul les bips réguliers des moniteurs, ainsi que les
bruits d’airs générés par les appareils d’aide respiratoire brisaient le
silence qui régnaient dans la pièce.
Les yeux rougis par la fatigue et les larmes, le docteur
Daniel Jackson contemplait sa femme, alitée, maintenue en vie par ces
instruments médicaux.
Une main se posa sur son épaule :
- Hé…
- Hé... Répondit l’archéologue
Le docteur Samantha Carter prit une chaise et s’assit à
côté de son ami et collègue.
Sam se rendait compte de la stupidité de sa question vu la
situation mais elle ne savait pas vraiment quoi dire. Pour toute réponse,
Daniel se contenta de lever les épaules.
- Vous êtes arrivés il y a longtemps ? Demanda t-il sans quitter
Miria des yeux.
- Notre avion a atterri il y a un peu moins d’une heure.
- Et vous êtes déjà revenus ici ?
- Disons que… Sam hésita à raconter les péripéties vénitiennes que
Jack et elle avaient vécues. La situation n’était pas propice …le
Général nous a prévenus. Ce qui n’était pas tout à fait faux, puisque
à leur arrivée à la base, c’était lui qui les avait mis au courant.
- Ha… Répondit tout simplement Daniel.
- Vous devriez aller vous reposer un peu, je vais rester ici, pour la
veiller.
- Non, merci.
Sam soupira.
- Vous voulez que je vous apporte à manger ?
- Pas faim.
- Daniel, vous…
- Sam. S’il vous plaît…
- Très bien… Si vous avez besoin de quelque chose…
- Je sais.
Elle se leva et quitta l’infirmerie. A la sortie deux
personnes l’attendaient.
- Coucou. Fit Rachel.
- Samantha. Se contenta de dire Natalia.
Sam prit sa fille dans ses bras.
- Ça va, toi ? Demanda t-elle.
- Ça va.
- Qu’est-ce qui vous est arrivé ? Sam indiqua le nez cassé de
Natalia ainsi que l’œil au beurre noir et la lèvre fendue de Rachel.
- Disons que nous avons eu une différence d’opinion. Expliqua Natalia.
- Une… ? Venez avec moi au laboratoire, je vais vous arranger ça et
vous me raconterez.
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Heure H -42h30.
Bureau du Général Hammond.
- Asseyez-vous, Jack.
- Merci.
L’homme au crâne dégarni prit une seconde pour regarder,
en silence, son subordonné.
- Vous ne faites jamais rien comme les autres.
- Pardon ?
- Samantha et vous. Votre lune de miel.
- Ho… Hé oui, que voulez-vous, comme on dit : La routine tue l’amour.
- Alors cela ne fait aucun doute que vous êtes partis pour rester ensemble
pour un bon bout de temps.
- Vu que notre durée de vie est d’environs trois cents ans, vous pouvez
le dire.
Les deux hommes sourirent.
- Au fait, qu’avez-vous fait de votre invité ?
- Whitman ? Je l’ai confié à Aris, il lui fait faire le tour du
propriétaire.
- Je vois. Vous savez que cette histoire de troisième porte est une
découverte incroyable.
- Mmm-mm…
- A votre avis, et c’est au Tok’Ra que je m’adresse, est-il possible
qu’il y ait d’autres Portes des Etoiles sur Terre ?
- Eh bien, si nous partons du principe que la Terre est le Premier Monde d’où
ont été "exportées", pratiquement, toutes les populations
humaines qui aujourd’hui vivent sur d’autres planètes et si nous
remettons dans le contexte de l’époque les moyens de transport des dites
populations, je doute que les Goa’ulds se soient amusés à faire
traverser des océans et des continents entiers à des ethnies diverses et
variées, alors qu’il aurait été tellement plus simple de récupérer
des portes sur d’autres planètes et de les amener ici.
- Bref, c’est oui ?
- En théorie.
- Et, théoriquement, vous pensez que la Terre possède combien de
porte ?
- Si je reste dans mon raisonnement, je dirais une par continent.
- Fichtre !
- Je ne vous le fais pas dire…
- Vous savez, Colonel, vous parlez de plus en plus comme votre femme, voire
même comme le docteur Jackson.
- Je sais et ça m’inquiète.
Hammond ricana.
- Pour en revenir au Capitaine Whitman, vous savez qu’il est rattaché au
projet Little Brothers ?
- Je sais, je sais. Sinon je ne l’aurais pas emmené ici. Pour qu’un
Anglais soit au courant d’autant de choses sur le SG-C, c’est qu’il
devait savoir pour Little Brothers.
- Que pensez-vous de lui ?
- Franchement ?
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Heure H -42h25.
Salle de Briefing du SG-C :
Le Capitaine Derek Whitman de la Royal Air Force contemplait
la Porte des Etoiles à travers la baie vitrée.
- A quoi pensez-vous ? Demanda Aris Bok.
- Ho, je me disais juste que c’était assez étrange qu’un engin aussi
petit soit responsable de choses aussi grandes pour notre planète.
- Petite certes, mais elle pèse quant même trente tonnes.
- Un peut plus en fait. Rectifia le Capitaine.
- Si vous le dites.
- Excusez-moi, je n’ai pas une conversation très intéressante.
- Il n’y a pas de mal.
- J’imagine qu’à votre place, je me dirais : " Pourquoi
est-ce donc à moi qu’on a refilé la corvée de l’étranger ? "
- Parce que le Colonel O’Neill me l’a demandé. Expliqua Aris. Mais je
ne considère pas cela comme une corvée. Quant à l’étranger, ici, c’est
plutôt moi.
- Ha oui, désolé, j’oubliais que c’était vous le E.T. de service.
- Il n’y a pas de mal.
- Je ne voudrais pas être indiscret, mais comment avez-vous… ?
Comment êtes-vous… ?
- Comment je suis arrivé ici ?
- C’est ça.
- C’est un peu compliqué. Disons que j’ai rencontré l’équipe SG-1,
il y a quelques années et ils ont quelque peu modifié mes méthodes de
travail et mon point de vue.
- Vos méthodes de travail ?
- J’étais chasseur de prime…
- Ne vous en faites pas, j’ai fait pire.
- Ha ?
- Je vous raconterai. Continuez.
- Oui. Il y a quelque temps, je me suis fait capturer par un Goa’uld et…
mais de toute façon vous y étiez.
- J’y étais ? … Ho ! Le fameux vaisseau Goa’uld par lequel
j’ai découvert tout cela. Il désigna l’ensemble
de la pièce.
- En effet.
- Donc, vous étiez parmi les prisonniers ?
- Tout juste.
- Quelque chose m’échappe ? Pourquoi n’êtes-vous pas reparti et
pourquoi étiez-vous prisonnier de cet appareil ?
- Les deux réponses sont liées. J’ai été fait prisonnier par
Ozymandias, c’était le nom du Goa’uld, car j’avais tenté de lui
dérober une substance appelée Rochna, à laquelle je suis dépendant.
Malheureusement, j’ai raté mon coup. Quant vous m’avez délivré, je
suis resté pour deux raisons : Premièrement, le médecin de la base a
réussi à synthétiser du Rochna, donc plus besoin de courir après des Goa’ulds
qui en posséderaient. Deuxièmement, ce sont les Grand-Maîtres qui sont
responsables de la dépendance des quelques survivants de mon peuple à ce
produit. Alors, aider les Terriens, c’est un peu venger mon peuple.
- Mais vous avez dû abandonner tous ceux que vous aimiez et quitter votre
monde pour rester ici ?
- Les miens sont morts depuis longtemps. Quant à ma planète, il n’en
reste pas grand chose…
- Moi et ma grande bouche… Désolé, je vous rappelle de mauvais
souvenirs.
- Ça ira… Mais et vous ? Vous n’avez personne qui vous attend dans
votre… Angleterre ?
- Si, ma femme.
- Votre absence doit lui peser ?
- Comme à moi.
- Evidement. Une descendance ?
Le visage de Whitman s’assombrit :
- Nous ne pouvons pas avoir d’enfant.
- C’est regrettable…
- Ouais…
- C’est à mon tour de m’excuser. Reprit Aris. Je n’aurais pas dû
aborder le sujet.
- Vous ne pouviez pas savoir. Disons que cela fait un partout et que nous
sommes quitte.
Le Capitaine regarda sa montre :
- En tenant compte du décalage horaire… Oui, ça devrait être bon.
- Pour ? Demanda Aris.
- Appeler l’Angleterre, pardi ! Vous savez où je peux trouver une ligne
pour l’extérieur ?
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Heure H -42h20.
Infirmerie du SG-C :
A travers la vitre, qui séparait l’infirmerie de la pièce
isolée où se trouvait Miria Jackson, Jonas Quinn contemplait l’extraterrestre
alitée. Il soupira.
- Elle est mourante. Annonça une voix familière derrière lui.
- Docteur Fraiser ? Vous êtes revenue ?
- Le Général Hammond m’a appelée. Il espérait que je pourrais faire
quelque chose.
- Et alors ?
Janet secoua la tête négativement.
- Elle se meurt et je ne peux rien y faire.
- Elle m’en avait parlé.
- Comment ?
- Elle m’avait expliqué qu’elle possédait une sorte de capital vie. Et
que chaque fois qu’elle changeait de forme de façon trop rapide,
violemment ou de façon trop importante, son corps s’affaiblissait. Et qu’une
fois qu’elle l’aurait consommé entièrement, elle mourrait…
- Elle… Elle a pris l’aspect d’une matière liquide à plusieurs
reprises et de manière rapide.
- Nul doute qu’ainsi elle a fini son capital vie…. Quel gâchis…
- Elle a sauvé cette planète, je ne considère pas cella comme un gâchis.
- Je faisais allusion à eux. Jonas montra Daniel et Miria. A leur couple.
- Je vois ce que vous voulez dire. Je devrais la déteste pour ce qu’elle
m’a fait mais elle ne m’inspire que de la tristesse. Vous avez raison,
quel gâchis.
Silence
- Est-ce que Cassandra sait ?
- Oui, je l’ai prévenue…
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Heure H -42h15.
Laboratoire du docteur Carter :
- … et quand nous sommes arrivés au niveau moins cinq, tout était déjà
fini. Conclut Rachel.
- Le pire, c’est que Miria a sans doute donné sa vie pour un monde qui ne
la considère guère mieux qu’une criminelle.
A la réplique de Natalia, les deux O’Neill se
contentèrent de soupirer.
Sam retira le médaillon de soins de sa main droite. Natalia
retira les pansements qui ornaient son nez et se le massa.
- C’est bon, je ne parle pas du nez ? Demanda la Russe.
En souriant, Rachel fit un non de la tête.
- Quelqu’un a tenté de prévenir Teal’C ? Interrogea Sam. Je pense
qu’il aimerait être mis au courant de l’état de Miria.
