Devine qui vient dîner ce soir ?

 

Auteur : Craby.

Adresse : Craby@Marmotte.net.

Genre : Aventure et romance.

Saison : Le plus tard possible.

Résumé : Un vaisseau plein de E.T. s’écrase sur terre, et devinez qui c’est que l’on appelle ?

Spolier : Seth, Hathor, Le Chasseur de Prime.

© : Comme d’habitude, c’est pas à moi et gagne pas de sous. Le fais juste pour le plaisir

Remerciement : Merci à tous ceux qui m’ont envoyé un petit mot ( vous pouvez continuer ça fait toujours plaisir ).

Dédicace : Je dédie cette fic à Cae, que je remercie pour ses conseils et ses idées (sans doute involontaires…) et surtout d’avoir bien voulu corriger l’orthographe (beaucoup de travail...).

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Précédemment dans Stargate SG-1 :

 

La Grande Évasion : Dans un futur proche, la terre est sous le joug des Goa’uld. Dans le but de sauver leur monde, les derniers terriens libres, pour la plupart des anciens du SG-C, prennent d’assaut un laboratoire Goa’uld. Leur but : utiliser une machine à voyager dans le temps et changer l’histoire. Le Général Jack O’Neill, le docteur Janet Frasier et bien d’autres mourrons pour permettre à Rachel O’Neill (fille de qui vous savez…) de rejoindre notre époque.

 

Le Jour ou le Futur rencontre son Passé : Rachel O’Neill arrive à notre époque et rencontre ses parents. Elle leur explique que l’intervention des humains lors d’une réunion des Grand-maîtres aura pour but de les unir contre la Terre, menant celle-ci à sa destruction. Conscients du danger et avec l’aide des Tok’Ra, les équipes SG décident de frapper fort et de prendre le risque de tuer les dirigeants Goa’uld. Grâce à l’aide de Rachel, les Grand-maîtres seront tués mais celle-ci perdra la vie pendant la mission.

Jack et Sam briseront les barrières qui les séparent et Daniel et Janet commenceront à flirter ensemble.

 

Le Gouffre : Ce qui devait être, au début, une simple mission de sauvetage d’une scientifique Tok’Ra perdue sur une planète, soi-disant déserte, tourne au drame. Sam victime d’un système de défense anti-humain fait une chute dans un ravin. Elle retrouve la scientifique Tok’Ra, qui n’est autre que Freya/Anis mourante, suite à une chute similaire à celle du Major. Sam gravement blessée accepte de devenir la nouvelle hôte d’Anis, Freya étant mortellement touchée. De sont côté, Jack refusant d’abandonner Sam, prend la décision de devenir l’hôte du symbiote Tok’Ra Lamtash, pour pouvoir secourir celle qu’il aime. Jack, Teal’C, Jacob et le Tok’Ra K’lyn réussissent à libérer Sam prisonnière de primitifs locaux.

 

Miroir déformant : Pendant que SG-1 est en mission de sauvetage, le SG-C reçoit la visite de quatre voyageurs dimensionnels : Le docteur Carter, le Colonel Kawalski, le docteur Jackson et son épouse Sha’ré. Ceux-ci prétendent voyager de dimension en dimension pour aider les autres mondes à lutter contre les Goa’uld en partageant les informations qu’ils ont pu récupérer lors de leurs voyages. Très vite, les voyageurs se veulent mal intentionnés et pillent les banques de données de la base. Heureusement le Général Hammond et le docteur Frasier soupçonneux, contrent leur plan. Le retour impromptu de SG-1 les empêchera de fuir.

Daniel demande à Janet de l’épouser.

 

Les Aléas du Quotidien : Sam et Jack subissent une évaluation pour savoir s’ils sont encore dignes de leur poste vu leur statut de Tok’Ra. Sam quitte l’armée et reste attachée au projet comme scientifique. Un nouveau membre la remplace dans SG-1 : le Lieutenant Natalia Romanov, une Russe.

Jack demande à Sam de l’épouser. Sam demande du temps pour réfléchir.

 

Timeslide : SG-1, plus Sam, est envoyé à Washington pour mener une enquête sur un civil construisant une porte des étoiles artisanale. Sur place, la situation dégénère quand le NID intervient, tuant le civil et endommageant la pseudo-porte. Celle-ci explose et envoie toute l’équipe environs six ans en arrière au moment de la première mission sur Chulack. Pour rentrer chez eux SG-1 doit utiliser la porte de Cheyenne Mountain. Ils sont confrontés pour un bref instant à leurs doubles du passé. Ils réussissent à renter à leur époque. Bien que l’histoire ne semble pas avoir été affectée par leur aventure, Sam s’inquiète des conséquences d’un tel voyage.

Mariage de Daniel et Janet. Sam accepte d’épouser Jack.

 

Le début de la fin : Le Sacrifice d’un Ange. Pour fuir une planète sur le point d’être détruite par une supernova, SG-1 utilise un vaisseau spatial. Bombardée par des radiations toute l’équipe risque la mort. Daniel se sacrifie pour amener l’appareil à bon port. Mourrant, il subit son Ascension…

 

Le début de la fin : Nexus : Juste après l’enterrement de Daniel sur Abydos ; Sam et Jack son agressés par un être nommé Nexus qui prétend vouloir venger les crimes qu’ils ont commis. Il laisse vingt quatre heures pour se préparer à mourir. De retour sur Terre, Jack, Sam, Teal’C, Natalia, Jacob, K’lyn et Brat’ac décident d’affronter sur une autre planète le tout puissant Nexus. Pendant vingt-quatre heures, nos héros se prépareront matériellement et physiquement. Jack et Sam en profiteront pour se marier, Natalia et K’lyn s’uniront d’une autre manière, Jacob et Hammond se souviendront de leurs combats passés, Teal’C et Brat’ac feront le point sur leurs vies et Janet fera la paix avec elle-même.

Quelques heures avant l’expiration du délai toute l’équipe part sur la planète qui leur servira de champ de bataille.

 

Le début de la fin : Ragnarok : le combat qui oppose SG-1 à Nexus tourne vite en faveur de ce dernier. Malgré l’intervention de Thor et quelques vaisseaux Asgard ainsi que de Daniel revenu de son Ascension. C’est ce dernier qui permettra de découvrir que Nexus n’est autre que William O’Neill, le fils de Jack et Sam dans une autre dimension. Dimension créée lors de leur voyage dans le temps. Sam et Jack livrent alors un combat psychologique avec leur enfant pour lui faire entendre raison. Ce dernier réalisant ses erreurs décide de se racheter d’une manière bien étrange : il se sacrifie pour modifier la réalité.

 

Renaissance : Le monde est "normal". SG-1 comprend Le Colonel O’Neill, le Major Carter le docteur Jackson et Teal’C. Mais quelque chose "cloche", tout le monde s'en rend compte mais n’arrive pas à trouver en quoi. Il faudra attendre la découverte, sur une autre planète, d’un étrange objet : une sorte de bloc de glace jaune contenant une jeune fille. Ramené sur Terre, l’objet augmente les incohérences : lapsus et événement soi-disant impossible s’enchaînent, jusqu’à faire de Sam et Jack des "Goa’uld". Très vite eux et le reste de SG-1, s’aperçoivent que rien n’est tel qu’il ne devrait l’être. Conscient que seule la jeune femme prise dans le bloc peut rétablir la réalité, SG-1 se voit obligé d’affronter le SG-C, persuadé qu’ils sont devenus fous, pour libérer une Rachel O’Neill ressuscitée pour l’occasion. Sam et Jack réussissent in extremis à libérer leur fille de sa prison de topaze rétablissant la réalité telle qu’elle l’était avant l’intervention de Nexus.

 

Et maintenant, la suite…

 

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Un restaurant, à Colorado Springs :

Cela faisait maintenant trois semaines que Rachel était "revenue". Il avait fallu ce laps de temps pour qu’elle se réinsère tant bien que mal dans la société. La rapidité de son adaptation avait surpris le docteur Fraiser. Il faut dire que voyager dans le temps, mourir puis ressusciter, cela a de quoi vous faire perdre pied. Cependant la fille de Jack et Sam semblait s’épanouir au sein de sa famille et leurs amis.

Les derniers événements qui avaient secoué le SG-C n’avaient pas laissé beaucoup de temps à nos héros pour souffler. C’est pourquoi tout le monde avait été enthousiasmé par l’invitation donnée par les O’Neill pour une réception. La dite réception avait été organisée dans le but de fêter leur mariage célébré à la hâte, il faut le rappeler. Tout SG-1, leurs amis ainsi que les membres de leur famille s’étaient donc retrouvés dan un restaurant de la ville pour célébrer l’événement.

En fait d’un repas il s’agissait plus d’un buffet, ce qui permettait à tous les convives de se rencontrer et pas de rester à leur place constamment.

 

Rachel était dubitative devant les différents mets proposés sur la table. Elle était habituée à des rations de survie et n’avait pas la moindre idée de ce qu’étaient tous ces plats et par quoi elle était censée commencer. Elle avait encore du mal à se faire aux possibilités que proposait cette époque. Le pire pour elle était sa tenue. Il lui avait fallu plus d’une journée pour apprendre à marcher avec des chaussures à talon et il lui semblait que la robe rouge qu’elle portait devait avoir des morceaux manquants, ce qui expliquait l’impression de courant d’air qu’elle ressentait dans son dos et ses jambes. Il fallait rajouter à cela un décolleté qui avait fait bondir son père et sa mère et que tous les hommes regardaient. L’idée de confier le choix de sa tenue à Natalia n’était pas une bonne idée finalement…

 

- Excusez-moi, vous permettez ?

 

Un homme se tenait à présent à coté d’elle.

 

- Je vous demande pardon ?

- Vous avez fini ?

