Exemplaires Multiples
Auteur : Craby.
Adresse : Craby@Marmotte.net
Genre : Aventure et sentiments.
Saison : Le plus tard possible.
Résumé : Il faut faire attention aux souhaits que l’on
fait, ils pourraient se réaliser…
Spolier : Nan.
© : Pas à moi, pas de sous et même si j’en avais, je
doute que la MGM veuille bien me vendre les droits de Stargate. Quoique, ne
dit-on pas que tout s’achète ?
Remerciements : Un grand merci à Cae pour son
soutien, ses conseils, son aide et son travail de correction.
Merci aussi à ceux qui m’ont envoyé un message d’encouragement.
Et enfin, merci à vous de lire ce fic.
Bonne lecture.
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Le point sur la situation :
L’équipe SG-1 telle-que nous la connaissions n’existe
plus. Le Général Jack O’Neill et sont épouse, le docteur Samantha Carter,
devenus Tok’Ra tous les deux ont quitté la planète pour guider les
leurs ; Teal’C remplace feu maître Brat’ac à la tête du mouvement
Jaffa, quant à Daniel Jackson, il a, une nouvelle fois, subi une Ascension dans
le but de rejoindre sa femme qui l’avait déjà précédé sur ce chemin.
L’équipe SG-1, bien que totalement reformée, ne comprend
pas que des inconnus :
L’unité est dirigée par le Major Natalia Romanov.
Cette Russe avait rejoint SG-1 quand Samantha Carter avait quitté l’armée
pour vivre avec son ancien supérieur, Jack O’Neill. De simple
"bouche-trou", Natalia s’est révélée un membre important de l’équipe.
Sur le plan personnel, Romanov eut une liaison avec un Tok’Ra qui s’est mal
finie puisque ce dernier s’est révélé être un espion Goa’uld et fut
tuée. Elle tomba néanmoins enceinte pendant cette liaison et cette grossesse,
bien que n’arrivant pas à terme, permit à Natalia d’hériter
d’une partie de la mémoire génétique que son enfant aurait dû avoir. Cette
connaissance se manifeste sous la forme de "flashs" incontrôlés.
Officier en second de l’équipe, le Capitaine Derek
Whitman est un ancien membre du MI-6, les services secrets britanniques. Le
passé de cet Anglais reste nébuleux et réserve bien des surprises. Notons que
le Capitaine est marié à une de ses compatriotes.
Le Capitaine Rachel O’Neill, l’officier
scientifique de l’équipe, est la fille de Jack O’Neill et Samantha Carter,
dans vingt ans. Echappée d’un futur ou la Terre est sous le joug des Goa’ulds,
elle a remonté le temps dans le but de changer le cours de l’histoire, chose
faite aujourd’hui. Obligée de rester dans une époque qui n’est pas la
sienne, elle tente tant bien que mal à s’adapter. Rachel a la particularité
d’être un Nexus vivant, une sorte de croisement entre toutes les dimensions
parallèles existantes. Cette spécificité lui donne d’étranges
facultés qu’elle ne contrôle pas. Sur le plan personnel, Rachel entretient
une relation avec une jeune femme (hé oui) nommée Beth.
Diplomate et linguiste, Jonas Quinn, est un membre
bien connu de SG-1, si ce n’est que ce n’est pas SG-1 qui a découvert
Kelowna mais une autre équipe. De ce fait, Daniel Jackson n’a pas été
irradié suite aux événements tragiques que nous connaissons tous. Il n’empêche
que Jonas a tout de même rejoint la Terre avec le Naquadriah et passe pour un
traître parmi les siens.
Et enfin Aris Bok, cet extra-terrestre, ancien
chasseur de prime, a rejoint les membres du SG-C après s’être retrouvé,
bien malgré lui, sur la Terre, prisonnier d’un Goa’uld. Sauvé par SG-1, il
est resté avec eux pour combattre les faux dieux. Aris est dépendant d’une
substance appelée Rochna, que seule, jadis les Goa’ulds pouvaient lui
fournir. Aujourd’hui, il la remplace par une version synthétique fabriquée
par Carter et Fraiser.
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Salle de la Porte des Etoiles, SG-C :
Comme à son habitude, l’horizon bleu de la Porte se forma.
Le Tok’Ra Jack O’Neill/Lantash soutenait le Colonel russe Chekov.
- Ça va aller ? Demanda Jack.
Le militaire soupira.
- Ça pourra aller. Vous êtes sûr que votre… qu’un de vos symbiotes
pourra m’aider ?
- Certain.
Le Colonel regarda "l’eau" de la Porte.
- Vous pouvez changer encore d’avis et rester ici.
- Si je fais cela, cette sclérose en plaque aura raison de moi. Et je
refuse de mourir ainsi.
- Je comprends.
O’Neill se retourna et fit un geste de la main aux deux
jeunes femmes qui le regardaient partir.
- A la prochaine. Lança Romanov
- Embrasse maman pour moi. Demanda Rachel.
- Je n’y manquerai pas. Bye.
Et les deux hommes franchirent le vortex. La Porte se
désactiva derrière eux.
- Bon, une bonne chose de faite. Annonça le Major Romanov.
- Mm-mm…
- Qu’est-ce qu’il y a ? Interrogea la Russe à la vue de son amie
à la mine déconfite.
- Il y a que ma mère n’était toujours pas là.
- Et ?
- Cela fait quand même plus d’un mois que je ne l’ai pas vue et j’aimerais
bien qu’elle soit là, de temps en temps.
- Elle est occupée.
- Oui, je sais. C’est ce qu’a dit mon père les trois fois où, lui, il
est venu, seul.
Natalia leva les yeux au ciel.
- Que se soit sur Terre où sur un autre monde, Samantha passe tout son
temps dans un labo. Et c’est comme ça depuis toujours. La seule personne
qui est capable de la sortir de là vient de passer la Porte des Etoiles.
- Jadis, j’étais l’autre personne qui était capable de réaliser un
tel miracle.
- Allez ! Il faut que tu te changes les idées. Et pour cela, rien de
tel qu’un déménagement.
- Ouais… Je vais passer mon week-end à porter des cartons.
- Rabat-joie.
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Maison du Capitaine Derek Whitman et de son épouse, quartier
résidentiel de Colorado Springs, le lendemain matin :
- Je pose ça où ? Demanda Aris Bok.
- Ho ! Heu, attendez. La maîtresse de maison retira quelques bricoles
posées en vrac sur la table du salon. Ici, ça ira.
Aris posa le carton qu’il tenait à l’endroit indiqué.
A l’extérieur, Jonas Quinn et Derek Whitman s’acharnaient
à sortir un meuble du camion de déménagement quand il y eut un bruit sourd à
l’intérieur de la maison. Les deux hommes se regardèrent d’un air
interrogateur. D’un commun accord, ils laissèrent en équilibre leur charge
et se dirigèrent, à grandes enjambées, vers la maison.
- Patsy ?! S’écria Whitman.
- Ça va, tout va bien.
Patricia "Patsy" Whitman, Natalia, Aris et Rachel
contemplaient, les restes de la table en bois du salon dont, visiblement, deux
des pieds avaient cédé. Cela avait eu pour résultat de répandre sur un sol
déjà bien encombré, tous ce qui était posé dessus.
- Complètement pourrie. Annonça Rachel, se relevant, après une inspection
rapide de la "victime". Au sens propre, comme figuré.
La femme du Capitaine fit une grimace :
- Ça fait plus de cent ans que cette table est dans ma famille.
- Vu le prix qu’elle nous a coûté pour la faire venir aux US, elle
aurait pu au moins avoir la bonne idée de céder avant d’être chargée
dans l’avion. Nous aurions fait des économies. Rajouta son mari.
- Je suis vraiment désolé, madame Whitman. Je ne m’étais pas rendu
compte que ce carton était aussi lourd.
- Ce n’est pas de votre faute, Aris. Il fallait mieux que cela arrive
maintenant qu’à un autre moment.
- Oui, il n’y a pas eu de casse. Nota Natalia.
- Ça c’est moins sur.
