Accession au trône
Auteur : Craby.
Adresse : Craby@Marmotte.net
Genre : Aventure et sentiments.
Résumé : La reine est morte, vive la reine.
Spolier : Le Chasseur de Prime, La Reine, La
malédiction. Et dans un certain sens un peu de Chimère.
Avoir lu mes précédentes fics est conseillé pour une
meilleure compréhension de l’histoire.
Remerciements : Un énorme merci à Cae qui ma
aider à régler les problèmes de scénario qui mon posait bien des soucis lors
de l’écriture de cette fic.
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Précédemment, dans Stargate SG-1 :
Exemplaires Multiples : La nouvelle équipe SG-1 se
trouve nez à nez avec plus d’une douzaine de doubles dimensionnels de
Samantha Carter, dont certaines ne sont pas bien intentionnées.
Jeunesse Oblige… : Cassandra a pour petit ami le
clone de Jack O’Neill et ça ne plait pas à maman Janet…
Un parfum de Paradis : Daniel envoie SG-1 sur une
planète où vit le dernier des Anciens : Seth. Celui-ci leur fait quelques
révélations sur l’origine de l’humanité. Dans le même temps, l’équipe
délivre, bien malgré eux, un dénommé Caïn, Ancien renégat, qui s’enfuit.
Mourant, Seth annonce que Caïn va revenir avec ses semblables dans le but de
détruire l’humanité.
Et maintenant, la suite…
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Une petite planète anonyme, quelque part dans la
galaxie :
- Eliminé !
- Comment ça " éliminé " ?! S’offusqua Jack.
Il est sauvé !
- Ah, je suis désolé Lantash, mais il est éliminé. Expliqua le Tok’ra.
D’après les règles…
- Ne m’expliquez pas les règles, je les connais. Je vous rappelle que c’est
moi qui vous les ai apprises !
- Eh bien justement…
- Oui ?
- J’ai… nous avons remarqué que vous avez tendance à… comme vous
dîtes sur Terre déjà ? Adapter ? Oui, c’est ça. Adapter le
jeu.
- J’adapte ? Je triche, vous voulez dire ?
- …
- Moi ?! Tricher au base-ball ?! Mon cher ami, sachez que le
base-ball est plus qu’un jeu ou un sport, c’est un art ! Et l’art,
ça se respecte !
- N’empêche que…
- Galfo ?
- Oui ?
- Taisez-vous. On reprend.
- Très bien. Ce qui n’empêche qu’il est toujours éliminé…
Jack soupira…
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Même endroit, sous terre, tunnel Tok’ra :
Samantha soupira en contemplant les derniers résultats de
ses tests.
- Toujours négatif ? Demanda la jeune Tok’ra du nom de Laly.
- Toujours négatif. Confirma Sam. Malgré nos modifications, les
simulations donnent toujours le même résultat.
- C’est à dire, mort du sujet.
Anise/Sam acquiesça.
Les deux femmes regardèrent l’étrange appareil qui leur
posait soucis. Mis à part l’association de fils, tubes et autres assemblages
de pièces, la machine comprenait une sorte de caisson en verre où un être
humain pouvait tenir debout.
Laly tapota l’épaule de Sam amicalement :
- Allons, pas de découragement. Recalculons les variables encore une fois.
Nous trouverons peut-être ce qui nous a échappé.
- Si quelque chose nous a échappé. Il faut peut-être tenir compte du fait
que notre projet est irréalisable…
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Espace, orbite de la planète :
Un vaisseau sortit de l’hyperespace. Un appareil de type
inconnu.
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Sur la surface :
Une balle courbe. Jack allait lui envoyer une balle courbe.
Il allait voir ce qu’il allait voir. Cette fois-ci, il aurait ce maudit
batteur. Qui aurait dit que les autres Tok’ra se seraient montrés si doués
pour le base-ball ? A moins que ce soit lui qui perdait la main.
- Pas de découragement, Jack, pas de découragement. Murmura O’Neill pour
lui-même. Tu vas l’avoir.
L’ex Général lança sa balle avec l’effet voulu.
- C’est bon, cette fois ! Se dit-il avec un sourire en coin. Mais que… ?
La balle heurta des anneaux de transfert qui firent leur
apparition au milieu de l’aire de jeu.
- Mais, c’est pas vrai ! Quoi encore ?!
De colère, Jack jeta sa casquette à terre.
- Heu… Désolé, fit le Tok’ra nouvellement venu. Mais un vaisseau
inconnu vient de sortir de l’hyperespace et…
Le Tok’ra ne finit pas sa phrase. Il pointa le doigt vers
le ciel. Plusieurs appareils de la taille de chasseur firent leur apparition à
travers les nuages grisonnants.
- Hu-hu…Fit Jack. Problème.
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L’intérieur du vaisseau inconnu :
- Attaque en cours. Annonça un des hommes se trouvant sur la passerelle de
commandement. Nos cinq appareils ont repéré un groupe de Tok’ra à la
surface.
- Qu’ils s’en débarrassent avant qu’ils aient le temps de réagir.
- Ok, patron.
- C’est " monseigneur " pour toi et les tiens !
Ne l’oublie pas ! Et dis aux pilotes que je veux les installations
entières. S’ils échouent, ils seront châtiés.
- Du calme, madame. Intervint un autre membre de la passerelle. Mes gars
connaissent leur travail. Et ils le feront s’ils savent qu’ils seront
payés.
- Vous recevrez votre dû… si vous réussissez.
- Nous réussirons.
- Il vaut mieux pour vous. Sinon votre race perdra ses derniers survivants.
Ne l’oubliez pas !
Osiris fit briller ses yeux en guise de défi. Le commandant
Evan Loh serra les poings de rage mais ne dit rien.
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Surface :
- A terre ! S’écria Jack en se jetant sur le sol tirant avec lui un
de ses semblables.
Les cinq appareils passèrent au-dessus d’eux tout en les
pilonnant.
O’Neill se releva en aidant son compagnon. La plupart des
Tok’ra firent de même, mais pas tous.
- A la Porte des Etoiles ! Ordonna Lantash. Nous évacuons ! Galfo
occupez-vous-en !
- Et vous ?
- Je vais chercher les autres.
Jack activa les anneaux de transfert juste au moment où les
attaquants faisaient un deuxième passage.
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Le laboratoire de Sam :
Sam s’écarta de justesse pour éviter un morceau du
plafond prêt à lui tomber dessus.
- Laly ?! Appela la jeune femme tout en se relevant.
Sam l’aperçut à moitié enterrée sous des débris.
La Tok’ra gémit.
- Trop tard pour moi… Sauvez… nos travaux…
Sam jeta un coup d’œil sur l’appareil qui contenait les
données de leurs travaux. Un pan de mur lui était tombé dessus. Il n’y
avait plus rien à sauver.
- Promis, mentit Sam. Mais son amie était déjà morte.
Le complexe fut de nouveau ébranlé et des morceaux de
tunnel tombèrent à quelques mètres de Sam. Tous ces mois de travaux allaient
être perdus. Quel gâchis ! A moins que… Sam venait d’avoir une idée
très stupide.