 

L’homme désigna les plats se trouvant devant Rachel.

 

- Ho ! Heu… oui bien sûr, allez-y, je vous en prie.

 

Rachel voulut faire un pas de côté pour s’écarter, mais elle oublia ce qu’elle avait aux pieds et commença à perdre l’équilibre. L’homme eut le réflexe de l’attraper au bras évitant ainsi qu'elle ne tombe.

 

- C’est bon, je vous tiens.

- Merci… Désolée, je n’ai pas l’habitude…

- Des talons hauts ? J’ai cru remarquer. Vous êtes militaire, je suppose ?

- En quelque sorte. Cela se voit tant que ça ?

- Non, ne vous en faites pas. C’est juste que je ne vous ai jamais vue, donc j’en déduis que vous êtes une collègue de travail de Samantha et Jack.

- Eh bien en fait, je suis Rachel O’N… Carter, la sœur de Sam.

 

Dans le but de lui donner une identité civile, le Pentagone, sous l’idée du Général Hammond, avait "créé" Rachel Carter, la jeune sœur de Sam. Il aurait été difficile d’expliquer aux personnes non-autorisées, pourquoi une jeune femme ressemblant tellement à Sam portait le nom de O’Neill.

L’homme regarda Rachel, étonné.

 

- La sœur de Sam ?

- Heu… oui…

 

Le doute envahit Rachel. Et s’il connaissait bien Sam ? Elle aurait dû se contenter de lui donner son prénom.

L’homme se retourna vers un petit groupe de personnes qui discutait à quelques mètres de là :

 

- Sam ! Appela-t-il.

 

Jack, Sam, Jacob ainsi que deux autres invités se tournèrent en direction de l’homme.

 

- Oui, Marc ?

- Tu peux m’expliquer depuis quand j’ai une sœur de plus ?

- Oulala… Fit Rachel.

 

 

Un peu plus loin :

 

Daniel Jackson, sa femme Janet et Teal’C discutaient un verre à la main. Leur sujet de conversation portait sur trois autres personnes, eux mêmes en train de discuter à quelque pas d’eux : Le Général Hammond, Le Tok’Ra K’lyn et le Lieutenant Natalia Romanov.

 

- Elle ne lui a encore rien dit ? Demanda Janet

- Pas à ma connaissance. Lui répondit son mari.

- Ni à la mienne. Rajouta Teal’C.

- Il faudra bien qu’elle se décide à lui dire.

- Elle a encore le temps…

- Quelque mois, parce qu’après…

- Ça risque de se voir.

- Je comprends mal la réaction du Lieutenant Romanov. J’avais cru comprendre que dans votre monde, comme dans le mien, l’arrivée d’un enfant était une bonne chose.

- Disons que c’est plus compliqué que cela Teal’C. Avoir un enfant c’est une chose magnifique mais faut-il encore l’avoir désiré et être capable de s’en occuper.

- Bien que Natalia Romanov n’ait pas voulu cet enfant, vous pensez qu'elle n’est pas capable de l’élever ?

- Pas capable, je ne dirais pas cela. Disons que son activité au sein du SG-C ne se prête pas trop à cela.

- Je vois. Mais quel rapport avec le fait qu’elle ne l’annonce pas au père de l’enfant ?

- La peur, Teal’C, la peur. Elle craint la réaction de K’lyn. Expliqua Janet

- Sur Terre il arrive que le père d’un enfant non-désiré abandonne la femme enceinte parce qu’il ne veut pas faire face à ses responsabilités.

- Quel genre d’homme est-ce là ? S’offusqua le Jaffa.

- Je me le demande Teal’C, je me le demande…

 

Alors que les conversations battaient leur plein, les sonneries d’une douzaine de bipers se firent entendre ainsi que celles de quelques téléphones portables. Celui du général en faisait partie :

 

- Hammond. J’écoute.

- …

- Vous en êtes sur ?

- …

- Et depuis combien de temps ?

- …

- Je vois.

- …

- Très bien nous arrivons.

 

Il raccrocha. Jack et Sam, ainsi que la plupart des militaires ou assimilés s’étaient rapprochés du Général.

 

- Général, laissez-moi deviner. La fête est finie ?

- En effet, Colonel. Toutes les permissions sont annulées. Retour immédiat au SG-C. Nous sommes en état d’alerte maximal.

- J’ai l’impression que nous ne sommes pas prêts de partir en lune de miel…

 

 

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SG-C, un peu plus tard :

 

- Et finalement qu’avez-vous dit à votre frère ? Demanda Daniel.

- Eh bien Jack et mon père ont inventé une histoire abracadabrante comme quoi Rachel était une sorte de réfugiée qu’il fallait cacher parmi nous et que les "hautes instances" avaient profité de notre ressemblance pour la faire passer pour ma sœur.

- Et votre frère vous a crue, docteur Carter ?

- Je crois, Jack sait être très convaincant quand il veut.

- Ho oui…

 

Ils arrivèrent dans la salle de réunion. Le Général Hammond, Jacob Carter, K’lyn, le docteur Fraiser et Rachel étaient déjà là.

 

- Jack et Natalia ne sont pas encore là ? Demanda Sam

- Ça vous étonne de Jack ? Demanda Daniel.

- Mauvaise langue. Fit une voix derrière lui.

 

O’Neill et Romanov rentrèrent dans la salle à leur tour.

 

- Désolée du retard, mon Général.

- Ça ne fait rien lieutenant. Que tout le monde s’assoit. Cette réunion n’a que trop tardé à commencer.

 

Tout le monde s’exécuta.

 

- Il y a de cela une heure, la NASA nous a envoyé ces images…

 

Le Général fit pivoter son fauteuil vers l’écran qui se trouvait derrière lui. Il utilisa une télécommande pour faire apparaître une image sur celui-ci. Malgré la mauvaise qualité de cette dernière on pouvait y apercevoir un vaisseau spatial.

 

- C’est Goa’uld. Commença Jacob.

- Sans aucun doute. Rajouta Teal’C.

- A quelle distance se trouve-t-il de la Terre ? Demanda Sam.

- Quand cette photo a été prise, il se trouvait à trois cent quatre cinq mille kilomètres de la Terre.

- Quoi ! S’exclama Jack

- Au niveau de la Lune ?! Rajouta Rachel.

- Ça alors… Mais comment se fait-il que nous ne l’ayons pas repéré avant ?

- J’avais espéré que vous pourriez me le dire.

- Il posséderait un dispositif d’occultation ? Interrogea Daniel.

- C’est possible. Jusqu’à présent c’étaient les Tok’Ra qui étaient les uniques possesseurs de ce procédé mais nous avons déjà vu Apophis l’utiliser alors pourquoi pas un autre Goa’uld. Expliqua Jacob.

- Mais dans ce cas là, pourquoi se "dés-occulter" avant d’être sur nous ? Demanda Janet.

- Bonne question. Remarqua O’Neill.

- Peut-être à cause de cela.

 

Hammond appuya sur la télécommande et une autre image apparut. Il s’agissait d’un gros plan du vaisseau.

 

- Il est endommagé ?

- A premier vue cet appareil a subi de graves dommages. Ce genre de dégâts ne se fait que par l’impact d’armes.

- D’armes Goa’uld. Précisa Jacob.

- En effet, Général Carter.

 

O’Neill, qui semblait avoir remarqué quelque chose sur l’image, se leva et s’approcha de l’écran.

 

- Général, est-ce que vous pouvez agrandir cette zone, là ?

 

Jack indiqua une partie du vaisseau. Le Général s’exécuta. Le gros plan montrait une partie de la coque du vaisseau où l'on apercevait un emblème.

Les quatre Tok’Ra et le Jaffa réagirent à la vue de cet emblème.

 

- Impossible…

- Mais il est mort…

- Il aurait survécu, après tout ce temps ?

- Il semble que oui, docteur Carter.

 

Daniel leva la main !

 

- Dites, ça ne vous ferait rien de nous expliquer de qui vous parlez ?

- Ozymandias…Murmura Jack.

- Ozymandias ? Vous voulez dire Ramsès II ? Le Pharaon d’Égypte ?

- Lui-même, Daniel, lui-même.

- Quelqu’un aurait-il l’obligeance de m’expliquer qui est cet Ozymandias. Docteur Jackson ?

- Et bien Ozymandias c’est en fait le nom grec de Ramsès II, ancien Pharaon d’Égypte entre 1279 et 1213 avant J.C. si ma mémoire est bonne. Il est surtout connu pour sa "participation" à la libération des Hébreux d’Égypte…

- Ha oui, "les dix commandements", bon film, un peu long peut-être… Lança Natalia.

- Hein ? Rachel la regarda avec un regard interrogateur.

- Je t’expliquerai…

- Heu, oui… C’était aussi un grand chef guerrier, en particulier grâce à une victoire sur les Hittites…

- Ça nous suffira docteur Jackson, merci. Colonel O’Neill, Jacob, quelle est la version des Tok’Ra ?

- En fait Ramsès II était un Goa’uld mineur sous les ordres de Râ, qui devait se contenter de gérer les terres d’Égypte comme Pharaon. Mais comme tout Goa’uld il était avide de pouvoir…

 

Lamtash prit la suite de l’explication de Selmac.

 

- Et il a voulu renverser Râ et il s’est planté. Pour échapper à la vengeance de celui-ci, il s’est réfugié en Grèce où il se mit sous la protection de Kronos. C’est là qu'il a pris le nom d'Ozymandias.

- Nous le croyions mort. Continua K’lyn.

- C’est aussi ce que disent les légendes Jaffa.

 

Lamtash laissa la place à Jack :

 

- Ça n’a pas d’importance de savoir comment il à survécu, ce qui compte est qu’il va bientôt attaquer la terre.

- J’ai un doute à ce sujet. Fit remarquer sa fille. Tu as vu l’état où il se trouve. On dirait plutôt un vaisseau en perdition.

