TITRE : Un peu de moi… pour toi

 

AUTEUR : Choupette

 

EMAIL : choupetteone@hotmail.com

 

CATEGORIE : Romance J/S et uniquement romance ! ! !

 

SPOILERS : Diviser pour conquérir, Cassandra, Sous la glace

 

SAISON : après la 4

 

PUBLIC : tout public

 

RESUME : SG1 doit se séparer pendant trois mois pour faire des recherches sur un étrange minerai

 

STATUT : Complète

 

DEDICASSE : To Pegg, celui là, il est pour toi et arrête donc un peu de te prendre la tête vies.. et oublie de réfléchir ! !

 

Merci à Xeen de m’avoir conseillé pour le choix des QRZ… Merci ma belle.

 

DISCLAIMER : les personnages présents dans ce fan fic sont la propriété de MGM et SHOWTIME. Je ne suis pas payée pour le fan fics que j'écris et je le fais uniquement en tant que fan et par plaisir.

 

NOTES DE L'AUTEUR : Merci de m’envoyez bien vouloir m'envoyer des commentaires. Si vous souhaitez prendre cette fan fiction pour votre site, merci de bien vouloir me demander la permission.. (il y a 99 % de chances que je dise oui, mais je préfère quand même vérifier par moi-même le contenu des sites)

 

NOTES BIS : Cette fiction est une réponse au concours de Méli et Do http://membres.lycos.fr/sametjack/ :

Thème : le monde du cirque...
À utiliser : Une C.B
Phrase à placer :" Si c'était moi qui avait été bloquée dans la boucle temporelle, je ne me serai pas contentée que d'un baiser !"
ET.... : une mongolfière ...

 

Les votes sont toujours en cours.. Allez-y il y a quatre textes en "compétition".. J'aime beaucoup celui de Trekkie.. Allez le voir. et pourquoi pas voter ?

 

NOTES TER : La chanson est de Roxette : It must have been loved (publiée sans autorisation)

 

 

Bonne lecture ! ! !

 

 

Un peu de moi.. pour toi

 

 

Cela faisait une semaine que SG1 avait passé la Porte des Etoiles et s’était retrouvé sur P3X791. Les quatre membres de l’équipe avaient été surpris par la population locale. Non pas que les habitants étaient étranges ou bizarres, mais au contraire, les coutumes et les modes de vie ressemblaient forts à ce que SG1 connaissait sur Terre. En effet, à part quelques différences d’ordres énergétiques, la petite ville qui les avait accueillis le premier jour était copiée sur le model américain. Les maisons étaient de pierres et de tuiles ; elles disposaient toutes de l’eau courante et de tout le confort que l’on peut trouver dans les maisons terriennes… exceptées l’électricité. Ils ne connaissaient pas cette forme d’énergie. De même, les moyens de transports étaient rudimentaires, les rues n’étaient pas goudronnées. Ils n’utilisaient que des carrioles tirées par des chevaux.

 

SG1 avait vite sympathisé avec une jeune femme, Erika, qui vivait seule avec son fils, âgé d’une dizaine d’année. Elle leur avait offert l’hospitalité et elle leur expliquait la façon dont vivait son peuple. C’était une vaste planète, mais selon Erika, seul un territoire restreint, de la taille de la France, était occupé par des êtres humains. Les différents villages vivaient en parfaite harmonie entre eux. Le mot alliance avait été rapidement prononcé. Bien sûr, la Terre n’aurait pas grand chose en échange de ce qu’elle apportait, mais ce peuple était vraiment chaleureux.

 

 

Cuisine d’Erika

 

Sg1 déjeunait tranquillement autour des petits plats préparés par leur hôtesse. Comme tous les matins, le fils de celle-ci ne s’était pas encore levé.

 

Erika : Il va me rendre folle ! Tous les matins, c’est la même chose. Les enfants terriens ont-ils eux aussi des problèmes pour aller à l’école ?

Sam : Oh, oui, je pense que de ce point de vue, ils sont identiques !

Erika : Je ne savais pas que vous aviez des enfants, Major Carter ?

Sam : Heu, non, je pensais à Cassandra, une petite fille que nous avons recueillie sur une des planètes que nous avons explorée. Janet m’a confié que tous les matins elle devait se battre avec elle pour la faire quitter son lit !

Daniel : C’est étrange, ca me rappelle quelqu’un ça…

Jack : A qui pensez-vous Daniel ?

Teal’c : Je pense que Daniel Jackson fait référence à vos prestations lors des briefings matinaux, O’Neill !

 

Toute la cuisine se mit à rire, excepté Jack qui prit son air faussement vexé. Mais il ouvrit un large sourire quand il vit Sam qui ne pouvait réprimer ses rires. SG1 se sentait en vacances dans ce monde. Il n’y avait pas de danger et les deux scientifiques de l’équipe n’avaient pas matière à étudier. Ils restaient justes là, comme observateurs. Daniel et Jack allaient bientôt se mettre à l’écriture d’un traité entre les deux mondes ; mais cela ne leur prendrait qu’une à deux semaines.. Bientôt, il faudrait rentrer.

 

Tom : Bonjour m’man ! Bonjour tout le monde !

Erika : Ah, enfin, assieds-toi vite et mange, tu vas être encore en retard.

Tom : Ce soir, on pourra aller au cirque, s’il te plaît, m’man ?

Jack : Un cirque ?

Erika : Alors, un cirque, c’est une troupe d’artistes itinérantes qui..

Daniel : Heu, Erika ? Nous savons ce qu’est un cirque, nous sommes juste étonnés que vous en ayez également.

Erika : En fait, ils sont arrivés un peu par hasard, ils ne sont pas d’ici, leur vaisseau s’est écrasé, il y a de cela 11 ans et ils n’ont jamais pu repartir chez eux. Alors, ils ont fait ce qu’ils savaient faire pour pouvoir s’intégrer à nous.. faire du cirque..

Teal’c : Qu’est-ce que " cirque ", Daniel Jackson ?

Jack : Laissez Daniel, ce soir, ce sera une première : On emmène un jaffa au cirque ! !

Sam : Vous verrez Teal’c, c’est très.. (elle le regarde et réalise le sens de sa phrase).. amusant ?

 

Jack voulant imiter Teal’c, se tient subitement bien droit sur sa chaise, regarde Sam et lui fait le coup du sourcil.

 

Jack : Amusant ? (puis se relâchant devant les rires qu’il venait à nouveau de provoquer) … oui, enfin, j’espère qu’il y aura aussi du pop corn ! !