Anise se dirigea vers l’étrange appareil sur lequel elle
travaillait. Un rapide coup d’œil lui permit de voir qu’il ne semblait pas
endommagé. Elle pianota sur quelques touches et le caisson en verre s’ouvrit.
Sam y entra et l’appareil se referma. Une multitude de lumières illuminèrent
l’astrophysicienne. Sous la douleur produite par l’expérience, Sam se
cambra…
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SG-C :
- Qui est-ce ? Demanda Hammond.
- La Tok’ra.
- Allez-y.
Le sergent ouvrit l’Iris.
L’ex Colonel russe Chekov, devenu Tok’ra depuis peu,
passa la porte.
- Colonel, que nous vaut votre visite ? Demanda Hammond qui était venu
à sa rencontre.
- Rien de bon, mon Général. Je crains que nous ayons besoin de SG-1.
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Plus tard, sur la planète qui servait de base au Tok’ra :
SG-1 et Chekov franchirent le vortex.
Sur les ordres muets du Major Romanov, l’équipe se
déploya pour sécuriser le secteur. Le Tok’ra vint se placer au niveau de sa
compatriote.
- Combien des vôtres se trouvaient ici ?
- Une douzaine. Presque que des scientifiques.
- Sur quoi travaillaient-ils ? Demanda Jonas Quinn qui s’était
rapproché du duo.
- Je ne sais pas exactement.
- Vous ne savez pas ou vous ne voulez pas nous le dire ?
- Tous ce que sais, Major, c’est qu’Anis a demandé aux autres membres
du conseil des Tok’ra une équipe de nos meilleurs scientifiques pour
travailler sur un projet qui lui tenait à cœur.
- Et elle n’a pas dit en quoi cela consistait ?
- Non. Tout ce qu’elle a expliqué c’est que si son idée marchait, cela
changerait l’avenir de la Tok’ra.
- Et le conseil a accepté juste avec ça comme explication ? S’étonna
Jonas.
- Quand votre mari et votre père font partie du conseil, vous n’avez pas
trop de mal à obtenir la majorité.
- Je vois. Et vous, vous avez voté comment ?
- Pourquoi cette question, monsieur Quinn ?
- Juste comme ça.
- J’ai voté pour si vous voulez savoir.
A ce moment, le Capitaine Whitman les rejoignit.
- Votre rapport, Capitaine ? Demanda le chef de SG-1.
- La zone est sûre, Major. Mais il y a des nuages de fumée à onze heures,
à environ neuf cents mètres.
- C’est la direction de notre avant-poste. Confirma le Tok’ra.
- Très bien, nous faisons mouvement. Gardez les distances de sécurité.
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Un peu plus loin :
- J’ai deux corps de plus ici. Annonça le Capitaine O’Neill.
- Deux là. Rajouta Aris Bok.
- Un autre ici. Ou du moins les morceaux. Expliqua Derek Whitman.
- Ça en fait sept. Conclu Natalia.
- Si nous rajoutons les deux qui ont réussi à fuir, cela nous fait trois
manquants. Nota Jonas.
- Dont Lantash et Anise. Précisa Rachel.
- Nous allons les retrouver, Capitaine, nous allons les retrouver. Tenta de
rassurer Jonas.
- Capitaine O’Neill, vous restez à la surface avec Aris et faites
un tour, histoire de voir si vous ne trouvez pas quelqu’un ou
quelque chose qui pourrait nous intéresser. Nous, nous descendons. Les
radios ne passent pas, alors pas de bêtises. Au moindre pépin, vous
dégagez. C’est compris ?
- Parfaitement.
- Alors, go.
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Tunnels Tok’ra :
Les anneaux de transfert fonctionnaient toujours. Ils
déposèrent l’équipe et le Tok’ra dans les galeries artificielles.
- Normalement, le laboratoire doit se trouver dans cette direction. Nous
devrions commencer par-là. Proposa Chekov.
- Ça semble être un bon point de départ. Approuva Natalia. Allons-y.
- Ça n’a pas l’air très stable tout ça. Constata Derek en regardant
le plafond qui s’effritait.
- C’est dû aux bombardements. Expliqua Chekov.
- J’avais compris.
- Je pensais que les Tok’ra construisaient plus solide. Nota Jonas.
- Ils ont dû vouloir faire des économies sur les matériaux… Nous sommes
encore loin ? Demanda le Major.
- Encore quelques m…
- Attention ! S’écria le Capitaine Whitman.
Une partie du fragile plafond céda. Derek attrapa son
supérieur à la taille et plongea avec elle sur le sol. Jonas et le Tok’ra
reculèrent rapidement en arrière pour éviter d’être écrasés.
- Colonel, tout va bien ? S’inquiéta Quinn.
Le Tok’ra toussa à cause de la poussière dégagée.
Jonas regarda les décombres qui, à présent, les
séparaient du reste de leur groupe.
- Je l’ignore. Répondit le Kelownan. Vous connaissez un autre
chemin ?
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Le Major Romanov et le Capitaine Whitman :
- Est-ce que ça va, Major ?
Elle se releva et épousseta ses vêtements.
- Hormis les blessures morales, ça ira.
- Que faisons-nous ?
- Ces tunnels sont de vrais labyrinthes. Il doit y avoir une autre sortie
ailleurs. Il ne nous reste plus qu’à les trouver.
- Alors en route.
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Aris et Rachel :
- Ca vous dit quelque chose ? Interrogea la jeune femme, tout en lui
tendant les jumelles.
- Mmm-mmm… Murmura l’alien en regardant en son tour le vaisseau posé à
quelque centaine de mètres d’eux.
- En tous les cas ce n’est pas Goa’uld. Ils ont trop de… style, pour
se balader dans ce genre de truc…On va voir ça de plus prêt ?
- Pourquoi pas.
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Jonas Quinn et Chekov :
Le duo venait d’arriver dans ce qu’il restait du
laboratoire de Samantha Carter. Jonas se pencha sur le corps de Laly.
- Plus que deux manquants.
- Lantash et Anise…
- Oui… Tiens ? Ca, ce n’est pas normal.
- Quoi donc ?
Jonas s’approcha de l’appareil sur lequel travaillait
le deux Tok’ra.
- C’est l’engin du docteur Carter ?
- En effet. Pourquoi ?
- Il n’a pas été détruit par des éboulements. Quelqu’un lui a
volontairement tiré dessus pour le détruire.
- Anise ou Laly, voyant qu’elles allaient être capturées, ont voulu tout
détruire. Quoi de plus normal ?
- Sauf que ce n’est pas l’impact d’armes qu’utilisent les Tok’ra.
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Un peu plus loin, sur la surface :
Samantha ouvrit les yeux et se redressa brutalement. Perdue,
elle regarda autour d’elle à la recherche d’un point de repère. S’il
elle ne savait pas où elle était, elle savait dans quoi elle était : un
sarcophage Goa’uld.
Sam sembla réaliser quelque chose. Elle se toucha le ventre
et la poitrine comme pour se sonder.