- En effet, reprit Hammond. Il s’est écrasé dans le sud de l’Angleterre voilà une demi-heure.

- En Angleterre ?!

- Et comment ont réagi les Anglais ?

- D’après la surveillance satellite, l’armée britannique s’est contentée d’encercler l’épave. Au moment où je vous parle le président doit être en communication avec le Premier ministre britannique pour l’informer sur ce qu’il a à faire et, espérons le, l’autorisation pour que nous puissions intervenir en accord avec leur armée.

- Bref, l’anonymat n’est plus au programme du jour. Remarqua Daniel

- Ca risque d’être difficile vu qu’un vaisseau extra-terrestre vient de s’écraser dans le jardin de la Reine…

- Qu’elle fasse attention à ne pas marcher sur un serpent…

- Colonel O’Neill, Capitaine O’Neill. Un peu de sérieux, je vous prie.

- Pardon, mon Général.

- Attendez, vous m’avez appelée " Capitaine " ?

- En effet.

- Est-ce que cela veut dire… ?

- Oui, Capitaine O’Neill, vous êtes officiellement reconnue comme appartenant à l’armée de l’air des États Unis d’Amérique. Le Pentagone a donné son accord.

- Woui !! Lança Rachel en levant les poings en signe de victoire.

- Félicitations, Rachel. Au fait nous devons dire Capitaine O’Neill ou Carter ? Demanda Janet.

- O’Neill, bien sûr, comme son père, tiens !

- Et pourquoi pas Carter. Capitaine Carter, ça a une certaine…

- Renommée ?

- Exactement Daniel, renommée…

- Dites, j’ai peut-être mon mot à dire ? Non ? Demanda la jeune femme.

 

Hammond reprit :

 

- Le problème est déjà réglé. Pour toutes les personnes connaissant le projet SG-C ce sera le Capitaine O’Neill, mais pour l’extérieur ce sera le Capitaine Carter.

- Ce qui veut dire doubles papiers, doubles procédures administratives… Commença Jack.

- Double salaire ? Demanda innocemment Rachel.

- Là, tu rêves jeune fille. Répondit Jacob.

- Dommage…

- Puisque nous en sommes là, je vais en profiter pour faire une autre déclaration. J’aurais préféré faire cela d’une manière plus officielle, mais bon... Lieutenant Romanov, levez-vous je vous prie.

 

Légèrement inquiète, elle s’exécuta.

 

- Sur les recommandations de votre officier commandant et avec l’accord des instances militaires de votre pays. Pour avoir fait preuve d’un comportement exemplaire lors de missions périlleuses et avoir réalisé avec brio des activités qui sortaient de votre domaine d’activité, vous êtes dès à présent promue au grade de Capitaine. Mes félicitations.

 

Il s’ensuivit tout un panel de félicitations pour les deux jeunes femmes.

 

- Je tiens quand même à signaler que vous êtes, toutes les deux, les plus jeunes officiers à arriver à ce grade.

- Normal, nous sommes les meilleures.

- Parties comme nous sommes, nous serons Général à trente ans.

- Trêve de plaisanteries. Faites vos bagages, toutes les personnes ici présentes partent pour l’Angleterre dans une demi-heure.

- Nous n’attendons pas que le président ait obtenu l’autorisation des Anglais ?

- Vous avez dix heures de voyage. Espérons que dans ce laps de temps il aura réussi à se montrer convaincant, Colonel. Messieurs, mesdames et mesdemoiselles faites bon voyage.

 

 

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Avion de transport de passagers de l’armée, en direction de l’Angleterre :

 

Cela faisait quelques heures que nos héros volaient en direction de la Grande Bretagne. Jack et Sam étaient assis l’un à coté de l’autre, Sam coté hublot. O’Neill se leva.

 

- Je reviens, il faut que j’aille parler à Romanov.

- N’oublie pas, avec tact et douceur.

- Tu me connais.

- C’est bien ce qui me fait peur…

- Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi. J’ai l’impression d’entendre Daniel.

- Mmmm… ?

 

Daniel qui dormait sur l’épaule de Janet leva la tête à l’appel de son nom.

 

- Quoi ? Demanda-t-il.

- Rien, Daniel, vous pouvez vous rendormir.

 

A moitié endormi, il s’exécuta et reposa sa tête sur la confortable épaule de sa femme.

Jack se dirigea ver les sièges ou étaient assis K’lyn et Natalia.

 

- Mon Colonel ?

- Lieutenant, il faut que je vous parle.

- Je vous écoute.

- En privé.

 

Surprise, Natalia se leva.

 

- Très bien.

 

Pour K’lyn :

 

- Je reviens.

 

Il lui sourit.

Jack pour K’lyn :

 

- Je n’en ai pas pour longtemps, je vous la rends dans cinq minutes.

 

Les deux soldats s’éloignèrent de toute oreille indiscrète.

 

- Monsieur ?

- Écoutez Lieutenant, je ne me suis pas opposé à votre affectation à cette mission parce que je pense que la présence d’un soldat d’une autre nationalité peut être utile pour les négociations avec les Anglais, mais vu votre… "état de santé", je vous interdis de vous exposer inutilement.

- Mon Colonel, je…

- Haaaa ! On ne discute pas. Ce n’est pas négociable, c’est un ordre.

- Mais, mon Colonel, je suis enceinte, pas impotente.

- Romanov, s’il le faut, je vous attacherais, mais vous ne prendrez part à aucune mission commando. Un point c’est tout !

- Très bien, à vos ordres…

 

 

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Angleterre :

 

A 08h36 A.M., l’avion américain atterrit sur un aéroport militaire dans la banlieue de Portsmouth (Sussex). A peine étaient-ils descendus de l’appareil qu’ils furent accueillis par des officiers britanniques.

 

- Messieurs et Mesdames, bienvenue sur le sol anglais. Je suis le Capitaine Whitman. Lequel d’entre vous est le Colonel O’Neill ?

- C’est moi.

- Mon Colonel. Il le salua

- Capitaine.

- Je suis chargé de vous accompagner jusqu’au Point X.

- Point X ?

- La zone du crash.

- Très bien, ne perdons pas de temps, allons-y.

 

Le matériel des Américains fut chargé sur des camions et toute l’équipe monta dans des jeeps qui partirent en direction du point X.

 

- Quelle est l’évolution de la situation sur place ? Demanda O’Neill à son chauffeur.

- Pas grand chose de nouveau mon Colonel. Depuis son atterrissage, rien n'a bougé. Personne n’en est sorti. A croire qu’ils sont tous morts.

- J’en doute Capitaine, j’en doute…

 

 

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Point X :

 

Le vaisseau Goa’uld avait eu un atterrissage mouvementé comme le laissait paraître les traces sur le sol et les dégâts apparents sur sa carlingue. L’appareil était encerclé, à bonne distance par les forces armées du pays. Des patrouilles aériennes survolaient le secteur.

Le cortège de véhicules arriva au camp de base des militaires.

 

- Si vous voulez bien me suivre, Colonel. Je vous emmène voir le responsable de l’opération.

- Laissez-moi le temps de laisser des instructions à mes hommes.

- Je vous en prie, faites donc.

 

Jack se tourna vers le reste de son équipe et s’adressa à Rachel et Teal’C.

 

- Avec Sam, Jacob et Romanov, nous allons rencontrer leurs patrons. Pendant ce temps récupérez notre matériel. Et jusqu’à nouvel ordre, pas un mot sur ce que nous savons.

- Très bien, O’Neill.

- Compris.

- Et Teal’c, gardez bien votre casquette…

 

Jack, Sam, Jacob, Natalia et le Capitaine Whitman se dirigèrent vers une grande tente. Les deux soldats en faction devant l’entrée les saluèrent quand ils rentrèrent.

 

- Général Sherman, voici les représentants américains.

 

Cinq hommes autour d’une table se tournèrent vers les arrivants.

 

- Merci Capitaine, vous pouvez disposer.

- A vos ordres, mon Général.

 

Il salua et sortit.

 

- Messieurs, madame, soyez les bienvenus, Je suis le Général Sherman de la Royal Air Force. Voici le général Lombard de l’armée de Terre française.

- Que fait l’armée française ici ? Demanda Jacob.

- Un Ovni s’est écrasé à quelques kilomètres des côtes de la Manche, mer qui sépare la France de l’Angleterre. C’est suffisamment près pour que nous nous sentions concernés.

- Je vois.

- Et voici mes deux aides de camp, les Colonels Mayer et O’Donnell. Et voici le Colonel Dubois le second du Général Lombard.

- Messieurs. Colonel Jack O’Neill de l’U.S. Air Force. Voici le Général Jacob Carter, le Capitaine Romanov et le docteur Samantha Carter

- Un lien de famille ? Demanda le Général Lombard.

- Père et fille répondit Sam.

- Excusez-moi Général, mais j’avais cru comprendre que c’était le Colonel O’Neill l’officier responsable de votre groupe.

- C’est le cas Général. Disons que pour ma part je suis en… pré-retraite.

 

Les officiers Européens furent surpris :

 

- Et que fait un soldat russe dans votre équipe ?

- Nos deux pays travaillent en commun sur ce genre d’affaires.

- Vraiment ?

- Vraiment…

 

Voyant qu’il était inutile d’insister, le Général anglais changea de sujet :

 

- Si nous revenions à notre affaire ?

- Volontiers. Il paraît que vous êtes des experts en la matière.

- En effet.

- A vous entendre, Colonel, on dirait que c’est une habitude pour vous de voir des engins pareils.

- D’habitude, ils sont en meilleur état…

 

Encore une fois les Anglais et les Français furent surpris.

 

- Admettons… A quoi avons-nous à faire ? Le Premier Ministre m’a parlé d’envahisseurs qui se prennent pour des dieux.