 

Le soir était arrivé. Tom était très excité par la présence du cirque. Beaucoup de personnes s’avançaient déjà vers le lieu de représentation. Il fallait marcher un peu, la troupe itinérante s’étant installée un peu en retrait de la ville. Les trois terriens étaient de nouveau surpris. Devant eux un paysage que jamais ils n’auraient imaginé rencontrer si loin de leur planète… un parfait cirque du début du siècle. La toile bigarrée avait été montée et tout autour, les roulottes des saltimbanques s’alternaient avec les cages des animaux. Des marchants ambulants prospectaient auprès de la foule et proposaient bonbons, chocolats et tant d’autres friandises que les parents ne pouvaient refuser aux enfants sages. Des animations permettaient de canaliser le flux des spectateurs. Là, c’était le géant sur ses échasses, ici, la diseuse de bonnes aventures. Tout ce chahut bahut organisé rentrait peu à peu sous la grande toile…

Tom tirait sa mère par la main et hâtait sa marche. Daniel était fasciné par les cracheuses de feu et dévisageait leur tenue de spectacle. Son regard était également attiré vers les contorsionnistes. D’ailleurs, celles-ci lui faisaient des clins d’œil et des demi-sourires. Teal’c, semblable à lui-même, restait impassible devant toute l’agitation. Jack ne quittait plus Sam des yeux. Il lui paraissait qu’elle était redevenue une enfant. Elle ouvrait sa bouche sans s’en rendre compte sur les glaces et autres barbes à Papa. La jeune femme ne savait plus où donner de la tête. Jack avait envi de la prendre dans ses bras pour la guider dans ce monde presque féerique. Il ne fut pas déçu qu’elle choisisse de s’asseoir à ses côtés. Mais il regretta, quand Teal’c vint les rejoindre, de ne pas avoir été à l’origine de l’achat du gros paquet de Pop Corn qu’il offrit à Sam.

 

Sous le chapiteau, des petites lampes à huile permettaient aux spectateurs de se placer sans trop de difficulté. Sam se demandait toutefois, comment elle arriverait à voir ce que se passerait sur la piste. En effet, la partie sablée n’était éclairée que dans son centre par une pauvre bougie placée à même le sol. Un roulement de tambour se fit entendre ; la foule se tut. Un homme s’avança vers la petite flamme qui dansait au milieu des yeux des spectateurs. Il souffla dessus en hurlant du mieux qu’il pouvait ses mots " Que le spectacle commence ! ! ! ". A cet instant, une énorme pierre verte qui diffusait une forte lumière fut apportée par deux hommes musclés. Leurs torses nus luisaient sous l’effet sans doute d’une huile. Jack ne put s’empêcher de regarder Sam.. Elle était très absorbée par cette nouvelle arrivée. Jack ne pouvait dire si c’était la scientifique qui était revenue ou bien tout simplement la femme… L’homme qui avait crié se pencha sur la pierre et apposa sa main dessus. Dès lors, tout le chapiteau fut éclairée par des jeux de lumières. A présent, on pouvait nettement voir des sortes de spots placés sur les poteaux du chapiteau. Vraisemblablement, cette nouvelle source d’énergie était suffisamment puissante pour faire un tel miracle. Mais Sam fut des plus surprise quant le présentateur sortit de son dos une espèce de micro. Il put maintenant s’adresser à tous sans forcer la voix.

 

Sam jeta un coup d’œil à son équipe. Il lui semblait qu’elle seule avait remarqué la puissance de cette technologie. Elle dévisageait maintenant l’homme à ses côtés. Lui aussi avait les yeux d’un enfant. Son regard croisa le sien.. Après tout, pourquoi ne pas se laisser aller à la magie du moment ? Elle se tourna vers la piste.

 

Les numéros se succédaient ; les jongleurs, les équilibristes, les clowns, les dompteurs et autres artistes faisaient naître tour à tour joie, peur, exaltation. L’envie apparue chez certain quand une voix mélodieuse s’éleva. L’homme au micro entamait une chanson qui prenait directement le cœur et l’âme des hommes. Pour l’accompagner, des couples évoluaient derrière lui dans une danse à la fois sensuelle et acrobatique. Jack regarda Sam. Il lui semblait qu’elle était bouleversée par la musique. Une fois de plus, il avait envie d’aller vers elle et une fois de plus, il réalisait l’impossible réalité. Sam, qui sentait son regard posé sur elle, se retourna vers lui. Ils restèrent un long moment les yeux dans les yeux. Seul cet instant plongé dans l’obscurité pouvait leur accorder ce moment d’intimité. Ils étaient seuls parmi la foule. Doucement, la lumière se fit sous la toile. Le spectacle était terminé. Sam et Jack reprirent conscience avec l’agitation autour d’eux. Erika portait Tom dans ses bras, le petit s’était endormis au son de la voix.

 

Daniel : Jack, il faudrait rencontrer le directeur du cirque..

Jack : Pourquoi Daniel ? Vous voulez faire carrière ?

Sam : Daniel a raison mon colonel, vous avez vu la pierre verte au début du spectacle, elle a permit d’engendrer suffisamment d’énergie pour alimenter l’ensemble de la structure. C’est incroyable. Je me demande si ce n’est pas à cause de..

Jack : Carter ! Pitié, vous avez gagné, on y va..

 

Le directeur du cirque s’appelait Malik. C’était le fameux chanteur à la voix douce. Il n’avait pas été long à accepter de laisser le Major Carter étudier la pierre verte. Cependant, le cirque ne pouvait pas demeurer plus longtemps dans cette ville. Il fallait qu’il reparte dès l’aube vers de nouveaux horizons. Sam était très déçue, mais Malik lui proposa de suivre le cirque dans sa tournée. Elle reviendrait à son point de départ dans 3 mois justes. SG1 ne pouvait pas suivre sans réfléchir la petite troupe. Il y avait le traité à rédiger et il fallait faire un rapport régulier au SGC, le cirque se déplaçant sur de grandes étendues, il aurait été impossible de conserver la liaison.

 

Sam : Mon colonel, vous pourriez me laisser y aller seule, après tout, ce ne serait pas la première fois que je vais en mission sans vous.

Jack : Oui, mais les Asgards sont nos alliés, et je n’ai aucune envie de perdre un membre de mon équipe toute seule avec des inconnues.

Sam : Mais, mon colonel, c’est la première fois que nous voyons une chose pareille et..

Jack : Ahh, Major, ..

Teal’c : O’Neill, je pourrais accompagner le major Carter, ainsi elle ne sera pas seule et je pourrais veiller sur elle.

Jack : Je ne peux pas perdre le contact radio avec vous. Il va falloir que je fasse des rapports quotidiens au SGC et ils seront incomplets et non valides si je ne peux donner de vos nouvelles régulières.

Sam : On n’a cas utiliser des C.B mon colonel !

Jack : Je vous rappelle, que cette planète est totalement dépourvue d’électricité Major !

Sam : On n’a cas faire venir par la Porte des étoiles des générateurs !

Jack : Et si elles se déchargent ?

Sam : On n’a cas en prendre plusieurs ! ! !

Jack : O.K, vous avez gagné ! Vous savez que vous êtes pire qu’une gosse par moment !

Sam : C’est gentil, ça mon colonel !


Sam alla annoncer la décision à Malik. Daniel qui n’avait encore rien dit et qui était hilare devant cet échange de mots entre Jack et Sam regarda le colonel avec un petit sourire en coin.

 

Jack : Quoi ? ! ?

Daniel : Rien, vous êtes étrange Jack, je suis sûre que si c’était moi qui avais décidé de suivre le cirque, vous n’auriez pas fait ce cinéma.

Jack : Daniel, la ferme ! Teal’c, courrez jusque la Porte et demandez au SGC de nous préparer trois C.B, et 7 batteries.

Daniel : 3 CB ? 7 Batteries ?

Jack : Bein oui, 2 C.B et 6 batteries pour Carter, 1 C.B et 1 batterie pour Moi. Si jamais, nous tombons à court de batterie ou si la C.B ne fonctionne plus, et bien, on pourra toujours en demander une à la base, pas Sam.