- Incroyable… Murmura-t-elle. Ça a marché… Mais comment… ? Oh,
mais bien sûr ! Le sarcophage ! Il a dû stabiliser le procédé.
- Voilà qui est une excellente nouvelle ! Annonça une voix.
- Osiris ?!
Le Goa’uld était accompagné de deux hommes armés qui
tenaient Sam en joue.
- Que faîtes-vous là ? S’étonna Sam. Je vous croyais morte.
- Je suis immortel.
- Que voulez-vous ? Vous venger ?
- Tsss ! Je suis au-dessus de telles pensées. Ce que je veux, c’est
votre nouveau procédé. Je veux que vous l’appliquiez sur moi.
- Quoi ?!
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Derek et Natalia :
Le couple avait fait quelques mètres et découvert que l’autre
extrémité du tunnel était bouchée lui aussi par des éboulis. L’anglais
avait tenté de dégager le passage mais l’ampleur des débris était tel qu’ils
ne bougeaient pas.
- Inutile, vous allez vous faire mal, Capitaine.
- Que proposez-vous ? Attendre ?
- Exactement. Nous sommes dans une base Tok’ra. Ce qui veut dire qu’il y
a des cristaux qui servent à percer la roche. Il ne reste plus qu’à
attendre que Jonas les trouve.
- S’il est vivant…
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Vaisseau d’Osiris :
- Vous êtes sûre de votre coup ? Demanda Aris.
- Certaine, ce tas de boue est une antiquité. Si je n’arrive pas à
griller les sécurités de cette écoutille, je change de job. Il est
tellement "moderne" qu’il n’a pas de système de
téléportation ou d’anneau de transfert.
- Je croyais que nous nous devions de ne pas prendre de risques.
- C’est pour ça que nous ne tentons pas de passer pas la porte de devant
en neutralisant les trois hommes qui sont devant… Ça y est !
- Heu… Je crois que finalement nous allons passer par la porte principale.
- Hein ? S’étonna O’Neill, délaissant ce qu’elle faisait pour
lever la tête. Mais pourquoi ?
Aris pointa du doigt un point derrière le Capitaine.
- Parce que les quatre hommes qui nous menacent de leurs armes risquent de
nous faire passer par-là…
Aris leva les mains en signe de rédition. Rachel soupira
et fit de même.
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Derek et Natalia :
Les deux militaires étaient assis sur le sol et fixaient le
mur en face d’eux dans un silence religieux.
- Bon… Fit Natalia.
- Bon, quoi ? Demanda Derek
- Rien…
- Ha… ?
Elle soupira.
- Quoi ? Qu y a-t-il ?
- Rien, je vous dis ! S’énerva la Russe.
- Vous, vous avez quelque chose à dire.
- Non, puisque vous ne voulez pas que nous en parlions.
- Aaaah… On y arrive. ! Evidemment, je ne veux pas en parler puisqu’il
ne s’est rien passé ! S’emporta le Capitaine Whitman
- Ah, je suis désolée, vous avez beau faire l’autruche, mais les faits
sont là : nous avons fait l’amour ensemble !
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Une semaine auparavant, planète baptisée
" Eden " (Voir fic précédente) :
SG-1 est sous l’influence de Caïn qui les
pousse à se comporter de façon très étrange. Aris semble être le seul
membre de l’équipe à résister à la manipulation. Après avoir empêché
Jonas Quinn et le Capitaine O’Neill de s’entretuer, Bok part à la recherche
de ses deux autres partenaires :
Au moins, Romanov et Whitman ne s’étaient pas séparés,
les traces le confirmaient. Ce qui ne le rassura qu’à moitié. Allait-il
trouver un cadavre ?
Aris marcha sur quelque chose. Se baissant, il récupéra une
veste militaire estampillée SG-1. La taille du Major lui semblait-il. Accroché
à un arbre juste devant lui, un harnachement militaire avec le AKS de la Russe.
Il s’attendait presque à trouver l’équivalant anglais du fusil d’assaut
russe.
Ce fut le cas un peu plus loin. Traînant sur le sol, l’arme
de Whitman était accompagné de sa veste. Le membre de SG-1 se souvint de l’assaut
au couteau de O’Neill et non pas avec son P-90. Si ces deux là avaient les
mêmes pulsions, le combat risquait de promettre. Quand il avait assisté aux
entraînements, le Major et le Capitaine s’étaient révélés des combattants
de haut niveau, de force égale. Il accéléra autant que sa jambe et ses côtes
blessées le lui permettaient.
Et la foret laissa place à une plage de galet et de sable
blanc ou les vagues d’une vaste étendu d’eau s’échouaient. Il devait s’agir
d’un grand lac ou d’une petite mer. Déstabiliser brièvement par la beauté
du lieu, Aris ne remarqua qu’après quelque instant que juste devant lui se
trouvait un t-shirt vert, déchiré qui plus est. Cela le rassura qu’en partie
Aris s’attendait à trouver du sang ou un corps, ce qui
aurais été "normal" vu la situation. Il était perplexe. A quoi ces
deux là jouaient-ils ? Quel genre de combat, de corps à corps, ces deux
là…
- Oh bon sang !!! S’écria Aris en voyant ses deux équipiers.
Les vagues s’échouaient sur leurs peaux dénudées.
Leurs corps enlacés, caresses et baisers s’échangeaient
dans une passion inassouvie.
Leurs yeux plongés dans ceux de l’autre, dans une
communication silencieuse.
Leurs soupirs étouffés par le roulis des vagues.
Ils étaient seuls au monde.
Il fallut quelques secondes à l’alien pour se reprendre.
Son premier réflexe fut de se retirer discrètement, ne voulant pas gêner les
deux amants. Bien que se livrer à de telles pratiques lors d’une mission lui
sembla déplacé, en particulier pour deux officiers aussi professionnels que le
Capitaine et le Major. Sans doute, le cadre idyllique avait servi de facteur de
désinhibition au couple. Au couple ? Mais n’était-il pas interdit à
deux militaires de devenir un couple, précisément ? Le Capitaine O’Neill
lui avait raconté, maintes et maintes fois, les péripéties que ses parents
avaient vécues avant de devenir un couple, justement. Et le capitaine Whitman n’avait-il
pas une compagne en la personne de Patricia ? Même si Aris ne maîtrisait
pas encore totalement les mœurs terriennes, à sa connaissance, la polygamie n’en
faisait pas partie.
L’extraterrestre se frappa le crâne, maudissant sa
stupidité. Jonas Quinn et Rachel O’Neill manquaient de s’entretuer, quant
à Natalia Romanov et Derek Whitman, ils faisaient… ça. Aris arrêta de
tergiverser. Il dégaina son zat tout en regrettant de ne pas être arrivé
avant et se dirigea vers le couple pour mettre fin à leurs ébats.
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Retour à l’époque présente :
- Nous, nous avons couché ensemble, nuance ! S’exclama Whitman. Je
fais l’amour à ma femme ! Vous… Vous êtes…
- Je suis quoi ?! Faites attention à ce que vous dites !
- Une erreur !
- Une erreur ? S’exclama Natalia.