- Nous avons appelé le site Alpha mais ils nous ont dit que grand-père,
quelques autres et lui seraient partis en mission de sauvetage. Ils sont
injoigna…
Rachel ne put finir sa phrase. L’alarme se déclencha et la
très célèbre phrase " Arrivée non programmée, arrivée imminente
d’un voyageur !" se fit entendre.
- Quand on parle du loup, ça doit être Teal’C.
Et les trois femmes se mirent en route.
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Heure H -42h15.
Flotte Goa’uld en direction de la terre :
Le Goa’uld activa la sphère grise qui lui servait d’appareil
de communication. Le visage d’un Jaffa apparut.
- Monseigneur ?
- Allez-y. Ordonna le maître.
- Bien, monseigneur.
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Heure H -42h10.
Salle de contrôle de la Porte des Etoiles.
- Que se passe-t-il ? Demanda le docteur Carter à son mari et au
Général.
Aucun des deux hommes ne put répondre, ce fut le Sergent
assis devant l’écran informatique qui prit la parole.
- Nous recevons une transmission… Code refusé, mon Général. L’iris
reste fermé.
En effet, l’ordinateur affichait " Unknow
Transmission ".
Le vortex se referma.
- Un faux numéro ? Demanda Jack.
- Nous allons voir ça.
Samantha s’assit devant un des claviers et commença à
pianoter. Quand soudain…
L’image de l’écran vidéo se troubla et se mit à
sauter.
- Ho-ho… Fit Rachel en prenant elle aussi place devant un des ordinateurs.
- C’est ce que je pense ? Demanda Natalia.
- Ça m’en a tout l’air. Répondit Sam, tout en pianotant sur la
machine.
- Docteur ? Questionna Hammond.
- Un virus, mon Général. Quelqu’un ou quelque chose nous a envoyé un
virus via la transmission que nous venons de recevoir.
- Et il fait quoi ce virus ? Demanda le Colonel.
La porte des étoiles s’activa et le cercle de métal
se mit à tourner.
- Mon Général… Appela le Sergent, visiblement dépassé. L’ordinateur
cherche le troisième chevron.
- Avant les deux autres ? S’inquiéta Natalia.
- Il semble.
- Et ça va faire quoi ? Demanda O’Neill.
Etrangement, le troisième chevron s’enclencha.
- Ça… Répondu Rachel.
- Docteur, Capitaine. Faites quelque chose !
- Nous nous y efforçons, Général. Expliqua Samantha.
- Il cherche le chevron… douze ? Annonça le Sergent.
- Douze ? Répéta le Capitaine Romanov.
- Il risque de chercher longtemps. Nota Jack.
En effet, la porte tournait sans réussir à se fixer.
- C’est pas vrai ! Rien à faire ! S’exclama Sam.
- Pas mieux pour moi. Avoua Rachel.
- Docteur, vous ne pouvez vraiment rien faire ?
- Je ne vois qu’une solution : Tout formater.
- Quelles serons les conséquences ?
- Nous perdrons toutes les données en mémoire obtenue depuis ces
dernières quarante huit heures. Ensuite, il faudra réinstaller tous les
programmes. Ce qui fera que nous n’aurons aucun contrôle sur notre porte
pendant environ une douzaine d’heures.
- Même l’iris ?
- Même l’iris.
Hammond réfléchit un instant.
- Allez-y.
- Excusez-moi. Intervint Natalia. Mais n’est-il pas possible, qu’en fait
d’un virus, il pourrait s’agir d’une sorte de message d’une
civilisation extra-terrestre ou, pourquoi pas, une sorte… d’Entité
électronique qui s’est réfugiée dans nos systèmes par erreur ?
Sam et Jack se retournèrent et regardèrent Natalia comme si
elle avait dit la pire chose au monde.
- Quoi ? Demanda t-elle.
- Sam, efface-moi ça, s’il te plait.
La femme du Colonel acquiesça de la tête et s’exécuta.
Tous les ordinateurs s’éteignirent.
- Voilà.
- Et maintenant ? Questionna O’Neill.
- Sergent. Nous relançons. Ordonna le docteur Carter.
- A vos ordres.
- Priez pour que cette cochonnerie ne soit plus là. Murmura Rachel.
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Heure H -42h00.
Infirmerie.
Miria ouvrit les yeux. Péniblement, elle tourna la tête sur
la gauche et vit Daniel qui la regardait.
Un tuyau d’intubation dans la bouche, sa femme était
incapable de lui répondre.
Elle se contenta de le regarder.
Daniel entendit des pas derrière lui et vit que Miria
regardait la personne. Lui, savait de qui il s’agissait.
Janet vint regarder les constances de sa patiente mais, si
son réveil lui avait redonné un peu d’espoir pour l’extraterrestre
polymorphe, les résultats qu’elle voyait n’étaient pas très
encourageants.
Ne voulant pas inquiéter les Jackson, elle fit un sourire
crispé.
Miria semblait vouloir parler. Janet hésita à enlever le
tube qui l’aidait à respirer.
- Au point où elle en est… Se dit-elle. Ne bougez pas Miria. Vous savez
comment ça se passe.
Lentement, Fraiser retira le tuyau de plastique. Une fois
fait, Miria se mit à tousser.
- Là, c’est fini.
- Merci… La fin du mot s’étouffa dans sa gorge. Enfin, au moins elle
arrivait à respirer toute seule.
- Chuuut, gardez vos forces. Je vous laisse, ne la fatiguez pas trop,
Daniel.
Janet fit quelque pas. Le docteur Jackson l’attrapa au
poignet.
Janet se contenta d’esquisser un sourire. Puis elle
sortit fermant la porte derrière elle.
- Elle… Elle est gravement blessée ?
- Elle est mourante. Elle n’a plus de système immunitaire. Sa structure
cellulaire s’effondre et certains de ses organes ne fonctionnent plus.
- C…Combien…
- Quelques heures… Si tu veux lui parler une dernière fois, c’est
maintenant. Elle vient de reprendre conscience.
- Je ne sais pas si…
- Tu lui en veux encore ?
- Si j’ai le droit…
Janet se contenta de soupirer en guise de réponse, puis
rajouta :
Cassandra contempla la porte qui la séparait de son
autre mère.
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Heure H -41h48.
Salle de contrôle de la Porte des Etoiles :
- Alors ? Demanda Hammond.
- Ça semble bon. Il ne nous reste plus qu’à tout réinstaller.
- Très bien, allez-y et tenez-moi au courant. Je serai dans mon bureau.
- A vos ordres, mon Général.
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Heure H -41h48.
Infirmerie :
- Bonjour. Murmura Cassandra en rentrant dans la chambre.
- Hé… Fit Miria en l’apercevant. Son visage, fatigué, se fendit d’un
sourire.
Cassy prit Daniel dans ses bras.
- Tu m’as manqué.
- Toi aussi.
- Je vous laisse..
- Non, reste. Je…
- Vous avez beaucoup à vous dire. En plus, il faut que j’aille… enfin,
tu vois.
- Ok.
Ils s’enlacèrent à nouveau puis Daniel sortit de la
chambre. La jeune femme s’assit à sa place.
- Alors, tu es venue…
- Oui.
- Ça n’a pas dû être facile pour toi…
- Oui.
- Je comprends. Tu ne m’aimes pas beaucoup…
- En fait, je t’aime tout court. Tu es presque ma mère et… et…
Cassy se mit à pleurer. Miria, tant bien que mal, lui
prit la main.
- Ne pleure pas sinon je vais m’y mettre aussi…
- Mais tu vas mourir !
- Je sais. Ça devait arriver un jour. C’est juste que, toi et moi, nous
aurions bien aimé que cela se fasse le plus tard possible…
- Je suis tellement désolée. J’ai été… J’ai fait… Oh ! Si
seulement je pouvais changer tout ce que j’ai dit et fait !
- Ça ne fait rien… Je n’ai pas vraiment été un bon modèle.
Cassandra prit la main de sa "mère" et la posa
contre sa joue.
Il y eut un silence.
- Tu… Tu as les cheveux plus courts, non ?
- Je… ? Oui, mon petit-ami n’aime pas les filles aux cheveux trop
longs.
- Tu as un ami ? Je le connais ?
- Heu… Pas vraiment, enfin si.
- Ah… Un conseil : Ne change pas. Reste toi-même. Si un garçon veut
te changer pour que tu lui conviennes mieux, c’est qu’il ne te mérite
pas.
- D’accord, mais je suis sûre que celui-là te plaira… Maman ?
Maman ?!
Les moniteurs avaient arrêté leurs bips réguliers pour
laisser place à un son strident continu.
- Maman !! Daniel !! Hurla Cassandra.
La porte de la chambre s’ouvrit. Janet et deux assistants
rentrèrent avec tout un matériel de réanimation. Daniel était derrière, il
rejoint une Cassandra terrifiée. Lui, semblait impassible.
- Deux milligrammes d’adrénaline et on défibrille !!
- Chargé ! Annonça l’interne.
- Reculez !
Le corps de Miria fit un bond. Janet regarda les
moniteurs.
- Pas de résultat ! On recommence !
Daniel écarta Cassandra et lentement il se dirigea vers
le lit.
Alors que le docteur Fraiser allait choquer une nouvelle fois
sa patiente, la main de l’archéologue de posa sur son épaule.
Il écarta la doctoresse.
- Daniel, mais qu’est-ce que vous faites ?
Il ne répondit rien et se contenta de se tourner vers le
lit. Il prit la main de sa femme et posa l’autre sur le front de son épouse
- Docteur Fraiser ? Interrogea l’infirmière.
- C’est fini. Annonça Janet.
L’infirmière et l’interne se regardèrent quelque
peu déstabilisés.
Daniel regarda sa femme.
Cassandra s’approcha pleurant toutes les larmes de son
corps.
Janet stoppa le son continu qui annonçait l’arrêt du cœur.
Daniel inspira :
- Elévation... Murmura t-il.
- Oh mon Dieu ! S’exclama l’infirmière.
L’interne, reculant précipitamment, fit tomber un
plateau remplis d’instrument.
Feue le docteur Miria Jackson laissa place à une forme de
lumière aveuglante qui s’éleva. Daniel regarda cette forme s’éloigner et
pour la première fois, depuis longtemps, il s’octroya un sourire.
Il y eut un silence dans la pièce.
- Docteur, vous… vous déclarez l'heure du décès ? Demanda l’interne.
- Pourquoi faire ? Personne n’est mort.
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Heure H -41h23.
Salle de contrôle de la Porte des Etoiles :
Le Docteur Carter, le Capitaine O’Neill, Jonas Quinn et
plusieurs techniciens travaillaient sans relâche pour réinstaller tous les
programmes des ordinateurs de contrôle de la porte.
- Il n’y a pas de risques que ce virus se propage ? Demanda Jonas. Je
veux dire, c’est un virus et ça risque de se propager. Non ?