- Si vous savez cela, vous en savez déjà beaucoup. Le propriétaire de cet engin est ce que l’on appelle un Goa’uld. C’est une race extra-terrestre qui ressemble à des serpents et qui parasite des hôtes, comme les humains, dans le but d’en prendre le contrôle. Ils disposent d’une technologie très avancée, plus que celle de cette planète, qui leur servent à conquérir des planètes. Ils ont la fâcheuse tendance à se faire passer pour des dieux et avoir une armée d’esclaves, appelé Jaffa, qui les considèrent comme tels et de ce fait iront jusqu’à mourir pour eux.

- Attendez, mais comment…

- Nous savons tout cela ? Désolé, mon Général mais je n’ai pas l’autorisation de vous le dire.

- Vous en avez déjà rencontré ?

- Cela fait déjà un certain temps que nous sommes en guerre contre eux. Répondit Jacob.

- En guerre ?!

- Attendez vous parlez d’autres planètes. Est-ce que vous sous-entendez que vous, les Américains, êtes en possession d’une technologie qui permet de voyager dans l’espace ?

- Je ne sous-entends rien du tout…

- Incroyable…

- Et vous dites être en guerre contre une race alien hostile et votre pays n’a pas cru qu’il était utile d’en informer le reste de la planète ?!

- Écoutez messieurs je ne suis pas politicien. Et tout ce qui concerne la divulgation de ce genre d’informations ne dépend pas de moi ni d’aucune personne ici présente.

- Le Colonel O’Neill a raison messieurs, ce qui est fait est fait. Concentrons-nous sur le problème actuel. Que pouvez-vous nous dire sur ce… Gould ?

- Goa’uld, Général Lombard. Avec une apostrophe entre le "a" et le "u".

- Il s’appelle Ozymandias alias Ramsès II. C’est l’ancien Pharaon d’Égypte.

- Ce Goa’uld se fait passer pour un Roi d’Égypte.

- En fait, Colonel, c’est vraiment Ramsès II. Expliqua Sam.

- Quoi ?

- Par nature, toute personne possédée par un Goa’uld voit sa durée de vie augmenter. De plus ils possèdent une technologie capable de les faire vivre indéfiniment.

- Et ce type serait déjà venu sur Terre ?

- Lui et beaucoup d’autres.

- En fait la plupart des divinités mythologiques étaient ou sont des Goa’uld.

- Et il y en a encore beaucoup sur Terre ?

- Non, ils sont tous partis, mais là, c’est un peu compliqué à vous expliquer et nous manquons de temps.

- Et cet Ozymandias est-il hostile ?

- Ho que oui, il l’est, croyez-nous…

- Dans ce cas là pourquoi ne nous a-t-il pas attaqués encore ? Demanda le Colonel français.

- Nous pensons que l’équipage de l’appareil est mort pendant l’impact. Est-ce possible ?

- Malheureusement ces types là ont une résistance hors du commun, et ce n’est pas un petit atterrissage difficile qui aura raison d’eux. Actuellement ils doivent être en train de nous observer pour estimer notre puissance et préparer les troupes en conséquence. Quand il se décidera à attaquer la Terre risque de passer un sale quart d’heure, croyez-moi.

- Leur technologie est si puissante que cela ?

- Je crois qu’une démonstration sera plus parlante.

 

Ils sortirent tous de la tente.

 

- Messieurs, il serait bon de réunir vos hommes. Histoire que nous n’ayons pas à faire une autre démonstration plus tard.

- Comme vous voulez.

 

Le Colonel Mayer appela le Capitaine Whitman. Il lui ordonna de rassembler toutes les unités en attente.

Pendant ce temps Jack, Sam, Natalia et Jacob rejoignirent le reste de leur équipe.

 

- Alors ? Demanda Daniel.

- Ils le prennent bien.

- C’est quoi la suite du programme ? Demanda Rachel.

- Nous leur faisons une démonstration.

 

Jack suivi des autres se dirigea ver les caisses de matériel qu’ils avaient amenées avec eux. Le Colonel en sortit un bracelet Goa’uld, qu’il tendit à Sam. Il prit un Zat’. Teal’C récupéra sa lance.

Une fois armés les trois amis se dirigèrent ver les soldats franco-anglais rassemblés.

Jack se racla la gorge :

 

- Messieurs vous allez affronter des aliens possédant une technologie supérieure. Voici un exemple des principales armes que vos adversaires ont en leur possession. Ceci est un Zat’nik’tel’, l’arme de poing typique de l’ennemi. Démonstration…

 

O’Neill chercha une cible et remarqua un empilement de barils de métal dans un coin. Il fit feu dessus. Une décharge frappa les cylindres, mais n’eut aucun impact visible sur eux.

Des cris de surprise et des sifflements d’admiration se firent entendre parmi les soldats.

 

- C’est très impressionnant, Colonel O’Neill, mais l’efficacité semble très limitée. Remarqua le Colonel français.

 

Jack ne sembla pas réagir à la remarque de l’homme. Nonchalamment, il pointa son arme vers l’officier et tira. Sous la douleur, il tomba. Les soldats français voulurent réagir mais leur Général leur fit signe de ne pas bouger.

 

- Vous disiez Colonel ?

- Ha, la vache ! Ca fait mal ! (Ndlt : en français dans le texte.)

- Convaincu ?

- Un deuxième essai ne sera pas nécessaire.

 

O’Neill lui tendit la main pour l’aider à se relever. Le Colonel Dubois l’accepta.

 

- Un deuxième tir vous tuerait immanquablement. Et quant un troisième tir...

 

Jack se retourna et tira deux fois de plus sur sa première cible. Les barils disparurent.

 

- Vraiment très impressionnant.

- Attendez la suite. Teal’C, à vous.

 

Le Jaffa arma sa lance et tira sur un tas de sacs de sable empilés dans un coin. L’impact de l’arme détruisit la construction.

Jack reprit ses explications.

 

- Ceci est l’arme principale de nos opposants. Bien que sa précision de tir soit inférieure à celle de nos armes, elle est compensée par sa puissance. Merci Teal’C.

- De rien O’Neill.

 

Il rejoignit le reste de son groupe. Sam rejoignit son mari.

 

- Pour finir voici une arme que seul le chef des aliens possède.

 

A la vue de Sam, une voix retentit parmi les soldats anglais :

 

- Waou !! Avec un avantage pareil, nous n’avons aucune chance !

 

Quelques soldats des deux nationalités, ainsi que Daniel et Rachel, ne purent s’empêcher de pouffer de rire. Sam était gênée et Jack cherchait du regard le "petit rigolo" qui venait de parler ainsi de sa femme.

 

- Silence dans les rangs ! Ordonna le Colonel O’Donnell.

 

Voyant que leurs officiers commandants étaient mécontents les soldats reprirent leur sérieux.

 

- Je vous en prie Colonel, poursuivez.

- Merci. Je disais donc, voici l’arme qu’utilise le dirigeant des extra-terrestres.

 

Sam avait levé sa main gauche pour bien montrer ce qui y était fixé.

Jack pour Sam :

 

- Vas-y, impressionne-les.

- Je crois que c’est déjà fait…

 

Sam leva la main et cibla une jeep garée à quelques mètres de là. Elle activa son gant. Le véhicule sous l’impulsion de l’arme fut repoussé et manqua de se renverser. La tôle, du coté de l’impact, se froissa.

 

- Voici un exemple de la capacité offensive de cette arme. Imaginez la même chose sur un être humain.

 

Des regards inquiets furent échangés entre les soldats ainsi qu’entre les officiers.

 

- Bien maintenant, Capitaine Whitman, voulez-vous bien m’aider ?

 

L’officier anglais regarda son supérieur. Celui ci lui fit un "oui" de la tête. Whitman s’approcha de O’Neill.

 

- Que dois-je faire ?

- Prenez votre arme et tirez-lui dessus.

- Je vous demande pardon ?

- Prenez votre arme et tirez sur le docteur Carter.

 

Le Capitaine regarda le Colonel comme si ce dernier était fou. Voyant que l’Anglais ne bougeait pas, Jack soupira.

 

- Votre arme, je vous prie. Jack tendit la main.

 

Encore une fois Whitman regarda vers ses chefs pour obtenir leur accord. Une fois encore, il eut un oui de la tête. Il donna donc son arme au Colonel.

Jack pris quelques secondes pour l’inspecter et l’armer.

 

- Bonne arme. On voit que vous l’entretenez bien.

- Merci, mon Col…

 

Il ne put finir sa phrase. Jack se tourna et fit feu sur Sam. Il vida tout son chargeur. Les balles vinrent s’écraser sur le champ de force que sa femme avait préalablement activé.

 

- Bon dieu ! Lança Whitman, encore sur le coup de la surprise.

- Ceci est la capacité défensive du bracelet. Il est capable d’arrêter n’importe quelle de nos armes ou même des leurs.

- Il… On ne peut donc pas les battre ? Demanda le capitaine.

- Si, il y un moyen. Vous permettez ?

 

Il lui prit son couteau de survie. Jack lança l’arme blanche vers Sam. Elle traversa le bouclier et alla se planter dans le sol entre les jambes du docteur.

 

- Si j’avais visé le cœur, elle était morte.

- Mais comment ? Demanda le Général anglais.

 

Sam commença à déployer son jargon scientifique :

 

- Ce bouclier de force disperse toutes formes d’énergie, que ce soit celles des Zat’ ou des lances. Il en va de même pour les armes à projectile qui génèrent une importante quantité d’énergie cinétique. Une arme blanche, lancée à une vélocité inférieure au paramètre du champ d’énergie ne sera donc pas stoppée.

 

Voyant que presque personne n’avait compris ce que sa femme avait dit :

 

- Contentez-vous de savoir qu’un couteau passe et pas le reste…

- Ça me va… Murmura Whitman.