- Même pas ! Un accident ! Ce… cette "chose" n’aurait
jamais dû avoir lieu, alors pourquoi en reparler ?
- Parce que cette "chose", comme vous vous plaisez à l’appeler,
a eu lieu justement !
- D’accord ! Ç’a eu lieu. Et maintenant ?! Que voulez-vous
faire ? Allez en parler à ma femme, histoire de détruire mon couple
pour des raisons que vous seule comprenez ?!
- Ne soyez pas stupide ! Je ne dirai rien à Patricia, je la respecte
trop pour ça. Et vous aussi.
- Alors !! Que voulez-vous ?! S’écria Whitman
- Comprendre !! Répondre la Russe sur le même ton.
- Comprendre quoi ?!
- Le pourquoi de la chose, pardi !
L’Anglais se passa la main sur le visage :
- Si vous pouviez être plus claire.
- Pourquoi Jonas et Rachel ont manqué de s’entretuer alors que nous, nous
avons fait… "la chose".
- Parce que Caïn les a manipulés, comme nous.
- Je ne crois pas que le terme "manipulés" ne soit pas le plus
juste. "Influencés" voire "désinhibés" sont plus
proche de la vérité.
- Hmm ?
- J’ai parlé de tout ça avec Rachel…
- Vous avez parlé de nous à O’Neill ?!
- Mais non ! Je lui ai parlé de la mission en elle-même. Enfin, bref,
comme vous le savez, elle n’aime pas particulièrement les hommes.
- Oui, mais quel rapport ? Interrogea Derek.
- Eh bien, il semble que Caïn lui ait, en fait, décuplé son androphobie.
Pour Jonas, c’est son malaise et sa sensation de ne pas appartenir à l’équipe
et à la Terre qui se sont transformés en une paranoïa meurtrière.
Le Capitaine fut pris d’un doute :
Elle soupira :
- Il se peut… Il y a de fortes chances que ce qui nous est arrivé ne soit
pas du à un hasard ou une idée implanté par Caïn…
Silence.
- Ecoutez. Commença Whitman. Je vous aime bien, je vous adore, j’ai même
un respect sans bornes pour vous. Mais là, vous insinuez que j’aurais une
attirance pour vous. Si vous éprouvez quelque chose pour moi, j’en suis
flatté mais moi je suis marié.
- Bien sûr. Se moqua le Major. C’est la jeune femme qui tombe amoureuse
du bôôôô et vaillant militaire. Mais l’inverse, c’est
"évidemment" impossible.
- Et à quel moment, je vous prie, j’aurai laissé apparaître une
quelconque attirance ou le moindre intérêt
pour vous ?
- Eh bien, puisque vous le demandez…
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Il y a plusieurs mois, en Angleterre (Voir fic
" Devine qui vient dîner ce soir ?) :
Un vaisseau Goa’uld s’est écrasé dans le
sud de l’Angleterre. SG-1 s’associe à aux armées britannique et française
pour neutraliser les occupants de l’engin. Au cours de la mission, le
Capitaine Natalia Romanov, alors enceinte de quelques mois, est blessée et fait
une fausse couche.
Infirmerie de fortune :
Natalia émergea lentement des ténèbres :
- K’lyn… ? Murmura t-elle.
- Heu… non. Il est allé… heu. Enfin, il y est allé. Je suis le
Capitaine Whitman. Vous vous souvenez de moi ? Non ? Pas grave. J’étais
là pour… En fait, je ne sais pas trop pourquoi je suis là… Je vais
chercher votre ami ou le médecin… ou les deux.
- Attendez. Demanda la Russe d’une faible voix. Combien de temps… ?
- Vous êtes restée inconsciente ? Quelques heures. D’après ce que
je sais, ils attendaient que vous vous sentiez mieux pour vous rapatrier
chez vous.
- Mon… bébé ?
- Heu… Je vais appeler votre docteur.
Natalia attrapa le poignet de Derek.
- Je l’ai perdu, n’est-ce pas ?
Il ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Des larmes
inondèrent le visage de la malade.
- Je suis désolé.
- C’est ma faute. Sanglota Natalia.
Derek s’assit sur une chaise et lui prit la main :
- Non… Non… Vous n’y êtes pour rien. C’est… C’est la nature.
Votre corps n’était pas prêt pour…
- On m’a tiré dessus. Ça n’a rien de naturel. C’est ma faute.
- Mais vous avez sauvé des vies. Toutes les nôtres, celles de ce pays
peut-être même. C’était un geste très courageux et plein d’altruisme.
Vous êtes une merveilleuse femme. J’en connais peu qui aurait pris autant
de risques, enceinte ou pas, surtout pour des inconnus.
- Pour ce que ça m’a apporté…
- Ecoutez, je sais que ça va paraître ridicule, mais dans un certain sens
vous avez de la chance…
- De la chance ?
- Vous pouvez avoir des enfants, vous. Vous en avez perdu un, mais un jour
vous pourrez en avoir un autre… Moi, pas.
- Quoi ?
- Je ne peux pas avoir d’enfant.
- Je…
- Ma douce fleur ? Appela une nouvelle voix.
- K’lyn ? Natalia sourit timidement à son amant qui venait de
rentrer.
Le Capitaine Whitman lâcha la main de son homologue
russe.
- Hum, je vais vous laisser.
Il se leva.
- Merci… Murmura Natalia.
- Mais… de rien.
Il sortit sous le regard noir de K’lyn.
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Retour à l’époque présente :
- Et ? Demanda Derek.
- Faut-il que je vous répète ce que vous m’aviez dit à ce moment là.
- Avec le respect dû à votre grade : Vous vous faites des films,
Major. Je n’ai eu que le comportement d’une personne compatissante et
reconnaissante vis-à-vis de quelqu’un qui était dans votre situation.
Nalalia leva les yeux au ciel.
- Si vous voulez. Un autre exemple ?
- Si ça vous amuse. Lança Whitman blasé.
- Peu avant la formation de notre équipe après l’attaque d’Osiris.
- Ah non, vous n'allez pas remettre ça avec l’histoire des douches.
Franchement pour moi, ça fait scène de films de série Z.
- X, vous voulez dire ?
- Ce n’était qu’un accident dû à un concours de circonstance. Et
puis, j’arrivais juste quand je vous suis tombé dessus.
Mais Derek Whitman ne disait pas entièrement la vérité…
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Il y a quelques mois, au SG-C (Voir fic
"Génération") :
L’alliance des forces terriennes a permis de
défaire Osiris dernier Goa’uld suffisamment puissant pour menacer la
planète. Après cette victoire SG-1, soit Jack, Sam Teal’C et Daniel se
dissout, laissant place à une autre équipe qui n’a pas encore eu son
baptême du feu.
Quelques heures avant la première mission, un des
vestiaires du SG-C :
Trop nerveux pour dormir, quelques heures seulement avant sa
première mission, Derek Whitman avait découvert les joies d’une des salles
de sport du SG-C. Après avoir sué sang et eau à l’entraînement, il se
rendait aux douches, bien décidé à se reposer quelques temps avant la
première mission. Mais pour ceux qui comme lui ne
la connaissent pas, la base peut réserver quelques surprises.