Jonas se baissa et ouvrit le carton qu’Aris avait tenté de
poser sur feue la table. Il en sortit deux morceaux d’assiettes.
- Le service de grand-mère !
- Je vous renouvelle mes excuses, madame Whitman. Je…
- Laissez tomber. Annonça t-elle d’un air las. De toute façon, il était
horrible… Et cessez de m’appeler "madame Whitman", j’ai l’impression
que vous parlez de ma belle-mère. Appelez-moi Patricia ou Patsy. Et c’est
valable pour vous tous.
- Si nous faisions une pause ? Proposa Derek. Un café ?
- Bonne idée. Acquiesça sa femme tout en libérant ses longs cheveux noirs
de leur chignon.
- Ça me va. Confirma Natalia en faisant de même de même avec ses cheveux
brun-roux qui tenaient jusque là en queue de cheval.
- Va pour six cafés. Je vais vous faire ça. Annonça Derek.
- Je vais vous aider ! S’empressa de proposer la Russe.
Vu la qualité du café anglais, il valait mieux qu’elle
y mette sa touche si elle voulait quelque chose de buvable.
- Si vous voulez. C’est par ici.
Pendant que Natalia et Derek préparaient la boisson, sous le
regard de Patricia, les trois autres se dirigèrent vers la grande
porte-fenêtre qui donnait sur l’extérieur.
- Il n’y pas de journalistes. Constata Rachel.
- Après tout un mois, nous sommes sans doute passés de mode.
- Jusqu'à la prochaine fois où nous sauverons le monde. Ironisa Aris.
- Mmm, il y a des jours où je préférerais que la mention "top
secret" signifie encore quelque chose pour le projet. La maison de mes
parents était constamment surveillée par des paparazzis espérant avoir un
scoop sur la "blonde du SG-C".
- Mais vos parents n’habitent plus là. Qui voulaient-ils… ?
- Moi, Jonas.
- Vous ? Repris le Kelownan. Mais je croyais que vous viviez chez votre
amie.
- Vous utilisez le bon temps en effet. Je vivais avec elle.
- Je ne voudrais pas me montrer indiscret, mais… ?
- Nous sommes… Nous avons pris nos distances. Elle n’a pas trop
apprécié mon travail et mes origines particulières.
- D’où vous venez ne change pas qui vous êtes.
- Je sais, Aris. Mais c’était surtout une excuse, je ne suis pas dupe.
Mis à part le fait que je lui ai menti…
- Par nécessité… Coupa Quinn.
- … je crois que je lui fais peur. Ce que je suis, ce que j’ai vécu, ce
que je fais.
- Elle craint de ne pas pouvoir faire face ?
La jeune femme acquiesça d’un signe de la tête.
Le téléphone sonna.
- Premier coup de fil ! Annonça Patricia en se précipitant sur le
combiné. J’espère que ce sera une bonne nouvelle. Allô ?
- …
- Oui, c’est bien ici.
- …
- Oui, ils sont là.
- …
- Je vous la passe. Ne quittez pas. Major, c’est pour vous.
La Russe se dirigea vers l’appareil téléphonique.
- Natalia, appelez-moi, Natalia. Murmura t-elle à la femme de son
subordonné.
Elle prit le combiné.
Les quatre autres membres de l’équipe se regardèrent. Il
était clair que le week-end était fini.
- Très bien…
- " Nous arrivons " se dit mentalement Rachel.
- … nous arrivons.
- Gagné ! S’auto félicita t-elle.
Natalia raccrocha.
- Nous rentrons à la base, les enfants. Il faut aller sauver le monde.
Patricia soupira :
- Je suppose que ces genres d’événements seront fréquents ?
Les deux extra-terrestres et les deux femmes de SG-1 firent,
dans une parfaite synchronisation, un signe de la tête pour confirmer.
Le couple anglais s’embrassa.
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Couloir du SG-C, quelques temps après :
Les membres de l’équipe SG-1 avaient revêtu leurs tenues
militaires et se rendaient à présent en salle de briefing. Les cinq furent
accueillis en cours de route par le docteur Janet Fraiser.
- Vous n’êtes pas en week-end, docteur Fraiser ? Questionna Jonas.
- Non, j’étais de garde. Mais de toute façon j’aurais été rappelée.
- Pourquoi ? Que se passe-t-il donc de si important ? Demanda Aris.
- Vous me semblez de charmante humeur ce matin. Ironisa la doctoresse.
- Il n’a pas eu son café. Expliqua Whitman.
Janet sourit.
- Vous savez pourquoi nous sommes là ? Hammond n’a rien voulu me
dire au téléphone.
- Eh bien, disons que nous avons plusieurs…personnes qui se sont
présentées à l’entrée de la base…
- Des journalistes ?
- Pas vraiment.
Il arrivèrent en salle de Briefing. Hammond été assis à
sa place habituelle en bout de table et deux gardes étaient de chaque côté de
la porte d’entrée. Le nombre de fauteuils n’étaient pas suffisant pour
permettre à toutes les personnes présentes dans la pièce de s’asseoir.
Les réactions des membres de SG-1 furent diverses et
variées. Whitman resta bouche ouverte à contempler l’assemblée. Romanov se
frappa le crâne en ponctuant son geste d’un " Ho ! C’est pas
vrai ! ". O’Neill secoua la tête en regardant le sol espérant
que quand elle relèverait la tête toutes ces personnes auraient
disparu. Bok, se contenta de croiser les bras et de regarder la scène avec un
sourire. Quant à Quinn, dubitatif, il regarda l’ensemble des personnes en
ajoutant " Ça, c’est une première… ".
En effet, pour être une première, c’était une
première : Pas moins de douze Samantha Carter étaient présentes dans la
salle de réunion du SG-C. Qu’elles aient des cheveux longs ou courts, qu’elles
soient en civil ou en militaire, elles restaient Samantha Carter.
- Entrez SG-1 et… Le Général allaient les invitez à s’asseoir mais se
ravisa, réalisant que toutes les places étaient prises.
S’adressant aux Carter :
- Mesdames et mesdemoiselles, voici l’équipe SG-1. Le Major Romanov, les
Capitaines Whitman et O’Neill… Beaucoup de Sam réagirent à ce dernier
nom …Aris Bok et Jonas Quinn.
- O’Neill ? Demandèrent en chœur une bonne demi-douzaine de Sam.
Ne tenant pas compte de la question, Romanov interrogea aussi
le Général.
- Pardon, mon Général, mais... c’est quoi ce bazar ?!
- Pour être franc, nous aimerions bien le savoir aussi, Major. D’après
les dires de ces dames, elles se sont toutes endormies hier soir dans leur
lit et se sont réveillées, ce matin, dans les rues ou des maisons de la
ville pour certaines, voire dans cette base. Mais aucune d’entre elles n’a
le souvenir de la façon dont elles y sont arrivées.
- Ce n’est pas tout à fait cela, mon Général. Répliqua une des
invités.
- Pas tout à fait. Renchérit une autre.
- Pas exactement mon Général.
- Je suis désolée mais…
- Mesdames !! Hammond les rappelant toutes à l’ordre.
Silence.
- Une à la fois, je vous prie.
Le chef du SG-C choisit une des Sam et lui indiqua qu’elle
pouvait parler.
- Je me suis endormie dans mon laboratoire et…
- Excusez-moi. Interrompis Rachel. Vous êtes ?
- Lieutenant Colonel Samantha Carter, SG-1. Expliqua t-elle, en regardant
Natalia comme si elle venait de poser la question la plus stupide qui soit.
- Merci.
- Double dimensionnel ? Demanda Derek.
- Double dimensionnel. Répondit Rachel.
- Et c’est reparti. Maugréa Natalia.
- Jonas a raison, c’est une première pour moi aussi.
Précisa l’Anglais.
- Je suis blasée… Maugréa la Russe.
- S’il vous plaît. Laissez continuez le Colonel Carter.
- Pardon, mon Général. Allez-y.
- Je disais donc que je me suis endormie dans mon laboratoire et m’y suis
réveillée. Sauf que toutes les personnes que j’ai rencontrées ensuite,
m’ont appelée "docteur Carter" et m’ont demandée quand j’étais
revenue. Vous avez parlez de dimension parallèle ?