Daniel : Vous voulez vraiment pas perdre le contact vous !

Jack : Teal’C, pourquoi êtes vous encore là ?

Teal’C : Qu’est-ce qu’une C.B, O’Neill ?

Jack : C’est pas vrai, il faut vraiment tout apprendre à un Jaffa ! ! !

Daniel : C’est une radio à grandes ondes qui permet de nous parler à plus grandes distances qu’avec nos talkies-walkies. En fait, l’abréviation signifie Citizen Band et ..

Jack : Daniel, Stop, c’est pas le moment de faire un cours, Teal’C, dépêchez-vous, je crois que nos amis les saltimbanques ne nous attendront pas.

 

Le moment de se dire au revoir avait sonné. Jack avait fait milles recommandations à Sam. Mais la principale était de lui faire un rapport détaillé chaque soir après la représentation du cirque. Malik avait proposé son hospitalité à Sam et à Teal’c et avait mis à leur disposition une roulotte en échange de leur travail pour le cirque. Teal’c était chargé de donner un coup de main pour le montage et le démontage du chapiteau. Il devait également apprendre à conduire une roulotte, les déplacements se faisaient dès l’aube, après que la toilé était démontée. Malik n’avait pas encore décelé chez Sam son domaine d’action. Mais il lui avait glissait qu’il savait repérer chez chaque personne un don plus ou moins affirmé pour le cirque et qu’il avait hâte de découvrir son jardin secret. Sur ces mots, il grimpa à l’avant de la roulotte aux côtés de Teal’c déjà en place. Jack était plus que jaloux de ces paroles.

 

Jack : Vous êtes sure que vous voulez y aller ?

Sam : Mon colonel, on ne va pas revenir dessus, c’est très important, si jamais on peut découvrir quelque chose sur cette pierre, imaginez tout ce dont on pourrait faire ! !

Jack : Ca va j’ai compris, mais faites attention à vous. Si jamais il y a quoique ce soit de louche vous appelez et on se débrouille pour venir vous chercher. Et faites gaffe à ce pervers.

Sam : Malik n’est pas un pervers, mon colonel. Bon, il faut que j’y aille, je pense qu’on m’attend. Je vous dis à demain soir sur la radio.

Jack : On dit module, Sam. Fréquence 22. Vous vous en souviendrez ?

Sam : Oui, P’pa ! !

 

Sam grimpa à son tour dans la roulotte. Elle fit signe de la main à Daniel et à Jack. Elle avait un peu le cœur serré. Trois mois.. C’était long. Même si Teal’C allait être à ses côtés, elle savait que cette mission allait être des plus solitaires. Teal’C n’était pas bavard et à vrai dire, c’est avec lui qu’elle avait le plus de mal à communiquer. Mais d’un autre côté, Sam sentait une nouvelle sensation grandir en elle. Elle partait sur la route, vers l’aventure. Bien sûr les missions qu’elle faisait avec SG1 l’emmenaient toujours plus loin et était toujours exaltante, mais là, il y avait quelque chose de plus.. Quelque chose qu’elle n’arrivait pas encore à définir.

 

Jack était resté un moment à regarder le convoie de roulotte partir. Même quand il ne pouvait plus rien apercevoir. Il ne pouvait se résigner à rentrer sans elle. " P’pa " pourquoi l’avait-elle appelé comme ça ? " Mon âge… peut-être pense-t-elle que je suis assez vieux pour être son père ! " Non, cela ne pouvait être. Il savait ce qu’elle ressentait. Ils avaient arrêté de se voiler la face depuis l’épisode Zatacks. Mais ils n’avaient pas le droit à cause d’un règlement stupide. A un moment, il s’était comporté avec elle de façon froide et distante. C’était pour donner le change. Après tout, il n’y avait que Janet et Teal’C qui étaient au courant. Mais le naturel avait vite remplacé les bonnes résolutions. Leur amour était si fort qu’ils ne pouvaient plus faire comme si rien n’était. Leur complicité était revenue.

 

Dès le lendemain, Jack et Daniel s’étaient mis sur un premier projet d’alliance. Erika avait été nommée la représentante de son peuple, elle allait devoir parler en son nom. L’après-midi, Jack avait décrété que c’était repos. Il avait appris à Tom à jouer au Base Ball. Daniel avait été surpris. Jamais il n’aurait pensé voir un jour cela. Jack était détendu et attentif au petit garçon. Sans doute, cela n’avait pas dû être facile de jouer ainsi. Le souvenir d’un autre petit garçon hantait le colonel. Mais il ne pouvait pas vivre dans le passé. Il ne pouvait certes pas oublier, mais il avait appris à vivre aussi avec les souvenirs heureux. Pendant longtemps, il avait cru que d’essayer d’oublier le bonheur qu’il avait eut avec son fils pouvait alléger le poids du malheur. Il avait enfin compris que seuls les souvenirs heureux pouvaient lui permettre de survivre à cette épreuve. Son ami Daniel, savait qu’en plus de cela, le sourire d’un jeune major avait précipité la marche vers la sérénité.

 

Le soir était venu et dès la fin du souper, Jack était monté dans sa chambre pour y installer la C.B. Il avait montré à Sam le fonctionnement avant qu’elle ne parte. La C.B, il connaissait. Son père lui avait appris quand il était petit. Bien sûr, son major n’était pas de cette génération là. Elle avait bien appris le morse et certains codes, mais c’était avant tout le langage armé qu’elle connaissait. Hors, il existe tout un monde " civil " qui utilise la C.B. Des gens avec des codes bien à eux, des codes d’honneur et d’amitié. Les cibistes sont des gens très solidaires. Il lui revenait à cet instant des anecdotes de sauvetage qu’il avait effectué en pleine nuit avec son père. Des automobilistes égarés qu’il fallait aiguiller, des voitures tombées en panne en plein désert qu’il fallait aller remorquer… Il s’était endormi en se remémorant tout cela… Le grésillement de la C.B le réveilla.


Sam : Mon colonel ? … Vous êtes là ?

Jack : Carter ! C’est pas comme ça qu’on fait ! !

Sam : … Heu, mon colonel, tout ce passe bien pour l’instant. La pierre est vraiment incroyable. J’ai testé des centaines de choses dessus et.. (et elle parla ainsi pendant une heure, sans lâcher le micro. Au bout d’un moment, elle se rendit compte que jack ne pouvait pas parler).. Ho, excusez-moi mon colonel, j’avais oublié …

 

Elle relâcha enfin le mike. Et oui, la C.B, c’est pas comme le téléphone, c’est chacun son tour qu’il faut parler, sinon, l’autre n’entend rien…

 

Sam : Mon colonel ?

Jack : Ha, enfin, excusez-moi Carter, mais je vais aller me coucher, à vous écouter comme ça, j’en ai attrapé un mal de tête.

Sam : Oh, je suis désolée mon colonel, j’avais oublié que vous ne pouviez pas parler en même temps.

Jack : Je m’en étais rendu compte Carter. Bon, sérieusement, je vais couper. Demain, je veux que vous me trouviez un QRZ et au lieu hurler " Mon colonel, vous êtes là ", vous dites : " Attention les stations ", votre QRZ et " en fréquence ", compris ?