- Normalement oui. Confirma Rachel. Mais celui-ci semble se plaire là où
il se trouve.
- Sans compter que nous avons déjà eu à faire à ce genre de situations.
Actuellement, la base est totalement isolée sur le plan informatique.
Janet arriva à ce moment là.
- Janet, que se passe-t-il ? Demanda Sam voyant l’expression de son
amie.
Rachel leva la tête à son tour.
- C’est Miria ? Interrogea la jeune fille.
Le docteur Fraiser confirma de la tête.
- C’est.. c’est fini ? S’inquiéta Jonas.
- En fait,, je dirais que… ça ne fait que commencer pour elle.
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Heure H -40h04.
Bureau du Général Hammond :
Le général était en train de s’adonner aux taches
bureaucratiques habituelles quand son téléphone rouge sonna.
- Hammond.
- …
- Oui ?
- …
- Vous êtes sûr ?
- …
- Combien et quand ?
- …
- Je vais voir si nous pouvons sortir de notre isolement.
- …
- Merci.
Il raccrocha et sortit de son bureau.
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Heure H –40h02.
Salle de contrôle de la Porte des Etoiles :
- Docteur ! Capitaine ! Où en êtes-vous ?! Demanda Hammond.
- Mon général ? S’étonna le Capitaine O’Neill, surprise
du ton de l’officier.
- Nous sommes dans les temps, Général. Répondit Sam.
- Un problème ? Demanda Jonas Quinn
- Est-il possible de rétablir notre système informatique avec l’extérieur
sans risque de contamination ?
- C’est possible. Nous n’avons trouvé aucune trace de virus dans nos
systèmes. Mais je croyais que nous devions faire passer la mise en marche
de la porte et de l’iris en premier ?
- Il y a un changement, docteur. La NASA vient de m’avertir que nos
antennes de détection sub-spatiale installées sur des planètes alliées
ont détecté une flotte de vaisseaux Goa’uld se dirigeant vers nous.
- Quoi ? Combien ? S’inquiéta Rachel.
- Vingt huit Hat’ak.
- Vingt huit ! Mon Dieu. S’exclama le docteur Carter.
- Mais… c’est… Bafouilla Jonas. Quel Goa’uld a encore assez de
puissance pour réunir une telle force de frappe ?
- Aucune idée. Répondit Hammond. Tout ce que je sais, c’est qu’ils
seront là dans une dizaine d’heures. Je vais de ce pas appeler le
Président pour lui conseiller de déclencher le plan Little Brothers.
- Little Brothers ? Demanda Jonas.
- La moindre minute nous est comptée. Dès que vous aurez rétabli les
systèmes, nous ferons un briefing où vous êtes tous conviés.
- A vos ordres.
- D’ici quelques heures, cette base sera le centre de contrôle des
défenses terriennes.
Et le Général quitta la salle.
- C’est quoi Little Brothers ? Redemanda Jonas.
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Heure H -38h10.
Quartiers du docteur Daniel Jackson :
Après avoir frappé à trois reprises et
à chaque fois n’ayant eu aucune réponse, Samantha et Jack tentèrent d’entrer
chez leur ami. La porte s’ouvrit sans résistance.
Le docteur Jackson était assis, en tailleur, les yeux
fermés et les mains sur ses genoux sur sont lit. L’ensemble de la pièce
était éclairé par un nombre important de bougies. Tellement important, qu’un
instant, Jack se demanda si l’archéologue n’avait pas changé de chambre
avec Teal’C.
- Daniel, est-ce que tout va bien ? Demanda Sam d’une voix douce.
Il ouvrit les yeux.
- Je vais bien, merci.
- Nous voulions vous dire… Commença Jack …pour Miria, nous sommes
désolés.
- Si nous avions été là, tout ça ne se serait pas arrivé. Continua Sam.
Nous…
- Vous n’êtes pas responsables. Personne n’est responsable, sauf Miria
elle-même. Elle a choisi sa voix.
Le couple échangea un regard.
- Vous faites dans le zen et le Bouddhisme ? Demanda O’Neill.
- Jack ! Sam donna un coup de coude à son époux.
- Rentrez. Et fermez la porte, j’ai à vous parler.
Jack allait répliquer qu’il ne fallait pas qu’ils
traînent trop sinon il serait en retard au briefing.
- Ça ne sera pas long. Vous pourrez arriver au briefing à temps. Le
court-circuita Daniel.
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Heure H -37h55.
Salle de Briefing du SG-C :
Autour du Général Hammond étaient réunis les Capitaines O’Neill,
Romanov et Whitman, Jonas Quinn, Aris Bok et, envoyé spécialement du
Pentagone, le Major Davis.
Le couple O’Neill arrivèrent en retard.
- Désolé, mon Général. Fit Jack.
- Nous étions avec Daniel. Poursuivit Sam. Il ne se sent pas bien et vous
demande de l’excuser.
Ce qui n’était pas vraiment un mensonge de leur point de
vue. Bien que le docteur se soit sans doute défendu du fait d’être traité
de malade. Mais ses dernières paroles les avaient laissées perplexes.
- Vu les circonstances, il est excusé. Bien, puisque tout le monde est là,
docteur Carter, où en êtes-vous ?
- C’est bon, mon Général. Le Sergent Siler finit les derniers détails.
- Parfait.
- Vous avez repris le contrôle de la Porte, docteur. Demanda Davis.
- Non, Major. Nous nous sommes contentés de remettre en état nos liaisons
informatiques avec les différents organismes gouvernementaux et militaires
terriens.
- Bien. Confirma Hammond. Comme vous le savez tous, la Terre est le point de
subir l’attaque d’une flotte Goa’uld composée de vingt huit vaisseaux
Hat’ak, dans moins de huit heures maintenant. C’est pourquoi le
Président a contacté ses homologues de nos pays alliés et, ensemble, ils
sont tombés d’accord pour déclencher le plan Little Brothers.
- D’où ma présence… Réalisa Derek Withman.
- Comme quoi le virus n’était pas un faux numéro. Ironisa O’Neill.
- Le fait que vous ne contrôliez plus votre Porte des Etoiles va poser des
problèmes. Nota Aris Bok. Non seulement vous êtes isolés, mais en plus n’importe
qui peut la franchir.
- L’iris est toujours là, en position fermée. Expliqua Natalia.
- Et si le virus avait été envoyé pour cela ? Pour faire que l’Iris
s’ouvre au moment venu ? Proposa Jonas.
Il y eut un silence de concertation.
- C’est possible ? Demanda Hammond à Carter.
- C’est une possibilité.
- Mais je croyais que vous aviez éliminé cette cochonnerie ?
Interrogea le mari de cette dernière.
- C’est un programme de conception inconnue. Reprit Rachel. Qui sait ce qu’il
peut faire ?
- Nous sommes sans défense alors ? S’inquiéta Paul Davis.
- Il suffirait de souder une autre iris sur la porte de telle manière que
le vortex ne puisse se former. Proposa Quinn. Vous l’avez déjà fait, je
crois ?
- Exact, Jonas a raison. Confirma Samantha.
- Très bien, vous vous en occuperez. Lança Hammond.
- Moi ?
- C’est votre idée.
- Heu… oui, mais…
- Vous prendrez le commandement de l’équipe technique qui s’en
occupera.
- Il faudra faire la même chose avec la porte de mon pays… Commença
Whitman.
- Sinon le vortex se redirigera sur la porte anglaise. Le Capitaine a
raison.
- Merci, Capitaine O’Neill.
- Je ferai passer le mot. Expliqua Davis.
- Docteur Carter, vous vous chargez de remettre en marche notre porte.
Colonel O’Neill, les membres des équipes SG formées dans ce but et vous,
vous partez pour le site américain de Little Brothers. C’est vous qui
dirigerez toute l’opération, y compris les installations alliées.
- Moi ?!
- C’est le Président en personne qui vous a demandé.
- Ah bon, et les… autres. Il n’on rien contre le fait d’être dirigés
par un petit Colonel américain ?
- Cela pourrait poser problème, en effet. C’est pourquoi vous avez été
promu Brigadier-Général. Félicitations, Général.
- Ah bon ? S’étonna Jack ne réalisant pas vraiment.
- Félicitations, mon Général. Lança Natalia.
- Bravo, Général O’Neill. Rajouta Whitman.
- Quoi, c’est tout ? Pas de grande fête ? Pas de cérémonie
avec les petits fours, les banderoles et le discours du Président ?
- Désolé, Col… Général. Mais nous sommes un peu pris par le temps.
- Ah bon… Zut…
- Nous fêterons à ton retour. Expliqua Sam.
- S’il y a un retour. Murmura Aris.
- J’en connais en haut lieu qui doivent être verts de vous savoir ainsi
promu. Expliqua Davis. Nombreux était déjà contre le fait qu’un Tok’Ra
dirige une équipe SG et soit le commandant en second de cette base, alors
maintenant…
- Ça leur fera les pieds… Fanfaronna O’Neill.
- Trêve de plaisanteries. Intervint Hammond. Little Brothers vous attend.
- Excusez-moi, qu’est-ce qu’au juste ce projet Little Brothers ?
Interrogea Aris.
- Merci de poser la question. Répliqua Jonas.
Toutes les têtes se tournèrent vers Hammond.
Ils fit un oui de la tête à Jack.
- Emmenez-le avec vous.
- Où ça ? Demanda l’ancien chasseur de prime.
- Le Nouveau-Mexique, vous connaissez ?
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Heure H -37h00.
Avion militaire en direction du Nouveau-Mexique :
L’appareil qui transportait non seulement Romanov, Whitman,
les O’Neill et Aris Bok, menait aussi à bon port plusieurs membres des
équipes SG. Parmi eux, le jeune Lieutenant Jennifer Hailey.
- Une machine de guerre d’un mètre cinquante. Pensa O’Neill en la
voyant.
Le prodige regarda fixement le sol métallique de l’avion
cargo. Visiblement quelque chose n’allait pas. Jack posa une main sur l’épaule
de la jeune femme. Celle-ci sursauta. Elle leva la tête et, à la vue de son
commandant, eut le réflexe de se lever pour saluer.
Mais elle oublia qu’elle était solidement harnachée aux parois de l’appareil,
et du coup elle fut brutalement tirée en arrière.
- Mon… Mon Col… Mon Général ? Bafouilla Jennifer
- Du calme, Hailey. Prenez le temps de respirer.
Elle fit oui de la tête et inspira puis expira.
- Ça va mieux ?
- Oui… mon Général.
- Vous sembliez préoccupée. Quelque chose ne va pas ?
- Non, mon Général, tout va bien.
- Hailey…
Elle soupira.
- Pour être franche, mon Général… j’ai un peu peur… En fait, je
suis morte de peur.