- Cela semble logique vu la situation. Répliqua une autre Sam.
- Mais personnellement je n’ai eu à faire à aucune technologie qui…
- Ce n’est pas forcement nécessaire pour…
- Vous parlez de multiples dimensions comme si c’était une chose acquise…
- Mais oui ! Vous n’avez…
- Mesdames !!!
Silence.
- Une fois encore, une à la fois ! Merci.
Une des Samantha leva la main.
- Oui ?
- J’ai une question… Cette Samantha Carter semblait être perdue.
Qui-êtes vous ?
Silence.
Toute l’assemblée fixa la femme : des cheveux longs,
donc pas un militaire et elle portait une alliance, notèrent plusieurs
personnes.
- Samantha O’Neill ? Osa demander Janet.
- Non, Samantha Faxon.
- Ho…
- Qui ? Demanda Natalia.
- Un ambassadeur, lui chuchota Jonas à l’oreille. Je crois qu’il est
mort chez nous.
Le Major s’abstint de tout commentaire.
- Si vous ne nous connaissez pas, comment êtes-vous arrivée jusqu’ici ?
- Grâce à nous trois. Expliqua une des Sam,
avec une longue chevelure, en désignant ses deux voisines.
- Nous nous rendions ici. Reprit la voisine de gauche. Quand nous avons
failli la percuter en voiture.
- Elle était en train d’errer en nuisette dans les rues de la ville.
Rajouta celle de droite.
- En nuisette ?
- Vous êtes mariée, Whitman.
- Mais j’ai rien dit, Major.
- Votre regard.
- Mais il n’a rien dit mon regard !
- Capitaine, Major… Hammond les rappela d’un air las. Tout cela le
fatiguait.
- Heureusement, c’était l’aube et personne ne semblaient s’intéresser
à elle. Reprit la Sam "de droite".
- J’étais déboussolée. Avoua madame Faxon. J’étais à Washington,
avec mon mari, dans notre lit et je me suis retrouvée dans une rue d’une
ville que je ne connaissais pas…
- Nous comprenons parfaitement. La rassura Janet.
- Question bête : D’où sortait cette voiture ? S’inquiéta
Rachel.
- Nous nous sommes retrouvées toutes les trois dans le même lit. Expliqua
la Samantha du milieu.
- Hein ?
- Nos maris respectifs avaient disparu. Et il n’y avait que nous.
- Comme nous sommes toutes les trois affectées au projet Stargate et que
nous avons déjà eu à faire aux mondes parallèles, nous avons vite
compris ce qu’il se passait.
- En faite, nous pension que l’une d’entre nous était chez elle. Reprit
la Samantha de gauche. Et que les deux autres n’avaient pas leur place.
- Mais une visite sommaire des lieux nous a fait comprendre qu’aucune d’entre
nous n’était d’ici.
- D’autant que les lieux étaient déjà occupés.
- Oui ! Par moi ! S’exclama Rachel. Visiblement outrée de la
présence de ses quasi étrangères chez elle ou plutôt chez ses parents.
- Nous avons pris quelques vêtements dans la penderie, les clefs de notre
voiture, pardons, de la voiture de la Samantha O’Neill de ce monde et nous
voilà.
- Attendez ! Attendez ! Vous avez piqué la voiture de mes
parents ?
- Vous n’avez rien vu ni entendu ? Demanda Aris. Vous avez le sommeil
lourd.
- Désolée mais ma voiture est devant la maison car le garage est
plein ! Et il n’y avait aucune raison que je vérifie si les deux
voitures étaient à leur place ! En plus j’étais en retard…
- Tenez. Samantha lança des clefs de voiture à Rachel. Elle n’a pas une
égratignure.
- Excusez-moi. Demanda une Samantha qui n’avait rien dit. Vous êtes la
fille de… ?
Natalia blasée :
- Oui, c’est votre fille et celle de Jack.
Stupeur des Sam.
- En fait, c’est votre fille dans vingt ans. Elle vient du futur. C’est
compliqué…
- Et sans grand intérêt. Conclue Hammond.
- Les médecins m’ont pourtant dit que ce serait un garçon. Elle montra
son ventre bombé.
- Ho, bon sang ! S’exclama Derek.
- Vous êtes presque à terme ?
- J’en suis dans le neuvième mois. Expliqua la future mère.
- Qui est le père ? Demanda une autre Carter.
- Jack, bien sûr.
Natalia fit un sourire accompagné d’une mimique pour
indiquer " évidemment ".
Certaines des Carter se dandinèrent sur leurs sièges ou
eurent d’autres gestes similaires dû à la gêne que déclenchait cette
nouvelle. D’autre avaient les yeux qui pétillait à l’annonce de cette
nouvelle. L’une posa la question :
- Garçon ou fille ?
- Garçon.
- Ha ? Fit Rachel un peu déçue.
- Comment allez vous l’appeler ?
- Je crains le pire. Murmura Romanov à ses voisins.
- William.
- Bingo… Lança dans sa barbe, le Major.
- Aïe ! Fit Jonas.
- La question reste : Que font-elles ici ?
- En effet, Aris.
- Alors vous savez, mon Général, je ne sais pas le "pourquoi"
mais par contre, je me doute du "comment".
Le Major Romanov regarda le Capitaine O’Neill.
Tout le monde regardaient Rachel.
- Quoi ?
- Tu m’as dit quoi hier soir au sujet de ta mère ?
- Non…
- Siiii…
- Ho…
- Eh oui.
- Major, Capitaine. Si vous nous expliquiez…
- Bien sûr, mon Général. Le Capitaine a juste émis le souhait de voir
plus souvent sa mère.
- J’ai demandé à la voir plus souvent, pas en plusieurs
exemplaires ! Protesta la jeune femme.
- Il semble que votre subconscient ait réaliser votre souhait, Capitaine.
Nota Jonas.
- Bien joué ! Lança Derek.
- Mais je ne l’ai pas fait exprès. Expliqua, tout penaude, la fille de
O’Neill et Carter.
- Et je suppose que vous n’avez aucune idée de comment les
renvoyer ?
- Non, mon Général. Je n’ai même aucune idée de la manière dont je
les ai amenées.
- Si, c’est bien vous qui les avez faites venir ici. Rajouta le docteur
Fraiser.
- Est-ce que l’une d’entre vous comprend ce qu’il se passe ?
Demanda une des Sam à ses doubles.
- Pas complément. Avoua une autre.
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Infirmerie, peu après :
- Suivante ! Annonça Janet.
La Samantha O’Neill enceinte sortit de l’infirmerie et
une autre de ses homologues rentra.
Sam s’exécuta, se hissant sur la table d’auscultation.
- Bonjour Janet.
- Visiblement vous me connaissez, du moins mon double.
- Bien sûr.
- Ho, ne dites pas cela. La première "vous" que j’ai auscultée
n’avait jamais entendu parler de moi.
- Mmm…
Janet effectua un rapide examen de sa patiente : yeux,
gorge, réflexe, tension… Elle nota les conclusions de ses observations.
- Il me faudrait aussi savoir votre grade ou fonction, si vous êtes
mariée, si vous avez des enfants…
- Major Samantha Carter, célibataire, pas d’enfants.
- Très bien Sam, vous aurez le numéro six.
- Numéro six ? Mais je ne suis pas un numéro. Protesta Samantha.
- Désolé, c’est très impersonnel, mais nous n’avons pas d’autres
solutions pour vous reconnaître les unes des autres.
- Je vois.
- Quelqu’un dans votre vie ?
- J’ai quelqu’un, en effet.
- Ha ? Le côté "miss potin-de-service" de Janet ressortait.
Militaire peut-être ?
- En effet.
- Je vois. Répondit la doctoresse avec le sourire.
Sam redescendit de son perchoir.
- C’est fini ?
- Presque, j’ai juste une prise de sang et ce sera bon.