Derek bailla en rentrant dans les vestiaires. S’il avait
été plus attentif et moins fatigué, peut-être aurait-il remarqué l’erreur
qu’il faisait en entrant dans ce lieu. A sa grande surprise, les douches
coulaient déjà. Visiblement, il n’était pas seul à ne pas dormir. Ses
muscles tirèrent quant il commença à se déshabiller. Quelque chose attira
son attention : on chantonnait. Whitman leva un sourcil. Il aurait juré
que… Le Capitaine se pencha et regarda qui s’y trouvait. Et il réalisa que
"on" était en fait "elle".
Il ne la voyait que de dos, mais quelle
"elle" ! " My God ! ".
C’était incorrect.
Ses jambes…
C’était mal.
Ses fesses…
C’était très mal…
Son dos…(Il imagina sa poitrine).
C’était immoral.
Sa nuque.
C’était amoral.
Ses cheveux ruisselants.
C’était…Patatras !!!! A force de se pencher et à
cause du sol mouillé additionné aux lois de la gravité, Derek s’étala de
tout son long. Sa "nymphe des douches" sursauta et se retourna,
oubliant son absence de tenue.
- Capitaine Whitman !! Mais que faites-vous dans le vestiaire des
femmes ?!! S’écria le Major Romanov
- Heu… Je… heu… Balbutia l’Anglais.
La Russe réalisa dans quel état vestimentaire elle était
et sa colère augmenta. Elle tenta de dissimuler sa nudité avec ses mains.
A quatre pattes, Derek sortit du champ de vue de Natalia.
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Retour à l’époque présente :
Natalia sourit avec provocation :
- Et vous croyez vraiment que je vous ai cru quand vous m’avez dit que
vous arriviez juste ?
- Bien sûr. Qu’est-ce qui vous fait croire que… ?
- La bosse sous votre caleçon.
- Heu…
- A moins que vous gardiez votre flingue même sous la douche, ce genre de
"protubérance" n’apparaît pas comme ça.
Elle claqua des doigts.
- Heu…. Humm, je… Derek toussa visiblement gêné. C’est une réaction
humaine.
- Je ne le nie pas. Mais il n’empêche que m’avez regardée pendant que
je prenais ma douche.
- D’accord, d’accord, j’ai eu un moment de faiblesse, je l’avoue !
- Bien, c’est un bon début.
- C’est tout ce que ça vous fait ? S’étonna Whitman. Normalement
vous devriez être…
- En colère ? Je l’étais sur le coup. Mais avec le temps…
- Oui ?
- J’ai trouvé cela flatteur.
- Flatteur ?
- Pour la plupart des hommes, je suis simplement un officier russe. Pas
vraiment un exemple de la féminité a priori. Généralement, je fais peur
aux hommes. Là, vous m’avez regardée… comme une femme.
- Une très belle femme. Ne put s’empêcher de rajouter Whitman.
- Merci.
- Ecoutez… Je veux bien l’avouer. Vous êtes une femme magnifique et
pleine de charme. Peut-être que si la situation avait été différente…
Comprenez qu’en plus je suis marié.
- Vous ne seriez pas le premier à passer outre ce genre de considérations.
Murmura-t-elle.
Derek la regarda.
- Désolée, je n’aurais pas dû dire cela. S’excusa le Major.
- Il y a quelques années, j’ai failli….
- Vous ?
- Oui, moi. Avec une collègue de travail, à l’époque où j’étais au
MI-6. Elle s’appelait Mindy. Ce n’est pas une excuse mais nous étions
en mission ensemble depuis plus d’un mois. Nous étions seuls,
désespérés.
- Et vous avez couché avec elle ?
- Non, mais seulement parce que nous avons été dérangés. J’ai quitté
les services secrets britannique juste après ça. Pour tout le monde, c’est
parce que j’avais été traumatisé par une mission pénible. En fait, c’est
que faire équipe avec elle m’était devenu impossible.
- La culpabilité ?
- La tentation. Je me suis marié très jeune. J’avais dix-huit ans, Patsy
aussi. Contre les avis parentaux. Je n’ai jamais connu d’autre femme. Et
quand vous voyez Mindy…
- Je n’ai connu qu’un homme. Avoua Natalia. Il est mort devant mes yeux
après nous avoir trahis.
- On m’en a parlé, je suis désolé, sincèrement.
- Je sais, merci.
Elle soupira.
- Je… Commença Whitman. Hésitant à continuer.
- Oui ?
- Eh bien, nous parlons de moi, mais et vous ? S’il y a eu
consentement mutuel lors de "la chose"… Cela signifie que vous…heu.
Il la désigna et se désigna lui-même du doigt plusieurs fois. Et tout à
l’heure vous avez dit que…
Natalia rougit légèrement et détourna la tête.
- Vous souvenez de P7X402 ?
- Oh oui…
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Lors de la première mission de SG-1, nouvelle formule
(Entre Fic "Génération" et "Exemplaire Multiple") :
Une peuplade gentille a priori, mais pas très
évoluée, moyenâgeuse en fait. Ce serait une excellente description des
habitants de P7X402. Malheureusement, comme toute civilisation archaïque,
celle-ci avait ses croyances et ses superstitions. Et très vite SG-1 fut
assimilé aux dites croyances. Le Major Romanov, en particulier, dont la couleur
de cheveux tendant au roux l’assimilait à une quelconque divinité
maléfique, devait être brûler vive. Les membres de l’équipe avaient dû
mettre en pratique tous leurs talents et connaissances pour réussir à fausser
compagnie aux autochtones.
- Plus vite, Major ! Lança Whitman
Ils couraient tous les deux à travers une forêt.
- J’espère que les autres arriveront sans encombre à la Porte !
- J’ai confiance !
Il s’arrêta pour reprendre son souffle, elle fit de
même.
- Par où ? Demanda t-il.
- Par-là, je crois. Sans boussole, c’est pas facile de se repérer.
- Nous aurions dû tenter de récupérer nos armes.
- Trop dangereux. Argumenta le Major. Nous avons eu de la chance de pouvoir
récupérer un G.D.O.
- Attention ! S’écria Whitman.
Trop tard. Un carreau d’arbalète vint se planter dans la
jambe droite de Natalia. Elle cria avant de tomber à terre.
- Major !
- Mort au démon !!! S’écria un homme en les chargeant, épée en
main.
Whitman intercepta facilement l’attaque de l’homme et lui
prit son arme. Il se servit de son agresseur comme bouclier vivant. Le pauvre
bougre reçu cinq projectiles dans le corps.
Le Capitaine lâcha sa "protection" qui s’effondra.
- Capitaine, foutez le camp ! Ordonna Natalia qui essayait, tant bien
que mal de se relever.
- Pas question !
Cinq habitants de P7X402 apparurent à travers les arbres
et leur foncèrent dessus.
Le premier tenta d’embrocher Derek avec sa lance. Non
seulement celui-ci évita l’attaque mais en plus porta un coup sur l’arme de
son assaillant et la brisa. Avant que son
adversaire ne réagisse, il lui porta un coup mortel au thorax.