- C’est normal, nous avons tous peur. Si vous n’étiez pas effrayée
avant un combat, vous ne seriez pas humaine. Mais tout va bien se passer, ne
vous en faites pas.
Le Général tapota sur l’épaule du Lieutenant. Elle
lui fit un oui de la tête.
Jack s’éloigna. Malgré toutes ces belles paroles, il
savait que tout ne se passerait pas bien. D’ici quelques heures, ils allaient
affronter une force supérieure en nombre et en niveau technologique. Sans doute
peu, voire aucun d’entre eux, ne verraient le jour suivant se lever. Lui-même
avait dit au revoir à sa femme comme s’il la voyait pour la dernière fois et
ce serait sans doute le cas.
Son regard se posa sur sa fille, Rachel, en pleine discussion
avec Natalia et Aris. Un père ne doit jamais survivre à ses enfants. Il avait
connu cela déjà une fois et il s’était fait la promesse que plus jamais
cela n’aurait lieu. Et Jack était bien décidé à la tenir, coûte que
coûte.
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Heure H –36h40.
Flotte Goa’uld en direction de la Terre :
Le Goa’uld s’était retiré dans ses appartements
personnels. Devant un miroir, elle retira le voile qui cachait la partie gauche
de son visage et contempla les balafres qui l’ornaient ainsi que la perte de
son œil. Elle retira ensuite le gant qu’elle portait du côté gauche et
porta sa main brûlée sur les cicatrices qui défiguraient, ce qui fut jadis un
beau visage.
- Les Tauri vont payer pour cet outrage à ma personne.
S’adressant à son propre reflet :
- Je vais détruire ton monde… une fois pour toute. Parole d’Osiris !
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Heure H -35h05.
Basse secrète du Nouveau-Mexique :
La lourde porte de fer à double battants s’ouvrit et le
personnel du SG-C fit son apparition. Devant, une foule de techniciens s’affairait
sur le vaisseau Prométhéus.
- C’est le fameux vaisseau terrien ? Demanda Aris. Loin de moi de
mettre en doute les capacités de vos scientifiques mais malgré toutes vos
avancées techniques, je doute qu’un seul vaisseau fasse le poids face à
vingt-huit Hat’ak.
Natalia lui montra une direction du doigt avec un petit
sourire. Aris tourna la tête et vit la raison du nom du projet.
- Voici le petit frère du Prométhéus : Le Némésis. Lança une
voix. Général O’Neill ? Général Katherine Sheridan. Enchantée de
faire votre connaissance, j’ai beaucoup entendu parler de vous.
La femme, qui venait d’aborder les nouveaux venus, portait
l’uniforme de l’armée de l’air et arborait une étoile, tout comme Jack.
- C’est moi qui commande ici ou du moins qui commandait.
- Oui… Désolé de vous prendre votre place, d’ailleurs.
- Oh, mais ça ne me pose aucun problème. J’obéis aux ordres.
- Ah… bien… Bien-bien-bien ! Vous nous faites faire le tour ?
- Bien sûr. Au fait, voici mon second, le Colonel Sanders.
Le Général présenta un homme afro-américain.
- Colonel.
- Général.
- Colonel Sanders, occupez-vous des hommes du Général pendant que je lui
fais le point de la situation.
- A vos ordres. Par ici, messieurs.
Rachel se racla la gorge.
- Ah oui pardon. Voici les Capitaines Romanov, O’Neill et Whitman ainsi qu’Aris
Bok.
- Général.
- Madame. Salua Aris.
- Capitaines, monsieur. S’adressant à Jack. O’Neill ? Un lien
quelconque ?
- Ma fille.
- Vous travaillez avec votre fille ? Ce n’est pas très… Elle s’arrêta
voyant qu’elle devenait politiquement incorrecte.
- Réglementaire ? Disons que les circonstances sont particulières.
- Je vous crois. Si vous voulez me suivre.
Tous les six se dirigèrent vers le Némésis.
Natalia Romanov sourit quand elle vit que le traditionnel
USAF avait été remplacé par le symbole Tauri : la pyramide surplombée d’un
cercle. Visiblement, la fierté nationale n’était plus au goût du jour.
- Il est opérationnel ? Demanda Rachel.
- A cent pour cent, Capitaine.
- Il y a intérêt car d’ici quelques heures, il sera au centre de la
bataille.
- Némésis ? Répéta Natalia.
- Oui, ils n’ont toujours pas voulu qu’on l’appelle
"Entreprise".
- Ils trouvent toujours que c’est ridicule ?
- Non, cette fois, ils ont dit que nous aurions des problèmes de marque
déposée et de copyright.
- Haaa…
- Hum… Général ?
- Oh oui, pardon. Vous disiez?
- Que l’armement et les systèmes de défense sont opérationnels, y
compris les générateurs d’anomalies gravitationnelles.
- Les générateurs d’anomalies gravitationnelles ? Interrogea Aris
Bok.
- Un petit "gadget" que j’ai mis au point avec ma mère à nos
heures perdues. Expliqua le Capitaine O’Neill. Cela devrait permettre de
contrer le problème que pose le bouclier des Hat’ak.
- Si ça marche, parce que la dernière fois… Nota Romanov.
- Ce n’était pas au point. Chercha à expliquer Rachel. Mais maintenant,
ça l’est.
- En parlant du machin gravitationnel, où en sont les Japonais ? Ils
ont réussi à régler leurs problèmes à ce sujet ?
- D’après les derniers rapports, Générale, tout est réglé.
- Bien.
- Le Japon ?
- Eh oui, Aris, le Japon aussi. Ils ont le… le… Comment, il s’appelle
celui-là, déjà ? Demanda O’Neill à sa consœur.
- Le Red Sky.
- C’est ça !
- Combien d’appareils de ce genre possédez-vous ?
- Nous, nous avons le Prométhéus et le Némésis. Les Européens ont le
Legacy et l’Exodus. Les Russes ont le Meridian. Et l’Orphéus pour les
Chinois. Plus le Red Sky.
- Sept appareils ? Cela fait quant même du quatre contre un sans
compter l’armada de Planeurs de la Mort.
- Aris, mon ami, vous êtes d’un optimiste débordant. Général Sheridan,
vous permettez que nous lui montrions ?
- Bien sûr.
Le groupe se dirigea vers une autre partie de l’immense
hangar. Ils franchirent deux autres portes de fer pour se retrouver dans un
endroit très similaire à celui qu’ils venaient de quitter, à quelques
exceptions près.
- J’avoue, je suis impressionné.
- Ah, quand même ! S’exclama Jack.
- Vous ne croyiez quand même pas que ces dames et moi, Whitman désigna
Rachel et Natalia, avons passé tout le temps du voyage à vous donner des
cours de pilotage sur les appareils terriens par plaisir ?
- Certes… Mais cela n’empêche pas que nos chances restent faibles.
- Désespérant…
Ils contemplèrent l’escadrille de X-302.
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Heure H -32h03.
SG-C, salle de contrôle des opérations de défense de la
Terre :
- Rapport, docteur Carter.
- Tout est prêt de notre côté, mon Général. Nous sommes en liaison avec
tous les centres de commandement des alliés ainsi qu’avec les
observatoires spatiaux.
- Très bien. Qu’en est-il de la flotte ennemie ?
- Hubble
les a repérés, mon général. Expliqua le major Davis. Si
nous les laissons faire, ils seront en orbite terrestre dans moins d’une
heure et demie.
- Ils sont en avance…
Jonas Quinn fit son entrée.
- Mon Général.
- Jonas ?
- La Porte des Etoiles est condamnée. Du moins jusqu’a ce que nous
décidions de la ré-ouvrir.
- Justement, où en somme-nous ?
- Je suis passé voir le sergent Siler. Il n’y a pas eu de problème .
Il n’y a pas de contretemps.
- C’est gagner du temps qui nous serait nécessaire. Répliqua George
Hammond.
- Malheureusement, c’est impossible, mon général. Expliqua le docteur
Carter. Tous les génies du monde ne pourront pas rendre nos ordinateurs
plus rapides. Il leur faut le temps nécessaire à l’installation des
programmes.
Hammond soupira. Ils seraient seuls le nomment venu.
- Est-ce que je peux me rendre utile ?
- Bien sûr, Jonas. Tenez, prenez cela. Sam lui donna un micro-écouteur. Et
installez-vous ici. Vous nous aiderez à gérer tout cela.
- Merci. Le Kelownan fixa l’appareil à son oreille droite et ajusta le
micro devant sa bouche.
- Quelqu’un a-t-il vu Daniel ? S’inquiéta Samantha.
- D’après ce que je sais, il est encore dans ses quartiers. Répondit
Quinn. Le docteur Fraiser devait passer le voir avec sa fille.
- La présence du docteur Jackson n’est pas indispensable. Et vu ce qu’il
vient de vivre, il est tout à fait compréhensible qu’il désire s’isoler.
Malgré les paroles de son commandant, Sam ne put s’empêcher
de s’inquiéter pour son ami.
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Heure H –31h05.
Basse secrète du Nouveau-Mexique :
- Mon Général ! Général !
- Lieutenant, que se passe-t-il ?
L’officier salua et tendit en même temps un papier dans la
direction de O’Neill et Sheridan.
- Le Stargate-Command vient de nous envoyer un message. La flotte ennemie
vient de rentrer dans le système solaire. Nous avons ordre de décoller.
O’Neill arracha la note de la main du jeune Lieutenant.
- Bon sang ! Ils seront là dans trente minutes. Lit-il sur le
document.
- Colonel Sanders !! Déclenchez le branle bas de combat !!
Nous décollons !! Hurla Sheridan à son officier en second.
Quatorze secondes après, l’alarme de la base retentissait
et tous les pilotes se ruaient sur leurs appareils.
- Général O’Neill, le Prométhéus vous attend. Sheridan indiqua le
vaisseau à Jack.
- C’est gentil, Général, mais je vous le laisse.
- Pardon ?
- Je suis un homme de terrain. Rester sur un fauteuil à donner des ordres
pendant que mes hommes se battent, sans façon.
- Général, c’est la place du chef d’opération.
- Ecoutez, Sheridan, malgré cette étoile que je porte sur mon épaule,
dans mon esprit, je suis encore un simple Colonel. Ce genre de truc, ce n’est
pas pour moi. Je suis sûr et certain que vous ferez aussi bien que moi, si
ce n’est mieux.
Il y eut un bref blanc.
- Je comprends. Je prendrai donc le Prométhéus. Avec votre permission, j’aimerais
confier le commandement du Némésis au Colonel Sanders, j’estime qu’il
est parfaitement compétent.
- Si ça vous va, ça me va.
- Pour votre appareil… ?
- C’est arrangé. O’Neill montra un X-302 où se trouvait le Capitaine
Romanov.
- Je vois. Bonne chance, Général.
- A vous aussi.
Et les deux officiers partirent chacun dans une direction
opposée.