Le docteur Fraiser, tourna le dos à Carter et alla préparer
la seringue nécessaire à la ponction de sang. Discrètement, Sam se rapprocha
d’elle. Concentré sur ce quelle faisait, le doc. ne s’aperçut de rien. Ce
n’est que la sensation de quelque chose touchant son bas du dos ainsi qu’un
souffle chaud dans sa nuque qui la fit réagir : Non seulement il y avait
un contact dans son cou, mais en plus, quelqu’un lui mettait la main aux
fesses !!
- Samantha !!! S’écria Janet.
Lâchant tous, elle se retourna rapidement, mettant ses mains
devant elle comme si elle voulait repousser son "agresseur". Cette
dernière, prise par surprise, recula rapidement. Une seringue et son aiguille,
tenues quelques secondes avant par le médecin, tournoya et manqua de peu de se
planter dans le pieds d’une des femmes.
La porte de l’infirmerie s’ouvrit et deux gardes
rentrèrent arme aux poings.
- Docteur ?! Que se passe-t-il ?!
- Ce.. ce n’est rien. Annonça difficilement Janet. Une simple… erreur.
- Une erreur… Répéta Carter visiblement ne sachant pas comment réagir.
- Vous pouvez nous laisser. S’il y a un problème, je vous appellerais.
- Très bien, docteur.
Les deux militaires sortirent.
Janet souffla.
- Je suis…vraiment. J’ai cru que... Bafouilla Sam.
- Vous et… mon autre moi ?
- J’ai cru que vos questions… Que c’était justement pour…
- Savoir si vous et moi ?
- Plutôt vous et mon autre moi ? Corrigea Sam. Ho, mais quelle
idiote ! Elle est mariée au Colonel O’Neill. Le Major Romanov l’a
dit tout à l’heure.
- Donc vous et… mon double… êtes… ?
- Ensemble, oui.
- En effet, vous fréquentez bien un militaire. C’est ce que vous avez
dit.
- Vous pensiez au Colonel O’Neill ?
Janet acquiesça.
- Ça vous gêne ? Questionna le Major Carter.
- Non ! S’empressa de répondre Fraiser. Enfin… non. C’est juste
que c’est… bizarre.
- Ça, je le comprends.
- Bien. Enfin, au moins nous savons pourquoi le Capitaine vous a
"choisie", vous…
- Je m’excuse. Insista Sam. D’habitude, je ne réagis pas comme ça. C’est
toute cette histoire qui a dû me stresser.
- Je crois que nous le sommes toutes les deux, maintenant.
- Humm, oui… Nous la faisons cette prise de sang ?
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"Salle d’attente" de l’infirmerie :
Les deux militaires avaient repris leurs places en tant que
plantons devrant l’entrée de l’infirmerie. Le cri du docteur Fraiser n’avait
que brièvement interrompu la monotonie de leurs fonctions. Devant eux, assises
sur des bancs, onze Samantha Carter attendaient en discutant de tout et de
rien :
- Ne te plains pas. Pour ma part, quand je me suis réveillée, ma maison
était occupée par un couple de retraités. Ils ont été aussi surpris que
moi de me voir dans leur lit. Que d’ailleurs sur le moment, je
considérais comme étant le mien.
- Et comment ont-ils réagi ?
- Mal évidemment, j’ai…
La porte de l’infirmerie d’ouvrit. Sam "numéro
six" en sortit en massant le bras gauche.
- Suivante.
- Un problème au bras ? s’inquiéta la "numéro deux".
- Le docteur était un peu nerveuse pour la prise de sang. Résultat :
elle a dû s’y reprendre quatre fois.
- Qu’est-ce que tu lui as fait pour la mettre dans cet état ? Voulu
plaisanter l’une d’elle.
- Suivante…
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Salle de Briefing :
- Ne devrions-nous pas prévenir "notre" docteur Carter ?
- Pourquoi faire, Jonas ? Demanda Aris. Vous croyez qu’une de plus
changerait quelque chose ? Si nous avons besoin de ses connaissances,
il suffit de demander à l’une de celles qui se trouvent à côté.
- Je suis d’accord avec vous, Aris. Pour le moment, inutile de déranger
le docteur Carter. Nous le ferons que si cela se révélait nécessaire.
- Et pour ce qui est de renvoyer toutes ces dames chez elle ? Quelqu’un
à des idées ? Questionna Whitman.
Silence éloquent.
Janet Fraiser fit son entrée dans la pièce.
- Mon Général.
- Ha ! Docteur, vous tombez bien. Quelles nouvelles de nos invités ?
- Eh bien, aucune d’entre elles n’est un Goa’uld. Bien que huit d’entre
elles, soit toutes les militaires du groupe plus une des civiles, aient
porté un symbiote un jour. J’ai retrouvé les traces de protéines et de
Naquadah propres à ce phénomène dans leur sang.
- Et la civile ? Demanda Romanov.
- Celle qui est en fin de grossesse.
- Et enfin de compte, combien de civiles, de militaires et de madames O’Neill ?
- Eh bien, Capitaine O’Neill, sachez que sept sont militaires : Un
capitaine, cinq Major et un Lieutenant-Colonel. Toutes célibataires. Bien
que certaine m’aient avoué avoir un(e) "ami(e)".
- Mon père ?
Rachel posa la question d’un air presque suppliant.
Janet ne répondit pas.
- Et qu’en est-il des cinq civiles restant ?
- Celles qui sont enceintes…
- Elles ? Interrompis Jonas.
- Oui, l’une vient de découvrir avec joie qu’elle l’est aussi.
- Dites-moi que ce ne se sont que des "madame O’Neill".
- Oui, Capitaine. A l’exception de madame Faxon et de l’une d’entre
elles qui n’est encore que fiancée, donc une future madame O’Neill.
Rachel afficha un sourire satisfait.
- C’est intéressant tout cela mais ça ne nous dit toujours pas comment
les renvoyer chez eux. Nota Aris.
Whitman s’adressa à O’Neill :
- Et si on vous secouait très fort, peut-être que ça déclenchera quelque
chose ?
- Il vaut mieux l’assommer. Elle dormait quand elle les a attirées ici.
Rajouta Natalia.
- Assommons-la et secouons-la. Proposa Jonas.
- Hé !!! Mais ça va pas non !
- Major, Capitaines, un peu de sérieux. Hammond esquissa un sourire.
- Nous cherchons juste à nous rendre utiles. Conclut Natalia.
- Je viens de penser à quelque chose. Et si elles n’étaient pas toutes
là ?
- Comment cela, Capitaine ?
- Eh bien. Expliqua Whitman. S’il y avait encore d’autres exemplaires du
docteur Carter dans la nature ? Nous savons qu’il y a au moins une
Carter qui ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam le SG-C, la Porte des
Etoiles et tout ce qui s’y rapporte. Et s’il y en avait une, voire
plusieurs autres, éparpillées ici et là, qui n’ont pas la moindre idée
de ce qui leur est arrivé ?
- C’est très possible. Confirma Janet Fraiser. Madame Faxon est tombée
sur trois de ses doubles qui connaissaient Cheyenne Mountain mais rien ne
nous dit que d’autres n’ont pas eu la chance de faire des rencontres
fortuites de ce genre.
- Que faisons-nous, alors ? Questionna Rachel. Nous n’allons quand
même pas courir à travers toute la ville à la recherche d’une
hypothétique Samantha Je-ne-sais-trop-qui, qui se serait perdue ?
Colorado Springs c’est grand, tout de même.
- Nous pourrions demander de l’aide à la police. Après tout, c’est
leur travail de retrouver les gens. Non ?
- Si, Jonas. Confirma Hammond. Mais pour le moment, j’aimerais autant
éviter de mettre les forces de l’ordre conventionnelles sur l’affaire.
Je me vois mal leur expliquer le pourquoi de la chose s’ils trouvaient
plusieurs Samantha Carter.
- Nous pourrions peut-être nous en charger nous-mêmes en limitant notre
champ d’action aux endroits où Samantha avait l’habitude d’aller.
- Bonne idée, Major. Vous…
Quelqu’un frappa à la porte. Un soldat rentra. Janet
reconnu un des gardes chargés de surveiller les multiples modèles de Samantha
qui attendaient dans une salle de repos.
- Mon Général, excusez-moi de vous déranger mais…
Le soldat n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il
fut poussé par un Major Carter.