Whitman esquiva de justesse l’attaquant qui tentait de le
frapper dans le dos. Il le terrassa d’une feinte.
Les adversaires s’enchaînaient par groupe de deux ou de
trois parfois. Le Capitaine Whitman résistait vaillamment tout en protégeant
le Major de ceux qui tentaient de tuer "la créature démoniaque". Au
bout d’un certain temps, une éternité pour le Major, les attaques s’arrêtèrent
faute d’attaquants. Toute la zone était remplie des corps des morts ou des
mourants. Seul l’halètement de Whitman troublait le silence de mort de ces
bois. Il se tourna vers le Major et lui tendit la main. Elle le regarda,
éberlué.
- Vous pourrez marcher, Major ?
Après un instant d’hésitation :
- Avec de l’aide, je crois. Vous êtes blessé ?
- Des estafilades, rien de grave.
- Alors allons-y.
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Retour au présent :
- Je l’aurais fait pour n’importe qui. Expliqua Derek.
- Peut-être, mais vous l’avez fait pour moi et c’est tout ce qui
comptait. Cela m’avait… je ne sais pas ce que ça m’avait fait… Mais
où avez-vous appris à vous battre comme cela ? Tenta t-elle de
changer de sujet.
- Cours d’escrime au collège plus pas mal de films de cape et d’épée.
- J’adore les films de cape et d’épée. Surtout ceux où un beau et
fort chevalier sauve une princesse en détresse. Je rêve… Je rêvais que
cela m’arrive depuis toute petite.
Il rit. Natalia pas.
- Eh ? Ça ne va pas ? S’inquiéta l’officier en second de
SG-1
- Vous avez raison de rire, je suis ridicule.
- Quoi ? Mais pourquoi dites-vous cela ?
- Je cherche des raisons pour expliquer notre… passade. Une soi-disant
attirance refoulée… Il n’y a en fait que mon imagination et mes
fantasmes…
- Maj… Natalia…
- Regardez-moi… Au lieu de chercher un moyen de sortir d’ici, je vous
ennuie avec des questions stupides sur une soi-disant relation qui nous
unit. Pathétique.
- Non, vous avez raison.
- Oh, je vous en prie, Derek, je me suis assez ridiculisée.
- Ce n’est pas une relation d’un couple ou d’amants mais c’est une
relation quand même. Venez là.
Il passa son bras autour de son cou. Elle posa sa tête sur
son épaule. Natalia étouffa ses larmes. Derek Soupira.
Le couple se sépara très rapidement.
- Jonas ? Le Capitaine aida le Major à se relever.
- Heu… Je… Nous… Balbutia Natalia.
- Nous avons retrouvé le Général O’Neill. Annonça le Kelownan sans
tenir compte des hésitations de son chef d’équipe. Il va bien. Mais il a
été blessé par des éboulis. Chekov est avec lui, par là.
- Comment êtes-vous arrivé ici ? Questionna Whitman.
- Nous avons trouvé des cristaux Tok’ra…
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Vaisseau alien :
- Et maintenant ?
- On attend. Expliqua Aris.
Rachel soupira :
- Vous savez ce qui est le pire dans cette histoire ? Le fait qu’ils
doivent nous prendre pour des imbéciles. Pire, des amateurs. Mais enfin,
pourquoi nous laisser capturer ?
Elle fit les cent pas dans la soute du vaisseau qui leur
servait de cellule.
- Disons que…
- Oui ?
- Je connais cet appareil.
- Ah ?
- …
- Et… ?
- Il fut le mien.
- Hein ?… Ce tas de boue ? Cette antiquité ?… Vous avez
quel âge au juste ?
La porte de la salle s’ouvrit. Aris, qui était juste là
assis sur le sol, se leva. Le Capitaine O’Neill et lui firent face aux deux
personnes qui venaient de rentrer.
- Aris Bok… Annonça le dénommé Evan Loh.
- C’est bien toi ? Demanda la jeune femme qui l’accompagnait.
- En chaire en os. Cela faisait longtemps Tanel Kah.
- Pas assez. Nota le commandant Loh.
Rachel se racla la gorge :
- Aris, vous me présentez ?
- Capitaine Rachel O’Neill, voici le Commandant Evan Loh et son second
Tanel Kah qui est, accessoirement, mon ancienne épouse.
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Toujours dans le vaisseau, mais un peu plus loin :
Sam étouffa un cri.
- Allons, Samantha. Il est possible d’arrêter cette douleur. Expliqua
Osiris. Pour cela il suffit de me donner les plans de votre appareil.
- Je crois que je ne me suis pas lassée de vos tortures…
- Samantha… Vous êtes très séduisante et avez un très joli visage. Il
me serait pénible de le défigurer. J’ai moi-même eu, pendant un temps
mon visage détérioré. Elle passa sa main sur sa joue là où jadis des
cicatrices apparaissaient. Soyez donc raisonnable, nous nous éviterions des
désagréments à tous les deux.
- Allez vous faire voir en enfer !
Le Goa’uld posa sa main gauche sur le front de la Tok’ra.
Le gantelet émit une lueur. Sam poussa un cri.
Osiris arrêta la torture.
- Etes-vous plus coopérative maintenant ?
- Désolée… Mais je n’aime pas la concurrence… Je crois que je vais
garder l’exclusivité du procédé.
- Samantha… Notre race est mourante. Sur le déclin. Moi-même, je suis
obligée à engager des mercenaires pour me servir. Si nous voulons survivre…
- Je ne suis pas de la même race que vous !
- Oh Samantha… C’est juste une différence de nom. Fondamentalement,
nous sommes pareils vous et moi.
- Je n’ai rien à voir avec vous. Je n’ai jamais obligé Samantha à
faire quoi que ce soit ! S’offusqua Anise.
- Vous et moi pourrions faire de grandes choses. Repeupler la galaxie avec
les nôtres.
- Vous devez vraiment être désespéré pour me proposer quelque chose d’aussi
ridicule. Se moqua la Tok’ra.
- Et c’est moi qui suis le "monstre" parmi nous deux. Quel
égoïsme ! Vous tenez donc à rester unique et ainsi prendre les
reines du pouvoir parmi les nôtres.
- Je vous l'ai dit, je n’ai rien à voir avec vous ! Et pour
répondre à votre question, si je peux partager ma découverte avec d’autres
Tok’ra, je le ferais. Mais ne comptez pas sur moi pour faire de vous une
reine Goa’uld!
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Tunnels Tok’ra :
Jack était en train de se faire soigner par Chekov qui
utilisait un "médaillon de soins" Goa’uld.
- Seule Anise reste manquante. Nota Chekov.
- Que s’est-il passé Général ? Questionna Romanov.
- Si je le savais… Ça s’est passé très vite. Un appareil inconnu est
sorti de l’hyperespace. Il a lancé cinq chasseurs qui nous ont attaqués.