Sam : QRZ ?

Jack : Vous savez que là, vous ressemblez à Teal’C. Bon, le QRZ, c’est votre surnom… Pour la module.

Sam : Très bien mon colonel

Jack : A demain Carter, prenez soin de Teal’c

Sam : Je tâcherais mon colonel.

 

Sam s’allongea sur la couchette. Elle avait encore trop parlé. Pourquoi se sentait-elle toujours obligée d’étaler sa science.. Elle savait pourtant que le colonel ne comprenait pas grand chose à son charabia scientifique. Le colonel.. Il était si.. Lui. Elle se permettait bien plus avec lui qu’avec n’importe quel autre supérieur. Il ne lui disait rien malgré ces fréquentes insubordinations. Il avait tant de patience avec elle. Elle était sûre qu’il l’avait écouté parler pendant une heure, même s’il ne comprenait rien. Elle ferma les yeux. Elle se sentait en sécurité. Teal’C et Malike conduisaient la carriole et elle, elle n’avait qu’à se laissait porter…

 

L’odeur du pain grillé réveilla Jack. En descendant, il s’aperçut qu’il n’était pas le premier. Déjà, Daniel s’empiffrait de tartines à la confiture.

 

Daniel : Bonjour Jack ! Comment va Sam ? Et Teal’C ?

 

Jack s’empressa de raconter ce qui s’était passé la veille.

 

Daniel : Et vous avez tenu une heure à l’écouter parler ?

Jack : Heu.. Oui

Erika : J’aime beaucoup le major Carter. Elle est si spontanée, surtout quand elle parle de naquadha ! Mais, dites-moi, elle n’est pas mariée ?

Daniel : Non, pourtant, elle mériterait d’être heureuse.

Erika : C’est bizarre tout de même. Une femme comme elle, aussi belle et intelligente qui est encore seule !

 

Jack se faisait de plus en plus petit sur sa chaise. Non, pas qu’il n’aimait pas qu’on parle de Sam, mais il se sentait un peu responsable de l’échec de sa vie privée.

 

Daniel : Oh, vous savez Erika, tout n’est peut-être pas perdu. Il me semble que depuis quelques temps, elle a changé.

Erika : Elle a changé ? Comment ça ?

Daniel : Oui, vous savez, des fois, je la regarde, et elle semble ailleurs, comme si quelqu’un occupait ses esprits.

Jack : Bon, Daniel, je ne pense pas que Sam soit très heureuse de vous entendre parler de sa vie privée sans son autorisation.

 

Daniel regarda Erika. Ils se sourirent. Erika était maintenant convaincu que Daniel avait raison. En effet, il lui avait parlé la veille des rapports ambigus qu’entretenaient le colonel O’Neill et son second. C’était évident maintenant, ces deux là éprouvaient quelque chose l’un pour l’autre.

 

Sam fut réveillée par l’agitation qui régnait à l’extérieur. Elle entendait le bruit des barres métalliques que les hommes assemblaient pour construire le chapiteau. Elle pouvait presque ressentir les efforts qu’ils devaient faire. Certains râlaient, d’autres sifflaient comme pour se donner du courage. Au dessus de tout ce doux vacarme, elle pouvait reconnaître une voix. Ne dormait-il donc jamais ? Malike, en bon chef de groupe, guidait les uns et les autres. Ils savaient se faire respecter. Elle décida de se lever et d’aller proposer son aide. Quand elle ouvrit la porte de la roulotte, elle fut éblouie un moment par le soleil déjà haut dans le ciel. Elle en fut étonnée, ce n’était pas dans ses habitudes de se lever si tard. Elle aperçut Malike au loin. C’était un très bel homme, à peine plus jeune que le colonel O’Neill. Quand il vit que Sam le regardait, il s’approcha d’elle.

 

Sam : Bonjour ! Je peux vous donner un coup de main ?

Malike : Non, c’est gentil à vous, mais j’allais prendre mon petit déjeuner, vous vous joignez à moi ?

Sam : Oui, volontiers.

 

Sam et Malike étaient assis devant la roulotte de Malike. Il avait installé une table et deux chaises, tandis que Sam préparait le petit déjeuné.

 

Malike : Vous avez bien dormi cette nuit ?

Sam : Oh, oui, et cela faisait longtemps que je n’avais pas dormi d’un sommeil aussi profond. Ça m’a fait du bien.

Malike : Je suis content. J’avais un peu peur que le balancement et le bruit des chevaux vous empêchent de dormir. Mais apparemment, vous êtes faite pour la route !

Sam : Je voulais vous demander.. Que pensez-vous que je puisse faire pour vous aider ?

Malike : Nous verrons ça un peu plus tard, nous avons trois mois pour découvrir votre don..

 

La journée avait été enrichissante pour Sam. Malike avait prit le temps de lui expliquer comment il se servait de sa source d’énergie. Finalement, quand Sam avait été impressionnée par la magie de la pierre verte, ce n’était ni plus ni moins, qu’un tour d’illusionnisme. En effet, des gradins, on ne pouvait pas voir le circuit de câbles électriques caché par le sable de la piste. En fait, l’énergie n’avait pas été enclenchée par la main de l’homme apposée sur la pierre, mais simplement par un interrupteur qu’en coulisse un " complice " actionnait au moment voulu. C’était une part de la magie qui s’envolait, mais après tout, Sam était là en tant que scientifique. Malike lui avait expliqué que sur sa planète, ce minerai se trouvait facilement. C’était la principale source d’énergie de son peuple. Malheureusement, le morceau qu’il avait conservé n’était pas suffisant pour faire décoller le vaisseau. Sam n’avait pas osé prolonger la conversation plus longtemps sur la planète d’origine de Malike, il semblait triste chaque fois qu’il évoquait le sujet.

 

Après avoir partagé le repas avec toute la famille du cirque, Sam alla dans la roulotte. Déjà, les hommes commençaient à démonter le chapiteau. Elle se déshabilla et se passa un vêtement plus léger pour la nuit. Quand se fut fait, elle s’allongea sur la couchette et prit le micro dans sa main. Comment avait-il dit qu’il fallait faire ? Ah, oui.. Elle tourna le petit bouton de la C.B jusqu’au numéro 22. Elle appuya sur le micro et le rapprocha de ses lèvres.

 

Sam : Attention les stations, Naquadha en fréquence !

Jack : Fly boy pour Naquadha. Les 88.

Sam : Les 88 ?

Jack : Bon, laissons ça pour plus tard, comment s’est passé votre journée ?

Sam : Très bien, j’ai appris de nombreuses choses sur la pierre. Mais je vous épargnerais ça pour ce soir. De toute façon, j’ai pris des notes !

Jack : Tant mieux ! Et comment va notre Jaffa préféré ?

Sam : Très bien également, il s’est fait adopter par la famille des équilibristes, la petite fille ne le lâche plus. Du coup, il m’a abandonné et conduit leur roulotte !

Jack : Et qui conduit la vôtre ?

Sam : Malike, il est très gentil avec moi. Il m’a apprit plein de choses !

 

Ils continuèrent à parler tard dans la nuit. Les sujets de conversation devenaient de plus en plus personnels. Jack avait raconté ses débuts dans l’armée et Sam son enfance. Curieusement, la C.B semblait les rapprocher. Ni l’un ni l’autre ne semblaient vouloir mettre un terme à la conversation. La voix de Sam se faisait de plus en plus douce, presque féline.