- Mon Général, la chaîne de télévision locale. Canal cinq. Vite !
Il ne s’agissait peut-être pas de sa Samantha Carter mais
George Hammond connaissait suffisamment son "exemplaire" pour savoir
quand ce qu’elle disait devait être fait immédiatement. C’est pourquoi il
s‘exécuta. Après quelques manœuvres sur la télécommande du grand écran
de la salle de Briefing, l’ensemble des personnes présentes put voir les
informations locales :
- … neuf victimes sont à présent à mettre au compte de la mystérieuse
femme. Deux représentants de la police locale ont péri après une course
poursuite dans les rues de Colorado Springs qui s’est soldée par un
énorme carambolage provoquant d’énormes dégâts matériels et des
problèmes de circulation dans toute la ville.
Pendant que la voie off commentait, un portrait robot de la
criminelle était affiché sur l’écran. Malgré quelques variantes, tout le
monde reconnut une Samantha Carter aux cheveux longs.
Le commentateur poursuivit :
- Les forces de polices ont installé des barrages routiers sur toutes les
sorties de la ville, empêchant ainsi la suspecte de quitter le périmètre
de la cité. Les citoyens de la ville de Colorado Springs sont priés de
rester prudents car la suspecte est armée et considérée comme dangereuse.
Si vous êtes en possession du moindre renseignement pouvant aider à l’appréhension
de la fugitive, contactez le poste de police le plus proche. Nous vous
tiendrons…
Hammond coupa.
- Génial, nous avons bien besoin d'une autre Carter en liberté…
- Oui, mais c’est une tueuse psychopathe.
- Pas de conclusion hâtive Aris. Nous ignorons ce qui a pu se passer. Elle
est peut-être juste désorientée et tout cela n’est dû qu’à un
concours de circonstances.
- Désolée, Général mais je suis d’accord avec monsieur Bok. Intervint
le Major Carter. Même désorientée, je ne tuerais pas des innocents.
- Mais ce n’est pas vous. Fit remarquer Jonas.
- Je suis d’accord avec Jonas. Le Général et moi avons déjà rencontré
une Samantha aux penchants assez néfastes. Répliqua Fraiser.
- Donc, c’est bien ce que je disais : Nous avons une psychopathe dans
la nature.
- Si nous agissions au lieu de discuter ? Proposa Whitman.
- Très bien, SG-1, vous partez à sa recherche. Pendant ce temps je vais
prendre contact avec la police locale pour les mettre au courrant du fait
que nous prenons les choses en main.
- Général, vous allez leur dire quoi ?
- Le minimum, Capitaine.
- Général, je demande la permissions de me joindre à eux. Demanda
solennellement le Major Carter.
- Il n’en est pas question ! Répondirent en cœur Romanov, O’Neill
et Whitman.
- Refusé. Rajouta Hammond. Nous avons assez d’une Samantha Carter dans la
nature, inutile d’en rajouter une de plus.
- Mais…
- C’est un ordre, Major.
- A vos ordres.
- Et n’y pense même pas ! Rajouta Rachel.
- Quoi ? S’inquiéta Carter.
- De filer en douce pour te lancer à sa poursuite toi-même. Nous sommes
assez grands pour y arriver nous-mêmes. Et c’est valable pour toutes tes
copines, tu pourras leur dire quand tu les auras rejointes. Lança Rachel.
- Mais…
- Je te connais comme si tu m’avais faite.
---------------------
Une heure plus tard, zone industrielle de Colorado
Springs :
L’hélicoptère de l’armée se posa à quelques mètres d’un
entrepôt désaffecté cerné par des unités de polices. SG-1 en descendit. Un
officier de police vint à leur rencontre.
S’adressant à Natalia qui marchait en tête du
groupe.
- Je suis le Capitaine Powell. C’est vous que l’armée envoie pour
régler tout ça ?
- En effet. Je suis le Major Romanov et voici mon équipe.
- C’est un extra-terrestre ? Je veux dire, vous êtes bien de
Cheyenne Mountain, la montagne des aliens ?
- Nous sommes bien du SG-C si c’est ce que vous voulez dire. Pour le
reste, il vous faudra vous contenter du fait que nous sommes là, un point c’est
tout.
- Je vois. Sécurité nationale, je suppose ?
- Vous pouvez voir cela comme ça.
- Où en somme-nous ? Intervint Derek.
- La suspecte s’est retranchée dans ce vieil entrepôt. Il montra le
bâtiment. Elle a été repérée par des témoins qui l’ont vue quitter
une maison résidentielle à quelques pâtés de là. Mes gars l’ont prise
en filature mais elle les a repérés et elle est venue se planquer ici.
Après, j’ai fait cerner le bâtiment jusqu'à votre arrivée.
- Pourquoi n’avez vous pas tenté de l’arrêter quand elle à quitter la
fameuse maison ?
- Ordre des chefs. Nous devions juste la repérer pour vous. Mais si vous
voulez nous pouvons…
- Non merci, nous nous en occupons.
- Des otages ? Demanda Aris ?
- Etrangement, non. Même pas de nouvelle victime.
- La maison était vide ? Interrogea Jonas.
- Ça aussi, c’est étrange. Ses occupants étaient bien là, un couple et
leurs deux gosses, mais elle s’est contentée de prendre un fusil de
chasse que possédait le père. Elle est partie sans demander son reste.
- Combien d’entrées dans ce bâtiment ?
- Trois, Major. Une devant, une derrière et une latérale.
- Très bien. Jonas et Whitman, porte de derrière. Aris, le côté. O’Neill
et moi, par devant. N’oubliez pas que nous devons ne pas l’abîmer.
Alors…
Elle sortit sont zat et le déploya.
- C’est quoi ? Demanda le Capitaine de police.
- La solution à nos problèmes.
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Porte de derrière :
La porte s’ouvrit. La lumière de l’extérieur perça l’obscurité
du bâtiment. Quinn et Whitman rentrèrent prudemment en pointant des cibles
invisibles avec leurs armes.
- Ici, Whitman, nous sommes rentrés. Annonça le Capitaine avec sa radio.
- Vous voyez quelque chose ou quelqu’un ? Murmura le Kelownan.
Derek ne répondit rien. Il utilisait ses autres sens pour
"voir" dans les ténèbres. Il fit quelques pas, autant à couvert que
possible.
Un coup de feu.
- Samantha ! Nous ne vous voulons aucun mal ! Nous sommes ici pour
vous aider à renter chez vous ! Cria Jonas.
- A mon avis, elle n’en n’a rien à faire. Pensa Derek.
Deuxième coup de feu. Cette fois-ci le Capitaine était
quasiment sûr d’avoir repéré son origine : En hauteur vers les neuf
heures.
Il fit un geste à Jonas pour lui expliquer. Celui-ci
acquiesça.
---------------------
Ailleurs, dans la ville :
Une voiture de police était arrêtée sur une place de
parking. Ses deux occupants profitaient de la chaleur du mois de septembre pour
faire leur pause déjeuner au grand air, chacun se servant d’un coté du capot
du véhicule comme table pour leur repas.
- A ton avis, tu crois qu’ils l’on eue ?
- Qui ça ?
- La femme. Cette folle qui a mis le bazar en ville et tuer les deux
collègues.
- Aux dernières nouvelles, elle était coincée dans un entrepôt. S’ils
ne l’ont pas encore stoppée, ça ne devrait pas tarder.
- Excusez-moi, messieurs. Intervint une voix de femme.
- Oui ?
Les deux policiers se tournèrent en direction de la femme.
Pour le plus âgé d’entre eux, ce fut la dernière chose qu’il fit. Avec
une vitesse hallucinante, la femme attrapa à deux mains la tête de l’homme
et, avant qu’il ne puisse réagir, elle fit un geste sec qui lui brisa les
cervicales.
Son collègue jura. Lâchant son déjeuner, il tenta de
dégainer son arme. Hélas, l’assaillante fut encore une fois plus rapide en s’appropriant
l’arme de sa victime. Le jeune policier reçut une balle entre les deux yeux.