- Colonel O’Neill, êtes-vous sûr qu’un seul extra-terrestre possède ce genre d’arme ? Interrogea le Général Lombard

- Certain, il est le seul à pouvoir s’en servir.

- Vraiment ? Et pourquoi ?

- Parce que c’est le seul à pouvoir s’en servir.

- Colonel…

- Général ?

 

Voyant que les choses allaient se dégrader Daniel, intervint :

 

- Hum ! Général, ce que veut dire le Colonel c’est que nous n’avons pas l’autorisation de tout vous révéler. Nous nous en excusons, et comprenons votre frustration, mais nous ne pouvons rien y faire.

- Je peux savoir qui vous êtes ?

- Ho, pardon. Docteur Daniel Jackson.

- Le médecin de votre équipe est très convaincant, Colonel O’Neill…

- Excusez-moi, je suis docteur en archéologie, pas en médecine.

- Et que fait un archéologue dans une équipe militaire ? Non, ne répondez pas… Laissez-moi devinez : Vous ne pouvez rien nous dire ?

- Disons que Daniel est une sorte de conseiller spécialisé… Répondit Jack.

- Très spécialisé… Rajouta Rachel.

 

Les deux Généraux soupirèrent.

 

- Très bien. Colonel, qu’est-ce que vous et vos… "conseillers", préconisez comme forme d’approche ?

 

 

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Quelque temps plus tard, à l’intérieur du vaisseau Goa’uld :

 

Une équipe constituée de O’Neill, Teal’C, du Capitaine Whitman, du Colonel Dubois ainsi que deux soldats anglais et deux français constituait le premier des trois commandos d’assaut du vaisseau. Rachel et Sam étaient dans le second et Jacob et K’lyn dans le dernier.

Comme prévu le Capitaine Romanov restait au camp de base pour "assurer la liaison avec les équipes sur le terrain", c’était du moins la version donnée aux Anglais. Janet, quant à elle, se tenait prête pour "toute intervention médicale spécifique qui peut découler de (ce) genre de mission", il fallait entendre par là un parasitage par un Goa’uld. Quant à Daniel, il restait lui aussi, en contacte radio avec ses amis sur le terrain au cas où ses compétences historiques seraient utiles.

Le groupe du Colonel O’Neill avançait en catimini dans les couloirs endommagés du vaisseau Goa’uld. L’absence de Jaffa et leur facilité de progression surprenaient tout le monde, y compris les deux membres de SG-1.

Le Capitaine Whitman était fasciné par le décor égyptien des couloirs.

 

- C’est incroyable, on ne dirait pas que nous sommes dans un engin volant, cela ressemble aux couloirs d’un palais.

- C’est le cas. La plupart des Goa’uld se servent de leurs vaisseaux comme tel. Et ils aiment vivre dans le luxe et l’opulence. Expliqua Teal’C.

- Ouais, ils pensent jamais à la femme de ménage qui doit nettoyer tout cela. Ironisa O’Neill.

 

Le petit groupe arriva au bout du couloir et se trouva devant un obstacle : une porte.

 

- Aucun système d’ouverture. Remarqua le Colonel français. Il va falloir faire demi-tour, pas question d’utiliser des explosifs. Nous serions repérés.

- Ce ne sera pas nécessaire, Dubois.

 

Jack fit pivoter un pictogramme représentant un soleil sur le mur de la porte. Celle-ci s’ouvrit.

 

- Après vous.

 

Les soldats rentrèrent dans une pièce que Jack et Teal’C identifièrent rapidement.

 

- Parfait, juste ce qu'il nous fallait, c’est une soute d’armes.

 

Teal’C se rapprocha d’une des nombreuses caisses entreposées et l’ouvrit :

 

- O’Neill !

 

Jack et Dubois approchèrent. Dans la caisse de nombreux Zat’ étaient entreposés.

 

- Distribution générale. Lança Jack. Vous ne pourrez pas nous dire que nous ne partageons pas.

 

Chaque soldat européen récupéra un Zat’.

 

- C’est très léger. Constata un soldat anglais.

- Comment cela fonctionne-t-il ?

- Comme cela.

 

Jack "déploya" le Zat’. Celui-ci émit sa sonorité habituelle.

Une voix se fit entendre dans les como du commando :

 

- Unité-Un, est-ce que vous m’entendez ? Rapport sur votre progression. A vous.

- Ici Unité-Un, nous avançons sans avoir rencontré aucune forme de résistance. On dirait que tout est désert. Répondit le Colonel Français.

- Compris Unité-Un. Continuez votre progression vers le point de rencontre. Terminé.

- Compris. Terminé.

 

Le Colonel s’adressa ensuite au reste de l’équipe :

 

- Vous avez entendu. En avant. Et restez sur vos gardes.

- Dites donc, Colonel Dubois, je croyais que nous nous étions mis d’accord, c’est moi qui dirige cette unité.

- C’est vrai Colonel O’Neill, je vous en prie, donnez vos ordres.

- Bien, nous continuons notre progression tout en restant prudent.

- Bon plan…

 

Le Capitaine Whitman leva les yeux au ciel. Teal’C se contenta de lever son sourcil et le groupe se remit en marche.

 

 

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Camp de base :

 

- J’ai un mauvais pressentiment.

 

Daniel retira son écouteur.

 

- Vous dites, Natalia ?

- Je ne le sens pas, Daniel. J’ai la sensation que…

- Que ?

- Je ne sais pas… Dites-leur de faire attention.

- Ne vous en faites pas, ils ont l’habitude de situations pires que celle-là, vous le savez.

 

Elle ne répondit pas.

 

 

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Au même moment, le groupe de Sam et Rachel :

 

 

- Unité-Deux, rapport sur votre progression. A vous.

- Ici unité-Deux, nous avançons sans difficultés. Aucune forme de résistance. A vous.

- Compris Unité-Deux. Bonne chance. Terminé.

- Merci. Terminé.

 

Le Colonel Mayer se tourna vers Rachel.

 

- Capitaine, vous qui connaissez bien ce genre d’engin, est-ce normal qu’il soit sans surveillance ?

- Non, mon Colonel. Mais peut-être qu’une grand partie des Jaffa a été blessée pendant l’atterrissage et que ceux qui restent se sont regroupés autour de leur dieu… Ou alors c’est un piège…

 

A peine Rachel avait-elle fini sa phrase qu’un panneau coulissant de métal s’abattit devant eux pour bloquer leur progression. Mayer manqua de se faire couper en deux. Heureusement Sam, ou plutôt Anis, fut assez rapide pour l’attraper et le tirer en arrière avec une force qui surprit l’officier anglais. Un second panneau s’abattit derrière eux les privant définitivement d’une chance de retraite.

 

- C’était bien un piège…

 

 

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Camp de base :

 

- Unité trois, répondez. Ici le QG, est-ce que vous m’entendez ?

 

Daniel revint avec une tasse de café :

 

- Que se passe-t-il ?

- Nous avons perdu tout contact avec l’Unité-Trois. Répondit le général anglais.

- Quoi ? Mais comment ?

- J’essaye de les avoir depuis plus de cinq minutes et sans résultat, monsieur. Répondit l’officier des communications.

- Ils vous ont envoyé un message ? Ils ont été attaqués ?

- Non, monsieur, rien n’a été signalé.

- Bon, très bien prévenez les deux autres unités que nous avons perdu le contact avec la numéro trois.

- A vos ordres mon Général.

- Bon sang, Natalia avait raison. Murmura Daniel. Mais, au fait…

 

Daniel regarda autour de lui à la recherche de son amie.

 

- Général Mayer avez-vous vu le Lieutenant Romanov ?

- Pas maintenant docteur, pas maintenant !

- Je l'ai vue sortir il y a quelques minutes. Répondit le Général Lombard.

 

Daniel se précipita hors de la tente et scruta le camp à la recherche de sa partenaire. Sans résultat. Il soupira :

 

- Bonne chance… Faites attention à vous…

 

 

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Retour sur l’Unité-Un :

 

- Comment ça vous avez perdu le contact avec les autres unités !?

- Écoutez Jack, arrêtez de me crier dessus, je n’y suis pour rien.

- Passez-le moi !

 

Le Général anglais arracha le communicateur des mains de Daniel.

 

- Colonel, la mission est annulée. Retournez immédiatement au camp de base. Nous avons perdu un tiers de nos effectifs sur le terrain. Nous allons changer de méthode. Retour à la base.

- Pas question ! Je connais vos "autres méthodes" et je n’ai jamais abandonné aucun homme derrière moi et c’est pas aujourd’hui que je vais commencer.

- O’Neill, vous commencez à m’énerver ! Revenez ici immédiatement !

- Désolé, je ne vous entend plus, la communication est mauvaise.

 

Jack coupa son communicateur.

 

- C’est pas vrai ! Colonel Dubois, vous m’entendez, je vous ordonne de revenir ici immédiatement ! Avec O’Neill.

- Ils sont vraiment très épais ces murs. Les communications sont très mauvaises.

 

Et le Colonel français mit court à la conversation avec le Général.

 

- C’est vrai qu’ils sont épais ces murs. Rajouta Whitman, et il imita ses deux supérieurs.

- Merci, messieurs.

- C’est normal Colonel, vous n’êtes pas le seul à ne pas abandonner des coéquipiers. Mais il faut faire vite avant qu’ils ne passent à leurs "autres méthodes".

- De quelle méthode parlez-vous, O’Neill ? Demanda Teal’C.

- Bombardement aérien.

 

 

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Quelque part dans le vaisseau :

 

Sam ouvrit les yeux. Elle ne bougea pas, se contentant de faire le point sur son état avec Anis.

 

- Enfin réveillée, Major Carter.