 

Jack : J’aurais parié que vous auriez choisit naquadha comme Q.R.Z, mais j’hésitais quand même.

Sam : Avec quoi hésitiez-vous Fly boy ?

Jack : je ne sais pas si je peux.. A vrai dire, j’ai voulu prendre un autre Q.R.Z aussi..

Sam : Allez-y, dites-moi.

Jack : Vous promettez de ne pas vous moquer de moi ?

Sam : Promis.

Jack : Je pensais que vous alliez peut-être choisir Terra.. Et moi, j’étais prêt à choisir Jona.

 

A ces mots, le cœur de Sam s’emballa. Ses mains devinrent moites et il sembla que la température de son corps avait grimpé de plusieurs degrés Celsius. Etait-ce parce qu’il était tard ou bien à cause de la distance que Jack décidait d’avancer dans leur relation. Ses mots qu’il venait de prononcé… Il voulait faire référence à ce qui c’était passé au court d’une mission, quand ils avaient perdu la mémoire et qu’ils s’étaient rapprochés inconsciemment l’un de l’autre. Terra et Jona, c’était les noms qu’on leur avait donnés sur cette planète. Jack de son côté était dans un drôle d’état aussi. Il n’osait plus reprendre la parole. Pourquoi avait-il dit cela ? Pour se rapprocher d’elle.. Bien sûr, il le savait. C’était une occasion unique. Tous les deux tenaient le micro dans la main, mais personne ne voulu continuer la conversation. Ils restèrent cette nuit là, comme s’ils tenaient la main de l’autre au lieu du micro. C’est dans cette position qu’ils s’endormirent.

 

Au petit matin, Sam se sentait de bonne humeur. Elle ne savait pas encore comment elle allait réagir au soir face à Jack, mais elle était heureuse de ce qu’il lui avait dit. Comme la veille, Sam partagea son petit déjeuner avec Malike. Elle appréciait de plus en plus sa présence, c’était un homme cultivé et passionnant. Malike s’était aperçu de la bonne humeur de Sam.

 

Malike : Vous êtes radieuse ce matin Sam. Est-ce en rapport avec votre discussion avec le colonel O’Neill ?

Sam : Non, pourquoi, dites-vous cela ?

Malike : Oh, pour rien, seulement, ce matin, je suis passé devant votre roulotte et j’ai entendu le grésillement de votre C.B. Vous vous êtes endormie dessus ?

Sam : J’ai peur que oui.

 

Voyant que Sam était gênée de la tournure de la conversation, il se leva, la salua et alla rejoindre les hommes qui installaient le chapiteau. Sam se demandait ce qu’elle allait pouvoir faire ce matin. La pierre n’était pas installée et elle ne pouvait encore aller l’étudier. Elle alla rejoindre Teal’C qui faisait une pause.

 

Sam : Teal’C. Bonjour. Tout va bien ?

Teal’C : Très bien major Carter. Et vous ?

Sam : Oui, j’ai l’impression d’être en vacances. Cela vous plaît-il de voyager ainsi ?

Teal’C : C’est une expérience qui ne me déplaît pas. En tout cas, elle semble vous satisfaire. Pour ma part j’apprends beaucoup. Ces gens sont sympathiques, ils nous ont accueillis comme si nous faisions partie de la même famille.

Sam : C’est la première fois que je vous entends parler comme cela. Vous paraissez détendu, comme si vous aviez trouvé une certaine sérénité.

Teal’C : Je crois que c’est le cas major Carter. Quand j’ai été séparé de ma femme et de mon fils, j’ai trouvé en SG1 comme une nouvelle famille. Vous, Daniel Jackson et le colonel O’Neill vous faites désormais parti de ma vie. Je suis content de me retrouver un peu avec vous. Parce que de tous les membres de l’équipe, c’est avec vous que j’ai le plus de mal à communiquer. Nous n’avons pas vraiment les mêmes centres d’intérêts si ce n’est que de combattre ensemble contre les goaoul’ds. Avec Daniel Jackson, j’ai les traductions et avec le colonel O’Neill, c’est un peu de tout je pense. Avec vous, je sens que maintenant on partage enfin quelque chose.

Sam : Ça me fait très plaisir ça Teal’C. C’est la première fois que je vous entends parler ainsi. Et je peux vous dire que je suis également très heureuse de partager ce voyage avec vous.

 

Sur ces mots, Sam prit Teal’C dans ses bras, au grand étonnement de celui-ci. Malike les observait de loin. Il sourit. Quelqu’un d’autre les observait, Maïna, la diseuse de bonnes aventures.

 

Jack n’avait pas dit grand chose de toute la journée. Il avait dit à Daniel de modifier quelques paragraphes dans le projet d’alliance et avait joué avec Tom toute l’après-midi. Mais Daniel n’était pas dupe. Il sentait que quelque chose clochait chez Jack. Il en fit part à Erika qui lui promit d’essayer de lui faire dire ce qui n’allait pas. En effet, Daniel avait essayé, mais Jack, l’avait envoyé sur les roses. Après le repas, Jack s’installa dehors pour regarder les étoiles. Erika alla le rejoindre.

 

Erika : Jack, je peux ?

Jack : Oui, allez-y, asseyez-vous.

Erika : Vous semblez soucieux aujourd’hui. Quelque chose ne va pas ?

Jack : Non, tout va très bien.

Erika : Vous vous faites du souci pour le major Carter ?

Jack : Il y a de ça, oui.. Et pour Teal’C.

Erika : Je pense que ce grand gaillard de Teal’C saura toujours se défendre. Quant au major, elle est entre de bonnes mains avec Malike.

Jack : Vous connaissez Malike ?

Erika : Oui. Je me suis occupée de lui et de ceux qui l’accompagnaient quand son vaisseau s’est écrasé sur la planète.

Jack : Pourquoi, ne pas me l’avoir dit plus tôt ?

Erika : Parce que j’ai rompu tout contact avec lui depuis bien longtemps.

Jack : Ah.. Vous et lui ?

Erika : Oui, on n’a même failli ce marier.

Jack : Je suis désolée. C’était avant que vous ne rencontriez le père de Tom ?

Erika : Non.. C’est le père de Tom.

Jack : Et vous me dites de ne pas m’inquiéter pour Carter ! Il vous a laissé tomber alors que vous étiez enceinte !

Erika : Non, ce n’est pas ce que vous pensez Jack. Il n’a jamais su que j’étais enceinte.

Jack : Oh.. Vous deviez avoir vos raisons.

Erika : Oui, son rêve était de partir sur les routes. J’étais prête à le suivre, mais quand j’ai su que j’attendais Tom.. Vous comprenez, je ne voulais pas l’élever dans ces conditions.. Je voulais qu’il ait une vie normale.. Et je ne voulais pas que Malike renonce à ses rêves. Il avait déjà tant souffert d’être séparé de son monde.

Jack : Je comprends.