Jack attrapa le casque que lui tendait Natalia et prit la
place de pilote.
- Prête ?
- Prête. J’ai juste une question, j’ai appris que ce X-302 est le
premier X-302. Le prototype. C’est une coïncidence ?
- Vous croyez encore aux coïncidences ?
- Vous êtes superstitieux ?
Un peu plus loin, un autre couple bien étrange se
préparait :
- Mais vous avez déjà piloté ? S’inquiéta Jennifer Hailey.
- Oui.
- Vous êtes sûr ?
- Jeune fille, je voyageais dans l’espace que vous étiez encore dans les
jupes de votre mère.
- Je parle de cet appareil.
- Les Capitaines Romanov, O’Neill et Whitman m’ont expliqué son
fonctionnement pendant notre voyage.
- Quoi ?!! Holalala… Il est trop tard pour demander une autre
affectation ?
- Je le crains, oui.
Et le cockpit se ferma.
A quelques mètres de là :
- C’est moi qui devrais être le pilote. Rouspéta Derek Whitman.
- Vous n’aviez qu’à prendre face et pas pile. Répliqua Rachel O’Neill.
Vous êtes copilote, point…. Ces Anglais, jamais contents…
- Pff… Les Ricains, faut toujours qu’ils commandent…
Le Capitaine Whitman sortit de sa poche une photo d’une
jolie femme aux longs cheveux noirs. Il la coinça sur son tableau de bord. Avec
ses doigts il posa un baiser sur l’image.
- Porte-moi chance, chérie…
- Vous dites ?
- Rien, je parle tout seul.
- Ah ? J’ai cru un instant que…
- C’était à vous que je parlais ? Capitaine, contrairement à ce
que vous semblez penser, vous n’êtes pas irrésistible.
- Ne vous en faites pas, vous n’êtes pas mon genre.
- Vraiment ?
- Vous n’êtes pas du bon sexe.
- Ah ?… Oh !
- Et pour votre gouverne, si j’en ai envie, je peux être irrésistible…
L’appareil se ferma.
Les toits des hangars renfermant les X-303 et 302 s’ouvrirent
et, dans un mouvement d’air et de bruit, la flottille américaine décolla…
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Heure – 30h41.
Sortie de l’atmosphère terrestre :
Les chasseurs terriens escortaient à présent les deux battle-cruser
terrien.
Le ciel bleu laissa place au noir étoilé de l’espace.
- C’est… magnifique. Murmura la copilote d’Aris Bok.
- Aussi beau que dangereux.
- C’est ce que disait mon père pour l’océan. Il était marin.
- Votre père était un sage, Lieutenant Hailey.
- J’avais beau avoir été préparé… C’est grandiose. Avoua le
Capitaine Whitman.
- Ouais, aucun simulateur ne vous prépare à ça.
- Vous avez l’habitude de ce genre de voyage ?
- Ça m’est arrivé.
- Ça fait de sacrés bons souvenirs.
- Mes souvenirs sont rarement bons.
- …
- Si nous… Quand nous rentrerons, je vous raconterai mon histoire.
Venus des quatre coins du globe, des appareils de toute
nationalité vinrent rejoindre ceux des Américains. Soit un total de sept X-303
et un bon nombre de X-302.
- Ce n’est pas magnifique tout cela ? Demanda Jack à sa partenaire.
- Si, mais je pensais que depuis le temps vous seriez blasé par ce genre de
spectacle.
- Je ne parle pas de l’espace mais de ce qui nous entoure.
- Mmm ?
- Ici, au milieu du vide spatial, des hommes et des femmes de différentes
couleurs, religions, nationalités font front commun. Finies les petites
querelles planétaires. Aujourd’hui, l’humanité a cessé de se regarder
le nombril et a levé la tête vers les étoiles. Et je trouve cela
magnifique !
- Espérerons que nous n’avons pas levé la tête trop tard…
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Heure H -30h35.
SG-C, salle de contrôle des opérations de défense de
la Terre :
- SG-C. Ici Squad Leader. Annonça le Général O’Neill. Nous avons l’ennemi
en visuel..
- Rogers, Squad Leader. Nous les avons aussi. Amorcez les manœuvres suivant
le plan de combat. Ordonna Hammond.
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Heure H -30h34.
Vaisseau-Mère de la flotte Goa’uld :
- Monseigneur, sept vaisseaux de taille importante escortés d’environs
trois cent unités plus petites nous barre le passage. Annonça le pilote du
vaisseau.
- Intéressant, les Tauri ont développé leur technologie. Tant mieux, ma
victoire n’en sera que plus agréable. Il est temps pour moi de m’adresser
à ces larves.
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Heure H –30h33.
X-302 d’O’Neill et Romanov :
- Peuple de la Tauri ! Ici votre dieu Osiris ! Pour avoir osé me
défier, votre monde sera détruit.
- Mais qu’est-ce… ?
- SG-C, ici Squad Leader, vous avez entendu cela ?
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Heure H -30h33.
SG-C, salle de contrôle des opérations de défense de la
Terre :
- Affirmatif Squad Leader. Répondit le Général. Nous avons vu et entendu.
- Vu, SG-C ?
- Jack ? C’est Sam. C’était un message à la fois audio et vidéo.
Et toute la planète en a profité.
- Génial ! Elle ne pourrait pas mourir une bonne fois pour toute ?!
- En tous les cas, côté projet secret, nous sommes mal partis. Ça va être
dur de trouver une explication rationnelle à la planète. Murmura Jonas à
Sam.
- Chaque chose en son temps, monsieur Quinn. Pour le moment, contentons-nous
de sauver cette planète, justement.
- Oui, Général.
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Heure H -30h33.
X-302 de Rachel et Derek :
- Mais c’est pas vrai ! Elle ne peut pas rester morte !
- Si j’ai bien compris, c’est un peu la manie qu’ont les Goa’ulds de
revenir quand vous ne vous y attendez pas…
- Peut-être, mais elle, elle fait partie de ceux pour lesquels je suis
morte pour qu’ils meurent ! Elle ne
pourrait pas rester morte une fois pour toute ! C’est quoi cette
manie de tout le temps ressusciter !
- Quoi ? Pour le Capitaine anglais, ce qu’elle venait de dire n’avait
ni queue ni tête.
- Je vous raconterai !
- Vous avez, décidément, beaucoup de chose à me raconter.
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Heure H -30h32.
Hat’ak d’Osiris :
- En avant ! Exterminez-les ! Ordonna le seigneur Goa’uld.
Et les vingt huit vaisseaux Goa’uld crachèrent les
Planeurs de la Mort qu’ils renfermaient.
---------------------
Heure H -30h32.
X-302 du Général O’Neill.
- C’est parti ! Jack baissa sa visière. Romanov fit de même.
Première ligne d’interception, nous y allons. Go !
Un groupe de X-302 se détacha et fonça sur les première
Planeurs qui arrivait. Les appareils se croisèrent en faisant feu. Les
appareils humains prirent l’avantage sur cet affrontement grâce à leurs
missiles plus précis que les canons des Planeurs. Presque tous les engins
ennemis de cette première vague d’assaut
furent détruits. Malheureusement, la suivante arrivait juste derrière et le
nombre de missiles étaient limité.
- A tous les appareils : Attaquez !
La technique des Terriens était relativement simple. Les
X-302 devaient ouvrir la voie aux X-303 à travers le rideau défensif ennemi
formé par les Planeurs de la Mort pour que le Prométhéus et ses semblables
arrivent à la portée nécessaire pour enclencher les générateurs d’anomalie
gravitationnelle. Ainsi, l’espérait-on, ils pourraient neutraliser les
boucliers des Hat’ak puis ouvrir le feu pour les détruire ou du moins les
neutraliser. Le problème de ce plan était, non seulement numérique car les
Terriens se battant à quatre contre un, mais en plus les pilotes Jaffa avaient
l’habitude des combats spatiaux alors que les Terriens, eux, débutaient. Leur
seul avantage, dans ce cas là, était une meilleure maniabilité et vitesse de
leurs appareils ainsi qu’une précision de tir supérieure.
Le combat faisait rage entre les chasseurs des deux camps. C’était
une véritable chorégraphie spatiale de lumière sans le son. C’était
mortellement beau.
Jusqu’ici, les forces de la Terre s’en sortaient bien. Le
X-303 Exodus arriva à portée pour affecter le champ de force d’un des Hat’ak.
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Heure H -30h23.
Vaisseau Exodus :
Le Colonel Dubois, commandant de ce navire, se leva de son
siège.
- Nous sommes à portée, mon Colonel !
- Générateur d’anomalie gravitationnelle, maintenant !
Un étrange phénomène apparut derrière l’Hat’ak :
une sorte d’immense vortex noir qui absorbait la lumière et sans doute autre
chose.
- Ça marche, monsieur ! Ça marche ! Encore mieux que nous ne l’espérions !
Trois Hat’ak sont dans le champ !
- Alors, visez celui du milieu ! Batterie un à cinq, feu à
volonté !
L’officier tacticien s’exécuta. L’Exodus cracha une
pluie de missiles qui filèrent en direction de la cible.
---------------------
Heure H -30h23.
Hat’ak opposé à l’Exodus.
- Que se passe-t-il demanda le Jaffa commandant au pilote ?!
- Nous n’avons plus de bouclier ! Je ne comprends pas !
- Tirez ! Mais tirez !
Le vaisseau ne put tirer qu’une fois avant d’être
réduit en poussière par les armes humaines.
---------------------
Heure H -30h22.
Vaisseau Exodus :
- Cible principale détruite ! Les cibles secondaires ne sont que
légèrement endommagées. Je crains que nos missiles soient aussi aspirés
par l’anomalie.
- Les deux autres Hat’ak font feu !
- Accrochez-vous ! Ordonna le Colonel.
Quatre impacts frappèrent durement l’Exodus, le
faisant chanceler.
- Les boucliers tiennent bon, mon Colonel !
- Rapport sur les dégâts !
- Dégâts minimes sur les niveaux deux et trois !
- Paramétrez l’anomalie pour ces deux là et faites feu !
- A vos ordres !
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Heure H -30h22.
SG-C, salle de contrôle des opérations de défense de la
Terre :
- Est-ce que nous pouvons nous joindre à vous ?
- Janet ? Cassandra ?
L’adolescente leva la main pour saluer l’assemblée.
- Bien sûr, docteur. Répondit Hammond.
---------------------
Heure H -30h21.
Vaisseau d’Osiris :
- Monseigneur, nous venons de perdre trois Hat’ak.
En effet, l’Exodus n’était pas le seul à avoir marqué
des points, le Prométhéus et l’Orphéus avaient fait de même.
- Quoi ! Osiris se leva. Comment ?!
- Monseigneur, il semble que leurs boucliers soient devenus inefficaces. Les
Tauri semblent posséder une technologie capable de les neutraliser.