 

Sam se redressa en se tenant la tête pour faire disparaître son mal de crâne. Plus par réflexe qu’autre chose, elle répondit :

 

- C’est docteur Carter, maintenant.

- Ha pardon, j’en informerai la Galaxie.

- Quoi ?

 

Cette réplique connue par une voix qui lui était familière l’incita à tourner la tête en direction de son interlocuteur.

 

- Vous ?!

- Content de vous revoir, malgré les circonstances.

- Aris Bok ? ( Voir épisode 3-09, Le Chasseur de Prime ).

- Lui-même.

 

Sam regarda autour d’elle. Elle était dans ce qui semblait être une cellule qu’elle partageait avec une trentaine d’autres personnes. Tous étaient assis et leur moral ne semblait pas être au beau fixe. Dans un coin un jeune enfant pleurait malgré le réconfort de sa mère. Sam vit Rachel et se précipita vers elle, toujours inconsciente, tout comme le reste de son équipe.

 

- Rachel, est-ce que tu m’entends ? Elle lui tapota le visage.

- Mmmm… qu’est-ce qui s’est passé ?

- On nous a gazés.

- Holala, j’ai envie de vomir…

- Pas sur moi, s’il te plait.

 

Rachel sourit et se releva péniblement.

La porte de la cellule s’ouvrit tout le monde se tourna ver elle. Escortés par des Jaffa les membres de l’Unité-Trois rentrèrent dans la pièce. Il manquait deux soldats européens et Jacob était blessé au bras.

 

- Papa ! Est-ce que tout va bien ?

- J’ai connu mieux…

 

Le Colonel O’Donnell. s’approcha du Colonel Mayer :

 

- Colonel Mayer, que vous est-il arrivé ?

- Sans doute la même chose que vous, nous sommes tombés dans une embuscade. J’ai donné l’ordre de nous rendre quand j’ai vu que nous n’avions aucune chance de nous en sortir. Le Docteur Carter m’avait confirmé qu’il nous ferait prisonnier.

- Les Jaffa n’auraient jamais pris seuls la décision de nous abattre de peur de décevoir leur "dieu". Expliqua Sam.

- Qui sont toutes ces personnes ?

 

C’est Aris Bok, qui répondit :

 

- Des hôtes potentiels pour les symbiotes des Jaffa quand ceux (?) arriveront à maturité. Le voyage devait être long. Et il semble qu’il ne soit pas prévu que les Jaffa le finissent.

- Mais il était hors de question que Ozymandias se retrouve seul sans serviteurs.

- Exactement. Mais nous avons été attaqués pendant le voyage, je ne pourrais pas vous dire par qui, sans doute un Grand-maître. Le fait est que cet engin a été obligé de faire un atterrissage en catastrophe. Ce qui m’amène à vous poser la question qu’est-ce que vous faites ici, docteur Carter ?

- C’est plutôt à moi de vous poser cette question, vous êtes ici chez moi.

- Nous sommes sur la Tau’ri ?

- La Tau’ri ? S’enquit le Colonel Mayer.

- La Terre, pour le reste de l’Univers. Expliqua Rachel, qui finissait de panser le bras de son grand-père.

- De toutes les planètes de la Galaxie, Ozymandias a choisi la vôtre ?

 

Aris Bok, voulut rire mais une forte douleur transforma son sourire en grimace.

 

- Vous êtes blessé ?

- J’ai servi de passe-temps au seigneur des lieux.

- Il vous a torturé ?

 

L’homme fit un oui de la tête.

 

- Mais que faisiez-vous à bord de ce vaisseau ?

- Ozymandias était en possession de Rochna.

- La substance dont vous êtes dépendant ?

- Oui.

- Et ?

- Et alors, le prix qu’Ozymandias m’en demandait était trop élevé, alors je me suis servi sans lui demander. Malheureusement je suis un très mauvais voleur. Résultat, je me suis retrouvé ici.

- C’est bien beau ces histoires, mais cela ne nous fait pas sortir de là. Capitaine Carter, vous qui connaissez bien l’ennemi et ce genre d’engin, que pouvez-vous nous apprendre qui puisse nous aider ?

- Capitaine Carter ? Demanda Aris à Sam.

- Je vous expliquerai plus tard.

- Au fait, j’ai entendu une rumeur comme quoi vous et le Colonel O’Neill étiez devenu des…

- Ça aussi plus tard si vous le voulez bien. Elle fit un signe pour indiquer les deux Colonels.

- J’allais dire "amants".

- Ho… ça.

 

 

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Pendant ce temps :

 

Dans ce qui pourrait être assimilé à des conduits d’aération du vaisseau, un visage familier progressait en rampant :

 

- Désolé bébé de te faire subir cela mais maman n’a pas vraiment le choix. Seule, à bord d’un appareil ennemi, dont les membres d’équipage s’apprêtent à attaquer la Terre, je dois retrouver mes coéquipiers, seules personnes à pouvoir sauver le monde. Équipiers qui sont sans doute maintenus prisonniers par un effectif plus nombreux et surarmé. Bref, comme disait mon ancien instructeur " On va rigoler un instant "…

 

 

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Camp de base :

 

- Unité-Un répondez, si vous m’entendez, répondez.

 

L’officier en charge des communications se tourna vers le Général Sherman.

 

- Pas de réponse mon Général.

- Très bien, à partir de cet instant les trois unités en mission sont considérées comme perdues. Contactez la base de Portsmouth, dites-leur d’envoyer une escadre aérienne pour nettoyer la zone.

- Quoi ! S’écria Daniel. Mais vous n’y pensez pas, vous allez tous les tuer si vous faites cela.

- C’est le but docteur Jackson ! La sécurité de mon pays est en danger, je n’ai pas l’intention de laisser des E.T. nous envahir !

- Mais laissez-leur le temps de…

- Ils ont eu tout le temps nécessaire !

- Général Dubois, faites quelque chose !

- Combien de temps avant que l’aviation arrive ? Demanda le général Français à son homologue britannique.

- Le temps qu’ils décollent et arrivent jusqu’ici, une demi-heure.

- Leurs réservoirs seront pleins ?

- Bien sûr.

- Dans ce cas là, ils pourront parfaitement rester en vol autour de l’engin pendant disons… une heure.

 

Les deux Généraux se regardèrent longuement.

 

- Très bien… Une heure, c’est tout ce que je leur donne, à partir de maintenant. Et pas une minute de plus !

 

Daniel soupira, il savait ses amis capables de miracles. Il espérait juste qu’ils en auraient le temps.

 

 

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Natalia :

 

Le Capitaine Russe arriva au bout du conduit qu’elle arpentait. Elle retira, le plus silencieusement possible, la plaque qui obstruait la sortie. Elle eut une vue plongeante sur un couloir désert. Un dernier effort lui permit d’y descendre.

A peine était-elle arrivée en bas qu’elle sentit quelqu’un qui l’attrapa par derrière et plaqua sa main sur sa bouche pour l’empêcher d’émettre un son.

 

- Silence Tau’ri, ou tu alerteras les gardes !

 

Le premier réflexe de Natalia fut de se dégager, mais la prise de son agresseur était telle qu’elle ne pouvait bouger.

 

- Je ne te veux aucun mal. Ne crie pas. Compris ?

 

Natalia fit un "oui" de la tête

 

- Bien.

 

L’agresseur relâcha sa prise. Dès que Natalia le put, elle s’arracha de son étreinte. Elle se retourna rapidement et dégaina son arme qu’elle pointa ver l’individu.

 

- Qui êtes vous ?

 

Natalia faisait face à une femme de type africain. Sans aucun doute une Jaffa, l’emblème sur le front ne laissait place à aucun doute. Grande et athlétique, de longs cheveux noirs et bouclés lui tombaient sur les épaules.

 

- Je me nomme Kal‘Auc. Je suis une amie.

- Ça vous l’avez déjà dit. Mais je n’ai que votre parole.

- Je peux vous le prouver.

- Je vous écoute.

- Brat’ac

- Quoi, Brat’ac ?

- Il m’a parlé de vous.

- Mais encore.

- Vous êtes un membre de SG-1.

- C’est marqué là. Elle désigna l’emblème sur son épaule. Il va falloir trouver autre chose.

- Vous n’avez pas de symbiote, ni les cheveux couleur sable, vous devez être la dernière recrue, celle qui vient de la contrée appelée "Tussie"…

- Heu… non, Russie. Mais ce n’est pas suffisant.

- J’avoue ne plus me souvenir de votre nom, mais par contre, je sais que vous êtes la compagne d’un Tok’Ra. Je sais aussi que vous avez combattu aux côtés de Maître Brat’ac contre le démon venu d’un autre monde qui voulait abattre celui qui s’appelle O’Neill ainsi que sa compagne, celle aux cheveux couleur sable. Tous les deux Tok’Ra.

- C’est déjà plus convaincant.

 

Natalia baissa son arme. Elle eut comme un déclic.

 

- Kal’Auc, cela veut bien dire Femme de la liberté ?

- Exact, vous parlez le Jaffa ?

- Heu… non.

- Étrange.

- Oui, et bien il y a plus important que mes talents de linguiste. D’abord que faites-vous là ?

- Croyez-vous que les Tok’Ra sont les seuls à infiltrer l’entourage des Goa’uld ? Je fais partie d’un petit groupe de Jaffa mené par Maître Brat’ac qui fait de même.

- Dans ce cas là aidez-moi à trouver mes amis.

- Je sais où ils sont. Ils ont été faits prisonniers par les gardes d’Ozymandias.

- Vous savez où ils sont gardés ?

- Bien sûr.

- Alors, menez-moi à eux.

- Très bien. Mais je vous préviens, ils sont très bien gardés.

- Pas grave.

- Vous avez un plan ?

- Non, nous improviserons au moment venu.

- …

- Au fait, mon nom c’est Natalia Romanov.