 

Erika et Jack restèrent un bon moment assis l’un près de l’autre. Erika était venue remonter le moral à Jack et finalement, c’était lui qui l’avait réconfortée. Quand l’heure fut venue pour lui e rejoindre Sam sur la module, il dit au revoir à Erika et monta dans sa chambre. Il était nerveux, comment allait-elle réagir ce soir ? Il alluma la C.B et se brancha sur le canal 22. Après s’être annoncé sans succès, il s’assit sur le bord du lit et attendit que Sam arrive. Il faillit faire une crise cardiaque quand il l’entendit.

 

Sam : Attention les stations.. Terra.. en fréquence.

 

Il n’en croyait pas ses oreilles. Elle marchait avec lui. Elle avait répondu ainsi à tous ces rêves, à toutes ses attentes.

 

Jack : Terra pour Jona, les 88.

Sam : Les 88 retournées Jona, si vous me dites ce que cela signifie.

Jack : Je vous fais des bisous Terra.

Sam : Oh là là, vous n’y allez pas de mains mortes dites donc !

Jack : Mais il n’y a rien de mal à cela.. Ce sont uniquement des bisous sur la joue, pour plus, il faut rajouter un.

Sam : Très bien 88 acceptées et retournées.

 

C’était étrange, ils discutaient sans contrainte. Ils n’étaient plus, ni major, ni colonel. Ils étaient deux êtres qui venaient de se rencontrer et qui avaient visiblement beaucoup de choses à partager. Ils s’étaient inventés deux nouvelles identités. Tout était possible maintenant.

 

Sam : Et vous faites quoi dans la vie Jona ?

Jack : Et bien, je suis astronome. J’étudie les étoiles. Et vous Terra ?

Sam : Je suis chanteuse. Je chante dans un cabaret.

Jack : Vous voulez bien chanter pour moi Terra ?

Sam : Là, maintenant ?

Jack : Oui. S’il vous plaît ?

Sam : Je ne sais pas si.. Vous ne vous moquerez pas de moi, hein ?

Jack : Non, je vous promets, j’ai envie de vous entendre.

 

Sam était gênée. Elle prit une grande inspiration et entama un chant mélodieux :

 

Lay a whisper on my pillow,

leave the winter on the ground.

I wake up lonely,

there’s air of silence

in the bedroom and all around

 

Sa voix tremblait, elle arrêta de chanter et relâcha le micro. Jack était bouleversé, il ne sut dire que quelques mots.

 

Jack : Continuez, s’il vous plaît, pour moi.

 

Elle reprit son souffle et continua la chanson là où elle l’avait laissée :

 

Touch me now, I close my eyes and dream away.

 

It must have been love but it’s over now.

It must have been good but I lost it somehow.

It must have been love but it’s over now.

From the moment we touched ‘til the time had run out.

 

Make-believing we’re together, that I’m sheltered by your heart.

But in and outside I’ve turned to water like a teardrop in your palm.

And it’s a hard winter’s day, I dream away.

 

It must have been love but it’s over now.

It was all that I wanted, now I’m living without.

It must have been love but it’s over now,

It’s where the water flows,

It’s where the wind blows.

 

Quand elle eut finit sa chanson, elle n’osait pas relâcher le micro. Elle le fit pourtant, craignant la réaction de Jack.

 

Jack : C’était magnifique.. Terra, j’ai envie d ‘être prêt de vous ce soir. Me permettez-vous de laisser la module allumée en même temps que la vôtre. J’aurais l’impression de dormir à vos côtés.

Sam : Oui, Jona. C’est avec plaisir que je partagerais cette nuit avec vous.

 

A l’avant de la roulotte, Malike avait un large sourire. Il venait de découvrir le don de Sam..

 

Jack dévala les marches quatre à quatre. Il était en forme ce matin et de très bonne humeur. Daniel était dans la cuisine quasiment affalé sur sa tasse.

 

Jack : Salut Dany ! Comment va ? Bien dormi ? Moi très bien.

Daniel : Mon dieu, que vous a t’on fait cette nuit ? Sam a du être très gentille avec vous pour que vous soyez dans cette forme olympienne !

Jack : Daniel, la ferme !

 

Erika entra à ce moment dans la pièce.

 

Erika : Et bien messieurs, l’humeur est bonne il me semble.. Je ne vais pas pouvoir me mettre sur le traité d’alliance ce matin, j’ai rendez-vous à l’école pour Tom. C’est son premier match de football. Vous voulez m’y accompagner ?

Jack : Ça sera avec plaisir Erika. Mais on est obligé d’embarquer Daniel avec nous ?

 

Tout le monde se mit à rire.

 

Sam déjeunait avec Malike. C’était devenu presque un rituel. Mais ce matin là, il avait une drôle de lueur dans les yeux, comme s’il venait de remporter une bataille.

 

Sam : Je pense que ce matin, je vais aller faire un tour à la ville. Depuis que nous sommes partis, je n’ai pas encore eut l’occasion de me balader. Mais je crois que je vais en profiter.

Malike : Je ne pense pas Sam.. Vous avez du travail ce matin.

Sam : M’auriez-vous trouvé quelque chose à faire pour le cirque ? M’occuper des animaux peut-être ? Ou bien vendre des tickets ?

Malike : Pas du tout, ce matin, vous allez répéter et ce soir, vous donnerez votre première représentation.

Sam : Pardon ?

Malike : Oui, excusez-moi, mais hier soir, je vous ai entendu chanter et vous allez prendre ma place pour le final !

Sam : Oh ! non ! Je n'ai jamais fait ça ! Je n’y arriverais pas. J’ai le trac !

Malike : Très bien, je vous laisse jusqu’à demain pour réfléchir.

 

Sam ne savait pas quoi faire. Elle y songea toute la journée. Elle ne parla quasiment à personne de la journée tellement elle était dans ses pensés. Elle se dépêcha de rejoindre Jack sur la C.B dès que la représentation fut terminée. En deux minutes, il lui avait remonté le moral et ils avaient repris une conversation teintée de révélations sérieuses et de flirts quasi dissimulés sous des sous-entendues. Depuis qu’ils étaient sur cette planète, jamais ils ne s’étaient autant rapprochés.

 

Sam : Jona ?

Jack : Oui Terra ?

Sam : Je suis bien avec vous.

Jack : Moi aussi Terra.

Sam : J’ai l’impression de ne rien vous cacher. Comme si vous saviez tout de moi. J’ai également la sensation de tout savoir de vous. J’ai confiance en vous.

Jack : Vous ne devriez peut-être pas Terra.

Sam : Pourquoi dites-vous cela ? Vous ne m’avez jamais trahit.

Jack : J’ai bien peur que si… Et je voudrais vous avouer quelque chose.

Sam : Je vous écoute.

Jack : Je n’ai pas été honnête avec vous. Lorsque j’étais bloqué avec Teal’C dans la boucle temporelle, je vous ai embrassé.

Sam : Oh.. Pourquoi me l’avouer maintenant ?

Jack : Je n’ai plus envi de vous le cacher.

Sam : Vous regrettez ?

Jack : Non. Seulement que vous n’en gardiez aucun souvenir.

Sam : Bonne nuit Jona.

Jack : Bonne nuit Terra. .. Si vous le permettez, j’aimerai vous vous envoyer les 89.

Sam : Acceptés et retournés.

 

Comme la nuit précédente, ils s’endormirent la C.B branchée.