- Dites à nos chasseurs de prendre pour cible uniquement leurs vaisseaux
principaux et que nos Hat’ak gardent leurs distances pour le moment.
- Mais monseigneur, si nous faisons cela, les nôtres seront des cibles
faciles pour leurs chasseurs.
- Fais ce que je t'ai dit !! Rugit le Goa’uld.
- Ou…oui, monseigneur.
- Et réduisez-moi en cendres ces six engins qui me défie.
Elle se rassit. Puis elle réalisa : Six ? Mais où
était le septième ? Osiris eut la réponse quand un Hat’ak se trouvant
sur le flanc droit de leur force fut pulvérisé.
Le Red Sky avait utilisé la Lune pour se cacher des
détecteurs Goa’uld et attaquer à présent sur le côté. Tactique audacieuse
qui avait permis de détruire un appareil important ennemi mais qui obligeait le
vaisseau japonais à affronter quatre autres Hat’ak aidé par sa seule escorte
de X-302, ce qui était loin d’être à son avantage.
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Heure H -30h18.
SG-C, salle de contrôle des opérations de défense de la
Terre :
- Mon Général, la situation tourne mal. Expliqua Davis. Les Planeurs de la
Mort ne se soucient plus de nos chasseurs. Ils ont pris pour cible les X-303.
Et nos appareils sont presque à court de missiles. Ils leur restent les armes
conventionnelles mais nous perdons notre avantage.
- Je sais, Major…
- Mon Général, nous venons de perdre le Némésis. Annonça Jonas. Et je
crains que le Red Sky va bientôt le suivre.
- Et du côté de l’ennemi ?
- Depuis qu’ils ont changé de tactique, nous n’avons réussi qu’à en
détruire un seul de plus, ce qui même leur perte totale à quatre…
Plus en arrière, Cassandra murmura à sa mère :
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Heure H -30h15.
X-302 du Général, O’Neill et du Capitaine Romanov :
Jack fit une pirouette pour manœuvrer et se retrouva en
parfaite position de tir. Son dernier missile partit et détruisit un
adversaire.
- Merci, Général ! Annonça Aris. Il était collant, celui-là.
- Au plaisir !
Il y eut une grande explosion sur leur côté droit.
- Bon sang ! Mais… ? Romanov, qu’est-ce que c’était ?
- C’était la position du Red Sky. Répondit son copilote.
- Il l’a éperonné annonça. La voix de Rachel. Nous l’avions en
visuel. Le Red Sky était très endommagé, je crois qu’il a tenté une
action suicide. Il a emporté trois Hat’ak avec lui.
- Dans la grande tradition des Kamikazes. Rajouta Whitman.
- Et des Samouraïs. Rajouta Jack.
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Heure H -30h12.
SG-C, salle de contrôle des opérations de défense de la
Terre :
- Mon Général ! Le Sergent Siler arriva au pas de course. La Porte des
Etoiles est à nouveau opérationnelle !
- Bon travail, Sergent. Faites vite retirer les scellés !
- J’ai déjà pris l’initiative de commencer à le faire, mon Général.
- Très bien.
- Mon Général ! Appela Davis. Je crois que nous n’aurons pas le temps
de demander de l’aide. Regardez. Il montra l’écran radar au chef du SG-C.
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Heure H -30h11.
X-302 du Général, O’Neill et du Capitaine
Romanov :
Généralement, Jack O’Neill gardaient toujours espoir
dans les pires des situations. Mais là, il commençait à se demander si la fin
n’était pas proche. Deux X-303 avaient été détruits, le Méridian était
sur le point de suivre leur route et ils croulaient sous le nombre. En fait,
seul un miracle pourrait les sauver. Où était Thor quand on avait besoin de
lui ?
Ce moment d’inattention allait être fatal. Obligé de
slalomer entre les tirs ennemis, le X-302 d’O’Neill et Romanov s’était
retrouvé sur le flanc droit des forces de leurs adversaires, juste devant un
Hat’ak.
- Général, attention ! Hurla Natalia.
Explosion.
Jack réouvrit les yeux. L’Hat’ak qui, quelques secondes
auparavant, était sur le point de le pulvériser venait d’exploser.
- Nous sommes vivants ? Demanda Natalia.
- Il semble.
- Homme de peu de foi ! Lança une voix.
Apparaissant à travers les restes du Hat’ak, un autre
appareil Goa’uld, légèrement différent, émergea. A son tour, l’appareil
fit sortir de son ventre tout un groupe de Planeurs de la Mort qui engagèrent
le combat… contre les forces d’Osiris !
- Jacob ?! S’exclama Jack !
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Heure H -30h10.
SG-C, salle de contrôle des opérations de défense de la
Terre :
- Papa ?! S’exclama Samantha.
- Ce ne sont pas leurs renforts…Commença le Major Davis.
- … C’est les notre. Finit Jonas.
- Jacob ? Ici George, content de te voir.
- Ça me fit plaisir de t’entendre moi aussi. Nous sommes venus aussi vite
que possible.
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Heure H -30h10.
X-302 d’O’Neill et Romanov :
Un Planeur de la Mort passa au-dessus de l’X-302 et abattit
un de ses semblables.
- Il semble que notre aide soit requise, O’Neill.
- Teal’C ? Oh, vous, je vous adore ! Non, je vous aime !
- Pas autant que moi ! Lança Romanov ! Yaaaahou !!!
L’arrivée des renforts Jaffa et Tok’Ra venait de
redonnait un nouveau souffle aux combattants terriens. Mais les Goa’uld
gardaient encore l’avantage.
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Heure H -30h10.
Hat’ak de Jacob Carter.
- Jacob Carter, ce vaisseau Tauri semble être en grande difficulté.
Signala Omoroca.
- En effet.
Selmak manœuvra pour se porter au secours du Méridian,
accompagné par un autre Hat’ak.
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Heure H -30h07.
X-302 de O’Neill et Whitman :
- Nous ne nous en sortirons pas comme ça. A ce jeu là, nous allons perdre.
Il faudrait détruire le vaisseau amiral ennemi !
- Plus facile à dire qu’à faire, ma chère. Nota le capitaine Whitman.
En effet, malgré l’intervention des rebelles Jaffa et de
la Tok’Ra, Osiris semblait toujours intouchable. Il fallait couper la tête du
serpent.
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Heure H -30h06
SG-C, salle de contrôle des opérations de défense de la
Terre :
Tout le monde se retourna.
- Daniel ? Interrogea Sam.
- Que voulez-vous dire, docteur Jackson ? Si vous faite allusion aux
Jaffa et aux Tok’Ra, ils sont déjà arrivés. Expliqua Davis.
- Daniel, est-ce que vous allez bien ? Tout à l'heure, quand nous
sommes allées vous voir, vous étiez… ailleurs.
- Ça va, Janet. Tout va bien se passer.
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Heure H -30h05.
X-302 d’O’Neill et Romanov :
Le Général O’Neill avait beau chercher, la seul chose
qui leur restait à faire était de tenter une action d’éclat et de tenter d’arriver
jusqu'à l’Hat’ak d’Osiris. Mais pour cela, il fallait passer avant trois
autres engins du même type. Les pertes allaient être énormes mais ils
devaient tenter le tout pour le tout. En restant
sur leur tactique de combat actuelle, ils seraient vaincus.
- Ici Squad Leader. A toutes les unités…
- Jack, attention ! Dans la précipitation Natalia en oublia le
protocole.
Jack ne put finir sa phrase. Le système anti-collision de
son appareil se déclencha lui faisant faire pratiquement demi-tour. O’Neill
dut reprendre le contrôle pour ne pas se retrouver sous le feu d’un tir
ennemi voire ami.
Les trois Hat’ak, qui, quelques instants encore, bloquaient
le passage à ses forces, explosèrent.
L’équipe des gris venait de rentrer en jeu…
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Heure H -30h05.
SG-C, salle de contrôle des opérations de défense de la
Terre :
- Les renforts sont arrivés. Expliqua calmement Daniel avec le sourire.
Une projection holographique fit son apparition dans la
salle : un Asgard, assis sur son siège de contrôle.
- Thor ?!
- Nous sommes venus dès que nous avons appris, Général Hammond.
L’homme au crâne dégarni s’octroya le droit de
pousser un soupir de soulagement.
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Heure H -30h05.
X-302 de O’Neill et Romanov :
- Mon Général, regardez ça !
- J’ai vu, ils nous ont ouvert le passage.
- Alors, profitons-en.
- Ici Squad Leader. A tous les appareils, unique objectif le vaisseau mère
amiral. Ne vous arrêtez pas avant d’y être !
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Heure H -30h04.
Planeur de Teal’C.
- Père, qui sont-il ? Demanda Kal’Auc.
- Les Asgards, ma fille, de précieux alliés.
- Il semble qu’ils nous ouvrent la voie vers le vaisseau d’Osiris.
- Alors profitons de cette ouverture.
Et le Planeur de la Mort pivota pour prendre la direction
de l’Hat’ak.
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Heure H -30h03.
Hat’ak d’Osiris.
- Monseigneur. Annonça le pilote d’une voix tremblante. Six appareils de
type Asgard viennent de faire feu sur nos forces.
- Maudits soient ces créatures ! Son œil unique s’alluma.
- Monseigneur, les forces de la Tauri se dirigent sur nous. Quels sont vos
ordres ?
Le Goa’uld activa un appareil sur son trône.
- Jaffa ! C’est votre dieu qui vous parle. Mourrez pour moi et
emmenez nos ennemis avec vous !
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Heure H -30h03.
X-302 d’Aris Bok et Jennifer Hailey :
- …et emmenez nos ennemis avec vous !
- Génial, il ne manquait plus que ça !
- Quoi ?! Demanda la copilote.
Aris ne répondit pas :
- Squad Leader ici… C’est quoi notre identifiant, déjà ?
- Blue Nine. Répondit la jeune femme
- Merci. Squad Leader ici Blue Nine, vous avez entendu ?
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Heure H -30h02.
X-302 d’O’Neill et Romanov.
S’adressant au reste de la flotte :
- Aux unités qui ne sont pas engagées sur l’assaut de l’Hat’ak
amiral. Interceptez tous les appareils essayant de rentrer dans l’atmosphérique
terrien coûte que coûte !
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Heure H -30h02.
Hat’ak de Jacob Carter et d’Omoroca :
- Jack, ici Jacob, je ne peux rien faire pour vous.
Son Hat’ak encaissa le tir d’un ennemi.
- Que se passe-t-il demanda Omoroca percevant que la situation se
compliquait encore.
- Des commandos suicides. Osiris est en train de perdre, alors elle veut
emmener la Terre avec elle.
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Heure H -30h02.
Planeur de Teal’C.
- O’Neill, je me suis engagé dans le couloir d’attaque, je ne peux rien
faire pour vous.
Deux adversaires se trouvèrent dans sa ligne de mire.