Calmement, elle enjamba le cadavre et rangea l’arme dans la
poche de sa veste. Elle monta dans le véhicule de police.
- A toutes les unités, nous vous informons que les forces du Stargate
Command ont donné l’assaut sur l’entrepôt de Baker Avenue. Ordre de ne
pas intervenir. Je répète ordre de ne pas intervenir. La possibilité d’une
présence alien hostile n’a pas été confirmée ni démentie… Annonça
la fréquence de la police.
Elle ferma la porte de la voiture et démarra.
Les yeux de celle qui fut Samantha Carter s’illuminèrent.
---------------------
Entrepôt désaffecté :
Cela faisait la septième fois que Samantha venait de tirer
sur eux. Heureusement, sans grand succès pour le moment.
Le binôme Romanov/O’Neill avait à présent atteint les
auteurs du bâtiment. Si elles avaient bien jugé, c’était là l'origine des
tirs.
- Huit. Annonça Rachel, après un nouveau coup de feu.
Elle utilisait un fusil de chasse. S’il s’agissait d’un
modèle standard, il ne contenait que deux cartouches, ce qui l’obligeait à
recharger souvent, ce qui était tout à leur avantage.
- Elle doit prendre pour cible Whitman et Jonas ou bien Aris. Chuchota
Romanov.
- Profitons en, alors.
La Russe acquiesça.
En professionnelles qu’elles étaient, elles progressèrent
en silence dans la pénombre des lieux. Elle firent quelques mètres quand un
neuvième coup de feu retentit. Mais cette fois-ci, l’éclair produit par le
tir illumina suffisamment la tireuse pour que les deux femmes la repèrent.
- Samantha ! Je vous en prie, tout cela ne mène à rien ! Nous ne
vous voulons aucun mal ! Cria Jonas d’en bas.
Il suffit d’un geste de Natalia pour que sa coéquipière
et elle se lancent dans la tactique de la tenaille. Mais les deux militaires s’arrêtèrent.
Leur cible était peut être folle mais pas stupide. Non seulement, sa position
était idéale pour "sniper" des cibles se trouvant en contre-bas,
comme c’était le cas actuellement, mais en plus, si quelqu’un voulait s’approcher
d’elle pour lui tirer dessus, celle-ci était obligée de se découvrir
faisant une magnifique cible.
- Folle, mais douée. Se répéta Natalia. Puisqu’il fallait jouer au tir
au pigeon…
Quelques signes pour indiquer son intention à O’Neill.
Celle-ci lui répondit par un geste connue par tous, même les non militaires,
indiquant ce qu’elle pensait son état mental. Le Major n’en tint pas
compte.
- Samantha Carter !! Hurla la Russe en se découvrant.
La sus-nommée braqua son arme sur sa nouvelle cible. Romanov
plongea, mais à sa grande surprise, ce ne fut pas sur elle que Carter tira. C’était
Rachel qui était la cible. Samantha avait compris la ruse grossière des deux
membres de SG-1 et avait attendu que le capitaine sorte de derrière la poutre
qui l’abritait pour tirer sur le véritable danger, en l’occurrence le
Capitaine O’Neill. L’impact la fit partir en arrière et elle finit à
terre.
Un éclair bleu frappa Carter qui s’écroula.
Natalia se releva rapidement et pointa son arme en direction
d'une Sam inconsciente.
- Elle a son compte. Annonça Aris.
- Vous étiez derrière nous ?
- Oui.
- Je n’ai rien entendu. Joli.
- Merci.
Il y eut un gémissement.
- Rachel ! Aris, occupez-vous de Samantha, je vais la voir.
Utilisant sa radio :
- Jonas, Capitaine. Venez nous rejoindre. La cible est neutralisée mais le
Capitaine O’Neill est blessée.
- Nous arrivons, Major.
Romanov se pencha sur sa subordonnée :
- Rachel, est-ce que tu m’entends ?
Elle entrouvrit les yeux. Natalia détacha l’harnachement
de Rachel et souleva le tee-shirt. Son gilet par balles était couvert d’impactes.
- Dieu merci, c’était du petit plomb !
- Oui mais ça fait un mal de chien… Se plaignit la jeune femme.
Derek et Jonas arrivèrent au pas de course.
- Major, comment va-t-elle ?! S’empressa de questionner Jonas.
- Elle a gagné un beau bleu. Mais sinon elle devrait sans tirer. Jonas,
aidez-la à sortir. Whitman et moi nous allons rejoindre Aris.
- A vos ordres.
Et les deux militaires allèrent rejoindre l’ex chasseur de
prime pendant que le couple sortait.
- Comment va notre Belle au Bois Dormant ?
- Toujours inconsciente, Major. Le Capitaine O'Neill sera contente d’apprendre
que c’était sa dernière munition en sa possession qui l’a blessée.
- Bon, ramenons-la au SG-C. Nous discuterons plus tard.
- Major, je crois qu’il y a un problème. Annonça Whitman en pointant sa
lampe torche sur la femme.
- Mmm ?
- On dirait qu’elle a fait un séjour dans les égouts et alors ?
Aris se pencha pour l’observer de plus près :
- Je crois que je vois ce que vous voulez dire. Il passa deux doigts sur les
courts cheveux de Carter.
- Courts ? Se dit Romanov. Elle n’avait pas les cheveux longs dans le
portrait robot ?… Non ? Demanda t-elle. Dites-moi que je me
trompe ? Supplia presque le chef de SG-1.
- Elle aurait pu se les couper. Remarqua Whitman.
En effet, Samantha avait une coupe qui donnait l’impression
qu’un enfant de six ans avait jouée au coiffeur avec elle. Le trio remarqua
aussi que ses habits étaient des guenilles en triste état, autant à cause de
la propreté que de l’usure.
- Quand j’y repense… Commença Derek. Elle nous a tirés dessus plus d’une
demi-douzaine de fois, sans nous toucher. Et pourtant que ce soit Jonas ou
moi, nous étions dans son angle de tir et avons à plusieurs reprises été
à découvert. Si elle avait voulu…
- Visiblement, vous ne pensez pas qu’elle vous ait raté par
incompétence ? Demanda Aris Bok.
- Pas après, le carton qu’elle a fait sur le Capitaine O’Neill.
Répondit Natalia à la place de son second. Une telle précision avec une
telle arme, dans la pénombre et sur une cible en mouvement…
- Et elle s’est enfuie de la maison sans tuer personne. Elle n’a fait
que prendre l’arme.
Romanov, soupira :
- Bref, ce n’est pas la bonne…
- Il semble en effet, qu’il y ait une autre Samantha Carter en liberté.
- Et pas une "gentille"…
- Hoooo… Gémit Carter, qui commençait à émerger.
Les trois membres de SG-1 pointèrent leurs armes par
réflexe sur elle. Celle-ci leva la tête et étouffa un cri à la vue de la
menace. Le trio lut de la terreur dans ses yeux.
Toujours à terre, Sam recula en rampant autant que possible
avant de buter contre le mur de l’entrepôt. Arrivée là, elle se
recroquevilla le plus possible affolée en regardant toujours SG-1.
- Nous devrions peut être… ? Whitman indiqua son arme.
- Ouais.
Ils replièrent leurs Zat. Sam n’avait pas bougé. Natalia
regretta d’avoir renvoyé Jonas, son charisme aurait été utile dans ce cas
précis. Bah ! Au pire, il suffirait de lui dire de revenir.
Romanov s’avança un peu et s’accroupit :
- Sam… Samantha. Je ne sais pas si vous me connaissez, mais je suis le
Major Natalia Romanov de l’équipe SG-1. Vous êtes sur la Terre… Nous
sommes vos amis… En fait, tout ceci n’est qu’un regrettable malentendu…
Personne ne vous fera de mal. Je vous en donne ma parole.
Natalia parlait de la voix la plus douce qui lui était
possible mais Samantha ne semblait pas bouger.
- Bon sang, mais qu’est ce qui lui est arrivé ? Chuchota Whitman.
- Moi je sais. Répondis Aris.
Il s’avança.
- Major, parlez-lui des dimensions parallèles.