 

Sam était un peu déçue que Malike ne déjeune pas avec elle ce matin là. Quelqu’un était venu l’avertir qu’il devait partir faire des achats en ville et qu’il rentrerait vers le coup de midi. Elle buvait un jus d’orange en regardant les hommes travailler. Puis son regard se tourna vers Teal’C. jamais il n’avait été aussi détendu. Elle s’était toujours demandée pourquoi il était aussi stoïque. Au début, elle avait pensé que s’était son peuple qui était comme ça. Mais après qu’elle eut rencontré Bratac, Riac et la femme de Teal’C, elle ne pouvait plus me le penser. Riac était si gaie, si entrain à la vie. Bratac faisait des blagues et la femme de Teal’C était plein de vie. Non, c’était quelque chose chez Teal’C. Peut-être le poids de la responsabilité ou celui de la culpabilité ? En tout cas, il semblait apaisé ici. Sam fut sorti des ses pensées par une main qui se posa sur son épaule.

 

Maïna : Sam. Je peux m’asseoir auprès de vous ?

Sam : Mais oui, bien sûr.

Maïna : Vous êtes contente de le voir ainsi.

Sam : Comment le savez-vous ?

Maïna : C’est mon fonds de commerce de voir dans le cœur des gens.

Sam : Je ne l’ai jamais vu comme ça.

Maïna : Tout comme pour vous, Teal’C fait un voyage initiatique.

Sam : Pour moi ? Non, vous vous trompez..

Maïna : Pourquoi ne me faites-vous pas confiance ?

Sam : C’est à dire que je ne crois pas vraiment en ces choses.

Maïna : Pourtant, vous croyez en l’amour.

Sam : Mais ça n’a rien à voir.

Maïna : Vous en êtes sûr ? C’est quand même miraculeux que deux êtres que tout oppose éprouvent des sentiments l’un pour l’autre. Des sentiments si forts, que dès que l’occasion se présente, vous vous jeter dans les bras l’un de l’autre. Quand vous perdez la mémoire, quand vous êtes en situation très critique, quand vous êtes possédé d’un virus.. Même les réalités alternatives vous ramènent toujours l’un vers l’autre. Je ne veux pas vous dire ce que vous devez faire ni pour Jona, ni pour Terra, je veux simplement que vous réalisiez que ce voyage peut vous permettre de faire des choses dont vous auriez pu rêver quand vous étiez enfant.. Comme être une artiste vedette d’un cirque ambulant. Je ne vous demande pas de rester toujours avec nous, simplement que vous saisissiez votre chance le temps que ça durera…

 

Sur ces mots, elle se leva et laissa Sam à ces réflexions.

 

Jack était rassuré. Le traité allait pouvoir être signé dans quelques jours. Le Président des Etats Unis ferait même le déplacement jusque la planète. Jack supervisait les préparatifs avec Erika. Daniel, lui regardait de loin. Il était dans ses pensées. Jack s’en aperçu et alla le rejoindre au bord d’une rivière où il s’était installé.

 

Jack : Daniel ?

Daniel : Jack.

Jack : Ça n’a pas l’air d’aller.. Je me trompe ?

Daniel : A dire vrai, Sam et Teal’C commencent à me manquer.

Jack : Pour ne rien vous cacher, à moi aussi.

Daniel : Ce n’est pas tant les discussions que j’ai avec Teal'C, mais ce sont nos petits échanges. Il me fait rire quand je vois son expression quand il apprend une nouvelle expression terrienne.

Jack : Vous voulez parler du fameux levé de sourcil ?

Daniel : Sam aussi me manque. Je sais que pour elle, ça ne doit pas être évident. Elle se retrouve pour ainsi dire coupé de toute conversation.

Jack : Pourquoi dites-vous cela ?

Daniel : Et bien, Teal’C n’est pas des plus bavard et elle ne connaît personne là-bas.

Jack : Oui, mais vous la sous-estimez. Vous savez qu’elle a une énorme capacité à s’adapter. Je suis sûre qu’elle saura trouver de nouveaux amis là où elle est. En plus, n’oubliez pas que je la retrouve chaque soir sur la C.B.

Daniel : Oui, mais ça dure que 5 minutes, elle vous fait son rapport et vous coupez ?

Jack : ..

Daniel : Jack ?

Jack : Et bien c’est à dire, en fait, nous parlons beaucoup tous les deux.

Daniel : A bon ?

Jack : Oui.

Daniel : Je suis content de l’apprendre. Et de quoi parlez-vous ?

Jack : Oh, de tout.

Daniel : Quelque chose à changer entre vous ?

Jack : Daniel.. oui

Daniel : C’est magnifique !

Jack : Vous croyez, vous ! Qu’est-ce que je vais faire en rentrant à la base ? Ça sera encore plus dur qu’avant.

Daniel : Vous aviserez le temps voulu Jack. Je vous fais confiance.

 

Comme prévu, Malike revint à midi. Il alla directement voir Sam. Elle regardait les jongleurs qui s’entraînaient sur la piste.

 

Malike : Alors Sam.. Vous avez pris votre décision ?

Sam : Je pense que je n’ai pas le choix, il faut bien que je vous rembourse de m’héberger.

Malike : Vous acceptez ?

Sam : Oui. Si vous m’en dites un peu plus sur Maïna.

Malike : Maïna ? Oh, je comprends, elle est venue vous parler et c’est elle qui vous a influencé ?

 

Sam hocha la tête.

 

Malike : Elle était avec moi dans le vaisseau. C’est la seule sur cette planète à être de mon monde.

Sam : Où sont les autres ?

Malike : Et bien, la plupart sont morts quand le vaisseau s’est écrasé. Quelques autres ont succombés à leurs blessures quelques jours après le crash. Nous étions finalement trois survivants. Malheureusement, Pete est mort de son grand âge l’année dernière.

Sam : Je suis désolée. Ça a dû être dur de vivre après le crash.

Malike : J’ai été aidé par une femme exceptionnelle.

Sam : Maïna ?

Malike : Non, une femme que j’ai aimée, et que j’aime encore.

Sam : Où est-elle ?

Malike : Dans la ville où je vous ai rencontré. Le jour où je suis parti sur les routes, elle m’a quitté.

Sam : Je suis désolée.

Malike : Cela ne fait rien. Laissons cela maintenant, il est temps pour vous de chanter Sam.

 

D’un geste de la main, Malike fit sortir tout le monde de la piste. Sam s’avança. Elle était mal à l’aise, d’autant plus que tous avaient laissé de côté leurs activités pour venir la voir. Teal’C aussi était là. Sam saisit le micro que lui tendait Malike. Sa voix mélodieuse s’éleva sous la grande toile.

 

Lay a whisper on my pillow, leave the winter on the ground.

I wake up lonely, there’s air of silence in the bedroom and all around.

Touch me now, I close my eyes and dream away.

 

It must have been love but it’s over now.

It must have been good but I lost it somehow.

It must have been love but it’s over now.

From the moment we touched ‘til the time had run out.

 

Make-believing we’re together, that I’m sheltered by your heart.

But in and outside I’ve turned to water like a teardrop in your palm.

And it’s a hard winter’s day, I dream away.

 

It must have been love but it’s over now.

It was all that I wanted, now I’m living without.

It must have been love but it’s over now,

It’s where the water flows,

It’s where the wind blows.

 

 

It must have been love but it’s over now.

It must have been good but I lost it somehow.