Nous n’étions ni préparés ni armés pour résister à ça. J’ai
ordonné l’évacuation. Je suis redescendu pour chercher Sam et Laly mais
un pan de mur m’est tombé dessus. La suite, vous la connaissez.
- Et vous n’avez vu personne ?
Jack fit non de la tête.
- C’est pour le moins étrange. Pourquoi attaquer une base Tok’ra si ce
n’est pour tuer tous ses membres ? S’interrogea Whitman.
- Pour voler ce qu’il s’y trouve. Répondit Jack.
- L’invention du docteur Carter ? Mais ça n’a pas de sens !
Je l’ai vue. Expliqua Jonas. Elle a été détruite et visiblement, ça n’a
rien d’un accident.
- Et qui en aurait besoin ? Un Goa’uld ? Tous ceux qui avaient
des moyens militaires importants sont morts.
- Exact, Romanov. Et ce n’était pas des Planeurs de la Mort qui nous ont
agressés.
- Donc, c’était peut-être, justement, un Goa’uld aux moyens limités.
En déduit l’ex-Colonel russe.
- Ce qui nous fait donc une très longue liste de suspects potentiels. Ça
risque d’être long pour retrouver Samantha. Conclut Natalia.
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Vaisseau :
- Votre ex-femme ? Répéta Rachel.
Aris ne s’attarda pas à la question d’O’Neill.
- Je m’attendais à ce que les Tok’ra fassent appel à leurs alliés
Tauri mais pas que tu fasses parti du lot. Que fais-tu ici ?
- Je peux te renvoyer la question. Que font des Talaxiens ici, Evan ?
- Nous travaillons.
- Pour quel Goa’uld ?
- Ça ne te…
- Osiris. Répondit Tanel Kah.
- Génial ! Elle ne meurt jamais celle là ?! S’exclama le
Capitaine O’Neill.
Evan Loh lança un regard noir à son second.
- Que faite vous encore ici ?
- A ton tour de répondre à mes questions, Aris. Que fais-tu avec les
humains ?
- Je vis sur la Tauri. Je me bats avec eux.
Si Loh resta stoïque, Kah fut surprise.
- Vraiment ? S’étonna Tanel. Mais comment te débrouilles-tu pour te
fournir en Rochna ? Les Goa’ulds sont les ennemis de ce peuple. Ils
ne devraient pas te fournir de la drogue.
Aris ouvrit un étui qui se trouvait à sa ceinture et sortit
une fiole de liquide bleu. Il la lança dans la direction du commandant qui l’attrapa.
- Rochna synthétique. Fabrication Tauri. Bien plus efficace que l’original.
Le couple extra-terrestre se regarda. Rachel profita de l’ouverture :
- Nous pourrions vous en fournir. Sans aucun problème.
- Et qu’est-ce que l’on y gagnerait ? Questionna Evan. Un nouveau
maître à la place d’un autre ?
- Pourquoi j’ai l’impression que nous avons déjà eu ce genre de
discussion avec les Jaffa au sujet de la tretonine ? Questionna le
Capitaine.
- Parce que c’est le cas. Répondit Aris. Tanel, Evan, je ne suis forcé
de suivre personne. Je suis libre.
- Ah là, je confirme. Confirma Rachel. S’il veut partir, la porte lui est
grande ouverte. Personne ne le retient.
- Sauf le fait que c’est vous les Tauris qui le fournissez en Rochna.
- Aris en connaît la formule chimique. Il existe d’autres peuples dans la
galaxie qui seraient capables de lui en fabriquer avec ces informations. Je
vous le dis, il peut partir quant il veut. Insista la Terrienne.
Evan Loh regarda la fiole de Rochna qu’il tenait
toujours.
- Alors, nous sommes toujours prisonniers ? S’informa O’Neill.
---------------------
Peu après :
- Voici le matériel que vous aviez quand nous vous avons capturés.
- Merci. Pourquoi sommes-nous encore sur cette planète ? Qu’attend
donc Osiris ? S’informa Rachel.
Elle et Aris commencèrent à se ré-équiper
- Rien du tout. Expliqua Tanel Kah. Officiellement nous sommes en panne.
- Et officieusement ?
- Nous attendions les secours des Tok’ra.
- Un piège ? Proposa Aris Bok.
- Oui mais pour le Goa’uld.
- Pardon ? S’étonna la fille des O’Neill.
- Osiris nous a obligés à capturer un scientifique Tok’ra pour lui
dérober ses secrets sur un procédé qui devrait, je
cite : " assurer la survie et la domination de sa
race ". Commença Tanel.
- Mais personne de sensé ne voudrait que les Goa’uld récupèrent leur
ascendance sur la galaxie. Poursuivit Evan.
- Mais comme vous étiez obligés de lui obéir, vous avez joué double jeu.
- Exact, Aris. Elle a d’ailleurs été très mécontente d’apprendre que
l’appareil qu’avait construit la Tok’ra avait été détruit par
"accident".
Rachel fut prit d’un doute :
- Dites-moi vous deux, quel est le nom de votre prisonnier ?
- Aucune idée. Tout ce que nous avions pour la trouver était une
description.
- "La" ? Demanda Rachel. C’est donc une femme ?
- En effet.
- Un mètre soixante-quinze environ, blonde, de longues jambes, plutôt
jolie ? Proposa le Capitaine.
- Cela y ressemble assez. Confirma Loh.
- Oh génial !
- Un problème ?
- C’est sa mère. Expliqua Aris.
- Vous êtes Tok’ra ? S’informa la Talaxiéne.
- Non et c’est compliqué. Dépêchons. Nous devons la sortir de là et
vite !
- Très bien, allons-y.
- Pourrons-nous compter sur l’aide de votre équipage ?
- Je ne prendrais pas le risque de mettre en danger un seul des miens. Nous
réglerons cela entre-nous. Lança le commandant.
- Très bien, comme vous voulez. A quatre, nous devrions nous en sortir.
Nous avons l’effet de surprise.
- Tanel ne viendra pas. Pour sa femme : Rends-toi sur la passerelle. Si
cela se passe mal…
- Quoi ?! Pas question, Evan ! Je ne vous laisse pas !
- Il a raison. Confirma Aris.
- Toi, je ne suis plus ta femme. Tu n’as pas de conseils à me
donner !
- Eh ! Intervint Rachel. Vous savez vous servir d’une arme ?
- Bien sûr ! Confirma Tanel.
- Vous savez vous battre ?
- Evidement !
- Alors, nous vous gardons.
- Mais… Commença Loh.
- Vous, vous nous ferez votre crise de machiste plus tard ! Elle
vient ! Point !
- Et toi, tu ne dis rien ? S’étonna Evan Loh.
- Si tu la connaissais comme je la connais, tu saurais que discuter serait
au mieux une perte de temps. Répondit Aris Bok.
- Les mecs… ! Grommela Rachel. En route ! Ordonna-t-elle. Heu…
C’est par où ?
---------------------
Salle de torture :
- Tu n’es plus aussi arrogante, hein ?
Osiris tira sur les cheveux de Sam pour l’obliger à la
regarder. Cette dernière lui aurait bien craché au visage mais elle n’avait
plus de salive.