- Heu, Aris, je ne crois pas que ce soit nécessaire d’en rajouter une
couche pour le moment. Critiqua Whitman.
- Croyez-moi. C’est nécessaire.
- Bon… S’adressant de nouveau à Sam. Ecoutez-moi, Samantha,
écoutez-moi bien. Vous n’êtes pas dans votre monde. C’est bien la
Terre, vous êtes bien à la même époque mais pas dans la même dimension.
Vous êtes dans une réalité alternée, un monde parallèle. La Samantha
Carter que je connais, et qui est mon amie, est une scientifique et si c’est
votre cas, je suis sûre que vous comprenez. Croyez-moi, ce n’est pas une
plaisanterie.
- Samantha. Reprit Aris. Ici, ce monde, cette dimension n’est pas sous la
domination des Goa’ulds. Ici, vous êtes libre. Ici, vous n’êtes plus
une esclave.
- Une esclave ? Murmura Derek en regardant, avec surprise, l’extra-terrestre.
- Li…libre… ? Bredouilla Samantha.
- Oui, libre. Ici il n’y a plus de Grand-Maîtres. Tous, nous sommes
libres.
Natalia lui tendit la main. Lentement, très lentement Sam
fit de même.
- Bienvenue chez vous… Chuchota Natalia.
Et le visage de Samantha Carter n’exprima plus la peur mais
la tristesse. Des larmes inondèrent son visage. Et dans un geste qui surprit
tout le monde, elle tomba dans les bras du Major. Elle la serrait tellement fort
qu’elle lui faisait mal. Mais Natalia ne se plaignit pas. Ce n’était rien
vie à vie de ce qu’elle avait vécue.
- Comment avez-vous su ? Demanda le Capitaine.
- J’ai moi aussi connu l’esclavage des Goa’ulds. Ce regard qu’elle
avait, je ne l’ai que trop souvent vu…
---------------------
Extérieur de l’entrepôt, quelques instant auparavant :
Le bâtiment était encore cerné par les forces de la
police. Bien que l’ambiance soit plus détendue après l’annonce de la
neutralisation de la "forcenée", les forces de l’ordre étaient
encore sur place.
- Vous êtes sûre que le reste de votre équipe a la situation en main,
Capitaine ? Demanda le chef de la police. Ça fait un bout de temps que
vous êtes sortie et qu’ils n’on pas donné de nouvelles.
- Ne vous en faites pas, chef. Répondit Rachel. Ils savent ce qu’ils
font.
- Bien, si vous le dites, après tout c’est vous qui voyez. Ha !
Voilà la presse. Vous permettez ?
- Faites.
Jonas lui fit un petit de la main accompagné d’un de ses
sourire crispé alors que le policier s’éloignait..
- Il n’a pas tout à fait tort, vous savez ? Je devrais peut-être
aller voir.
- Je vous accompagne.
Rachel se leva trop brutalement de l’arrière de l’ambulante
où elle était assise. How ! Elle porta ses mains à ses côtes.
- Vous, vous restez là.
- Pas question de vous laisser y allez seul.
- Vu votre état, je ne crois pas que vous me seriez d’une très grande
utilité.
- Très bien, mais tenez-moi au courant de l’évolution de la situation
par radio.
- Pas de problème.
Et Jonas s’éloigna.
Au même moment un policier s’approcha de Rachel qui
regardait son partenaire s’éloigner. Une étrange sensation attira l’attention
du Capitaine. Une sensation qu’elle n’avait pas ressentie depuis quelques
temps déjà : La présence d’un Goa’uld.
Ce qu’elle identifia aussi très vite, en l’occurrence,
le canon d’une arme, vint se coller contre son dos.
- Pas un geste, pas un mot. Lui susurra une voix familière à l’oreille.
Vous venez avec moi.
Rachel se cambra sous la menace de l’arme, ce qui lui
apporta une douleur au niveau des côtes. Un double de sa mère, qui était un
Goa’uld et qui était déguisée en policier, la menaçait avec une arme. Pas
géniale comme situation. Le Capitaine O’Neill gardait quand même un certain
avantage si le "serpent" ne savait pas qui elle était.
- Que voulez-vous ?
- Silence. Venez et pas de geste suspect.
Rachel se leva et prit la direction que lui indiquait, plus
ou moins, l’arme qu’elle avait dans le dos.
Un jeune policier qui passait juste à côté, vit sa
"collègue" menacer Rachel.
- Mais ? Qu’est-ce que vous faites ? Hé ! Mais vous êtes… ?!
Le jeunot ne put à peine finir sa phrase qu’une balle vint
se loger dans son épaule, le mettant à terre.
Le Goa’uld attrapa O’Neill par le bras et, toujours en la
menaçant de son arme, voulut l’obliger à la suivre. Mais deux policiers qui
venaient de voir ce qu’il se passait, lui bloquèrent le chemin, arme au
poing.
Sam tira mais les représentants de l’ordre se
protégèrent derrière deux voitures de police.
Profitant de la diversion, du fait que Carter ne regardait
plus dans la direction de O’Neill et qu’elle ne pointait plus, non plus, son
arme vers elle, Rachel plaça un direct du droit en pleine tête de Sam. Plus
surprise qu’autre chose, celle-ci libéra sa prise. Le Capitaine en profita
pour se jeter à terre :
Les deux hommes de loi qui avait subi le tir de l’extra-terrestre
ainsi que trois de leurs collègues obéirent à l’ordre, criblant la Goa’uld
de balles. Celle-ci s’écroula juste à côté de Rachel :
Ses yeux brillèrent une dernière fois. Rachel soupira.
- Capitaine ! Rachel ! Est-ce que tout va bien ? Demanda
Jonas qui était revenu aussi vite que possible.
- Ça peut aller.
- Que s’est-il passé ? Je croyais qu’elle était à l’intérieur.
Montrant le cadavre de Sam.
- Ce n’est pas la même. Elle, c’était un Goa’uld.
- Que voulait-elle ?
- Je ne sais pas exactement. Peut être trouver quelqu’un qui pouvait lui
donner accès à la Porte des Etoiles ? Allez savoir…
---------------------
SG-C, au même moment :
- Il n’en n’est pas question !! Hurla la Sam.
- Sam, pour l’amour du ciel, calmez-vous !! Ordonna Janet.
- Je n’accoucherai pas ici !!
- Restez allongée !!
Le docteur et son infirmière obligèrent le docteur Carter
à se ré-allonger.
- Il n’est pas question que je mette au monde mon enfant dans cette
dimension !!
Elle voulut se lever une fois de plus. Janet et son aide la
bloquèrent.
- Sam ! Si vous continuez, vous allez vous faire mal, ainsi qu’à
votre enfant ! Pensez ! Votre enfant !!
- Docteur, ne devrions-nous pas utiliser des calmants ?
- N’y pensez même pas !! Ordonna Sam.
- J’aimerais bien mais c’est la seul des civiles du lot qui à eu droit
à un symbiote Tok’Ra. Nous serions donc obligée de forcer les doses pour
l’assommer et je crains pour l’enfant.
La patiente gigotait toujours autant.
- Samantha Carter, si vous n’arrêtez pas de bouger, je vais vous
assommer ! Et sans utiliser de drogues !!
- Janet ! J’ai fait promette à Jack qu’il serait là pour l’accouchement
de notre enfant, ce n’est pas pour que moi je n’y sois pas !
- Je vous rassure, quoiqu’il se passe vous y serez !
- Vous savez très bien ce que je veux dire !
Le docteur Fraiser leva les bras au ciel, lâchant du coup
sa patiente.
- Très bien ! Je sais ce qu’il me reste à faire ! Je reviens,
mais ne bougez pas ! Vous m’entendez ? ! Ne bougez pas !
Le doc se précipita vers la sortie de son infirmerie. Elle
tomba sur toutes les autres Sam qui écoutaient à la porte.
- Vous tombez bien. Rendez-moi service, allez voir votre autre vous et
faites-la se tenir tranquille le temps que revienne.
- Pas de problème…
---------------------
SG-C, une demie-heure plus tard :
- Ça va mieux comme ça non ? Demanda Rachel.