- Enchantée Natalia Romanov de Russie, je suis Kal’Auc des Plaines Gelées…

 

 

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Cellule des prisonniers :

 

Le Colonel Mayer sondait la paroi autour de la porte dans le but de trouver un moyen d’ouverture.

 

- Vous ne trouverez rien Colonel, expliqua Jacob Carter. Ce genre de porte ne s’ouvre que de l’extérieur, ou alors avec un code que nous n’avons pas.

- Écoutez Général Carter, je ne sais pas comment cela se passe dans votre pays, mais chez nous, il est de notre devoir d’essayer de nous échapper quand nous sommes faits prisonniers. Donc si vous n’y voyez pas d’inconvénients, je continuerais à chercher.

- Faites donc.

 

Sans que rien ne le laisse à prévoir la porte s’ouvrit. Le Colonel Mayer afficha un sourire de victoire. Mais il déchanta vite quand il vit des Jaffa rentrer dans la pièce.

 

- Vous ! Les Tau’ri, suivez-moi, vite ! Notre Dieu va vous recevoir.

- Dans ce cas là, ne faisons pas attendre sa "majesté". Ironisa Sam.

- Tu te mets à parler comme Jack, ça devient inquiétant. Remarqua son père.

- Silence !

 

Le Colonel O’Donnell s’avança vers le Jaffa.

 

- Je suis le Colonel Peter O’Donnell de la Royal Air Force de sa Majesté la Reine. En tant que prisonnier de guerre j’exige que mes hommes qui ont été blessés reçoivent les soins nécessaires.

 

Pour seule réponse l’officier reçut deux coups de lance Jaffa qui le firent tomber à terre. Deux de ses hommes vinrent l’aider à se relever.

Le Colonel français s’approcha de lui :

 

- Heureusement que vous ne lui avez pas parlé de la convention de Genève, parce que sinon…

- Kree ! Tau’ri !

- Il veut que nous nous dépêchions. Expliqua Rachel

 

Les prisonniers et leur escorte se mirent en route, sous le regard de deux femmes, cachées dans l’ombre.

 

- Au fait, messieurs, j’espère que vous n’avez pas les genoux fragiles.

 

 

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Salle du Trône, quelques minutes plus tard :

 

Un coup de lance dans les jambes du Capitaine Whitman l’obligea à se mettre à genoux.

 

- Je vous avais prévenu.

- Silence, humain ! Vous faites face à sa majesté Ozymandias ! Gloire à Pharaon !

- Gloire à Pharaon ! S’écrièrent tous les Jaffa en chœur.

- Youpi…

 

Tous les Terriens étaient maintenant, en ligne, à genoux devant un trône surélevé par une estrade. Sur celui-ci siégeait un homme d’une trentaine d’années. Si Natalia avait été là elle aurait pu faire remarquer que ce Goa’uld semblait tout droit échappé du film des "Dix Commandements". Tout était une copie parfaite d’un Pharaon Égyptien. En fait, c’était un Pharaon égyptien.

De chaque côté du seigneur des lieux se trouvaient deux gardes, dont l’un d’eux venait de faire le discours à la grandeur de son maître, il y a un instant. Ces deux Jaffa, portaient des casques qui représentaient un masque de pharaon. Si Jack et Daniel étaient là, ils auraient pu y voir une ressemblance avec celui que portait Râ sur Abydos.

Assis aux pieds du Goa’uld, de manière langoureuse, cinq femmes de grande beauté, habillées à la manière égyptienne, semblaient comme fascinées par Ozymandias.

Pour compléter le tableau, une douzaine de Jaffa entouraient les humains, armes pointées sur eux.

Ozymandias se leva et descendit de son perchoir et passa devant chacun des prisonniers. Comme c’était prévisible, il s’arrêta devant Sam, Jacob et K’lyn.

Comme s’il voulait impressionner la foule, Ozymandias fit briller ses yeux. Cela eut son petit effet sur quelques soldats. Puis, avec la voix qui caractérise les gens de son espèce :

 

- Voilà une prise intéressante, qui vous envoie ? Est-ce les Grand-Maîtres qui vous envoient ou bien êtes-vous des Tok’Ra ?

- Réponds, infidèle ! Ordonna un Jaffa qui se trouvait derrière K’lyn.

 

Malgré le coup de lance qu'il reçut dans le dos le Tok’Ra ne répondit pas.

 

- Ceux qui vous accompagnent n’étant pas des Jaffa, ce genre d’association ne peut être que l’œuvre des Tok’Ra. Trois Tok’Ra en mon pouvoir, voilà qui m’assurera une victoire facile sur ce monde.

- Tu te trompes, ce monde a beaucoup évolué depuis ton départ. Tu n’es plus capable d’y assurer ta domination. Lança Anis avec sa voix Tok’Ra.

 

Les soldats européens regardèrent Sam avec des yeux étonnés.

 

- Vraiment, sache qu'en ce moment mes chasseurs s’apprêtent à décoller et à détruire tes précieux alliés.

- Ils risquent d’avoir une surprise. Murmura Rachel à son voisin.

 

Ozymandias se tourna ver elle et s’approcha. Il l’attrapa au menton pour l’obliger à le regarder en face et ainsi contempler son visage.

 

- Voici un splendide spécimen de cette planète. Tu seras parfaite parmi mes concubines.

- C’est ça, et puis quoi encore !

 

Le seigneur claqua des doigts et un des gardes masqués s’approcha. Il se mit en face de Rachel. Celle-ci s’attendit à recevoir un coup qui ne vint pas. En fait la seule chose qu’elle aperçut fut une sorte de fumée verte qui sortit de la bouche du masque du Jaffa.

 

- Rachel ne respire pas ! Cria sa mère.

 

La jeune femme voulut détourner la tête mais deux gardes l’obligèrent à faire face au gaz qui rentra dans ses narines. Rachel eut comme une défaillance. Les deux gardes la lâchèrent.

 

- Bon sang, mais qu’est-ce qu’ils lui ont fait ? Demanda le Colonel Mayer.

- Il l’on soumis au Nichta. Expliqua K’lyn.

- Au quoi ?

- Une sorte de drogue qui fait de vous un parfait zombie serviable. Expliqua Jacob.

- Silence Tau’ri ! Ordonna une fois encore un Jaffa

- Ils ne varient pas beaucoup leur discours ceux là.

 

Rachel émergea. Elle leva la tête. Les yeux dans le vague elle regarda Ozymandias et lui fit un sourire.

 

- Parfait. Va à présent prendre ta place à mes pieds.

 

Rachel se leva et alla s’asseoir avec les autres femmes au pied du trône du Pharaon.

 

- J’espérais qu’elle avait déjà été sous l’influence du Nichta et qu’à présent elle était immunisée…

- Il semble que non, Sam.

- Ne vous en faites pas docteur Carter, je suis sûr que le reste de nos "amis" vont nous sortir de là. Lui murmura le Colonel Mayer.

 

C’est à ce moment là que la grande porte de la salle s’ouvrit. Tous les regards se portèrent ver elle. C’est Jack qui rentra en premier il était suivi du Colonel Dubois et des deux soldats français, un soldat anglais fermait la marche. Le petit groupe était escorté par trois Jaffa qui les menaçaient avec leurs lances.

 

- C’est pas vrai !

- Ho non…

- Coucou tout le monde, ça va ? Nous ne vous avons pas trop manqué, j’espère ?

- Colonel O’Neill ?

- Ben oui, c’est bien moi.

 

Un des gardes qui escortait le nouveau groupe de prisonniers le poussa pour l’obliger à avancer plus vite.

 

- Ça va ! Ça va !

 

Ils les obligèrent à rejoindre les autres, à genoux.

Sam, qui commençait à s’inquiéter, remarqua quelques détails troublants dans cette scène. Premièrement, où était Teal’C ? S’il avait été blessé ou tué, Jack n’aurait pas fait une telle comédie, il manquait aussi le Capitaine Whitman et un des soldats anglais. Deuxièmement, pourquoi ces trois gardes là portaient un casque qui masquait leurs visages. A l’exception des deux gardes proches d’Ozymandias, aucun n’en portait. Et trois était justement le nombre de personnes manquantes.

 

- Encore un Tok’Ra de plus. Parfait ! vous allez me révéler tout ce que vous savez sur les défenses de ce monde ou vous mourrez dans d’ignobles souffrances.

- Jamais ! Lança le Colonel O’Donnell.

- Dans ce cas là je vais commencer par toi.

 

Ozymandias s’approcha de l’homme et s’apprêta à activer son gant Goa’uld, quand Jack intervint.

 

- Ho ! Ho ! C’est bon je vais parler !

- Colonel ! Non ! Je vous l’interdis !

- Voilà qui est plus raisonnable.

- Ma mère me l'a toujours dit, je suis quelqu’un de très raisonnable.

- Parle, avant que je perde patience ! Ordonna le Pharaon.

- Avant j’aimerais poser une question.

- Ma patience a des limites Tau’ri !

- Est-ce que vous savez ce que veut dire "Pigeon Vole" ?

- Quoi ?

- C’est ce qui me semblait. Alors "Pigeon Vole" !

 

Ce fut le signal du départ. Et l’enfer s’abattit dans la salle :

Les trois "Faux gardes" arrivés avec Jack utilisèrent leurs lances pour faire feu sur les autres gardes : Trois Jaffa tombés.

Jack attrapa l’extrémité de la lance d’un des Jaffa qui se trouvait à coté de lui pour l’empêcher de tirer. Avec son autre main il sortit de sous ses vêtements un pistolet automatique et fit feu dans l’estomac du Jaffa, qui s’écroula.

Les autres militaires arrivés en même temps que lui l’imitèrent tant bien que mal. Un des soldat français ne fut pas assez rapide et fut abattu.