Kal’Auc fit feu et les détruisit.
La Jaffa s’octroya un sourire. Pas à cause du compliment
en lui-même mais parce qu’il était suivi d’un " ma
fille ".
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Heure H -30h01.
X-302 de Bok et Hailey.
- Ici Blue Nine, dès que nous nous serons débarrassés des deux qui nous
collent aux fesses. Nous arrivons.
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Heure H -30h01.
X-302 de O’Neill et Whitman.
- Ici Blue Two, nous sommes dans le sillage de Teal’C. Vous êtes seul
Squad Leader… Bonne chance, papa, à toi et Nat.
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Heure H -30h00.
SG-C, salle de contrôle des opérations de défense de la
Terre :
- Squad Leader, ici SG-C. Trois Planeurs de la Mort ont franchi le rideau de
défense. Vous avez ordre de les intercepter.
- Rogers, SG-C. C’est parti ! Répondit O’Neill.
- Je ne comprends pas, comment trois Planeurs de la Mort peuvent représenter
un danger pour nous ? S’interrogea Davis.
- Ce sont des empoisonneurs. Expliqua Sam/Anise. En
entrant dans l’atmosphère terrienne, ils vont déverser un produit chimique
qui sera mortel à toutes les formes de vie de cette planète.
- Alors tout dépend de Jack et Natalia…
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Heure H -29h59.
X-302 d’O’Neill et Romanov.
- Cap d’interception, Romanov.
- A vos ordres.
Et le chasseur terrien s’inclina pour changer de
direction.
- Les voilà. Je les ai sur le radar. Ils sont bien trois. Annonça la
Russe.
- Ici Squad Leader. Je ne voudrais pas me monter pénible ou désobligeant,
mais est-ce que quelqu’un aurait l’amabilité de venir me
seconder !
Un missile fila et pulvérisa un des trois Planeur.
- Voilà, voilà ! Nous arrivons.
Un X-302 passa à quelques mètres de celui de Jack suivi de
près par deux Planeurs de la Mort qui semblaient bien décidés à le réduire
à l’état de poussière cosmique.
- Va falloir vous débrouiller, Squad Leader. J’ai deux sangsues qui ne me
lâchent pas. Expliqua Aris Bok.
- Rogers. Bonne chance.
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Heure H -29h58.
Vaisseau Orphéus :
Le X-303 s’était engouffré dans le "tunnel d’attaque"
et malgré le fait que les Asgards et les Tok’Ra maintenaient le passage
ouvert, le navire était fortement pilonné.
- Toute l’énergie disponible sur les boucliers ! Ordonna le
comandant chinois.
- Nous sommes en perte d’énergie. Les générateurs auxiliaires viennent
de prendre le relais. Mais nous ne pouvons pas maintenir tous les
systèmes !
- Alors contentez-vous de protéger les parties ou se trouve le générateur
d’anomalies gravitationnelles ! Laissez tomber l’armement !
- A vos ordres !
- Il faut que nous tenions jusqu’ a ce que nous soyons à portée de l’Hat’ak !
Quelque soit le prix !
Une explosion souffla une partie du poste de contrôle.
- Rapport !
- Nous sommes à la dérive !
- Les générateurs ?!
- C’est encore bon mais la propulsion est morte !
- Nous ne pourrons pas être plus prêts ! Enclenchez ! Et
débrouillez-vous pour que cela marche !
- Ça marchera, monsieur ! Ça marchera !
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Heure H -29h56.
Vaisseau Hat’ak d’Osiris :
- Monseigneur ! Nous n’avons plus de bouclier ! Que devons-nous…
Le Jaffa se retourna et s’aperçut que sa maîtresse n’était
plus là. Perdu et désemparé, il ne sut que faire quand un appareil ennemi se
retrouva à son horizontale.
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Heure H -29h56.
X-302 de O’Neill et Whitman :
De là où elle était, Rachel voyait presque le regard du
pilote de l’Hat’ak.
- Ça, c’est pour vingt ans d’esclavage !
Son missile partit. Elle décrocha. L’impact du tir se fit
en plein au niveau de la salle de contrôle. L’explosion se propagea dans tout
le vaisseau n’en laissant qu’un amas de fer et de métaux.
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Heure H -29h59.
X-302 d’O’Neill et Romanov.
- A deux contre un, ça va être juste. Nota Natalia à son pilote.
- Nous y arriverons, nous y arriverons.
- Squad Leader, ici Yellow Twenty-one, nous vous assistons. Annonça une
voix hispanique.
Un deuxième X-302 vint se placer en parallèle avec celui d’O’Neill
et il entama, lui aussi, la course poursuite.
Rentrant à toute allure dans la stratosphère terrienne, les
quatre appareils, humains comme Jaffa, se mirent à chauffer, puis s’enflammer.
- Yellow Twenty-one prenez celui de gauche, nous prenons celui de droite.
- Rogers, Squad Leader, mais ça commence à secouer de notre côté. Ça
risque d’être difficile.
En effet, les chasseurs commençaient à subir les effets de
la vitesse et tremblaient de toutes parts.
- Général, si vous voulez que je l’aie, arrêtez de faire bouger cet
engin !
- Romanov, contentez-vous de viser et de tirer ou bien prenez ma
place !
Une alarme se mit en marche, Natalia la coupa tout de
suite.
- C’était quoi ça ? Demanda Jack.
- Juste le thermostat ambiant qui nous indique que nous serons bientôt à
point.
- Saignant pour moi, merci.
L’ordinateur de bord n’arrivait pas à se fixer sur la
cible. Chaleur et vibration faisaient un mauvais mélange sur les systèmes
informatiques. Natalia jura mentalement.
L’appareil espagnol tira sur sa cible. Les deux canons
rotatifs placés sous l’appareil firent feu, deux fois. La première, le
pilote du Planeur de la Mort visé esquiva l’attaque, la seconde salve toucha
sa cible. Vu les conditions de vol, cela suffit. L’avion Jaffa explosa.
Hélas, pour les pilotes terriens, ceux-ci n’avaient pas prévu que les restes
du planeur leurs arriveraient droit dessus. A la vitesse ou ils volaient, aucune
manœuvre d’évasions ne fut possible. Le X-302 reçut plusieurs éclats de
métal qui le fit partir en vrille avant d’exploser.
Ni Jack, ni Natalia n’eurent le temps de s’épancher sur
la mort des occupants de l’autre appareil, l’un était trop concentré à
piloter, l’autre à viser sans l’informatique de bord.
Le planeur rentra dans l’atmosphère terrienne.
- Romanov ! Maintenant !!
- Que la Force soit avec moi !
Le Capitaine fit feu. Les deux cannons crachèrent leurs
balles.
En effet, l’appareil était en feu. Mais il n’était pas
coulé. Une multitude de voyants se mirent à émettre son et lumière sur les
tableaux de bord du X-302.
- Bon sang, je ne contrôle plus rien !
- Le Planeur ! Hurla la Russe.
- Nous, nous sommes hors jeu !
Ils avaient arrêté toute une flotte de Hat’ak et c’était
ce ridicule petit appareil qui allait sans doute être responsable de la fin de
la race humaine.
Le X-302 partit sur le côté droit alors que le Planeur
partait sur la gauche.
- Si loin et à la fois si prêt… Se dit Natalia en regardant l’engin
Jaffa s’éloigner.
Elle ne pouvait rien faire. Rien faire si ce n’est le voir…
exploser ? Deux traînées blanches filèrent vers le Planeur. Celui-ci
explosa sous les yeux médusés de Romanov. Du
regard, elle remonta la piste des deux missiles et tomba sur deux Mig-21.
- Oui !!
- J’ai vu, Capitaine. Nous fêterons ça des que nous serons au sol.
Accrochez-vous, l’atterrissage risque d’être rude !
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Heure H -29h50.
SG-C, salle de contrôle des opérations de défense de la
Terre :
- Général Hammond, confirmation de la destruction du vaisseau amiral de l’ennemi !
Annonça le Major Davis !
- Les Hat’ak restant sont désorientés, mon Général. Continua Jonas.
Certain se sont rendus, d’autre se sont autodétruits. D’autres ont fait
feu sur ceux de leur propre camp. Je ne sais pas si cela est dû à la panique
ou à un subit changement de camp.
- Un chose est sûre, mon Général. Reprit Davis. Nous avons gagné !
Ce fut des cris de joie de la part du staf technique du SG-C
qui suivirent cette annonce. Soulagée, Janet Fraiser prit sa fille dans ses
bras. Jonas et Davis échangèrent une chaleureuse poignée de mains et se
congratulèrent.
- S’il vous plait !! Ce n’est pas fini !! Lança Hammond.
Le silence revint.
Daniel approcha du docteur Carter qui n’avait rien dit et
qui fixait toujours ses écrans. Il posa sa main sur son épaule. Elle ne
réagit pas.
- Sam ?
- Docteur Carter ? S’inquiéta le Général. Qu’en est-il des trois
Planeurs qui nous menaçaient ?
- …
- Sam ? Réitéra Daniel sous le regard inquiet de l’assemblée.
- Ils… Ils ont tous les trois été abattus.
Quelques cris de victoire se firent de nouveau entendre
mais ils s’arrêtèrent très vite.
George Hammond vit que l’expression de la scientifique
était toujours la même.
- L’appareil de Jack et Natalia… Il a disparu de mon écran-radar…
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Heure H -29h40.
Désert iranien :
- C’est le plus mauvais atterrissage de toute ma vie. Lança Natalia
Romanov.
- De quoi vous plaignez-vous ? Vous êtes vivante. Et puis, tout cela
vous fera des histoires à raconter à vos petits-enfants pendant vos vieux
jours.
- Si je veux avoir des "vieux jours", comme vous dites, il me
faudra éviter que je monte avec vous à l’avenir !
- Ces jeunes ! Aucune reconnaissance.
Jack finit de sortir le paquetage de survie des restes de l’X-302.
Il lança une gourde à sa partenaire. Celle-ci l’attrapa, but une gorgé et
la renvoya à O’Neill qui se désaltéra à son tour.
Les deux Mig-21 qui avaient abattu le planeur passèrent
au-dessus d’eux en battant des ailes. Jack et Natalia les saluèrent.
- Ils nous ont vus, les secours ne devraient plus tarder. Expliqua Jack. Je
ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai besoins de vacances.
- Bonne idée.
- De très longues vacances.
- …
- De très très longues vacances.
- Longues comment ?
- Disons… jusqu'à la fin de ma vie.
- Quoi ?
- Cela fait pas mal de temps que Sam et moi songions sérieusement à voler
vers de nouveaux horizons. Je crois qu’après tout ça nous allons mettre
cela en pratique.
- Mais… Où comptez-vous allez ?
- Rejoindre les nôtres, les Tok’Ra.
- La Terre… Les Terriens, sont aussi les vôtres.