It must have been love but it’s over now.

From the moment we touched ‘til the time had run out.

 

 

Quand elle eut finit la chanson, des applaudissements résonnèrent. Teal’C était ému. Jamais il n’aurait cru qu’autant d’émotions pouvaient jaillir de Sam. Il s’avança vers elle et la prit dans ses bras. Sam n’en revenait pas. Elle était heureuse. Non seulement, elle avait réussi à chanter devant tout ce monde, mais elle en avait même ressenti de la joie à le faire. Maintenant, elle comprenait ce que lui avait dit Maïna.

 

Au soir, après sa première représentation en public, Sam était heureuse. Il lui semblait que tout était possible. Tout, même Jack.. Après avoir tout raconté de sa soirée et de son trac qu’elle avait ressenti, la conversation s’était posée.

 

Sam : Jona ?

Jack : Oui Terra.

Sam : Je peux vous dire quelque chose.

Jack : Allez-y..

Sam : Je pense que si j’avais été à votre place dans la boucle temporelle, je ne me serais pas contenté d’un baiser.

Jack : Ne me dites pas des choses pareilles, je serai capable de venir vous rejoindre sur-le-champ !

 

Cette nuit là, comme toutes les nuits depuis qu’ils se parlaient sur la C.B, Jack et Sam s’endormirent avec dans la main leur micro, au doux son du grésillement de la module.

 

Plusieurs semaines étaient passées. Le président des Etats-Unis s’était rendu sur la planète pour signer le traité. Ce fut une brève visite pour des questions de sécurité. Sam de son côté avait finit d’étudier le minerai. Cela s’était montré très fructueux, mais malheureusement, quasiment inutilisable, sauf, si par bonheur ils en trouvent un jour sur une planète. Ils restaient encore plusieurs jours à Sam avant de retrouver Jack. Elle était de plus en plus anxieuse quant à la suite de leur relation. Jack, de son côté était dans le même esprit.

 

Erika : Jack, ça ne va pas ?

Jack : Si, très bien.

Erika : C’est à propos du major Carter, n’est-ce pas ?

Jack : ..

Erika : Daniel m’a raconté que votre relation avait évoluée au fil des jours.

Jack : C’est vrai..

Erika : Vous avez peur ? Je vais vous donner un conseil que je n’ai pas suivit pour moi-même.. Battez-vous pour elle, Battez-vous et gardez-la.

Jack : Mais l’armée, sa carrière.

Erika : J’ai été folle de laissé partir Malike sans lui dire pour Tom. J’ai cru savoir ce qu’il voulait et maintenant, je suis persuadé qu’ensemble, nous aurions pu trouver une solution.

 

Jack se pencha sur Erika et l’embrassa sur la joue.

 

Jack : Vous savez quoi ? J’aurais un moyen de la rejoindre maintenant, et bien, j’irais de suite.

Erika : Je vous prends au mot et demain soir, vous serez avec elle.

Jack : Mais comment ça ?

Erika : Taratata ! Vous verrez cet après midi. Rejoignez-moi à la clairière où était installé le cirque, j’aurais une surprise pour vous.

 

Cela faisait trois heures que le spectacle était terminé. Sam attendait Jack… Que faisait-il ? Peut-être s’étaient-ils fait attaquer par des goaoul’ds ? Elle n’avait aucun moyen de le joindre.. Ne pas savoir ce qui se passait, voilà ce qui était le plus dure. Cette nuit-là, Sam ne ferma pas l’œil. Elle guettait le moindre grésillement des ondes.

 

Jack : Woua ! ! C’est magnifique ! Quel spectacle ! Daniel, vous ratez quelque chose. Vous êtes sûr de ne pas vouloir regarder ?

Daniel : Non, non, je vous crois sur paroles Jack.

 

Jack, Daniel, Tom et Erika étaient tous les quatre embarqués à bord de la nacelle d’un gros ballon à air chaud. La surprise de la jeune femme était d’emmener Jack à bord d’une mongolfière pour qu’il puisse retrouver Sam au plus vite. Le général Hammond avait donné son accord pour que la liaison radio soit coupée quelques jours. Erika s’était décidé à présenter Tom à son père. Et Daniel, qui avait peur de la hauteur ne bougeait plus de la nacelle.

 

Sam était inquiète, elle n’avait toujours pas reçu de nouvelles de Jack. Elle était déjà en tenue pour sa prestation et elle attendait son tour dans les coulisses. Malike, qui la soutenait du mieux qu’il pouvait, l’avait aidé à installer la CB dans les coulisses, au cas où Jack se déciderait à parler. Maïna regardait la jeune femme et Malike en souriant. Ces deux là étaient à des kilomètres de penser que dans quelques heures, leurs vies allaient être chamboulées. Sam tremblait, c’était son tour maintenant. Elle allait devoir donner de la joie alors qu’elle était au bord des larmes. Elle entra sur scène.

 

Malike sentit une main qui se referma sur la sienne. Il se retourna… C’était Erika. Elle lui sourit. Tout se bousculait dans sa tête. Il allait parler quand elle plaça son doigt sur sa bouche. Elle prit sa main et plaça dans celle-ci la main de Tom.

 

Erika : Je te présente Tom.. Ton fils.

 

Les mots étaient inutiles. Malike prit dans ses bras son fils et la femme qu’il aimait. Il les berça au doux son de la voix mélodieuse d’une jeune femme.

 

 

Les lumières s’étaient éteintes sous le chapiteau. Les musiciens ne jouaient plus. Une voix surgie de nulle part résonna. La foule fit silence. Du haut du chapiteau descendait une demi-lune. La jeune femme qui chantait était assise dessus. Ses cheveux avaient poussé et elle pouvait maintenant les attacher en un petit chignon, mais Jack, assis dans le public, la reconnue de suite. Elle portait une longue robe blanche qui dessinait ses formes parfaites. Les mots qu’elle prononçait aller directement se loger dans le cœur de Jack.

 

Lay a whisper on my pillow,

leave the winter on the ground.

I wake up lonely,

there’s air of silence

in the bedroom and all around

Touch me now ..

 

Le cœur de Sam faillit s’arrêter quand elle le reconnut dans la foule. C’était lui. Sa voix trembla, mais elle se ressaisit et elle chantait maintenant en le regardant droit dans les yeux. Ils étaient de nouveaux seuls au monde. Terra et Jona. Jack n’était plus qu’un adolescent qui découvre l’amour. Il avait l’impression que ses joues allaient exploser sous la chaleur. Il était loin d’elle, mais rien que de la voir, il lui semblait qu’elle était déjà dans ses bras. Sam avait les mains muâtes. Elle ne parvenait pas à se résonner. Les mots colonel, major, armée traversaient bien son esprit mais elle n’y donnait aucune signification. Tous ses sens étaient en alertes. Sa vue se brouillait pour ne lui laissait que l’image de son visage. Elle entendait les mots qu’il mimait avec ses lèvres " Je t’aime ". Elle sentait l’odeur de son corps. Elle ne s’était pas aperçut qu’elle avait finit la chanson, que la lumière s’était fait douce et que maintenant il était face à elle. Elle le réalisa quand elle sentit ses mains se poser sur sa nuque et qu’elle put enfin goûter au doux parfum de ses lèvres contre les siennes.

 

 

FIN