La porte de la salle s’ouvrit. Evan Loh rentra.
- J’avais dit de ne pas me déranger !
- Désolé mais j’avais une information importante à vous communiquer.
- Eh bien allez-y ! Maintenant que vous êtes là !
- Je vais vous tuer. Annonça froidement le Talaxien.
Il pointa son arme sur Osiris. Celle-ci, bien que
déstabilisée par la réaction de l’alien, pointa son gant sur Evan. Celui-ci
vola à travers la pièce avant d’avoir le temps de tirer. Il alla s’écraser
contre le mur.
- Tu as mal choisi le moment pour me trahir.
Osiris s’était avancée juste à son adversaire à
terre. Elle tendit sa main devant le visage de Loh.
Le gant se mis à briller et un rayon jaune frappa le front
de sa cible. C’est à ce moment là que le trio Rachel/Aris/Tanel rentra à
son tour dans la salle. Et cette fois, le Goa’uld ne fut pas assez rapide.
Aris le "zata". Osiris s’écroula.
Tanel se dirigea vers Evan pour l’aider :
- Mon chéri, est-ce que tout va bien ?
- Ça va aller.
Il s’embrassèrent. Aris détourna le regard.
Le Capitaine se dirigea vers sa mère et la libéra
de ses chaînes :
- Maman, tu m’entends ? Est-ce que tout va bien ?
Sam ouvrit les yeux :
- Vous en avez mis du temps pour me sortir de là.
Rachel lui sourit.
Quant à Aris, il désarma Osiris :
- Cette fois, pas de sauvetage miraculeux. Nous vous tenons. Annonça t-il
au Goa’uld inconscient.
Une voix se fit entendre dans la radio de Rachel et
Aris :
- Capitaine O’Neill, Aris, où êtes vous ?
- Major ? Tout va bien. Répondit la jeune femme à Romanov.
- Nous sommes avec votre père, Capitaine. Il va bien. Par contre, pas de
nouvelles de votre mère.
- Nous, nous l’avons retrouvée. Annonça Rachel. Nous nous sommes faits
de nouveau ami aussi. Ah ! Et nous avons une prisonnière de choix.
Il y eut un bref silence au bout de la ligne :
- Très bien, nous vous rejoignons. Annonça le Major. Quelle est votre
position ?
- Au sud-ouest des anneaux de transfert. Vous ne pouvez pas nous rater.
- Nous arrivons. Terminé.
- A tout de suite. Terminé.
- Je vais aller prévenir mes hommes de ne pas ouvrir le feu. Expliqua Loh.
Il quitta la pièce.
Rachel utilisa son kit de premiers soins pour tenter de
soulager Sam.
- Aaaaah ! Gémit le docteur au contact d’un coton imbibé d’alcool.
- Désolée. Pendant que nous y sommes, tu peux me dire ce que fait ou
faisait l’appareil sur lequel tu travaillais et qui intéressait tellement
l’autre folle ?
Sam sourit à pleines dents.
- Il devait récrire le schéma génétique d’une personne.
- Manipulation génétique ?
- En quelque sorte. C’est comme si le corps humain était un ordinateur et
que j’essayais d’y apporter un patch.
- Et tu as réussi ?
- Grâce au sarcophage d’Osiris, tu as devant toi Sam 2.0.
Rachel rit à sons tour.
- Et que nous fait Sam 2.0 de mieux que le modèle précédent ?
- Tu ne vas pas rester fille unique longtemps.
- Tu es enceinte ?
- Non. Sam secoua la tête. Mais à présent, la Tok’ra ne sera plus une
race en voie d’extinction.
- Tu es… ?
Sam acquiesça.
- Serait-ce trop demander que de savoir de quoi vous parlez ? Demanda
Aris.
- C’est une reine, Aris.
- … ?
- C’est une reine Tok’ra. Elle a modifié sa structure génétique pour
pouvoir enfanter des larves Tok’ra !
---------------------
SG-C, Bureau du Général, plus tard :
- Et ils n’ont pas voulu vous donner le sarcophage ? Demanda Hammond.
- Non, mon Général. Confirma Natalia. Les Talaxiens ont voulu le garder.
Ils ont dit qu’ils allaient le vendre pour pouvoir s’acheter un vaisseau
plus moderne.
Elle fit la grimace.
- Ça ne sera pas du luxe. Mais ils ont aussi dit qu’ils se feraient une
joie de nous donner un coup de main, si le besoin s’en faisait sentir.
- Et pour ce qui est du Rochna synthétique ?
- Nous leur en avons donné quelques doses ainsi que la formule pour le
faire.
- Bien. Et Aris Bok ?
- Il leur dit au revoir.
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Porte des Etoiles, au même moment :
- Tu ne viens pas avec nous ? Demanda Tanel Kah.
- Non, tu sais bien que ma place n’est plus parmi vous.
- Et toi tu sais bien que c’est faux. Reviens quand tu voudras.
Ils s’enlacèrent.
Ils se serrèrent la main.
- C’était sympa.
- Comme au bon vieux temps. Précisa Loh.
Aris esquissa un sourire cynique.
- Prends bien soin d’elle.
- Adieu.
- Au revoir.
Et le couple Talaxiens franchit la porte.
---------------------
Infirmerie du SG-C :
- Bob, Scott, Joshua, Fred, Kurt, Lionel…
- Jack…
- Jack , c’est déjà pris. Annonça O’Neill.
- Kristin, Emma, Diana, Amanda…
- Jack, attends qu’ils soient nés avant de leur trouver un nom. Ils ne
sont même pas conçus !
- Vu le nombre de "bébés Tok’ra" que tu vas mettre au monde en
une seules fois, il faut que je pense à préparer une liste.
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Infirmerie, à un autre endroit :
Sarah Gardner ouvrit les yeux pour la première fois
depuis plus de quatre ans.
- Bonjour Sarah.
- Daniel ? C’est toi ?
- C’est bien moi. Pas en chair et en os, mais c’est bien moi.
Des larmes inondèrent le visage de la jeune femme.
- Oh Daniel ! C’était comme un horrible cauchemar… Je ne pouvais
rien faire. Il m’a fait faire des choses terribles. J’ai tellement honte
de moi.
- Je sais, je sais… Mais ne t’en fais pas. A présent, tout va bien se
passer, je te le promets…
---------------------
Plus tard dans la soirée :
Le Capitaine Whitman, en civil, se dirigea vers l’ascenseur.
Il y entra et appuya sur un bouton. Les doubles portes commencèrent à se
fermer quand Natalia pénétra à son tour dans l’ascenseur.
En effet, elle était en civile.
- Heu… oui…. J’ai décidé de sortir, d’être un peu plus féminine,
histoire de casser l’image du soldat.
- Ah ?
- Vous rentrez chez vous ?
- Et oui.
- Bien.
- N’est-ce pas ?
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent.
- A dans deux jours, Major.
- Saluez Patsy pour moi.
- Je n’y manquerai pas.
Et il partit. La laissant seule.
Elle soupira.
L’ascenseur se referma.
Fin de l’épisode.