- Exact, mais j’ai passé toute ma vie ici, il est temps pour moi, et pour
Sam, que nous songions à notre autre peuple.
Il y eut un silence.
- Mais comment allons-nous faire sans vous ? Je veux dire, qui va
diriger SG-1 ?
- A votre avis ?
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Heure H -18h25.
SG-C.
Colorado Springs était, depuis quelques heures, devenu le
centre du monde. Tous les regards étaient tournés vers l’endroit où avait
eu lieu "pour la première fois" une rencontre du troisième type.
Journalistes et curieux étaient venus sur place pour voir,
parler, rencontrer ces extraterrestres. Il faut dire que la présence de deux
Hat’ak et d’un vaisseau Asgard, juste au-dessus ou à côté de la montagne
avait de quoi faire parler les foules.
L’hélicoptère de l’armée qui transportait le Général
O’Neill et le Capitaine Romanov survola la foule qui entourait le périmètre
de la base.
L'appareil se posa. Un comité d’accueil attendait nos
amis. Sam laissa à peine le temps à son mari de descendre de l’hélico avant
de se blottir dans ses bras.
- Ne me fais plus jamais ça, tu entends ? Ne me fais plus jamais ça.
- Promis. Dit-il en l’embrassant dans les cheveux.
- Bienvenue chez vous, Jack. Annonça Hammond.
- Merci, Général.
Les O’Neill s’étaient à peine écartés l’un de l’autre
qu’une tornade blonde prit la place de sa mère accompagnant son geste d’un
cri de victoire et de joie.
- Il paraît que c’est toi qui a fait manger les pissenlits par la racine
à Osiris ? Questionna Jack.
- Je n’aime pas me vanter, mais… Ouais ! C’est moi !
Il y eut des rires.
- O’Neill !
- Teal’C ! Nous les avons eus !
- C’est une grande victoire pour nos peuples !
- J’étais sûr que vous viendriez, tout comme le petit gars gris.
- D’ailleurs, où est-il ?
Flash de lumière.
- Salutations O’Neill.
- Vous ! Vous ! Si j’osais, je vous…
Thor pencha la tête en signe d’incompréhension.
- Moi j’ose ! Lança Natalia.
Elle se précipita vers l’Asgard, tomba à genoux pour
être à sa hauteur et le prit dans ses bras. Elle alla jusqu'à poser un baiser
sur son front gris.
- Merci.
- Mais, je vous en prie. Nous vous devions bien cela.
- Un vrai sex-symbol, ce petit gars. Plaisanta Derek Whitman. C’est au
moins la cinquième femme qui réagit pareille en le voyant. Et je ne vous
parle pas des hommes...
- Jack, Capitaine Romanov. Intervint Jacob. Laissez-moi vous présentez
quelqu’un sans laquelle notre victoire n’aurait peut être pas eu lieu.
Jacob Carter s’approcha des deux militaires accompagné d’une
femme d’une splendide beauté.
- Omoroca, je vous présente le Capitaine Natalia Romanov et le Général
Jack O’Neill, le compagnon de ma fille. Les enfants, voici Omoroca des
Ohnes.
- Madame.
- Enchantée.
- Jacob Carter m’a beaucoup parlé de vous, Jack O’Neill. Que se soit en
tant que guerrier de votre monde ou bien comme membre de la Tok’Ra.
- Euh… Merci. Excusez-moi, mais votre nom m’est familier.
- Vous la connaissez, Jack. Intervint quelqu’un qui était resté en
arrière jusque là. Du moins de nom.
- Aidez-moi, Daniel.
- De l’eau, du feu… et j’étais mort.
- Ah ! mais… Je vous imaginais…
- Différente ? Compléta Omoroca.
- C’est une longue histoire, Jack. Je vous expliquerai.
- Je vous propose de tous nous retrouver à l’intérieur. Nous pourrons
fêter cela plus à notre aise.
- Bonne idée, George. Nous te suivons.
- Thor, vous vous joignez à nous ?
- Eh bien…
- Allez ! Sur ce monde, il est de tradition que lors d’une victoire
importante, les compagnons d’armes célèbrent l’évènement ensemble.
Insista Jack.
- Si c’est la tradition, il serait impoli de ma part de refuser.
Tout le monde se dirigea vers la base.
Jack jeta un coup d’œil en arrière sur la foule
rassemblée derrière les grillages.
- Nous allons pouvoir rayer les mentions "top-secret"… Murmura
t-il.
---------------------
Heure H -17h05.
Salle de Briefing du SG-C.
Le Général regarda les quatre membres fondateurs de SG-1
La seule réponse que le George Hammond eut fut des oui
de la tête.
- Très bien. Dans ce cas, informons-en le reste du personnel.
---------------------
Heure H -7h10.
Piste d’envole du SG-C.
Les deux Hat’ak, attendaient patiemment leurs
passagers.
- Ça ne sera pas pareil sans vous. Avoua Natalia.
- SG-1 ne sera pas pareil sans vous. Corrigea Rachel.
- Vous viendrez nous voir de temps en temps ? Demanda Cassandra.
Elle prit Sam dans ses bras.
- Bien sûr, Cassy. Après tout, il n’y a qu’une porte qui nous
séparera.
- Et quelques kilomètres. Rajouta Jack.
Janet s’adressa à Teal’C.
- Alors, vous aussi vous nous quittez ?
- Ce n’est pas sans une certaine émotion ni regrets que je le fais. Mais
depuis la mort de Brat’ac, les miens ont besoins de moi. Et puis, j’ai
deux enfants qui ont besoin de leur père.
Comme pour les O’Neill, Teal’C eut droit à son lot d’accolades
et de larmes.
- Vous aussi passez nous voir de temps en temps.
- Vous serez toujours le bienvenu, Teal’C.
Le Jaffa inclina la tête vers le Général Hammond.
Jack tendit à Romanov une sorte d’écrin à peine plus
grand que ceux qui contenaient habituellement une bague. La jeune femme afficha
un étonnement.
- Vous me faites un cadeau pour votre départ ? Que va dire votre femme
et votre fille ?
- Au lieu de dire des bêtises, ouvrez-le.
Elle s’exécuta.
- Mais c’est… ?
- Je tenais à vous les donner avant de partir. Comme une sorte de passation
de pouvoir.
Natalia regarda une nouvelle fois les
galons de Major. Elle se mit au garde à vous et salua O’Neill.
- Merci, mon Général.
- A la retraite, Romanov. A la retraite.
- Au fait, Général Hammond. Au sujet du Capitaine Whitman ?
- C’est d’accord. Répondit l’officier.
- Ils ont dit oui ?
- Ils ont dit oui.
- Dit oui pour quoi ? Demanda Rachel.
- Tu verras.
Sur ce, Jacob arriva.
- Quitte à passer pour quelqu’un d’impassible. Il est temps d’y
aller, les enfants. On nous attend.
- Deux minutes, Daniel n’est toujours pas là. Protesta Sam.
- C’est vrai, que fait-il ? Il devrait être déjà ici.
- Le voilà.
Janet indiqua une direction. Daniel arrivait vers eux les
mains dans les poches.
- Vous vous faites désirer ? Demanda Jack quand l’archéologue
arriva à leur niveau.
- Vous savez que je ne pourrais jamais battre toutes vos heures de retard
même si je n’étais arrivé que demain matin.
Il y eut des sourire et des rires.
- D’accord. C’est bien parce qu'aujourd’hui est un jour spécial, je
vous laisse le dernier mot.
- Dites surtout que vous ne savez pas quoi répliquer.
Les deux hommes sourirent puis se prirent dans leur bras.
- Faites attention à vous, Danny-boy.
- Je ferais surtout attention à vous, Jack.
- J’y compte bien.
- Au revoir, Daniel Jackson, ce fut un honneur.
- Pour moi aussi, Teal’C.
Sam et Daniel s’enlacèrent.
- Vous allez me manquer.
- Vous aussi.
Ils se séparèrent.
- Bon… Daniel, vous ne nous aviez pas dit que… ? Interrogea O’Neill.
- Si. Général, Teal’C, Rachel, Natalia, Janet, Cassandra… Je pars
aussi.
- Quoi ?
- Mais pourquoi ? Vous n’avez aucune obligation ailleurs, vous ?
- Docteur Jackson, je comprends que la mort de votre femme…
- Général, je vais la rejoindre…
Il y eut un silence. Visiblement, seule Cassandra ne
comprenait pas les paroles du docteur Jackson. Elle chercha la réponse sur le
visage des autres.
- Passez nous voir de temps en temps.
- J’essaierais.
- Embrassez Miria pour nous.
Il sourit et leur fit un signe de la main en guise d’adieu
puis son corps physique laissa place à une forme de lumière.
- Bon… Il est temps d’y aller.
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Heure H –0h03.
Salle de la Porte des Etoiles :
- Mais qu’est-ce qu’il fait ?
- Il m’a dit qu’il allait téléphoner à sa femme et qu’il arrivait.
Répondit Aris Bok.
La porte blindée s’ouvrit et le Capitaine Whitman
arriva à petites foulées.
- Vous êtes en retard… Murmura le Capitaine O’Neill
- Désolée, Major.
- Si vous devez me servir d’officier en second, tachez d’être à l’heure
la prochaine fois…
- J’essaierais…
- C’est pas gagné… Murmura Rachel.
- J’ai entendu.
- Dites-moi, Major, comment se fait-il que nous soyons cinq ? Une
équipe SG, ne doit pas comprendre que quatre membres ?
- Non, Jonas, il n’est écrit nulle part que nous ne devions être que
quatre.
- Moi, cinq ça me va. C’est un bon chiffre.
- Merci de votre opinion, Aris. Ironisa Natalia.
- Mais, je vous en prie. Répondit-il, sur le même ton.
Dans la salle de contrôle de la porte, Hammond et
Fraiser assistaient à la scène.
- J’ai l’impression qu’ils n’ont pas fini de nous en faire voir de
toutes les couleurs ces cinq là.
- Il y a des chances, docteur.
Ils sourirent.
- Major Romanov, votre équipe est-elle prête ? Demanda le Général.
- Fin prête. Romanov ponctua sa réponse d’un petit geste de la main en
direction de la salle de contrôle.
- Alors, bonne chance SG-1.
Le major enfila sa casquette et mit ses lunettes de
soleil.
- Vous n’avez pas pris de déjeuner, j’espère, Capitaine Whitman ?
Le sus nommé regarda Rachel avec un sourire.
- Non, Capitaine, désolé de gâcher votre plaisir mais je suis au courant
des inconvénients des premiers voyages à travers la porte.
- Zut…
Les cinq membres de l’équipe firent face au vortex.
Et ils franchirent la Porte des Etoiles.
Heure H : Fin d’une époque.
Heure H +00h01 : Début d’une nouvelle
génération.
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2" ? J’attends vos mails.