Sam acquiesça. Fraîchement vêtue d’une tenue propre et
neuve, elle regardait tout autour comme si elle découvrait ou redécouvrait
les lieux.
- Vous êtes déjà venue avant ? Demanda Jonas.
- Avant, oui…
Toute l’équipe, accompagné de la Sam arrivèrent devant l’infirmerie.
Il y avait un bouchon de Samantha à l’entrée. Janet avait dû en mettre
dehors quelques-unes pour avoir de la place.
- Mesdames. Que se passe-t-il ? Demanda le Capitaine Whitman
- Nous sommes en train d’accoucher.
- Quoi ?
- Elle va accoucher. Voyant l’autre elle-même, au visage tout mâchuré
et le regard perdu. Bonjour.
- Salut… Répondit-elle timidement.
Plus en arrière, Romanov fit quelques gestes pour expliquer
aux Carter que la dernière arrivante n’avait pas toute sa tête.
- Le travail a commencé ? S’intéressa Aris.
- Heu…
- Pff…
- Eh bien… Balbutia une Carter.
- Oui ? Insista Natalia.
- Elle ne semble pas décidée à mettre au monde son enfant.
- Ha ?
- Du moins pas sans le père de l’enfant.
- Ho !
- Et quelqu’un a trouvé une solution ? Questionna Jonas.
- Le Général l’a fait appeler.
- Pardon ?
---------------------
Porte des Etoiles :
Jack et Sam firent leur apparition.
- Général, que se passe-t-il ? Demanda madame O’Neill.
- C’est quoi cette histoire de famille urgente ? Rajouta son époux.
Un problème avec Rachel ?
- Non, Jack. Bien que cela concerne votre descendance.
- ?
---------------------
Devant l’infirmerie :
Les membres de SG-1 discutaient hors de portée de la
pléiade de Carter. Celle qui leur avait posé tant de problèmes était à
présent entouré par deux de ces homologues qui tentaient de la mettre à l’aise.
- Il faut qu’elle reste ici. Annonça derechef Rachel.
- Ce n’est pas aussi simple. Contredit Natalia.
- Il n’est pas question qu’elle retourne dans sa dimension ! Vous
avez vu en quel état elle est ?
- Je suis d’accord. Annonça Aris. C’est une esclave, nous ne pouvons
pas la laisser…
- Aris, je comprends, mais nous ne pouvons pas…
- Je suis désolé, Major, mais vous ne pouvez pas comprendre. Vous n’avez
jamais connu l’esclavage. Vous ne savez pas ce que c’est de valoir moins
qu’un objet et d’être abaissé au rang d’animal !
- Et c’est encore plus dur pour une femme. Rajouta Rachel. Je suis bien
placée pour savoir ce qu’elle a subi.
- Si elle reste, elle mourra de toute manière. Nota Jonas. A cause de l’entropie.
- Pas forcement. Expliqua Rachel. Je sais par expérience que quand c’est
moi qui suis responsable du transfert, j’annule ce problème.
- Avant de penser à savoir qui reste ou qui part, nous devrions peut-être
d’abord trouver comment les faire rentrer chez elles. Non ?
- Whitman à raison, il faut…
Natalia S’arrêta à la vue du Général et du couple O’Neill
qui arrivaient.
Jack siffla d’admiration à la vue des sept Carter qui
attendaient dans le couloir. Celles-ci portaient, elle-mêmes une attention
toute particulière aux deux nouveaux arrivants.
Sam, la nôtre, étudiait les variantes de ses doubles par
rapport à elle-même. Une tornade blonde interrompit son inspection. Jack eut
le souffle coupé quand la Samantha "psychopathe", lui tomba dans les
bras.
Elle se mit à pleurer
Bien qu'embêté, Jack pris sa "femme" dans ses
bras. Natalia voulut donner quelques explications muettes à O’Neill mais
celui-ci lui fit comprendre que Hammond l’avait déjà briefé.
- Bonjour, Samantha. Salua une de ses doubles.
Les une après les autres, elles firent de même.
- Où en sommes-nous avec la future maman ? Interrogea Hammond.
- Elle… croise les jambes. Expliqua Derek avec une grimace.
- Jack, vous devriez y aller.
Il fit un oui de la tête à son ancien supérieur. Puis, il
s’adressa à celle qu’il tenait toujours dans ses bras.
- Sam… Sam… Jack tenta de la repousser mais elle le tenait fermement.
- Ne me laisse pas… Murmura-t-elle.
O’Neill porta un regard ennuyé à sa femme. Celle-ci
semblait plus triste qu’autre chose.
Lentement, elle le lâcha. Sam leva la tête et regarda son
"mari" dans les yeux.
- Ne me laisse plus jamais. Je ne peux pas vivre sans toi.
- Je reviens…
Et l’ex officier de l’armé de l’air rentra dans l’infirmerie.
Sur place, cinq Samantha Carter entourait une autre,
tentant de la rassurer et de la calmer.
- Regardez qui est là. Annonça Jack
- Alors c’est lui Jack O’Neil ? S’étonna madame Faxon.
Dans le couloir, Samantha O’Neill s’approcha de sa
fille.
- Salut, toi.
- Nous nous connaissons ? Ironisa la jeune femme.
Sam s’assit à côté de sa progéniture.
- Outch ! Touché. Je n’ai pas vraiment été là souvent ces
temps-ci…
- Ouais…
Silence.
- Ecoute… Commencèrent-elles en chœur.
- Désolée…
Rires.
- Je sais que je me comporte comme une gamine qui est loin de sa
"maman". Mais c’est plus fort que moi…
- Peut-être parce que quand tu étais une gamine, justement, tu n’avais
plus de mère. Je ne suis pas une grande psychologue, ni une très bonne
mère, mais il est clair que ce que tu as vécu aurait pu être pire que…
- Un manque affectif ?
Elle regardèrent la Samantha qui finissait d’essuyer ses
larmes.
- Je suis désolée, je me comporte comme ces parents qui font passer leur
travail avant leur enfant.
- Et moi, je fais une crise d’adolescence après l’heure.
- Bref, une famille normale.
Elles rirent une seconde fois et se prirent dans les bras.
- Hé ! Mais qu’est-ce qui se passe ?
Tout le monde se tourna vers une Samantha qui regardait ses
mains. Des petits éclairs bleus lui couraient dessus.
Il y eut un grand flash de lumière bleuté et le Capitaine
Carter disparut.
Plusieurs éclaire annoncèrent la disparition d’autres
doubles.
A l’infirmerie, Jack lâcha la main du double de sa femme,
en plein travail, pour se protéger les yeux. Quant il les réouvrit, seul lui,
le docteur Fraiser et une infirmière restaient présents.
Elle se précipita vers la dernière Samantha Carter restante
en tendant la main vers elle. Dans un geste de désespéré, celle qui était
esclave, fit de même. Leurs regards se croisèrent, Rachel y lut de la terreur
et du désespoir.
A quelques centimètres avant le contact de leurs doigts,
Samantha disparut à son tour comme les douze autres avant elle.
Rachel tomba à genoux.
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Quartier du Capitaine O’Neill, plus tard :
Quelqu’un frappa à la porte. Comme personne ne répondait,
au bout de la troisième fois, Sam entrouvrit la porte.
Le docteur Carter aperçu sa fille assise sur le sol, les
jambes repliées et le menton posé sur les genoux.
Le couple O’Neill pénétra dans la chambre. Sam alla s’asseoir
à côté de sa fille. Quant à Jack, il croisa les bras et s’adossa au mur
opposé à celui de son enfant.
Samantha passa sa main dans les cheveux de sa fille.
- Ça va ?
- J’aurais tellement voulu la sauver…
- Je sais.
- Tu as fait tout ce qui était possible de faire. Expliqua Jack. Comme tout
le monde ici. Nous ne faisons pas des miracles. Nous ne sommes pas des dieux…
- Est-ce que nous lui avons redonné espoir ou bien avons-nous aggravé son
état mental ? L’avons nous sauvée ou condamnée ?
- Peut-être un jour, nous aurons la réponse…
- Peut-être, oui… Un jour…
Fin de l’épisode.