Une fois encore la grande porte s’ouvrit laissant rentrer Natalia et Kal’Auc qui firent feu. Natalia une arme dans chaque main abattit deux adversaires, quant à sa coéquipière elle fit mouche sur un des gardes casqués proche d’Ozymandias.

Ozymandias, justement, voyant la folie qui l’entourait recula et enclencha son champ de force.

Les prisonniers commençaient à prendre l’avantage. Malgré qu’ils soient presque tous sans arme leur supériorité numérique faisait tourner l'affrontement en leur faveur. On déplorait deux pertes parmi les humains contre huit des quatorze Jaffa.

Dans un mouvement commun, Jack, le Colonel Dubois ainsi que Teal’C et le capitaine Whitman, c’étaient eux deux des trois faux gardes, firent feu sur le Pharaon. Sans surprise leurs tirs s’écrasèrent sur son bouclier. Jack jura. Le Goa’uld, dégaina un Zat’, persuadé que son avantage technologique allait lui donner la victoire. Malheureusement pour lui, certains détails lui avaient échappé.

 

- Surprise !

 

Une jeune fille blonde arriva derrière lui et le saisit à la gorge avec son bras droit. Tenant dans sa main gauche un couteau de survie, Rachel poignarda de toutes ses forces la main gauche où était enfilée le gant.

Ozymandias hurla de douleur. D’un mouvement brusque, il repoussa Rachel qui vola sur le sol. Dans un geste désespéré, il tira à l’aveuglette. Un tir à l’aveuglette qui fit pourtant mouche.

Privé de sa protection, l’ancien roi d’Égypte, servit d’exercice de tir à l’assemblée. Cinq tirs de lance et pratiquement autant de chargeurs d’armes humaines finirent le travail commencé par le Capitaine O’Neill. Ozymandias s’écroula dans un dernier râle d’agonie.

 

- Rachel, est-ce que ça va ? demanda sa mère se précipitant vers elle.

- Ça ira, mis à part que je vais avoir des bleus aux fesses.

- J’ai bien cru que tu étais sous son contrôle. Tu as déjà été soumise au Nichta ?

- Jamais entendu parlé avant aujourd’hui.

- Mais comment… ?

- Je déteste les hommes, ce n’est pas aujourd’hui, ni jamais que j’obéirai à l’un d’eux.

- Comment ça tu détestes les hommes ?

 

Rachel allait répondre quand :

 

- Natalia !!! Hurla K’lyn

 

Le Tok’Ra se précipita ver sa compagne à terre. Elle était en position fœtale et semblait souffrir. Kal’Auc penchée sur elle était mise en joue par trois soldats européens qui ne semblaient pas trop savoir qui était cette personne et s’ils pouvaient lui faire confiance.

 

- Elle a reçu un tir de Zat’, mais je ne comprends pas pourquoi elle réagit ainsi. Normalement l’effet aurait dû s’estomper.

- Ma douce fleur, parle-moi.

- J’ai…mal…

- Regardez, elle saigne.

 

En effet, les vêtements du Capitaine étaient tachés de sang au niveau du bas ventre.

 

- C’est pas vrai ! C’est le bébé ! S’exclama Jack.

- Le bébé ? Interrogea K’lyn.

- O’Neill, ne me dites pas que vous emmenez des femmes enceintes sur le terrain !

- Enceinte ? Rajouta K’lyn.

 

Personne n’eut le temps de répondre au Tok’Ra, une explosion détruisit la moitié de la pièce projetant tout le monde à terre, blessant quelques personnes au passage.

 

- Ils ont commencé le bombardement ! Cria le Colonel Mayer.

- Jack, il faut que nous sortions de là.

- Sans blague Jacob, je n’avais pas remarqué. Que tout le monde aide les blessés à sortir ! Et vite ! Teal’C ouvrez la marche !

- Je connais le chemin le plus rapide pour sortir, suivez moi ! Lança Kal’Auc.

 

Hésitation de Jack.

 

- Je vous en prie. Il faut me faire confiance.

- Très bien, mais je vous préviens au moindre coup fourré, je vous descends ! Compris ?

 

La Jaffa fit un oui de la tête :

 

- Suivez moi !

 

Une nouvelle explosion fit trembler le vaisseau.

 

- Allez, on sort de là ! Go !

 

K’lyn souleva Natalia :

 

- Colonel O’Neill vous me devez des explications !

- Plus tard, voulez-vous ?! Avancez !

- Jack, attends, il faut délivrer les prisonniers !

- Quoi ?! Quels prisonniers ?

- Ozymandias gardait des hôtes potentiels pour les symbiotes de ses Jaffa. Si nous ne faisons rien ils vont tous mourir.

- Très bien. Il s’adressa au Colonel français. Faites-les sortir d’ici, nous vous rejoignons !

- Bonne chance, Colonel.

- Je viens avec vous ! Lança Rachel.

 

Nouvelle hésitation de Jack

 

- D’accord !

 

La famille O’Neill prit la direction de la cellule alors que le reste de l’équipe se dirigeait vers la sortie.

Nouvelle explosion, coupant la route à l’équipe de Teal’C.

 

- Par ici ! Ordonna Kal’Auc.

- Nous ne risquons pas de croiser des gardes ?! Demanda le capitaine Whitman.

- Non, l’ensemble des Jaffa se tenaient prêts à décoller pour attaquer votre monde. Comme les chasseurs se trouvaient sur la partie supérieure du vaisseau, ils ont sûrement été détruits par votre attaque aérienne !

- Regardez !

 

Le soldat indiquait une ouverture dans la coque. Teal’C se précipita pour vérifier si le passage était utilisable.

 

- Venez !

 

Le reste de l’équipe se précipita et sortit de l’appareil.

 

 

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Camp de base :

 

Les deux Généraux étaient sortis de leur tente pour assister à l’assaut aérien. Daniel plus en arrière se mordait les lèvres. Était-ce la fin pour ses amis ?

 

- Mon Général ! Cria un sous-officier. Regardez, là, à la partie gauche de l’appareil, vers le bas.

 

Les Généraux prirent leurs jumelles et regardèrent en direction de l’endroit indiqué.

 

- Incroyable, ils sont vivants !

- Quoi ?! S’exclama Daniel.

 

Le docteur Jackson arracha la paire de jumelles des mains du Général Lombard. Il regarda à son tour dans la direction indiquée.

 

- Oui !

 

S’adressant aux Généraux.

 

- Vous devez arrêter l’attaque le temps qu’ils soient à l’abri.

- Ce n’est pas possible docteur Jackson. De toute façon ça ne changera rien, regardez.

 

En effet le vaisseau commencer à exploser de toutes parts.

Daniel regarda à nouveau avec les jumelles. Il constata qu’il manquait certains de ses amis dans le groupe qui arrivait et que certaines personne étaient blessées.

Il lança les jumelles au Général et se précipita vers l’infirmerie.

 

- Janet !

 

 

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Le groupe de Teal’C :

 

Le Jaffa s’assura que le dernier des militaires était hors de danger puis il regarda en arrière vers le passage qu’ils venaient de franchir pour sortir de l’épave. Il espérait y apercevoir ses amis en sortir. Teal’C jeta un dernier coup d’œil vers ses compagnons pour s’assurer que la mission que O’Neill lui avait confiée était bien accomplie. Il ne tint pas compte des appels du Colonel Mayer lui ordonnant de les rejoindre. Son choix était déjà fait, si O’Neill et sa femme devaient périr, il était de son devoir, de son honneur, de son sens de l’amitié, voire même de la famille de les accompagner. Il repartit par où il était venu.

Teal’C progressait difficilement à travers les taules de métal entassées, les explosions qui secouaient le vaisseau et les incendies qui en découlaient.

 

- O’Neill ! Docteur Carter ! Appela le Jaffa.

 

Une forme apparut à travers la fumée. Était-ce un ami ou un ennemi ? Teal’C pointa son arme.

 

- Teal’C ? Appela une voix.

- Docteur Carter ?

 

Une silhouette blonde sortit de la fumée. Sam était suivie par Jack, soutenant Aris Bok. Une douzaine de personnes les suivait parmi elles, Rachel qui portait un enfant.

 

- Par ici ! Lança Teal’C.

 

Ainsi guidé, le groupe réussit à gagner une sortie. C’est au pas de course qu’ils s’éloignèrent du vaisseau dont les dernières structures s’effondrèrent et explosèrent.

Des qu’ils eurent rejoint le camp militaire une équipe médicale vint s’occuper des ex-prisonniers.

Un infirmier voulut s’assurer que Jack était en bonne santé, mais celui-ci le repoussa et se dirigea ver la tente qui servait d’infirmerie. K’lyn faisait les cent pas devant et Daniel attendait les bras croisés, l’air anxieux.

 

- Daniel ! Comment va Romanov ?

- Elle est avec Janet…

 

Le Colonel regarda K’lyn. Celui-ci scrutait le sol, il était visiblement prêt à exploser. Suffisamment psychologue, Jack savait qu’il était inutile de lui sortir une phrase tel que " Ne vous en faites pas, tout va bien se passer. ", cela aurait eu l’effet contraire.

 

- Je vais chercher le médaillon de soins que j’ai amené.

- Ça ne sera pas nécessaire, Sam.

 

Janet sortit de la tente. Tout le monde était pendu à ses lèvres :

 

- Docteur Fraiser ? Est-ce que… ?

 

Ces mots s’étranglèrent dans la gorge du Tok’Ra.

 

- Elle va bien.

- Merci mon dieu. Murmura Daniel.

- L’enfant ? Demanda Sam.

 

Janet fit un signe négatif de la tête.

K’lyn se précipita sous la tente.

Jack soupira.

 

- Encore une victime de cette maudite guerre. Quand cela finira-t-il ?

 

 

 

Fin de l’Épisode.